Sex DEAL
141 pages
Français

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Description

Une nuit ? Deal...


Résister ? Impossible...



Sexfriends ? Deal...



Batteur des Light Shadows, Bryan aime sa vie. Musique, filles, une seule règle : profiter.


L'amour ? Même pas en rêves ! Pour lui, hors de question de tomber dans ce piège...



Anita, tatoueuse aux cheveux colorés, refuse toute relation sérieuse. Elle a déjà assez donné !


Pour elle, l'amour est violent et toxique.


Les hommes ? En profiter, sans s'attacher.



Quand elle débarque à Los Angeles, elle retrouve Bryan, son ex-amant d'une nuit. Un seul regard et l'ambiance redevient immédiatement électrique.


Ils ont beau se détester, entre eux le sexe se résume en six lettres : D.I.N.G.U.E. Alors, pourquoi ne pas en profiter ?




La frontière entre haine et amour est parfois très mince...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 septembre 2021
Nombre de lectures 73
EAN13 9782376528685
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Anne Ferra
Sex deal




ISBN : 978-2-37652-858-6
Titre de l'édition originale : Sex DEAL
Copyright © Butterfly Editions 2021

Couverture © Butterfly Editions - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-858-6
Dépôt Légal : septembre 2021
02082021-1530-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com

1
La famille avant tout

Bryan
J’adore Thanksgiving ! D’aussi loin que je me souvienne, cette journée a toujours été importante pour moi. Pourquoi ? Aucune idée, franchement ! Peut-être, parce que j’aime aller chez ma mère et bouffer jusqu’à l’explosion. Peut-être parce que ça me donne une nouvelle occasion de faire chier ma petite sœur. Ou tout simplement parce que cette journée est le début d’une période de fêtes avec Noël, le Nouvel An, et que j’adore recevoir des cadeaux.
Aujourd'hui n’échappe pas à la tradition. Je prends ma voiture pour rejoindre la maison rouge de ma mère à Marina Del Rey. Petite et bien trop colorée pour moi, le refuge de mon enfance est situé en face du port de plaisance. Une vue de dingue de mon ancienne chambre et un quartier où les habitants se connaissent tous. Mes parents avaient envie de vivre au bord de l’eau pour s’organiser des sorties bateaux, le week-end. En plus de leur villa sur les collines d’Hollywood, ils ont trouvé celle-ci et y ont posé leurs bagages. Mon père était dans la finance – trader , plus exactement –, ma mère, prof à la fac de Los Angeles. Alors, on peut dire que je suis issu d’une famille plutôt aisée, même si, hormis les logements et le petit bateau à moteur, mes parents n’ont jamais joué aux bourges. À la mort de mon père, ma mère ne pouvant plus se permettre de dépenser son salaire dans la maison principale, elle l’a vendue et on a déménagé ici. Celle-ci, il était hors de question de la laisser ! La villa ? D’accord. Le bateau ? Pas évident, mais d’accord. Après tout, elle ne savait pas s’en servir, donc…
Cet endroit, qui représentait leur havre de paix, regorgeait de nombreux souvenirs. C’est ici que l’on peut voir, contre la porte de ma chambre, les traits avec ma taille et la date de chaque mesure. C’est ici que j’ai tenté une descente en skateboard dans l’escalier et que je me suis cassé le bras. Ma petite sœur est née ici.
Il n’y a pas que de bons souvenirs, non plus. Après la mort de Papa, il nous a fallu du temps avant de retrouver le sourire. Cet accident de la route a changé nos vies pour toujours. Je devais m’occuper d’elle, la pousser à sortir de son lit et gérer ma petite sœur. Un petit truc tout rose qui pue la moitié du temps, et pleure l’autre moitié. J’avais huit ans et je savais déjà qu’elle allait me rendre dingue pour le reste de ma vie. Je l’aime énormément, mais… elle a le don de me faire sortir de mes gonds. Et puis, je me rappelle qu’elle n’a jamais connu notre père… Je l’aime autant que je la déteste et elle me le rend bien. Pendant longtemps, j’ai joué le rôle de l’homme responsable. Même encore aujourd’hui, parfois. Ma mère va mieux, elle a remonté doucement la pente, pourtant j’éprouve toujours ce besoin de prendre soin d’elles.
Je rentre sans frapper. Je suis chez moi, non ? Je respire profondément, un sourire bien heureux sur le visage en sentant les effluves qui sortent de la cuisine.
— Salut, salut ! Bryan le magnifique est de retour !
— Vous avez réussi à passer la porte, toi et ton ego surdimensionné ?
Ma petite sœur chérie. Elle et son aura noire d’adolescente, son air blasé de tout et sa répartie qui mérite encore quelques efforts. Je l’attrape par le bras lorsqu’elle passe devant moi et la force à me faire un câlin. Elle râle et ma mère, qui nous regarde, se marre. Non pas que j’aime la prendre dans mes bras, mais je suis prêt à tout pour la rendre folle.
— Putain, tu me lâches, oui ?
— Sophia, ton langage ! nous répondons en même temps.
En ce qui me concerne, c’est juste pour rire parce que je savais qu’elle allait dire ça. Maman soupire et nous rigolons comme deux gamins avec Sophia. Lilli Cox est une femme extraordinaire. Cinquante-cinq ans, les cheveux marron clair, fine, elle est la définition même de la femme parfaite. Attentionnée, aimante, prête à tous les sacrifices pour ses enfants, mais, justement, voilà son seul défaut. Elle ne pense pas assez à elle, comme si elle vivait sur une corde raide. Depuis qu’elle est sortie de sa dépression, elle s’active en nous plaçant tout en haut de ses priorités. Je l’embrasse sur la joue et entre dans la cuisine voir ce qu’elle nous a préparé de bon. Dinde, petites pommes de terre sautées, purée de patates douces, marrons, et une tarte aux noix de pécan dans le four. Je plonge mon doigt dans la sauce aux airelles et prends une tape sur la main.
— Pas touche, Malotru. On va bientôt passer à table, alors va plutôt te laver les mains.
— Oui, parce qu’on ne sait pas où elles traînent. Si ça se trouve, elles sont pleines de microbes et d’IST.
— Sophia, ma petite Sophia jalouse de ma splendeur. Le grand Bryan a hérité de la beauté et de l’intelligence, quand tu as juste eu une paire de seins. Parce qu’on est d’accord, ces deux petits trucs qui ont l’air de légèrement déformer ton tee-shirt, c’est bien de la poitrine, hein ? T’inquiète pas, ça devrait pousser pendant ta puberté.
Je pince ses joues et elle s’écarte comme si, effectivement, j’avais les mains pleines de trucs visqueux.
— Oh, mon Dieu, souffle-t-elle en roulant les yeux vers le ciel.
— Sophia, je t’ai déjà dit que tu pouvais m’appeler par mon prénom, voyons.
— Mais quel ringard ! Maman, on peut aller faire un tour au bord de l’eau ? Je crois que Bryan a envie de servir de repas aux poissons.
— Vous allez arrêter, tous les deux ? Ton frère vient juste d’arriver que, déjà, vous me fatiguez. Laisse-le un peu, tu sais comment il est.
Ma mère prend ma défense comme souvent. Je ne peux pas m’empêcher de sourire fièrement devant la mine outrée de ma sœur.
— Que veux-tu, je suis le préféré, le plus beau, le plus fort. Il faudrait que tu l’admettes une bonne fois pour toutes.
— Un jour, ton arrogance va t’étouffer et je vais bien me marrer.
Elle me pousse d’un coup d’épaule pour passer devant moi à la salle de bains. Elle se lave les mains, alors j’en profite pour la pousser en attrapant le savon. Ne vous y trompez pas, nous n’avons pas grandi mentalement, nous avons toujours fonctionné comme ça. Du coup, je crois que ma mère attendait avec impatience que nous soyons adultes, malheureusement pour elle, ça ne change rien.
Nous passons à table en nous jetant sur les plats. Pendant les dix premières minutes, personne ne parle, trop occupés à enfourner le plus de bouffe possible.
— Alors, Bryan, comment ça se passe pour le groupe, en ce moment ? me demande ma mère.
— Tout va très bien. On a presque toutes les chansons du prochain album, ça avance bien. On a pas mal de trucs de prévus, les journées vont être bien remplies, mais j’adore. Concerts, photos, soirées, interviews… La vie de star, quoi.
Le groupe que je forme avec trois de mes potes, les Light Shadows , est en train de faire un carton. Bon, la tournée en tant que première partie n’a pas été de tout repos, mais ça nous a permis d’avoir assez de notoriété pour passer à la télé et très bien vendre notre premier album.
— Star de ton slip, ouais, marmonne Sophia.
— Et les garçons vont bien ?
Ma mère les connaît tous. Elle a joué les groupies tout au début en nous soutenant, en nous apportant des boissons, des trucs à grignoter et en parlant de nous à toutes ses copines. J’ai eu beau lui dire que notre public était plutôt la génération d’en dessous, elle s’en moquait. Je lui explique en quelques mots les péripéties du couple Adam/Mia, puis donne des nouvelles de Jenna, Ethan et James.
— Et James et toi, toujours pas d’amoureuses ?
— Ils sont homos, Maman.
Ma mère balaye cette réflexion de la main.
— Non, Maman. Rassure-toi, nous sommes très bien comme nous sommes. Nous sommes jeunes et nous nous amusons, c’est tout.
— Et faut dire qu’aucune femme saine d’esprit ne veut d’eux. Passé la première nuit, elles prennent leurs jambes à leur cou. On ne peut pas leur en vouloir, mais ça signifie que tu n’auras jamais de belle-fille. Faut t’y faire.
Je jette un bout de pain à la tête de ma sœur qu’elle réussit à esquiver. Marre qu’elle fasse la maligne, à mon tour de jouer.
— Et toi alors, Sophia ? Comment ça se passe à l’école ?
Ses yeux se plissent et sa bouche ne forme qu’une ligne mince. Je sais qu’en ce moment, elle joue les rebelles. Ma mère m’a appelé il y a quelques jours parce que ce monstre à couettes avait séché les cours et qu’elle ne savait ni pourquoi, ni où elle allait, ni quoi faire.
— Ça se passe bien, merci. Je te rappelle que j’ai de très bonnes notes et que j’ai déjà validé pas mal de matières, donc on peut passer à autre chose.
— Elle a un copain.
— Maman !!! Il a pas besoin de savoir ce genre de chose, mince !
— C’est qui ? Il s’appelle comment ? Ça fait combien de temps ? Sophia, réponds-moi.
Fini les blagues, je n’ai plus du tout envie de rire. C’est quoi, cette histoire ? Ma sœur avec un merdeux ? Hors de question, elle est trop jeune, et surtout, surtout, je sais à quoi pensent les gars de dix-sept ans. Moi vivant, jamais !
— Tu vois ! Il est pire qu’un père. Il pète un câble pour rien, tu le sais.
— Sophia, ton frère s’inquiète pour toi, c’est tout.
— Non, mais je rêve ! Lui, il a le droit de s’envoyer en l’air avec tout ce qui porte des décolletés et moi…
— Stop ! Beurk ! Sér

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