Passé (si) composé
194 pages
Français

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Description

Après le chaos qu’a créé le départ de Daryl, à Riddes les semaines se sont écoulées et annoncent enfin un retour au calme dans la vie d’Alix. Malgré son incompréhension, la jeune kiné est convaincue que pour aller de l’avant, il faut définitivement l’oublier. Retour à la case départ, à quelques détails près, et pas des moindres... Elle obtient enfin le poste qu’elle convoitait et dorénavant, elle est chargée du service pédiatrique avec son ami Abel. Nigel, qui est resté à ses côtés, lui offre également l’occasion de s’installer avec lui. Encore bouleversée, elle accepte la proposition et tente de redonner un sens à sa vie sans lui. Daryl, lui, retrouve difficilement le cours de son existence en Angleterre auprès de son frère Néo. Alors qu’il réussit à s’imposer face à son père pour regagner les faveurs du conseil, un événement inattendu le force à tout quitter et à réapparaître dans la vie de la jeune femme. Mais pourquoi ce retour ? Et comment Alix va-t-elle réagir ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 18
EAN13 9782493219336
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PassÉ
( si)
composÉ
Linda Catherine
PassÉ
( si)
composÉ
« Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
©2021, Linda Catherine
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 12/2021
ISBN numérique : 978-2-493219-25-1
ISBN papier : 978-2-493219-26-8


Du même auteur
 
Passé (pas si) simple
Passé (plus que) PARFAIT
 
 
 
 
 
 
 



 
Table des matières

Chapitre   1
Chapitre   2
Chapitre   3
Chapitre   4
Chapitre   5
Chapitre   6
Chapitre   7
Chapitre   8
Chapitre   9
Chapitre   10
Chapitre   11
Chapitre   12
Chapitre   13
Chapitre   14
Chapitre   15
Chapitre   16
Chapitre   17
Chapitre   18
Chapitre   19
Chapitre   20
Chapitre   21
Chapitre   22
Chapitre   23
Chapitre   24
Chapitre   25
Chapitre   26
Chapitre   27
Chapitre   28
Chapitre   29
Chapitre   30
Chapitre   31
Chapitre   32
Chapitre   33
Chapitre   34
Chapitre   35
Chapitre   36
Chapitre   37
Chapitre   38
Chapitre   39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre   43
 


Chapitre   1
Il restera é go ï ste jusqu’au bout.
 
Alix
 
Cela fait déjà dix minutes que j’ai le regard fixé sur le document qu’Abel m’a remis lorsque je suis arrivée. Il s’agit de mon planning de la journée. Et je peux d’ores et déjà vous dire que même après l’avoir passé en revue un millier de fois, je ne connais pas le moindre détail de ce que contient ce maudit papier. Cela dit, j’en ai une vague idée, mais le programme que j’ai sous les yeux m’est totalement invisible. Et pour cause, cela fait des jours, que dis-je ? des semaines, que mon esprit égaré me torture. Des jours et des nuits que je ressasse en tentant en vain de digérer le départ de celui qui a déclenché cet état de lassitude perpétuelle dans laquelle je me trouve.
Huit semaines pour être exacte. Huit longues et interminables semaines que je ne l’ai pas revu ! Le même laps de temps durant lequel il ne m’a donné aucun signe de vie. Quand on y repense, à part lui, qui est capable d’accomplir ce genre de chose ? J’avais entièrement accepté le fait que je ne devais pas compter sur ses sentiments tout en sachant qu’il n’était pas prêt à m’en offrir, et jusqu’ici, cela me convenait parfaitement. Cependant, jamais je n’aurais imaginé une seule seconde qu’il me fuirait comme la peste bubonique en me laissant en pleine nuit. Et ça, au moment où j’avais le plus besoin de lui. Comment peut-on vivre des instants tellement intenses avec une personne, partager son quotidien et lui faire l’amour d’une manière aussi bouleversante, si c’est pour disparaître subitement à la moindre difficulté ? Qui pouvait bien faire cela ? Je vous le donne en mille…
Daryl Milsen, celui pour qui j’avais tout d’abord élaboré un plan de vengeance avant de revoir ma pâle copie et de le rayer intégralement de mon esprit et de la surface de la Terre.
Aujourd’hui, je suis farouchement déterminée à passer à autre chose. Enfin, c’est ce dont je tente de me convaincre… Car depuis que mon cœur s’est brisé en un millier de vulgaires morceaux, le temps reste suspendu. Alors, je fais de mon mieux pour survivre et maintenir de force, la tête hors de l’eau.
Hélas en attendant, ce ne sont que des chimères qui m’habitent. Car pour l’oublier, il faudrait toutefois que je commence par libérer le lodge que j’ai réintégré à mon retour de Genève. Sans parler du fait insignifiant que j’ai décidé contre l’avis de Nigel de prendre mes quartiers dans l’ancienne chambre de Daryl. Quoi de mieux pour se détacher d’une personne que l’on aime encore, que de dormir dans son lit ? Mouais… Vous trouvez ça ridicule ? Attendez, je ne vous ai pas tout raconté…
Le matin de son départ… Ou plutôt, de sa fuite… Bref, au moment où je m’étais réveillée seule et souverainement abandonnée après m’être confiée sur mon passé tragique, Nigel, accompagné de mon adorable Abel, était venu dans ma chambre pour m’apprendre ce que je connaissais déjà. À savoir que mon homme avait profité du fait que je dormais à poings fermés, pour s’évanouir dans la nuit sans prendre la peine de me laisser la moindre explication.
J’ai d’abord été complètement désorientée, puis très vite dévastée lorsque j’ai éclaté en sanglots, me vidant de toutes les larmes amères que contenait mon corps inerte dans les bras de Nigel. Par la suite, des gémissements de douleur ont pris place, quand les bercements de celui-ci m’ont à peine calmée. Désespérément, j’avais tenté de comprendre pourquoi il avait fait de moi une femme atrocement blessée, avant de me rendre à l’évidence. Il m’avait prévenue et maintenant tout était fini.
Je ne sais pas si c’était pour me protéger ou me ménager, mais Nigel semblait aussi surpris que moi par le départ de son frère. Quant à Abel, eh bien, n’en parlons même pas. Il était incapable d’engager une parole, tant il hurlait sa peine. Encore plus que moi pour tout vous dire, c’était complètement dément de le voir ainsi. Bien que l’immense douleur logée entre mes poumons me fît énormément souffrir, très vite, je m’étais ressaisie en espérant avoir tiré des conclusions trop hâtives. En réalité, je me fourvoyais. Je voulais désespérément être une femme forte et pas une pleurnicharde, mais c’était devenu horriblement pénible à accomplir. Je n’en avais plus la force ni l’envie. J’étais une nouvelle fois détruite et croyez-moi, cet intolérable sentiment, je le connaissais mieux que personne.
Je subsistai encore quelques instants sous les caresses réconfortantes de Nigel, puis je me décidai à me reprendre, car il était hors de question que j’émerge de cette satanée chambre les yeux bouffis. Cela aurait immédiatement alerté mes parents et mes amis. Et franchement, je n’avais pas envie d’éprouver la pitié d’autrui et encore moins de m’épancher sur cette douleur qui m’étirait de l’intérieur. Un bon vieux mensonge ferait l’affaire le temps d’achever le week-end. De toute manière, je disposais de toute une vie pour pleurer cette odieuse trahison.
Finalement, j’avais excusé l’absence soudaine de mon Viking en prétextant une urgence familiale. Oui, oui, une urgence familiale dont Nigel ne faisait pas partie. Même si cette parade puait atrocement le bobard à quinze mille, pour mon bien-être, personne ne s’arrêta dessus. De plus, j’avais pu constater pendant les préparatifs du repas que je n’étais pas la seule à dissimuler des choses.
À midi, Daisy nous avait annoncé qu’elle et Sevan avaient pris la décision de partir pour l’Angleterre en fin de journée. La prétendue raison invoquée pour cette soudaine déclaration était qu’elle tenait à accompagner mon frère le temps que celui-ci avoue à sa fiancée actuelle qu’il la quittait définitivement. Ma blonde en profiterait pour rendre visite à son père à Londres lors de ce voyage.
Après le départ impromptu de Daryl, voici que ma meilleure amie me délaissait également. C’était décidément une sacrée journée de merde, avais-je pensé, en comprenant que je ne devrai pas compter sur sa présence pour me soutenir. Dire que j’espérais élaborer avec elle un plan farfelu pour faire mordre la poussière à ce lâche.
Tandis que je tentais de digérer cette affreuse nouvelle sans émettre le moindre son, Catherine nous annonça à son tour qu’elle retournait à Paris. Elle souhaitait entamer la procédure de divorce et remettre de l’ordre dans sa vie avant de me rejoindre en Suisse.
C’était exactement à cet instant que j’avais arrêté de comptabiliser les coups de pelle que je recevais dans la figure depuis le fichu moment où j’avais ouvert les yeux. Encore heureux, je savais que mes parents ne partiraient qu’en fin de journée, autrement, je ne sais pas comment j’aurais survécu à ce week-end qui était censé être idyllique.
À ce moment précis, je venais de comprendre qu’il fallait impérativement que je prenne une décision capitale pour mon avenir. Et le plus tôt serait le mieux. Devais-je rester ici, en Suisse ? En effet, je devais nécessairement réviser mes priorités puisque quelques semaines auparavant, on m’embauchait pour une condition réelle. Mais qu’en était-il aujourd’hui ? Mon contrat stipulait bien que j’avais été engagée pour m’occuper d’un certain patient réputé pour être le moins coopératif de Riddes. À tout point de vue, ce n’était plus le cas ! Mais alors, pourquoi devrais-je retourner là-bas ? Et pour qui le ferais-je ? Toutes ces sempiternelles questions avaient vite été balayées par Nigel qui avait pris soin de prévenir Stéphane Dubey, mon aimable employeur de ce brutal revirement de situation. Sans perdre une minute, celui-ci m’avait contactée pour m’octroyer un nouvel emploi afin de remédier au regrettable désagrément que je venais de subir. Oui ! il appelait ça un « regrettable désagrément ». J’avais également décrypté dans cette même phrase que c’était légitimement par pure charité et pour faire amende honorable qu’il me faisait cette offre. Vous voulez savoir ? Eh bien, pour la deuxième fois depuis notre rencontre, j’avais accepté sa proposition à l’aveugle, sans réflexion. C’était un comble pour la misérable femme que j’étais décidée à changer en venant en Suisse. Mais une chose était claire, plus jamais je ne mêlerais sentiments et vie professionnelle, ça faisait trop mal…
Pourtant, voici deux mois que je suis

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