Out of reach , livre ebook

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2021

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Elle est agaçante, insupportable, inatteignable... mais surtout très sexy.


Finn débarque sur le campus de Kansas University avec la ferme intention de profiter pleinement de sa vie d’étudiant, tout en réussissant ses études d’infirmier, comme il l’a promis à son père avant qu’il ne décède.


Pourtant, lorsque sa route croise celle de Kim Becker, aussi belle qu’hors de portée, tout vole en éclats. Le jeune homme perd peu à peu le contrôle.


D’affrontements en affrontements, les piques laissent place au plaisir. Même si la jeune femme est déjà en couple avec Lexie, Finn est prêt à relever tous les défis, notamment celui de la faire céder...

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Date de parution

18 juin 2021

Nombre de lectures

11

EAN13

9782376528852

Langue

Français

$
Julie Will
Out of Reach



ISBN : 978-2-37652-885-2
Titre de l'édition originale : Out of Reach
Copyright © Butterfly Editions 2021

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-885-2
Dépôt Légal : Juin 2021
17062021-2304-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com

À Lilou
Prologue



— Finn, où as-tu trouvé cet argent, encore ? me demande mon père quand je dépose des liasses de billets dans un sac plastique à ses côtés, sur le lit d’hôpital.
— Je l’ai gagné, je réponds sans entrer dans les détails.
J’ignore le regard peiné de ma mère et son inquisition se voulant discrète. Mais elle peut m’observer à sa guise, elle ne trouvera pas de blessures visibles sur les parties découvertes de mon corps. Je suis trop précautionneux pour ça. J’ai l’habitude. C’est juste que mes parents n’avaient presque aucun doute sur mes activités avant que nous manquions cruellement de fric pour payer l’impayable : le remède au putain de cancer rongeant mon père.
— Finn, reprend la voix fatiguée de ce dernier, je sais que tu te démènes pour nous aider, mais…
— Nous avons besoin d’argent pour payer tes soins, je le coupe sans pouvoir le regarder dans les yeux. Alors, j’en ramène.
Ma mère s’approche de moi avant de m’enlacer. Je retiens une grimace de douleur quand elle me serre contre elle, comprimant légèrement mes côtes endolories suite aux mauvais coups que j’ai pris pour ramener cet argent jusqu’ici. Son petit mètre soixante a bien du mal à rivaliser avec mon mètre quatre-vingt-dix, pourtant, quand elle est entre mes bras, elle domine mes sentiments. Je contracte la mâchoire en me posant pour la énième fois la question perforant mon esprit depuis des mois : quel mal a-t-on fait pour devoir affronter cette situation désespérée ?
— Merci, me murmure-t-elle. Mais je t’en prie, mon fils, fais attention à toi. Il est déjà dur de perdre ton père, je ne veux pas non plus perdre mon garçon…
Je me recule et arrive à lui offrir un sourire bienveillant n’arrivant pas à cacher les cernes me bouffant le visage depuis trop longtemps.
— Ne t’en fais pas, Maman, tout ira bien, je mens avec aplomb alors que nous savons pertinemment que c’est la fin et que ça va mal se terminer. Je m’occupe de tout.
— Ciera, nous coupe mon père dans un souffle rauque, s’il te plaît, peux-tu aller chercher un café à Finn ? Il risque de s’endormir sur place.
Ma mère me relâche et acquiesce mollement, consciente de sortir de la chambre pour nous laisser l’occasion de discuter entre père et fils.
Elle récupère son sac, serre la main de son mari, puis sort avant de fermer la porte derrière elle. Aussitôt, les traits duvisage de mon père se transforment, laissant apparaître la douleur qu’il cache si bien à sa femme pour lui éviter de trop souffrir. Cet homme est tellement fort, tellement conscient d’être au bout de sa vie, au bout de ses peines ! Et quelle dignité !
Je suis tellement énervé en le voyant ainsi que je pourrais retourner la Terre entière ! Pourquoi, pourquoi lui ? Cette maladie, cette saleté, ce cancer de merde, voilà à quoi nous en sommes réduits ! Voilà à quoi il en est réduit…
— Finn, approche.
Je m’exécute docilement, avalant ma salive difficilement. Je n’ai jamais été aussi vulnérable que ces moments où nous sommes ensemble, ces moments où je me dis que c’est peut-être la dernière fois que je le vois en vie. Ces moments où il protège sa femme tout en me faisant part de l’avancée de son état, de son ressenti sur sa propre mort. La vie a-t-elle déjà été plus cruelle qu’en ce moment ? Et mes pensées, mes propres pensées me font vivre un cauchemar éveillé. Je languis que tout s’arrête et je me hais pour ces réflexions. J’aimerais tellement que l’argent suffise à le tenir en vie ! Je peux continuer à bosser légalement le jour, illégalement la nuit, je peux continuer à m’occuper de mes sœurs le matin et le soir, de ma mère quand elle rentre de l’hôpital, éreintée par sa journée de travail et par la vision de son mari s’éteignant peu à peu. Je peux continuer à m’épuiser des années durant, si ça pouvait garder mon père en vie. Peu importe où et comment se déroule la mienne, tant qu’il reste aux côtés de ses trois enfants. Sans rire, les jumelles n’ont pas encore dix ans ! On ne peut pas leur arracher leur papa aussi facilement, si ?!
Mon père pose une main fébrile sur mon épaule quand je m’assieds sur la chaise à côté de son lit. Son contact m’apaise, tout en me faisant ultra-mal.
— Mon fils, reprend-il avec une voix faible, je suis proche de la fin…
— Papa, je le coupe d’une voix grave, ne pouvant supporter d’entendre la vérité.
— S’il te plaît, écoute-moi. Tu le sais aussi bien que moi. Tu lis suffisamment de revues et d’articles médicaux. Puis, franchement, regarde-moi. Regarde où j’en suis. Regarde dans quel état je mets ta mère…
— Maman est forte, comme toi. Papa…
— Finn…
Son ton me fait taire. Je sais pertinemment où il veut en venir. Pourquoi il veut me parler. Il le sent. L’imminence de son départ. Mais merde, pourquoi suis-je si impuissant, hein ?
— Tu as seulement seize ans et toute la vie devant toi. Profite, profite et va jusqu’au bout de tes désirs. Bats-toi pour ce que tu veux, sans jamais oublier l’essentiel. Tu as toujours été passionné par la médecine, alors ne passe pas à côté. Tu en es capable. Je sais bien que, pour l’instant, ça t’importe peu. Tu es sans aucun doute perdu avec toute cette histoire et la manière dont tu te démènes pour garder la tête hors de l’eau. Pour ta famille.
Mon cœur se serre au point d’être douloureux. Je vais faire une syncope, s’il continue ainsi. Pourtant et malgré la teinte éteinte de son regard, sa puissance me transperce et m’oblige à me raccrocher à ses paroles.
— Après mon départ, sache que le monde ne s’arrêtera pas de tourner. Ni pour ta mère ni pour tes sœurs. Ni pour toi, Finn… Tu n’en as peut-être pas l’impression, mais vous vous en remettrez. On s’en remettra tous. Mon fils, tu seras l’homme de la maison, et je suis fier de t’offrir cette place. Pour prendre celle-ci, je vais te donner quelques consignes. Me promets-tu de les respecter autant que tu le pourras ?
J’acquiesce fermement et grave au fer blanc ses mots au plus profond de moi-même.
1



— Le professeur Stuttgart m’a envoyé cette lettre de recommandation, m’annonce Monsieur Stokes, le directeur du centre hospitalier de Lawrence. Vous travaillez dans son établissement depuis longtemps ?
— Presque trois ans, je réponds d’une voix décontractée.
La directrice des ressources humaines essaie d’attirer mon attention. Elle est plutôt bien faite, avec sa quarantaine ne se voyant presque pas, ses cheveux bruns attachés en chignon et son regard noir comme l’ébène. Bien loin du directeur commençant à avoir une petite brioche, rasé de près et doté d’une calvitie naissante.
— Vous voulez être embauché comme étudiant infirmier dans notre établissement, reprend l’homme d’une voix manquant de consonances graves. Mais vous n’avez pas encore commencé vos études. Et vous avez intégré le cursus à grand-peine. Vos résultats scolaires sont loin d’être concluants.
— En effet, on a déjà vu meilleur élève, j’explique. Que voulez-vous, je n’aimais pas l’école.
Je place mon œillade gris-bleu dans celle de la DRH, attirant un sourire de sa part. Si je ne peux convaincre le directeur facilement, il sera sans doute plus facile d’amadouer Madame avec un peu d’humour. Et de l’humour, j’en ai. Même si ce n’est certainement pas mon meilleur atout…
Elle quitte mon regard au bout de longues secondes et se penche à nouveau sur la lettre de recommandation envoyée par l’homme m’ayant aidé à sortir la tête de l’eau quand j’ai perdu mon père. S’il n’avait pas été là et s’il n’avait pas donné sa chance à mon culot, je ne serais pas ici, à faire des études après avoir passé la quasi-totalité de mon cursus scolaire à me faire virer de cours ou à sécher. Et je ne serais pas assis dans le bureau du directeur du CH de Lawrence. C’est carrément du piston, sauf que j’ai besoin de ce travail pour payer mes études et continuer à aider ma mère et mes sœurs. Puis, ce n’est pas un boulot anodin, pour moi. C’est l’occasion de me rapprocher du métier que je veux exercer, même si celui-ci est par dépit. Mes résultats scolaires sont trop minables pour me faire intégrer le cursus de médecine. Mais si je peux devenir infirmier, ce sera déjà le bout du monde pour moi. Et je ne compte pas lâcher prise. Pas après m’être autant battu pour remonter cette putain de pente glissante laissée par le subit départ de mon père.
— J’avoue être étonné par ce document, ajoute alors Monsieur Stokes. Mon confrère d’Atchison est un grand ami et il ne m’a jamais conseillé quelqu’un. Vous devez vraiment être doué, sans même avoir commencé d’études.
Un sourire fier, presque arrogant, étire la commissure de mes lèvres. Je choisis une fausse modestie :
— Je me débrouille, j’imagine.
Monsieur Stokes se gratte l’avant du crâne et pousse un petit soupir. Il ne veut pas m’annoncer tout de suite sa décision, même si celle-ci est déjà prise. Je n’ai aucun doute sur l’issue de cet entretien. Et mes certitudes sont d’autant plus prononcées quand il se tourne vers la directrice des ressources humaines, parce que celle-ci acquiesce d’un hochement discret et rapide de la tête.
Enfin, il finit par annoncer :
— Vous commencez lundi. Période d’essai d’une semaine. Je ne veux pas embaucher un futur étudiant à la légère.

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