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Urban Fantasy (Bit-Lit) 380 pages


Elysa s’apprête à changer d’existence dans une nouvelle université, enthousiaste à l’idée de créer de nouveaux liens. Pourtant, elle s’est toujours sentie différente. Elle n’a jamais eu d’autres amis que Connor, et sa vie amoureuse résonne comme un encéphalogramme plat.


Les événements se bousculent lorsqu’elle rencontre le séduisant Lashen. Malgré les avertissements de Connor, Elysa finit par céder aux avances du beau jeune homme, déclenchant la colère de son ami protecteur.


Désormais, la véritable nature de chacun se révèle. Connor et Lashen ne sont pas humains, pas plus qu’elle ne l’est.



... Et une terrible menace pèse sur elle !

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Nombre de lectures

4

EAN13

9782379613340

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Orgone


LANA M.
LANA M.



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-334-0
Illustration de couverture : Nicolas Jamonneau
CHAPITRE 1


Je n’ai que très rarement quitté l’île de Hilton Head et, pour être honnête, ça m’allait très bien. Les longues plages bordées de végétation moussue, le calme reposant des marais, la tranquillité qu’offre notre quartier, à Greenwood, et notre gigantesque maison cachée derrière d’épais chênes me suffisaient amplement. Je ne suis peut-être pas une très grande exploratrice, mais cette vie était la mienne, je n’ai jamais ressenti le besoin de m’aventurer ailleurs.
Lorsque je n’étais pas au lycée, je partais pêcher avec mon grand-père dans les estuaires marécageux, nous y passions des journées entières à amasser des victuailles en dégustant de délicieux sandwichs confectionnés par ma mère. Cette routine était délectable et j’étais heureuse de la vivre, encore et encore.
Mais, cette année, c’est terminé, ma vie rêvée est définitivement derrière moi, car je rentre à l’université, passage obligé pour la majorité des jeunes de l’île. Pour être tout à fait franche, je ne m’éloigne que d’une poignée de kilomètres. Dix-huit minutes en voiture de mon petit paradis précisément.
Motivée par le regard empli de fierté de ma mère, qui a insisté pour m’y déposer ce matin, je quitte son pick-up pour affronter ma nouvelle existence.
La façade de l’établissement est bien entretenue. Avec ses quatre gigantesques colonnes et la vue sur le lac, je ne m’en sors pas si mal. Je tente un sourire à ma mère, qui doit davantage ressembler à une grimace, et lui tourne le dos pour pénétrer dans l’inconnu. Je n’ai jamais eu beaucoup d’amis, en dehors de Connor, mon meilleur ami depuis l’école élémentaire, et de mon adorable berger allemand : Freeland.
Je suis plutôt une « solitaire ».
Je n’ai pas de style particulier, ni guindé ni tributaire de la mode. Je n’ai pas choisi la popularité au lycée, j’y mettais les pieds pour travailler et ne me forçais pas à de grandes conversations avec mes camarades. Je me retirais dans mon antre dès qu’il m’était possible de le faire, au grand dam de mon meilleur ami qui aurait voulu me voir participer aux soirées qu’il organisait. Connor faisait partie des plus beaux garçons du lycée, ce qui lui conférait une certaine popularité auprès de la gent féminine. D’ailleurs, beaucoup d’entre elles me méprisaient pour le seul fait d’entretenir une amitié privilégiée avec lui. Moi, je ne l’ai jamais considéré autrement que comme un super copain, celui avec qui je faisais la course sous une pluie battante, plongeais dans l’océan à n’importe quelle période de l’année. On adorait parcourir, durant les week-ends ensoleillés, des kilomètres dans la végétation luxuriante de Hilton Head.
Aujourd’hui, ma seule consolation est de l’avoir auprès de moi durant cette nouvelle année. Il m’a donné rendez-vous sur le parvis de la fac pour que nous puissions vivre nos premières heures de présentation ensemble. En l’attendant, je m’adosse à une colonne et jette un œil distrait sur la foule d’étudiants qui s’amassent sur le parking. Le soleil brille, comme pour faire rayonner cette rentrée qui m’angoisse tant.
« Nouvelle vie, nouveau départ », c’est ce que ma mère ne cesse de me répéter depuis deux mois. Moi qui voulais acheter une voiture et rentrer chaque soir dans notre maison, elle a insisté pour que je trouve un logement sur le campus, comme les autres étudiants.
Je ne vois pas vraiment où elle en tire avantage, surtout qu’il lui faudra débourser le prix de la location, mais ça avait vraiment l’air de lui tenir à cœur. « Intégration », c’est ce que je suis censée garder en tête, et tout se passera bien.
— Lyly, tu es en plein rêve, je parie ?
La voix grave et enjouée de Connor me fait légèrement sursauter, je ne l’avais pas vu venir.
— Tu arrives toujours à me prendre par surprise, même quand je suis hyper attentive à ce qui se passe autour de moi !
— Tu parles, plus absente, tu meurs ! raille-t-il en me lançant son clin d’œil qui ferait fondre toutes ses prétendantes. Allez, viens, le directeur attend les première année dans l’amphi, dépêchons-nous de trouver une place devant.
C’est vrai que je suis du genre à m’asseoir au premier rang, pas forcément pour mieux entendre, mais plutôt pour éviter qu’un camarade choisisse de discuter avec moi durant le cours. Trop proche du professeur et trop voyant, c’est dissuasif. Sauvage ? Non, je dirais que je ne suis pas très bavarde. Pourtant, avec Connor, ça ne nous a jamais posé de problème. S’il est loquace et volubile avec d’autres camarades, avec moi, le plus gros de la conversation se fait intérieurement. Il n’a pas besoin de parler pour que je sache ce qu’il pense et vice-versa. On se contente de nos sourires, nos regards et du silence que nous offre notre environnement. C’est reposant, bien plus que cette université pleine à craquer.
Je me faufile entre les groupes de jeunes pour suivre Connor jusqu’à l’entrée de l’amphithéâtre, à l’arrière du bâtiment. Je sens les regards se poser sur nous, et même si j’essaie de ne pas me focaliser dessus, ça m’oppresse.
Je ne sais pas ce qui me gêne le plus, me faire cataloguer comme l’asociale du campus, ou devoir supporter la curiosité de tous ces inconnus si je me force à être plus communicative que je ne l’étais au lycée. Je dois fournir des efforts, je l’ai promis à ma mère. Me faire des amis, sortir de mon confort, c’est ce qu’elle attend de moi pour que je sois préparée à ma vie future. C’est sûr que, pour avoir une chance d’exercer en tant que médecin, il faudra que je parle un tant soit peu aux gens. Est-ce que je n’aurais pas dû choisir vétérinaire ? Connor m’attrape la main, coupant mon flux de pensées, pour me traîner à l’intérieur. Étrangement, nous ne sommes pas les premiers et beaucoup ont déjà pris place sur les sièges du premier rang : encore quelque chose qui risque de différer du lycée où tous mes camarades se battaient pour s’asseoir dans le fond de la classe.
Connor m’adresse un regard contrit, mais en réalité, il semble s’amuser de la situation.
— Vas-y, Lyly, choisis ta place, je te suis.
Je hoche la tête et m’active pour descendre les marches de l’amphi. Je m’arrête devant un rang encore vide d’étudiants.
— Là, ça sera parfait. Après toi.
Il m’offre un sourire éblouissant avant de me passer devant pour aller s’asseoir face à l’estrade. Je me détends légèrement, cette journée n’a aucune raison de mal se passer. Je ne suis pas seule, et Connor réussit le miracle d’apaiser mon esprit en ébullition.
Alors que je retire ma veste et la pose sur mes genoux, une silhouette imposante vient s’asseoir à ma droite. Je pourrais l’ignorer, mais tout mon corps me crie de me tourner pour voir qui vient de s’installer sur le siège accolé au mien. Je me décide à relever la tête pour croiser les yeux d’un jeune homme. Gênée par sa promiscuité et l’intensité de son regard, je me contente de baisser les paupières, faisant mine d’observer mes mains au verni fraîchement posé.
Je n’ai aucune raison de me mettre dans un état pareil pour un étudiant venu de je ne sais où ! Pourtant, ce mec-là n’est pas banal. En un seul regard, je suis séduite par son aura et sa prestance magnétique. Moi qui prête rarement attention à la beauté masculine, ou à la beauté tout court, je ne peux pas me mentir, il est à tomber et c’est bien la première fois que je me fais ce genre de réflexion.
Tentant de dissiper mon malaise, je me tortille sur mon siège pour trouver une position confortable, mais l’impression de me sentir observée ne s’estompe pas pour autant. Je finis par jeter un œil sur mon voisin de droite, qui, comme je l’avais prévu, ne m’a pas lâchée du regard.
— Je peux t’aider ? osé-je, timidement.
— Non, je suis content de voir de nouvelles têtes, c’est tout, affirme-t-il d’une voix traînante.
— OK, tu es en première année alors ?
— En deuxième.
— Qu’est-ce que tu fais à la séance de présentation dans ce cas ? demandé-je du tac au tac.
Il se redresse, ses prunelles toujours rivées aux miennes, son sourire en coin m’indique qu’il s’amuse de ma spontanéité.
— Moi, c’est Lashen, deuxième année, et chaperon pour les première année, m’explique-t-il en tendant une main vers moi.
Je ne réfléchis pas et la serre en bredouillant un « Elysa, enchantée ». Sa paume est chaude, sa poignée de main ferme, mais son visage se décompose brusquement.
Fronçant les sourcils d’incompréhension, je demande en tentant de retirer ma main :
— Qu’est-ce qui ne va pas ?
Il refuse de me lâcher tandis qu’il me répond, la mine décontenancée :
— Qu’est-ce que tu es ?
Je tire un peu plus fort pour le forcer à me lâcher et me redresse, cherchant du regard l’appui de mon ami qui semble s’intéresser à l’estrade vide. Un tressautement de sa mâchoire m’indique qu’il est totalement conscient de la présence de Lashen, mais se refuse à intervenir.
— Comment ça, je suis quoi ? Je viens de te dire que je m’appelle...
— Elysa, excuse-moi pour mon impolitesse, je te laisse avec... ton ami, dit-il en se penchant pour examiner Connor, comme s’il prenait enfin conscience de sa présence.
Je n’ai pas le temps de répondre qu’il a déjà ramassé son sac pour fuir vers le haut de l’amphithéâtre. Je le regarde partir avant de me tourner vers Connor, sidérée.
— Eh bien, sacrée rencontre ! Qu’est-ce que tu en dis ?
— Il ne m’a pas fait super impression, si tu veux mon avis, marmonne Connor.
Sa réaction m’évoque celle d’un enfant à qui on confisquerait un jouet.
— Il voulait sûrement être sympa, il était...
— Perturbé ? me coupe-t-il, sur la défensive.
— Tu ne vas pas être étrange, toi aussi...
— Non, c’est juste que tu connais si peu le monde extérieur, Lyly. On a toujours tout fait pour te préserver depuis la mort de ton père, et c’est comme si tu n’arrivais plus à lire entre les lignes.
— Et qu’est-ce que j’aurais dû lire ?
— Q

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