Metronomy , livre ebook

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Quand la vie ne vous fait aucun cadeau, il est difficile de croire à cette main que l'on vous tend.
Sa passion pour la musique et plus particulièrement son violon attire l'attention d'un agent.
Lorsqu'il propose à Rebecka un contrat des plus surprenants, elle y voit l'occasion de sortir enfin la tête de l'eau. Elle intègre le groupe des From North to South, alors que certains de ses membres n'y voient aucun intérêt. Difficile dans ce contexte de se faire une place pour mener à bien sa mission.

Entre amitiés, manigances et faux semblants, Rebecka réussira-t-elle à propulser les garçons sous le feux des projecteurs ?
Arrivera-t-elle à faire face dans ce nouveau milieu dont elle ne connaît pas les codes ?

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Nombre de lectures

5

EAN13

9782957293926

Langue

Français

Mentions Légales
Metronomy – 1 – From North to South
Charlie L.
Couverture : Dragonfly Design
Mise en page : Dragonfly Design
Source image : Adobe Stock
Corrections : Correction – La Belle Page
Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle.
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©2020,Charlie L.
© Dépôt légal Juin 2020
À vous, lectrice, lecteur, vous apprêtant à plonger dans mon roman.
À chaque passion qui sommeille en vous.
À la liberté, à l’art, au bonheur.
Chapitre 1
— Hey petite ! Qu’est-ce que tu fais là ? m’interrompt une voix derrière moi.
Je me retourne en sursaut. La honte !
Le boulanger vient de me surprendre alors que je fouillais dans sa poubelle.
— B… bonjour monsieur, bégayé-je. Je… je suis désolée, je… je m’en vais.
— Ce n’est pas la première fois, remarque-t-il, n’est-ce pas ?
Je secoue la tête à la négative. Effectivement, ce n’est pas la première fois. Ces dernières semaines, c’est même devenu régulier. Je suis chaque fois tentée en passant devant la boutique le matin, lorsque l’odeur du pain encore chaud vient chatouiller mes narines et me fait saliver. Novembre est déjà bien entamé et toutes les économies sont bonnes pour payer le loyer au propriétaire et éviter de me retrouver à la rue.
— Attends-moi ici, me demande-t-il avant de retourner à l’intérieur.
Je fixe d’un œil le lampadaire au bout de la ruelle. C’est le seul éclairage, et cela donne à l’endroit une atmosphère digne des meilleurs longs métrages d’Halloween. Je me surprends à imaginer à quel moment le tueur psychopathe va sortir de nulle part !
— Tiens.
Je sursaute, mais reprends rapidement mes esprits après mes réflexions tordues. L’homme se trouve dans l’encadrement de la porte et tient un sac plastique qu’il me tend. Je me retiens de regarder à l’intérieur pour ne pas paraître malpolie.
— M… merci monsieur, m’incliné-je en saisissant le sachet. Je vous en suis très reconnaissante. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous…
— Mange à ta faim, petite, me confie-t-il, et prends soin de toi.
Il me salue d’un signe de tête et ferme la porte.
Je peux enfin découvrir le contenu : trois sandwichs, une tartelette au citron et un croissant. Un festin pour mon estomac qui ne se rappelle pas la dernière fois où il a digéré plus de cinq bouchées.
J’ai un repas, j’ai un repas ! Je sautille avec mon sac rempli de victuailles dans une main et mon violon dans l’autre. La journée ne s’annonce pas si mauvaise finalement.
J’ai de quoi me nourrir pendant au moins une semaine.
Mon sachet sur l’épaule, je pars en direction de mon lieu de travail. Alors que certains vivent au rythme « métro-boulot-dodo », de mon côté c’est seulement « métro-dodo ».
J’arrive sur mon petit carré dans la station Opéra et installe mes affaires. Je sors mon violon de sa boîte, j’appuie cette dernière contre le mur, et m’enferme dans ma bulle intérieure. J’aime jouer du violon, j’aime danser le violon, faire se mouvoir l’archet le long des cordes pour en extirper des sons, des mélodies de tous horizons. À l’instar de mon idole, Lindsey Stirling, j’aime allier les deux. Virevolter tout en frottant le crin me procure un bien-être salutaire. Mais dans les couloirs du métro, l’espace est trop étroit pour que je puisse faire ce genre de chose.
— Merci monsieur, gratifié-je un passant en souriant.
Toujours remercier : une ligne de conduite que je mets un point d’honneur à suivre. C’est le plus important dans mon cas, car un merci oublié, c’est une personne qui ne vous laissera plus jamais rien.
Une matinée bien chargée vient de s’écouler, à croire que tout le monde a décidé de passer par là aujourd’hui. Une aubaine pour moi. L’heure du déjeuner approche et ce n’est pas le moment de me reposer. Encore deux bonnes heures à tenir et je pourrai enfin me nourrir un peu.
Un homme est adossé contre le mur à quelques pas de moi. Durant ces cinq derniers jours, je l’ai surpris plusieurs fois à m’observer ainsi. Il reste à l’écart, à l’angle de la station, comme s’il se pensait invisible. Pour ma part, je m’évertue surtout à ne pas le regarder. J’ai une vague impression d’être épiée, comme dans les films d’horreur. Une fois n’est pas coutume, me voilà de nouveau en train de me demander si le loup va surgir pour me dévorer toute crue. C’est peut-être un psychopathe qui s’en prend aux personnes précaires comme moi.
Un frisson remonte le long de ma colonne et je déglutis difficilement. J’ai peur de sortir de la station, peur de rester là, peur de bouger…
Non, non et non…
J’ai déjà affronté des évènements plus compliqués, je ne dois pas laisser mon imagination me coller la frousse ! Je jette à nouveau un coup d’œil dans la direction de l’inconnu, mais il n’est plus là.
— Bonjour, excusez-moi, quelle heure est-il s’il vous plaît ? demandé-je poliment à une dame qui passe à proximité.
— Oh… Euh ! s’exclame-t-elle en sursautant.
Elle s’empresse de regarder l’écran de son téléphone tout en continuant d’avancer. Et avant de disparaître sans me laisser le temps de la remercier, elle me lance :
— Bientôt 14 heures.
À croire que le contact humain et la politesse sont devenus des maladies au fil des années.
Je décide qu’il est temps pour moi de faire une pause. Habituellement, je vais tous les jours au même endroit. Une passante, Myriam, m’a un jour proposé des réductions sur ses plats du jour afin que je puisse me nourrir malgré mon minuscule budget. Depuis cette rencontre, nous nous sommes liées d’amitié.
Mais grâce à la bonté du boulanger ce matin, j’ai de quoi me restaurer. J’étends une toute petite serviette que je garde avec moi et m’assieds à même le sol. Je sors un des sandwichs du sac. Il est au thon, et j’adore ça. Je le coupe en trois, je dois tenir encore tout le reste de la semaine.
Je mords dedans avec appétit.
Mmmmmhhhhh ! Il est divin !
Une fois mon repas terminé, je reprends du service. Les gens vont commencer à sortir du boulot, et c’est pour moi la plus grosse période de la journée. En l’espace de deux heures, je peux récolter jusqu’à dix euros.
Au bout d’une heure, je pose mon violon et m’empare de la bouteille d’eau que j’ai dans mon sac. Elle est glacée. Il fait de plus en plus froid ici, d’autant plus que l’on se rapproche de l’hiver. Je me désaltère en buvant de petites gorgées pour m’éviter un mal de crâne, et la repose à son emplacement initial.
— Madame, m’interpelle une voix masculine.
Surprise, je lâche ma bouteille qui tombe par terre en répandant son contenu sur le sol. Je me dépêche de la redresser, puis je me retourne pour faire face à mon interlocuteur.
— Bon… bonjour, monsieur, bégayé-je, en ayant l’impression que cela devient une habitude aujourd’hui de me faire surprendre.
Je reconnais aussitôt l’inconnu qui m’épiait ces derniers jours.
— Êtes-vous à la recherche d’un emploi ? me demande-t-il de but en blanc.
J’écarquille les yeux. Il est sérieux ? C’est une caméra cachée ? Je jette un regard rapide autour de nous pour être sûre qu’il ne s’agit pas d’une farce. Je suis ici tous les jours, bien sûr que je cherche un emploi !
Je réfléchis un peu, désemparée devant cette question si soudaine. Qui viendrait demander une telle chose en pleine rue à quelqu’un comme moi, si ce n’est un tueur en série du genre « j’ai des bonbons dans ma camionnette » à des enfants ? J’affiche une moue dubitative.
— Bien sûr, et aussi un logement, un compte en banque rempli et une voiture de sport, raillé-je.
Il me dévisage, incrédule, et lève un sourcil. C’est vrai que si j’y réfléchis bien, ma réaction est violente, mais comment suis-je censée me comporter ?
Il passe la main dans le pan de son manteau et en sort un petit étui qu’il ouvre avant de me tendre sa carte de visite.


Un agent artistique, pincez-moi ! Je rêve !
— Je suis l’agent des From North to South, est-ce que vous les connaissez ? me demande-t-il alors que je suis toujours en train de regarder sa carte.
Je suis vraiment convaincue d’avoir affaire à une caméra cachée cette fois-ci.
— Qui ne les connaît pas, lui réponds-je avec désinvolture, le doute s’installant quant au fait qu’il ait peut-être de bonnes intentions à mon égard.
Si je les connais ? Tout le monde parle de ces quatre hommes devenus célèbres grâce à YouTube. Ils ont enfin percé il y a un an et depuis, les médias se les arrachent.
— Je suis à la recherche d’un profil spécial pour travailler avec le groupe. Je pense que ce pourrait être vous ! m’informe-t-il. Mais accepteriez-vous que je vous offre un café pour en discuter plus tranquillement ?
Je réfléchis. Finalement, ce n’est sûrement pas un tueur en série. Il faisait du repérage ! Il n’y a pas de quoi créer toutes sortes de scénarios dignes des séries américaines !
Je jette quand même un dernier coup d’œil aux alentours pour m’assurer que rien n’est suspect.
— J’ai besoin d’y réfléchir, bredouillé-je à mi-voix.
Je n’ai pas envie d’arriver dans un rêve pour qu’on me l’arrache aussitôt.
— Demain ? lui proposé-je.
Et comme ça, s’il est vraiment sérieux, j’aurai eu le temps de me faire à cette idée complètement dingue !
— Parfait ! déclare-t-il. Nous nous retrouvons ici, demain à 10 heures.
J’acquiesce et il me tend la main avant de repartir.
Je passe ma fin de journée perdue dans mes

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