Magie jusqu'à l'os , livre ebook

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Oubliez les contes de fées, les abracadabras, les étincelles et la poussière d’ange. La magie, c’est comme l’alcool, les parties de jambes en l’air et les drogues : il y a toujours un prix à payer.


Parfois, le prix est minime, juste une bonne migraine. Pas cher payé, n’est-ce pas ? Mais parfois, il est bien plus élevé. Et certains refusent de régler leur dette et la transfèrent à un innocent.


C’est là qu’Allie Beckstrom entre en jeu. C’est un limier, et elle est la meilleure. Son quotidien ? Identifier et traquer les lanceurs de sort malhonnêtes. Elle adore son job, même si elle aussi, paie au prix fort l’utilisation de la magie.


Sa nouvelle mission risque de l’entraîner sur une pente encore plus glissante que son quotidien déjà dangereux. Le principal suspect n’est autre que son père, avec qui elle a coupé les ponts.
Et puis il y a cet homme mystérieux qui croise sa route un peu trop souvent à son goût. Qui est-il ? Que lui veut-il ? Et pourquoi, lorsqu’elle fait appel à la magie quand il est dans les parages, elle n’en subit pas les conséquences ?



Allie le sait, dans ce monde, tout à un prix. Même celui de la vérité.

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Publié par

Date de parution

02 décembre 2022

Nombre de lectures

2

EAN13

9782378126896

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Pour ma famille  !



Remerciements
C e livre ne serait jamais venu au monde sans l’aide de nombreuses personnes travailleuses et bourrées de talent. Je dois la plus grande gratitude à mon agent incroyable, Miriam Kriss, qui a pris un risque avec moi et m’a fait profiter de ses pouvoirs magiques. Sans elle, vous n’auriez sans doute pas ce livre entre les mains. Un grand merci à ma superbe éditrice, Anne Sowards, pas seulement pour avoir cru en ce livre, mais aussi pour avoir consacré son temps et son extraordinaire énergie à le rendre le meilleur possible. Et merci à l’assistant d’édition Cameron Dufty et aux gens de chez Penguin qui ont travaillé tellement dur pour faire de ce livre une réalité.
Merci à mes pom-pom girls et premières lectrices, Deisha Knight, Dean Woods, Deanne Hicks et Dianna Rodgers. Vous avez été une source inépuisable de force et de joie. Ce livre ne serait rien sans vos commentaires inspirés. Je vous dois à toutes un verre. Ou douze.
Merci également à mes chers amis, Mickey Bellman et Sharon Elaine Thompson, d’avoir écouté mes premières histoires sans grimacer ; Eric Witchey et Nina Kiriki Hoffman pour vos encouragements et votre amitié ; les Wordos pour toutes ces nuits à table, et Loren Coleman pour m’avoir renvoyée dans mes pénates. Si c’était resté une nouvelle, peut-être que ce livre n’aurait jamais vu le jour.
Merci à ma mère, mon père, mes frères et sœurs, et le reste de ma famille, pour m’avoir montré que la seule façon de s’en sortir dans la vie, c’est de travailler dur, mais aussi grâce à des histoires folles, des rires, et en restant unis. Les mots que j’écris seraient deux fois moins brillants sans vous tous dans ma vie.
Et enfin, à mon époux, Russ, et mes fils, Kameron et Konner. Vous êtes les trois hommes les plus merveilleux que je connaisse. Ce livre n’aurait sans doute jamais été écrit sans vos années de patience, d’amour et de soutien. Merci d’être non seulement une partie de ma vie, mais surtout la meilleure. Je vous aime.



Chapitre 1
C ’était le matin de mon vingt-cinquième anniversaire, et tout ce que je voulais, c’était une tasse de café buvable, un petit-déjeuner chaud et quelques heures loin de la puanteur de la magie usagée qui traversait les murs de mon appartement chaque fois qu’il pleuvait.
Ma fortune actuelle, qui se montait à dix dollars, ne me permettrait pas de me payer de nourriture, mais j’allais m’offrir un bon café noir du Kenya fraîchement torréfié avec un muffin chez Fort de Café. Que demander de plus ?
Je pris une douche rapide, enfilai un jean, un débardeur noir et des bottines. Je brossai mes cheveux noirs en arrière et les coinçai derrière mes oreilles, dans l’espoir d’obtenir un look court, mouillé et sexy. Je ne m’embêtai pas à me maquiller. Mesurer un mètre quatre-vingts et être la fille d’un des hommes d’affaires les plus connus de la ville attirait déjà assez l’attention comme ça. Sans parler de mes yeux vert pâle, de ma carrure athlétique et du penchant de ma famille pour l’extorsion.
Je revêtis ma veste, en prenant garde de ne pas malmener mon épaule gauche. Les cicatrices qui barraient mon deltoïde me faisaient toujours souffrir, même si ça faisait trois mois qu’un taré s’était jeté sur moi avec un couteau. J’avais compris que les marques seraient permanentes, mais je n’avais pas conscience qu’elles me feraient aussi mal chaque fois qu’il pleuvrait. La magie du sang, quand elle était mal utilisée par un vulgaire escroc non entraîné, laissait derrière elle une douleur chronique. Quelle chance !
Un de ces jours, quand j’aurais fini de rembourser mes prêts étudiants et remonté ma cote de solvabilité au-dessus du niveau de la mer, je pourrais refuser les missions minables de Traque qui impliquaient des ruelles sombres, infestées de dealers, et des sorts illégaux de vengeance vendus au marché noir. Bon sang, je pourrais même me payer un nouveau portable !
Je tapotai ma poche pour m’assurer que le petit carnet relié en cuir et le stylo étaient bien là. Je n’allais nulle part sans eux. Impossible. Pas si je voulais me rappeler qui j’étais quand les choses tournaient mal. Et cela arrivait souvent, ces derniers temps.
Je n’étais pas plus loin que la porte, quand le téléphone sonna. Je marquai une pause, hésitant à répondre. Le téléphone allait de pair avec l’appartement, et comme ce dernier, il était aussi vétuste que la loi le permettait, ce qui signifiait dépourvu d’affichage du numéro entrant.
Ça aurait pu être mon père – ou plus probablement, sa secrétaire du mois – souhaitant me gratifier du traditionnel sermon d’anniversaire. Ou bien mon amie Nola, à condition qu’elle ait quitté sa ferme et se soit rendue en ville pour se servir d’une cabine téléphonique. Ou encore ma propriétaire réclamant le loyer que je n’avais pas payé. Ou alors, il s’agissait d’un appel pour une Traque.
Je lâchai la poignée et me dirigeai vers le téléphone. Que les bonnes nouvelles commencent !
— Allô ?
— C’est la Allie   ?
C’était Mama Rossitto, qui vivait dans les pires quartiers de North Portland. Sa voix était plate et crépitante, hachée à cause de la ligne téléphonique défectueuse. Depuis que j’avais fait quelques Traques pour Mama quelques mois plus tôt, elle me traitait comme si j’étais la seule personne en ville capable de suivre une ligne de magie et de remonter jusqu’à celui qu’il l’avait invoquée.
— Oui, Mama, c’est moi.
— Tu répares. Tu répares pour nous.
— Ça ne peut pas attendre ? J’allais sortir prendre mon petit-déjeuner, là.
— Tu viens maintenant. Tout de suite.
La voix de Mama recelait un côté aigu sans rapport avec la qualité de la communication. Elle semblait paniquée. En colère.
— Garçon est blessé. Viens maintenant.
Un bruit de claquement résonna dans le téléphone, mais elle devait avoir raté le support parce que j’entendais toujours des bruits de vaisselle jetée dans l’évier, les crachotements d’un brûleur de gazinière qu’on allumait, puis la voix de Mama au loin qui criait sur un de ses nombreux fils, dont la moitié était des fugueurs qu’elle avait accueillis et qui répondaient tous au nom de « Garçon ».
Je discernai également autre chose, un léger sifflement aigu, comme un fil vrombissant dans la brise, plus bas que le vagissement d’un nouveau-né. J’avais entendu ce son auparavant. J’essayai de fouiller ma mémoire, mais ne trouvai que des trous là où le souvenir aurait dû se trouver.
Super.
Quand on utilisait la magie, elle vous utilisait en retour. Oubliez les contes façon abracadabra, j’agite ma baguette et oh ! les jolies paillettes, la poussière de fée et toutes ces conneries. La magie, comme l’alcool, le sexe et les drogues, donnait autant qu’elle prenait. Mais contrairement aux vices du commun des mortels, elle pouvait accomplir des choses incroyables. Entre de bonnes mains et utilisée de manière adéquate, elle pouvait sauver des vies, soulager la douleur et rationaliser la complexité du monde moderne. La magie était une révolution, au même titre que l’électricité, la pénicilline, le plastique, et depuis sa découverte trente ans plus tôt et sa mise à disposition au grand public, elle avait de nombreux bienfaits à son actif.
Au début, tout le monde avait désiré en profiter – de la nourriture, des vêtements, du divertissement, du sexe, tout ça boosté par la magie. Puis les conséquences de ce que son usage engendrait nous avaient frappés de plein fouet. La magie prélevait toujours un paiement sur celui qui l’utilisait, et toujours sous forme de douleur. Il n’avait pas fallu longtemps pour que les gens découvrent comment transférer ce coût sur quelqu’un d’autre.
On avait élaboré des lois pour réguler qui pouvait avoir accès à la magie, pourquoi et comment. Mais la police n’avait déjà pas assez d’agents pour traquer les vols de voitures et les meurtres, et encore moins pour gérer les abus d’une force invisible.
Les choses s’étaient dégradées à vitesse grand V, et pour ce que j’en savais, ne s’étaient jamais améliorées depuis.
Tandis que la magie se faisait payer en douleur unique chez l’utilisateur moyen, parfois elle faisait coup double sur moi. Je m’attendais à une migraine, une grippe, une poussée de fièvre ou autre, et ensuite, juste parce que c’était plus drôle, la magie faisait quelques trous dans ma mémoire. Cela n’arrivait pas à chaque fois et se produisait sans raison apparente ni rythme particulier. Juste de temps à autre, quand j’utilisais la magie, elle me faisait payer le prix de la douleur et me piquait quelques fragments de mémoire au passage.
C’était la raison pour laquelle je portais toujours un carnet sur moi – pour noter les détails importants de ma vie. C’était pour ça aussi que mes quatre années passées à Harvard à bûcher pour obtenir un Master en business de la magie n’avaient pas tourné comme je l’avais espéré. Malgré tout, j’étais une Traqueuse et j’étais douée. Assez pour faire bouillir la marmite, vivre dans la partie la plus pourrie d’Old Town et rembourser les plus petites mensualités possibles de mes prêts étudiants. Et de toute façon, qui n’avait pas quelques souvenirs dont il ne demandait qu’à se débarrasser, hein ?
Le téléphone émit un nouveau claquement, et cette fois, la tonalité résonna.
Joyeux anniversaire.
Si Garçon avait été blessé par la magie, Mama aurait dû appeler le 911 pour parler à un médecin qui savait quoi faire dans ce genre de situation, et non une Traqueuse comme moi. Suspicieuse et superstitieuse, elle imaginait toujours que sa famille subissait une attaque magique. Parmi toutes les fois où j’avais Traqué pour elle, pas une seule n’avait eu trait à la magie. Juste de la malchance, de la viande avariée, et même une fois, des cafards de la taille d’un petit chien.
Brrrrrr.
Toutefois, j’avais effectué d’autres missions depuis que je m’étais établie à Portland. Pour chacune d’entre elles, j’avais suivi la piste de Décharges

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