Les chroniques de Ryan et Brandon
122 pages
Français

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Les chroniques de Ryan et Brandon , livre ebook

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Description

Lorsqu’il était au lycée, Ryan Keller a vécu le plus parfait des coming-out : des parents tolérants, des amis présents et sa propre carte de crédit pour les magasins J. Crew. Son attitude fière et son physique avenant lui ont permis d’obtenir tout ce qu’il désirait, y compris profiter du buffet d’hommes qui lui était offert... Jusqu’à ce qu’il se découvre une passion pour un plat en particulier : Brandon. Mais Brandon ne dégage pas vraiment d’aura arc-en-ciel, et Ryan se voit rapidement relégué dans le rôle tant redouté du bon copain.


Brandon Ford est enfermé tellement profondément dans son placard que même la mode des années 70’ a plus de chance d’en resortir un jour. Ses craintes d’assumer ses véritable désirs pourraient divertir n’importe quel psychologue. Mais même en faisant de son mieux pour réprimer ses émotions, le mur de brique qu’il a construit autour de lui se fissure face au charme de Ryan.


Suivez la relation de Ryan et Brandon de leurs années de lycée jusqu’à l’université, et au-delà. Parviendront-ils à surpasser la terrible étape de la « friendzone » pour devenir « Tied Together ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 septembre 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782375740507
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Z.B. Heller
Les chroniques de Ryan et Brandon





Traduction Liz Le Bars
MxM Bookmark
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
TIED TOGETHER
MxM Bookmark © 2016, Tous droits réservés
Couverture © Miesis
Traduction © Liz Le Bars
Correction © Emmanuelle LEFRAY.
Dédicace

À mon fils.
Puisses-tu continuer à grandir dans un monde d’amour et de tolérance.
Tu es le seul qui feras que de grandes choses se produiront.
Souviens-toi simplement, si tu trempes ta mèche, porte un imperméable.
Partie 1
Chapitre 1
Ryan


J’ai fait mon coming out par accident à l’âge de dix-sept ans. J’avais échafaudé un plan entier sur la façon d ’annoncer à mes parents que j’étais gay : j’allais décorer le salon familial avec des drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel, cuisiner quelques Jell-O multicolores, et mettre un CD de Cher. Je n’aimais même pas Cher, mais d’après ce que j’avais entendu dire, c’était une idole gay. Ma sortie du placard allait être la fête de coming out la plus géniale qui ait jamais existé. J’avais beau avoir construit le plan dans ma tête, l’autre partie de mon esprit était remplie d’images affreuses de mes parents sanglotant sur le canapé, se tenant l’un contre l’autre en guise de réconfort, se demandant ce qu’ils avaient bien pu faire de mal dans mon éducation qui m’aurait donné envie d’aller fourrer ma quéquette dans un autre garçon. J’imaginais ma petite sœur, Cara, me pointant du doigt et se moquant de moi, demandant si je voulais porter ses talons hauts pour le bal des anciens élèves. La réponse serait non, j’étais le genre de mec à préférer les talons plats. Ce n’est pas parce que j’étais gay que je m’habillais comme une drag queen.
Ensuite ma famille me jetterait dehors et je serais obligé de vivre dans la rue et de me prostituer pour un proxénète quelconque nommé Rocco, avec des prothèses dentaires cloutées de diamants.

J’étais dans la réserve de bois de mon père en train d’embrasser Peter Collins. Nous étions tous les deux en terminale mais allions dans différents lycées. Peter représentait l’incarnation même de la fille de la vallée californienne – mais en version masculine. Il était canon, sexy, blond et bien gaulé, mais aussi brillant qu’une ampoule cassée. Son absence de neurones jouait en ma faveur parce que, malheureusement, j’étais parfaitement ignare pour tout ce qui concernait le sexe. La seule relation que mon sexe connaissait était celle qu’il entretenait avec ma main et avec un tas de sites pornos gays. Pour quelque raison incroyable, j’étais ici, fourrant ma langue dans la gorge de Peter. Je n’oublierais jamais la conversation que nous avons eue dans ce hangar.
— Tes lèvres sont tellement douces, avais-je dit.
J’essayais de paraître aussi romantique qu’il m’était possible de l’être, car que dire quand on était allongé sur un sol en béton poussiéreux ? J’essayais également de distraire Peter de mon manque d’expérience sexuelle en chuchotant des mots tendres à son oreille.
— Peter, j’adore ton odeur.
Ou :
— Peter, tu as de si beaux yeux ; ils ont la couleur d’un iris en fleur.
Et ma préférée :
— Peter, ton haleine est si agréablement mentholée. Quel dentifrice utilises-tu ?
J’avais à peine obtenu une réaction.
— Je pourrais passer la journée à t’embrasser.
J’allais continuer les petits mots doux et jeter quelques œillades rêveuses pour faire bonne mesure. Je regardais beaucoup de porno gay, quelquefois les acteurs pouvaient dire des trucs romantiques dans ce style pour mettre dans l’ambiance. D’accord, c’est faux. Je ne savais pas s’ils faisaient ce genre de choses parce que j’étais trop occupé à les regarder baiser et à comparer la taille de leur sexe avec le mien. Je me dois de le préciser, mon sexe était dans la moyenne par rapport aux leurs.
— J’ai une meilleure idée : puisque je n’ai pas toute la journée, pourquoi tu ne te pencherais pas plutôt pour me sucer, comme ça je ne serai pas en retard à l’entraînement ?
Merde. Je savais que je n’aurais jamais dû prendre de leçons en regardant Pretty Woman . Julia Roberts se trouvait dans l’une des plus célèbres scènes de séduction. Pourtant, quelque chose me disait que Peter se fichait complètement du concept de séduction. J’étais totalement naïf à ce sujet.
J’interrompis le baiser et descendis le long de son corps jusqu’à faire face à sa braguette. Merde, merde, merde. J’avais vu des tas de mecs tailler des pipes dans les pornos et je me remuai les méninges pour me rappeler certaines de leurs techniques. Il y avait le tournoiement de la langue qui se concentrait seulement sur le gland, la succion et le resserrement du manche, tandis que la tête faisait des va-et-vient tout en bougeant le poignet. Oh, je ne devais pas non plus oublier les testicules, dont il fallait s’occuper tout en suçant le gars. C’était ma technique préférée, personnellement. En dernier arrivait l’étranglement redouté. L’ étranglement , c’était quand un mec fourrait son morceau viril bien profondément dans votre gorge, au point que vous étouffiez, hoquetiez et priiez pour ne pas vomir.
D’une main peu assurée, je saisis sa braguette et la baissai. À chaque clic de celle-ci, la sueur coulait le long de mon front et mes mains tremblaient comme si j’étais un drogué rêvant d’un shoot. Clic, clic, clic.
— Tu l’as déjà fait avant, pas vrai ?
Peter releva la tête du sol, les yeux étrécis.
— Putain ouais, bien sûr, mentis-je.
J’avais essayé une fois de me sucer moi-même en me contorsionnant comme un acrobate du Cirque du Soleil. J’avais misérablement échoué et m’étais retrouvé en bas de mon lit, récoltant au passage un coquard en me cognant contre ma table de nuit. Ça avait été un détail intéressant à expliquer à ma mère.
Une fois la braguette de Peter baissée, je plongeai les mains dans son jean puis dans son boxer. Je sentis la peau veloutée et ferme, les fines veines tout le long de son sexe. Je l’entourai de mes doigts et m’ébahis de la façon dont il remplissait ma main. En le déshabillant, sa queue sortit de son jean avec un bruit sourd et mes yeux s’écarquillèrent comme des soucoupes. Ce n’était pas un pénis mais un anaconda. C’était une arme de destruction massive, qui aurait bien pu avoir son propre indicatif régional. Pour rendre la situation encore plus effrayante, Peter n’était pas circoncis. J’avais affaire à un hybride : une tortue anaconda. Je jaugeai la monstruosité, bouche bée.
— Impressionnant, n’est-ce pas ?
Le sourire de Peter brillait avec un tel éclat qu’il illuminait le garage sombre.
— Humm, o-o-ouais, bégayai-je.
Je me figeai, mes yeux s’écarquillèrent. Comment allais-je mettre cette monstruosité dans ma bouche ?
— Bon, qu’est-ce que tu attends, putain ?
Il posa la main derrière ma tête et me poussa légèrement vers le démoniaque reptile hybride.
Je pris une profonde inspiration et récitai une petite prière dans ma tête. Cher Dieu, ne laisse pas ma famille me retrouver asphyxié par cet énorme constrictor amazonien à tête violette.
J’aurais dû laisser un testament. Oui, je n’avais que dix-sept ans, mais je m’étais convaincu que j’allais suffoquer avec cette chose dans ma bouche. J’imaginais qu’il y avait d’autres manières bien plus atroces de mourir, comme par exemple de mourir sans avoir jamais eu aucune queue dans la bouche du tout. Je réfléchis aux options qui s’offraient à moi en matière de fellation et trouvai un plan d’action. Je commencerais par faire rouler ma langue sur le bout de son pénis, que j’avais nommé Cockzilla. Mais qu’est-ce qui se passerait si ma langue se coinçait dans son prépuce ? Il était si épais, je ne savais pas si ça cachait les secrets de LA Vie, vous voyez, ou bien ses clefs de voiture, son portefeuille, ou peut-être même un petit bébé kangourou se blottissant bien étroitement dans ses confortables plis.
— Ouais, c’est ça. Lèche-la.
Peter ferma les yeux, et sa tête retomba sur le sol noir de suie.
J’aplatis ma lan

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