La femme du crépuscule , livre ebook

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Nina, une jeune femme qui rêve d’embellir le corps féminin en réalisant des films, se décide enfin à écrire une lettre à son artiste favorite, Valentine Danielle. La chance, ou est-ce le destin ? lui accorde une rencontre. Valentine, de cinquante ans l’aînée de Nina, va retrouver en son visage juvénile les traits d’un ancien amour. Les deux femmes vont alors instaurer un rendez-vous hebdomadaire : jeudi dix heures. Des discussions endiablées et éclairées sur leurs propres visions du monde, leurs goûts littéraires, leurs avis sur les maux humains, vont animer leurs échanges. Une forte amitié se dessine entre les deux êtres, et bien plus encore.

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Publié par

Date de parution

29 mai 2020

Nombre de lectures

1

EAN13

9780244882372

Langue

Français

LA FEMME DU CRÉPUSCULE
 
 
PAULINE THEISSOT-PEYRIOT

Copyright © 2020
Tous droits réservés.
ISBN : 9798633161694
 
 
DÉDICACE
 
 
 
« — Dites-moi au moins quand je vous reverrais.
— Bientôt peut-être, sait-on jamais avec le hasard.
— Paris est grand vous savez.
— Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment comme nous d’un aussi grand amour. »
Les Enfants du paradis – Marcel Carné
A Delphine Garnier.
 
 
TABLE DES MATIÈRES
 
 
 
 
DÉDICACE
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
CHAPITRE UN : 17 SEPTEMBRE
CHAPITRE DEUX : 24 SEPTEMBRE
CHAPITRE TROIS : 1 er OCTOBRE
CHAPITRE QUATRE : 8 OCTOBRE
CHAPITRE CINQ  : 15 OCTOBRE
CHAPITRE SIX : 22 OCTOBRE
CHAPITRE SEPT : 29 OCTOBRE
CHAPITRE HUIT : 5 NOVEMBRE
CHAPITRE NEUF : 12 NOVEMBRE
CHAPITRE DIX : 19 NOVEMBRE
CHAPITRE ONZE : 26 NOVEMBRE
CHAPITRE DOUZE : 3 DÉCEMBRE
BIOGRAPHIE
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REMERCIEMENTS
 
 
Je remercie les différents professeurs qui, au cours de mon parcours d’élève, m’ont permis de découvrir l’écriture : mon maître de CM2 qui nous faisait inventer des faits divers, mon professeur d’histoire-géographie au collège qui m’a initiée à l’écriture poétique, mon professeur de français de 3e qui nous faisait écrire à chaque cours et qui a été un de mes premiers lecteurs. Toutes les personnes qui ont lu et lisent encore les fictions que j’ai postées un peu partout sur Internet, et tout particulièrement Jessy, Candice, Déborah et Chrys qui m’ont toujours soutenue pour que je continue à écrire. Lucile, qui m’a poussée à envoyer le manuscrit à Homoromance Éditions. Merci à mes parents qui ont été les premiers lecteurs, correcteurs et critiques de ce livre. A mes amis, qui ne cessent de croire en moi et en mes rêves. Je remercie aussi Homoromance Éditions qui a su soutenir mon travail et lui donner sa place dans le vaste monde de l’édition.
Et un remerciement spécial pour toutes les femmes qui ont illuminé mon cœur et mon esprit. Si je n’avais pas croisé leur chemin, je n’aurais jamais pu coucher ces mots sur le papier.
 
 
 
 
 
 
  CHAPITRE UN : 17 SEPTEMBRE
 
 
Trois, quatre, cinq, six, sept, huit… Je comptai les rubans blancs du passage piéton pour empêcher le stress de monter.
Je n’avais pas pris de sac, peur d’en être embêtée. J’avais un petit carnet et un stylo bleu dans une main, mon téléphone ouvert sur une application GPS pour trouver mon chemin dans l’autre. Juste rassurant, en plein Paris il m’aurait suffi de demander. Mais j’avais trop peur qu’on comprenne où je me rendais.
J’avais également sur moi sa réponse cachée dans ma poche, si abîmée tant je l’avais lue, si sale tant elle avait voyagé à mes côtés. J’aurais pu la laisser dans ma chambre, je la connaissais par cœur. « Mademoiselle, j’ai bien compris le sens de votre écrit, et vos mots m’ont touchée. Si vous voulez que nous nous rencontrions, je vous attendrai le jeudi 17 septembre à dix heures. Sonnez à mon nom, vous connaissez l’adresse. »
— Cordialement, Valentine Danielle.
Je me sentis obligée de le dire à voix haute pour rendre la chose réelle.
Qu’est-ce qui avait bien pu lui plaire autant dans ma lettre ? « Je vous trouve si pure, belle et interdite » ? Un peu trop osé pour lui plaire… « Et lorsque je vous vois à l’écran, je me dis que j’ai raté l’immense honneur, l’immense plaisir de vous faire jouer, d’écrire des rôles pour vous » ? Trop prétentieux… J’eus soudainement envie de faire demi-tour en me rappelant toute l’audace dont j’avais fait preuve dans cette lettre… Mais, peut-être que justement c’était ce qui l’avait touchée, qu’elle avait aimé ma sincérité et mon franc-parler…
*
Le GPS s’arrêta et mon téléphone passa de la minute 47 à la minute 48. Un peu avant l’heure. Il était pourtant de convenance d’arriver en retard lorsque l’on était invité chez quelqu’un, non ? Mais ne m’a-t-on pas appris tout au long de mes études que « dans le Cinéma, être à l’heure c’est déjà être en retard » ? Je voulais prendre le risque. Je vérifiai la date sur mon téléphone, bien que je l’eusse déjà fait plusieurs fois avant de sortir de chez moi : jeudi 17 septembre. 9H48.
Je soufflai un grand coup et me frottai les mains avant de chercher le nom sur l’interphone. J’aurais préféré un code, un premier échange par l’intermédiaire de ce haut-parleur me terrorisait. J’avais répété un nombre incalculable de fois ce que j’allais dire là, et avec quel ton. Évidemment, je savais que jamais je ne le ressortirai comme je l’avais étudié. « V. Danielle », comme pour garder un anonymat qui ne dupait personne. J’appuyai sur le bouton en me raclant la gorge. Trois sonneries et un grésillement avant d’entendre sa voix. Oui, c’était bien elle.
— Bonjour, je suis Nina Delaunay, nous avons rendez-vous à dix heures.
— Oui bien sûr, montez. Quatrième étage.
— Merci.
Le bruit habituel de ce genre de structure retentit, m’invitant à pousser la porte.
Personne ne me savait ici. Il fallait que j’en garde des preuves, au cas où. Je dégainai mon téléphone pour prendre quelques discrètes photos du hall. « Le hall de Valentine Danielle » pensais-je avec folie. J’empruntai l’escalier. Tiens, elle ne m’avait pas indiqué à quelle porte je devais frapper. Une angoisse monta, redescendant tout de suite en constatant au premier étage qu’il n’y avait qu’une porte. Bien sûr, Valentine Danielle n’avait pas de voisin de palier.
Au troisième étage je ralentis. Mes jambes flageolaient, je me sentais à plat. Le stress s’était emparé de moi d’une manière que j’avais peu connue. Et pourtant je l’avais déjà enduré. Ce stress qui me sciait les jambes et me coupait le cœur, je l’appréciais en fin de compte car il me rappelait à quel point j’étais vivante. Ma figure devait être rouge, j’allais arriver haletante, je sentais même la transpiration poindre à la lisière de mes cheveux. De quoi aurais-je l’air lorsqu’elle ouvrirait la porte ? Et puis, pour couronner le tout, j’avais une envie pressante d’uriner. Ah, j’en avais l’habitude, et il fallait toujours que cela arrive dans les moments les plus importants de ma vie.
Quatrième étage. J’aurais voulu prendre une photo, je n’osai pas, si elle ouvrait la porte trop tôt, j’étais cuite. Je me raclai de nouveau la gorge et frappai, juste après avoir vu la sonnette que je n’osai pas actionner. Un chien aboya. Oui, c’est vrai, son bulldog français, Myrtille. La porte s’ouvrit. Je crus mourir.
Pendant un quart de seconde, j’eus envie de prendre mes jambes à mon cou et de déguerpir. Non mais de quel droit Nina Delaunay se permettait-elle d’aller sonner chez Valentine Danielle ? Dans tes rêves les plus fous ma vieille !
— Bonjour, réussis-je tout de même à dire timidement.
— Bonjour. Eh bien, entrez, ne restez pas sur le pas de la porte.
— Oui, bien sûr…
Sa voix était comme au cinéma. Aggravée par l’âge et la cigarette, mais toujours avec ses pointes aiguës si caractéristiques. Et dire que cette mélodie allait être pour moi, rien que pour moi, pendant peut-être une heure, ou plus.
Au moment où la porte se referma, le petit chien me fit la fête. Sa langue pendante, ses pattes sur mon jean, il voulait de l’amour. Attendrie, je ne pus m’empêcher de me baisser pour caresser le haut de son crâne.
— Il ne vous dérange pas ?
— Non, non, au contraire, j’adore les chiens !
Je voulus rajouter « et particulièrement de cette race », mais ne les aimais-je pas d’abord parce qu’elle avait ce chien ? Il ne fallait pas passer pour une groupie, mais pour quelqu’un de sérieux. Et en parlant de sérieux…
— Hum, je peux utiliser vos toilettes ?
— Bien sûr, au fond du couloir, la troisième porte. Mais posez vos affaires avant.
— Ah euh oui, merci…
Je retirai mon manteau qu’elle prit avec délicatesse pour l’accrocher dans l’entrée. Je me retrouvai bien bête avec mon carnet, mon stylo et mon téléphone que je posai à côté du dépose-clefs. Elle sembla approuver, alors je pris la direction précédemment indiquée.
Les toilettes de Valentine Danielle. « Tu délires, arrête, c’est un humain comme un autre… N’empêche… ». Heureusement j’avais laissé mon portable dans l’entrée.
Je me lavai longuement les mains en observant ma figure dans le petit miroir. Ça allait, je n’étais pas rouge. J’essuyai les gouttes de transpiration visibles, sentis mes aisselles pour constater les menus dégâts et me raclai une ultime fois la gorge avant de sortir. Mais où-est-ce que j’étais censée aller maintenant ? Je retournai vers l’entrée, par chance, le salon était juste là et Valentine Danielle était assise dans un des deux canapés. Je récupérai mes affaires et pénétrai dans la pièce.
— Installez-vous, dit-elle en me montrant le second canapé en face d’elle, vous voulez boire quelque chose ? Un café, un thé ?
— Merci, euh…
Un thé, le meilleur moyen pour me ridiculiser de nouveau en retournant aux toilettes… Mais avec ces bêtises, j’avais la gorge sèche.
— Je veux bien un verre d’eau.
— Je vous apporte ça, mettez-vous à l’aise.
— Merci.
Me mettre à l’aise, hein ? Comme si j’allais m’affaler sur ce canapé qui avait sans doute coûté des milles et des cents, dans un appartement qui en valait des millions, en plein milieu du salon de Valentine Danielle. Sûrement pas. Mais si je restais prostrée dans les capitons j’allais passer pour une gamine. Heureusement, Myrtille donna de sa présence et vint se coller à ma jambe pour demander, plus humblement cette fois, des caresses que je lui donnai avec amour. Lui au moins m’aidait à me mettre à l’aise.
Valentine Danielle revint avec un verre qu’elle me tendit. Je la remerciai et j’en bus une gorgée en faisant plus attention que d’habitude de ne pas m’étouffer, puis le posai sur la table basse.
— Dans votre lettre, vous dites que vous voulez m’interviewer, mais je devine qu’il n’y a pas que cela qui vous amène ici. Enfin, nous pouvons quand même commencer par l’interview peut-être ?
Elle av

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