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Publié par
Nombre de lectures
276
EAN13
9782379610349
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
2 titres Romance contemporaine - 616 pages
LIFELINES : J’étais prête à tout pour obtenir ce job, même à mentir ! Maintenant que j’ai signé mon contrat, ma vie est un enfer...La vengeance du Karma, incontestablement !
Mon patron est le pire qui soit : un médecin autoritaire, manipulateur, irrespectueux, tyrannique avec, pour mon plus grand malheur, une gueule d’ange.
Son but ? Me pourrir l’existence pour me forcer à démissionner. Mais c’est bien mal me connaître. J’ai besoin de m’assurer un avenir stable, coûte que coûte. À force de jouer au chat et à la souris, notre relation malsaine va nous échapper... et là, je suis plus en danger que jamais !
ELIXIR : Âmes sensibles, s'abstenir !
Enlevée, séquestrée, violée, humiliée... Quel avenir lui reste-t-il ? La Dark romance par excellence !
Maïgan Talor, 18 ans, étudiante fortunée récemment arrivée de Shanghai, est enlevée. Convoitée par Gabriel, elle devient Élixir, terrorisée, son âme écorchée vive, sa virginité mise aux enchères. Un client pas comme les autres va poser les yeux sur elle, lui redonnant espoir en la vie... mais n’est-il pas déjà trop tard ?
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276
EAN13
9782379610349
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
DUO émotions Tasha Lann — Lifelines & Elixir
Tasha Lann
Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-034-9
LIFELINES — Un p’tit truc en plus !
Tasha Lann
CHAPITRE 1
L’horreur ! Je suis boudinée !
— Mais non, ton tailleur te va à ravir.
D’un grand geste de la main, je balaie la phrase de Marla, ma meilleure amie et aussi coloc.
— Pigé, il te faut un café ! s’incline-t-elle.
— Le plus noir possible.
— Quoique, tu es déjà stressée, tu devrais plutôt prendre une infusion.
Ce coup-ci, je la fusille du regard. Elle capitule en sortant notre panoplie de dosettes. Je tire machinalement sur ma jupe pour la rallonger et aplatir mon ventre à la recherche d’abdominaux profondément enfouis.
— J’aurais dû faire un régime, me lamenté-je.
— Tu l’as fait, mais pas consciencieusement.
— Je te demande pardon ?
Ne jamais parler de mon poids. Le sujet est carrément tabou. J’ai le droit de m’en plaindre, mais personne ne doit me faire de remarque. Encore moins me rendre coupable.
— Il te reste quoi, trois kilos à perdre ? se rattrape-t-elle tant bien que mal.
— Sept ! m’écrié-je.
Elle s’affaire sur notre machine à café en silence, le temps que la pression redescende.
— Ton rendez-vous est à quelle heure ? demande-t-elle.
— Neuf heures, dis-je en vérifiant machinalement la pendule.
8 h 35. Pitié, non !
— Je suis déjà en retard, me maudis-je en sortant en trombe de la cuisine.
Je cours vers ma chambre, entre sans faire de bruit, embrasse Noa et enfile mes escarpins avant de sortir en attrapant mon sac à main à la volée.
— T’es la meilleure, tu vas tout déchirer, hurle Marla en guise d’encouragement.
Je fonce dans les escaliers et me rue sur le trottoir. Arriver en retard à un entretien d’embauche, la disqualification totale. Ce Job est ce que j’ai toujours espéré : proche de la maison, bien payé, et dans mon domaine. Ai-je déjà précisé bien payé ? Ben oui, faut pas se leurrer, nous travaillons tous pour une seule et même raison : les pépettes ! Et il se trouve que j’en ai impérativement besoin et sur le long terme… D’accord, je m’incline, comme tout le monde ! Mais je maintiens que ce boulot est fait pour moi et que je me battrai pour avoir la place.
Mentalement… pas physiquement… quoique !
Le bus s’arrête au moment où j’arrive. Signe que le karma est de mon côté. Il me dépose dix minutes plus tard devant l’immense parking que je traverse sans me retourner. Je m’immobilise juste devant les portes automatiques et relève le nez.
L’immense tour ronde en verre qui se dresse devant moi m’impressionnerait presque. Je prends une grande inspiration, puis avance. Direction les toilettes. Ma vessie pois chiche n’a pas apprécié le sprint. Quand je retourne à l’accueil, il est 8 h 52.
J’ai dû m’attirer les bonnes grâces du Saint Patron, car je suis à l’heure. Face au tic-tac oppressant de l’horloge, ma nervosité remonte en flèche. Il me faut un café d’urgence.
Combattre le mal par le mal.
Il serait inconcevable de faire un malaise dans une clinique privée ! Je me dirige hâtivement vers la cafétéria ou trois personnes attendent à la caisse. La serveuse est efficace, le premier client part déjà s’asseoir. Le second également, plus qu’un… Le timing est parfait. Trop peut-être… C’est alors qu’un homme en costume nous double sans considération ni excuses. Il passe commande comme si nous n’existions pas. J’écarquille les yeux, étonnée d’un tel comportement. Le pire, c’est que personne ne s’interpose. Si je n’étais pas autant stressée et pressée, j’aurais laissé couler moi aussi, mais ce manque de respect me fait sortir de mes gonds. J’ai besoin d’un café, tout de suite !
Je m’avance et contourne le petit chauve qui me précède pour agripper la veste du sans-gêne.
— Excusez-moi, pourriez-vous attendre votre tour ?! le hélé-je avec reproche.
Il penche légèrement la tête pour m’écouter, mais ne m’accorde pas un mot ni un regard. Ce qui, bien entendu, titille davantage ma nervosité. La serveuse, tout à coup paniquée, ne sait plus ce qu’elle doit faire. Il réitère alors expressément sa demande : un expresso, sur un ton qui ne laisse plus de doute possible ; c’est un ordre.
— Vous pourriez au moins avoir la politesse de vous excuser, insisté-je exaspérée par une attitude aussi irrespectueuse.
Cherchant du soutien, je me retourne vers l’homme qui attendait avec moi, mais il s’est volatilisé. Je croise les bras et observe ce grand brun en costard qui pivote enfin dans ma direction. Ses yeux verts me transpercent de toute part, anéantissant toute ma répartie.
Il est sublime ! Non… plus que ça même.
La bouche ouverte, je reste figée à transpirer à grosse goutte devant une beauté si intimidante. L’oxygène semble s’être fait la belle et un étau m’enserre bientôt la poitrine. Tout ça en un dixième de seconde.
— Je suis pressé, finit-il par dire.
— Je… euh… moi aussi, bafouillé-je comme une adolescente timorée.
Je baisse le regard pour rompre ce contact perturbant. Mon portable, toujours greffé à la main, indique 8 h 58. La décharge d’adrénaline me fait reprendre mes esprits.
— Oh… non, non, non !
Sans me retourner, je le plante là et cours en priant pour ne pas m’étaler de tout mon long et offrir un spectacle mémorable aux personnes présentes. Une fois parvenue à l’espace attente, je m’effondre, essoufflée, dans un fauteuil moelleux. De mon sac, je sors ma pochette, contenant mon précieux : mon diplôme de secrétaire médicale ! J’ai à peine le temps de retrouver une respiration calme qu’une jeune fille en blouse se plante devant moi. Petite blonde au carré effilé, elle affiche un sourire sincère.
— Emmanuelle Mareau ? demande-t-elle.
Je bondis sur mes pieds.
— Bonjour, mademoiselle. Veuillez me suivre, je vous prie !
— Bonjour. Oui, avec plaisir.
Nous traversons un dédale de couloirs luxueux, puis finissons par prendre l’ascenseur. Une cabine aux parois couvertes de miroirs. Au moins, si je n’ai pas le temps de me maquiller avant de venir bosser, je pourrai toujours le faire ici, pensé-je en faisant des plans sur la comète.
— Monsieur Clément va vous recevoir, m’explique-t-elle, et vous aurez une réponse à votre candidature en fin de semaine.
J’acquiesce trop nerveuse pour répliquer. J’ai l’impression d’aller à l’échafaud.
— Vous êtes sûre de vouloir passer l’entretien ? me demande-t-elle tout à coup en me fixant avec une insistance presque peinée.
Bouche bée, j’en reste sans voix.
— Vous savez, les secrétaires tiennent rarement plus d’un mois, en moyenne trois jours, et je suis fatiguée de devoir former les nouvelles sans arrêt…
Elle soupire. La pauvre me paraît… épuisée. Quand le gong retentit, elle se redresse pour reprendre contenance.
— Par ici, m’indique-t-elle.
Elle s’installe à un gigantesque bureau et attrape son téléphone pour avertir de ma présence.
— Il arrive de suite, bonne chance !
— Merci.
Elle me gratifie d’un franc sourire. Ma motivation est à son comble, je ne flanche pas. Pour Noa, pour Marla, pour moi ! Il me faut ce travail, coûte que coûte ! Quel qu’en soit le prix à payer ! Un bel homme aux cheveux poivre et sel, à la silhouette svelte sous une blouse ouverte s’approche de nous. Son charisme et son autorité naturelle font augmenter mon rythme cardiaque.
— Bonjour, mademoiselle, suivez-moi.
Sans me faire prier, je lui colle aux mocassins. Mes talons sur le sol résonnent à petits pas concentrés. Nous pénétrons dans son cabinet médical pour nous installer à son bureau. Mes mains moites tremblent légèrement. Je serre davantage ma pochette cartonnée pour contrôler mon stress. Il s’accoude et me regarde droit dans les yeux. Vraisemblablement une technique qui vise à tester ma concentration.
— L’entretien va se dérouler en deux étapes. Je vous explique le profil complet du poste, et si vous êtes toujours intéressée, vous me parlerez de vous. Nous n’allons pas perdre de temps inutilement. Vous avez sans doute des choses plus importantes à faire, et moi aussi.
Le ton est donné.
— Oui, docteur Clément.
— Parfait ! Donc, nous sommes deux gynécologues à cet étage, mon fils et moi-même. Candys, la secrétaire que vous avez rencontrée, qui n’est autre que ma nièce, fait un travail formidable, mais elle ne peut tout assumer seule ni faire des journées de vingt heures. Une seconde personne compétente est primordiale.
J’acquiesce, tout à fait d’accord avec lui.
— Depuis quelques mois, tous nos recrutements se sont soldés par des échecs. Je vous avertis, cet emploi nécessite de la rigueur, de l’initiative, et… une force de car