Osez 20 histoires de correspondance érotique
123 pages
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Osez 20 histoires de correspondance érotique , livre ebook

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Description

Quand l'art d'écrire devient art de jouir.

La correspondance érotique est depuis toujours un formidable vecteur d'excitation. Au XVIIIème siècle, à l'époque du Marquis de Sade, les amants s'échangeaient des lettres écrites à la plume et cachetées à la cire. En 2015, c'est le plus souvent en tapant fiévreusement sur nos claviers d'ordinateurs et de smartphones que l'on fait monter le désir... mais les adeptes du papier restent nombreux ! Dans ce nouveau recueil, vous découvrirez des correspondances érotiques de formes très différentes, mais toutes au service du même éternel but : s'abandonner à la magie sexuelle des mots. Tour à tour doux, crus, tendres, obscènes, enjôleurs ou pervers, ils vous feront découvrir la littérature érotique sous un jour nouveau... Et vous suggéreront plein d'idées pour vos propres correspondances coquines !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 janvier 2016
Nombre de lectures 46
EAN13 9782842717018
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Musardine
Quand l’art d’écrire devient art de jouir
La correspondance érotique est depuis toujours un formidable vecteur d’excitation. Au XVIII e siècle, à l’époque du Marquis de Sade, les amants s’échangeaient des lettres écrites à la plume et cachetées à la cire. En 2015, c’est le plus souvent en tapant fiévreusement sur nos claviers d’ordinateurs et de smartphones que l’on fait monter le désir… mais les adeptes du papier restent nombreux ! Dans ce nouveau recueil, vous découvrirez des correspondances érotiques de formes très différentes, mais toutes au service du même éternel but : s’abandonner à la magie sexuelle des mots. Tour à tour doux, crus, tendres, obscènes, enjôleurs ou pervers, ils vous feront découvrir la littérature érotique sous un jour nouveau… Et vous suggéreront plein d’idées pour vos propres correspondances coquines !
Sommaire La reine des abeilles - Axelle F. Mensonges au paradis - Vagant La lettre - MMK Mélanie et Geek82 - Anne-Charlotte Tunroc L’été de l’hirondelle - Vincent Rieussec Correspondances - John Elliott Défis épistolaires - Clarissa Rivière La correspondance se prend en queue - Nicolas Toukky Fucking Darlings - Ian Cecil Le rêve - Giaggiola Degli Spiriti Le secret de tante Anne - Amandine Gantois Une tasse pour deux - O-negatif ’lut - Noann Lyne Vous ne retrouverez jamais plus - Raphaël Boudin Le rouge de ta queue - Julien Ligny Entre amis - Louise Laëdec Un seul être vous manque - Jean Darmen Lettre ouverte à Colette James auteur de nouvelles érotiques - Aude Dite Orium Pourvu que la mémoire de cette femme m’échappe pour de bon - Jon Blackfox Des mots de feu - Julie Derussy Contribuez !
L A REINE DES ABEILLES   Axelle F.
Depuis quelques semaines, Elsa est serveuse en extra au Victor’s, un restaurant gastronomique de la rive droite. Un soir, elle trouve dans sa boîte une lettre manuscrite. D’emblée, cette lettre l’intrigue. Elle ne reconnaît pas cette écriture. Sitôt la porte claquée derrière elle, Elsa va s’affaler sur son canapé, envoie ses talons valser et décachette la mystérieuse lettre. Elle tient bientôt entre ses mains un feuillet qu’elle reconnaît non sans stupeur. Il provient d’un des blocs de commande qu’elle utilise au Victor’s.
TABLE N°
COUVERTS
« J’ai une plastique de rêve.
Je pourrais m’habiller avec un sac, ça m’irait.
Je donne des palpitations à la gent masculine dès que j’apparais, qui suis-je ? »
Le billet se termine par un mot tronqué, façon jeu du pendu :
E_ _ A
Il n’y a pas de signature.
Elsa éclate de rire avant de réaliser que l’impertinente missive, l’amène au-devant de bien des problèmes. Et si le destinataire se révèle être son boss ?
Au Victor’s, l’équipe est entièrement masculine. Elsa ne peut le nier, elle aime ça, jouer la reine des abeilles. Ça lui plaît les compliments, les petites attentions, l’humour potache. La présence d’Elsa au service des soirs de fin de semaine semble stimuler les garçons, installer entre eux une joyeuse concurrence. N’importe lequel d’entre eux pourrait être l’auteur de ce billet.
Mais la semaine suivante, en fouillant son tablier pour y chercher son limonadier, Elsa trouve un autre feuillet de commande.
« Quel métier de chien, celui que nous faisons ! Elsa, vous me faites fantasmer. Je rêve de pouvoir un jour masser vos jolis pieds, de les embrasser, de lécher vos orteils malmenés par le service. En auriez-vous envie ?
Alexandre »
À la lecture du nom, Elsa s’embrase. Alexandre est un beau mâle d’une trentaine d’années qui travaille systématiquement avec elle les soirs de fin de semaine. Elle l’a tout de suite remarqué avec ses beaux cheveux souples, ses yeux verts et son beau cul moulé dans son jean. Il est l’homme à la moto et au blouson en cuir qui débarque à dix-sept heures sur son engin vrombissant. Il arrive au bar, avec cette attitude nonchalante légendaire et se fait couler un café avant de plonger le nez dans son smartphone, sûrement pour y régler ses affaires en cours, juste avant de se mettre au nettoyage et à la mise en place de la salle. Alexandre est aussi comédien. Elsa trouve qu’il a un faux air de Marlon Brando. Souvent la scène de la plaquette de beurre dans Le Dernier Tango, lui revient à l’esprit quand elle l’observe en faisant mine d’essuyer les verres.
En post-scriptum de son billet doux, Alexandre a laissé son adresse mail et son numéro de téléphone. Elsa a donc le choix pour le mode de réponse, seule façon d’établir le dialogue avec son admirateur, puisqu’en dehors de ses brûlants messages, Alexandre semble vouloir ignorer totalement la jeune femme. Ce soir-là, Elsa finit son service éminemment perturbée et ne peut s’empêcher d’observer le beau serveur pendant qu’il s’affaire dans son rang. Après tout, elle n’est qu’extra au Victor’s. Le lendemain, elle décide de lui écrire sa réponse et de lui envoyer par email.
 
« Alexandre
Merci pour vos mots doux et vos flatteries. Même si mes pieds souffrent à chaque service (d’imposer les talons aux serveuses me paraît scandaleux, ne trouvez-vous pas ?), vous semblez bien ne douter de rien en matière de séduction. Méfiez-vous, car avec une telle audace, je pourrais bien tomber amoureuse. Ainsi, je me demande ce qui dans mon comportement a bien pu vous faire croire que j’étais prête à accepter vos avances. Surtout, je me demande comment vous avez eu mon adresse ? Je suis malheureusement une fille pleine de principes et conjuguer travail et plaisir ne fera jamais partie de mes habitudes.
Elsa »
« Elsa
L’habitude n’est-elle pas une bien triste chose pour une si jolie fille ? Tomber amoureuse, pourquoi pas ? Et puis je vous ai vue rouler ce truc entre vos seins, hier soir. Je vais vous faire un très grand compliment. J’aime beaucoup ce que vous dégagez, ce rien de vulgarité, cette féminité parfaitement assumée. Vous possédez tout à la fois un côté très professionnel et une façon sexy en diable de vous mouvoir. Un peu comme si vous dansiez… hummm… En bref, vous avez un charme fou, et je suis sûr que vous excitez tous les autres mecs du Victor’s. Et puis franchement, ce métier est tellement ennuyeux, rendons-nous la vie plus excitante !
Baisers café,
Alexandre
P.-S. : Pour votre adresse, je sais regarder là où il faut ;-) »
 
« Alexandre
Tout cela n’est pas sérieux. Le truc entre mes seins, c’était un roll-on à l’ylang-ylang. Une serveuse qui sent la sueur, c’est moyen chic, non ? Aucune tentative de ma part d’exciter notre équipe, donc, si ce n’est celle de rester fraîche. Si vous saviez combien de fois j’ai entendu ça, cette histoire de truc sexy que je dégage. Parce que je suis voluptueuse, les hommes se permettent de rêver à moi comme à un objet, un passe-temps sexuel. Et puis sachez que j’ai d’autres ambitions dans la vie que celle d’épouser un serveur. Même s’il gagne 70 euros de pourboires par soir.
À votre appréciation,
Elsa »
 
« Mon petit lapin en sucre
Vous êtes une effroyable menteuse. Je vous ai vue remettre du rouge à lèvres toutes les demi-heures et donner à William ces ordres méchants qu’il réclame. Un frappé du bocal, celui-là. Et puis je sais que vous portez des jarretelles sous vos jupes-tailleurs. N’est-ce pas indécent pour une serveuse du Victor’s ?
À votre appréciation,
Alexandre »
 
« Cher Alexandre
J’ai relu votre dernier billet, hier soir, tout en me peignant les ongles des pieds. Enfin, maîtrisez-vous ! Quant à William, je voulais en avoir le cœur net. Je vous le confirme, c’est un soumis dans l’âme. Je trouve cela fascinant qu’il accomplisse sa véritable nature en choisissant d’exercer ce métier difficile et ingrat. Vous avez raison, on se met trop facilement des barrières dans la tête. Choisissons d’être !
Votre dévouée,
Elsa »
 
Le vendredi suivant, Alexandre continue d’ignorer sa correspondante. Il ne lui adresse pas un mot fût-ce un « bonsoir Elsa ! » ou « Elsa, peux-tu s’il te plaît me passer le terminal de paiement ? » . Si cette posture sert les intentions perfides du jeune homme, en revanche, elle rend Elsa folle de rage.
 

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