Fred
79 pages
Français

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Description

Fred

Jean-Marc Brières

295 000 caractères, 50 600 mots.

" ... j'ai toujours eu envie de toi, malgré ta féminité. Ensuite, tu as changé, tu t'es virilisé pour me plaire davantage. Je ne l'ai pigé qu'il y a quelques jours. Je peux te dire toutes les fois où nous nous somme mélangés, toi et moi, même durant la période où je fréquentais....

... Je peux aussi te dire les noms des mecs avec qui tu as couché et que tu m'as présenté. Je les enviais un peu, une graine de jalousie faut croire. J'ai pigé que je t'aimais au point de te présenter à mes parents, à mes frères et sœurs ... Pourquoi t'avoir amené ici malgré notre première intention d'aller à la plage ? Parce que je sais maintenant que tu es le mec qu'il me faut. Tu es honnête, gentil, et tu te fais baiser comme j'aime. Tu m'adores et j'aime ça aussi. Pardonne-moi de ne pas t'avoir dit tout ça plus tôt, mais je viens juste de m'apercevoir de ce que j'éprouve réellement pour toi. En fait, je pense avoir toujours eu le béguin pour tézigue... "

Le retour du truculent Jean-Marc Brières !



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Publié par
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EAN13 9791029401787
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Fred
 
 
Jean-Marc Brières
 
 
 
Première partie : Journaux intimes
 
 
 
Chapitre 1 – 1968 : Journal de Fred
 
 
Les grèves, c'est fini ! Pas trop tôt ! Les mioches sont retournés aux études à user leurs fonds de culotte sur les bancs de classe, soucieux de préserver leur matière grise de toute connaissance en ne foutant rien. Pas mon problème ! Moi, Fred, je veux de l'ordre, la paix. Sinon, impossible de bosser comme il faut, des trucs du genre qu'on ne montre pas. Remarque, pendant les grèves, avec tout le boucan qu'ils ont fait, les gamins, et les ouvriers aussi, je n'ai pas chômé question coups en douce. Par ici les bons coups question cul sans compter le reste, l'utile quoi. C'était quand même de la broutille, comme qui dirait. Mais il ne faut pas ignorer les riens. Ils peuvent toujours rendre service. Enfin, bon, je ne vais pas m'étaler. Moins on en dit, moins on en sait, mieux ça vaut pour ma pomme et mes collègues.
Le Riton, une voisine un peu frappadingue, m'a foutu de bonne humeur. En sortant de ma turne, il m'a croisé, comme par hasard, qu'il a dit. Tu parles ! Il me guignait, ouais.
J’ai vu qu’il reluquait par sa porte légèrement entrouverte. Faut le faire pour me croiser ici vu que je n’y viens qu’une fois la semaine et encore pas les mêmes jours ni aux mêmes heures. Je lui ai fait sa fête, dans le temps, au Riton, trois fois genre « tourne ton cul que je t'arrache une dent ». Pourtant je n’aime pas trop le genre fofolle. Mais il a une paire de fesses à planter jour et nuit. Un cul à faire bander tout ce qui est mâle. Je ne pouvais pas refuser ses avances qui étaient plutôt de la provocation. Dans son couloir, les trois fois, que je lui ai fait sa fête. Une pelle, une pipe sur mon zob. Bon travail du gentillet. Il méritait bien de l’avoir dans l’oignon et moi de dégorger un bon coup avant d’aller bosser. Il a tout pris, sans coup férir, comme dirait l’autre. Je suis entré là-dedans sans hésiter. Son trou attendait que ma bite, faut croire. Aux anges le gonze qui couinait son émerveillement, comme il disait. Il ne m’a pas fallu des heures pour que la sauce monte. J’ai arrosé ses boyaux avec tout mon jus. Lui, il a craché sur le mur. Je n'ai jamais vu un type juter autant : une vraie fontaine. Heureux de s’être fait culbuter par une belle queue et par un beau mec comme mézigue, le Riton a posé sa candidature pour la revoyure. On a refait deux fois, comme j'ai déjà dit. Après je lui ai dit non. Fallait pas trop m'en demander ! Trois coups avec le même, c'était beaucoup pour moi à cette époque-là, même s’il n'avait que dix-neuf balais en ce temps-là, et un corps à troncher à perpétuité. J'exagère quand même un peu : c'était juste avant les grèves que moi et lui on s'est fricoté le museau et les outils à baise.
Donc, ce matin, il m'a chopé, oui, il a frotté ses miches contre mon bâton charmeur. Pas méchant que je suis, serviable disent certains : je lui ai fait un câlin sous le froc, discret, rapide pour dire, quelques doigts dans la raie du cul, histoire de lui rappeler de bons souvenirs. Il mouillait, le gueux. Alors je lui ai dit comme ça que je n'avais pas le temps. Et je lui ai rappelé que j'étais pris. Il m'a jeté que c'était dommage de se priver d'un beau gars comme moi, qu'il me reluquait sans arrêt. Je le comprends, le freluquet.
 
*
* *
 
La vie est belle ! Putain de moi, je me sens en pleine forme ! Faut dire qu'un mec dans mon genre, ça ne court pas les rues. Ça non ! Pour ça que je suis de bonne humeur. D'ailleurs, la vitrine du libraire me le dit aussi. Mirez : trente-cinq balais, 1m87 pour 78 kg, le cheveu noir et dru, l'œil gris (avec paillettes dorées) aux longs cils, la bouche aux lèvres pulpeuses qui cachent une parfaite dentition, un visage à l'ovale empli de charme qu'accentue une ridule coquine sur chaque joue, un corps nerveux et élancé avec toison là où y faut en quantité raisonnable, une matraque de 24 cm sur 6, uniquement pour fessiers mâles avec dressage à la moindre pression manuelle ou buccale. Ne parlons pas des tentations dues aux fesses avenantes. C'est dire le bonhomme ! Ils se pâment, tous les mecs à enfiler, dès qu'ils respirent mon parfum de gonze viril toujours prêt à les contenter. Parfum naturel, celui de mon corps sans ajout artificiel, cela va de soi.
Ouais, mais, tout cela, c'est réservé à mon petit homme. Fidèle le Fred !
Je lui dis souvent qu'on croirait une statue en ivoire, tellement qu'il est beau mon petit homme ! Je ne sais pas le décrire. C'est ma merveille à moi, mon astre, comme ils disent les poètes ! Ouais, mon petit homme j'y tiens. Pour ça que je suis jalmince. Tout juste vingt-quatre bougies sur son gâteau d'anniversaire. Il est beau que ce n'est pas croyable ! Sous la toise il donne 1m71. Sur la balance, il marque 62 kg. Ses pantalons font du 36 ou du 38, je ne sais plus trop. Ses tifs châtains, coiffés à la mode du jour, longs, soyeux, bouclés, chatouillent agréablement mes narines quand il pose sa tête gentiment contre mon cou. Musclé comme un sportif, il me donne ses fesses avec bonheur. Quand je le saute, il murmure des mots que je ne comprends pas toujours, dans son patois du pays d'où qu'il vient. Mais ça ne fait rien. Je sais qu'il me dit des choses comme « je t’aime ». Souvent, les nuits d'insomnie, quand il dort le cul à l'air (il ne supporte pas d'être couvert), j'admire son corps, cherche un défaut que je ne trouve pas puisqu'il n'y en a pas.
Question baise, c'est à volonté. Il ne dit jamais non, je ne refuse jamais. Scouts, toujours prêts, comme qui dirait ! Quatre semaines déjà qu'on se voit. Je pieute chez lui. Si ça continue, toutes mes fringues seront dans son armoire. Chez moi, le frigo est arrêté. Ce matin, j'ai même coupé l'électricité, le gaz et la flotte, par mesure de sécurité, puisque je n'y vais presque plus et que je n'y mange ou n'y dors jamais. De fait, je passe juste pour le courrier et payer le loyer à la bignole. On parle de se foutre ensemble, moi et mon petit homme.
C'est drôle, mais j'ai beau regarder autour de moi, quand je suis dans la rue ou dans un lieu où il y a du monde, mais je ne vois personne qui arrive à la cheville de mon Marcel. Un doux, un qui aime les gros câlins et les petits aussi. Et vachement intelligent avec ça ! Il a passé son bac à 16 ans avec mention bien ! Attention, délicat, mais costaud question tronche et résistant sur le plan physique. Faut pas lui en conter. Putain ! Voilà que je bande encore. Penser à lui, ça me fait toujours bander. C'est plus fort que moi. Il faut que je me calme : on voit ma grosse queue sous mon futal. Ce n’est pas que je sois fâché quand les gonzes ou les gonzesses zyeutent ma braguette qui est gonflée à bloc. Ça me flatte vachement. Mais quand même !
 
*
* *
 
Dur de bosser avec la trique dans le froc ! Je n'arrive pas à me les sortir de la tête, mon petit homme et son cul. Remarque, il n'y a pas que son cul qui me plaît. Tout me botte chez lui. J'ai déjà dit ça, mais il n'y a pas de mal à le répéter. La fesse gironde qui attire les regards comme un aimant attire la ferraille. Je n’ai jamais pu lui enlever ses fringues calmement, toujours trop pressé de le voir à poil, de mirer son trou, sa bite, ses tétons, tout ça dans le désordre provoqué par une envie de lui bien trop forte. Faudra que je me maîtrise. Mais dès qu’un bout de mes doigts touche sa peau, c’est comme un signal qui allume une urgence. Mes pognes s’activent, retirent tout ce qui est tissu, presque à déchirer les habits. Il râle que je ne suis pas patient. Mais comment être patient quand on se prépare à se coltiner un corps pareil, à le caresser, à le lécher, à le transpercer, à lui offrir sa bite afin qu’il la suce, qu’il la fasse juter ? Tout ça dans une ambiance électrique de baiseurs affamés. L’autre jour, je me disais que jouir de lui c’était jouir de la vie. Mon petit homme, c’est la vie, ma vie. Bon, voilà que le monstre se rebiffe encore. Y’a pas à tortiller, je dois calmer la bête. Même la filature que je fais n’arrive pas à me faire débander. En plus, penser à mon petit homme ça me distrait et je fais connerie sur connerie. D’ailleurs, où qu’il est passé l’autre moule que je piste ?
Merde, le gonze s’est esbigné ailleurs sans que je pige où. Pour le coup, il m’a baisé ce con. Foutu mon pistage ! Tant pis, une prochaine fois j'arriverai bien à me le payer ce connard. Et ça ne sera pas ma bite au cul que je lui foutrais. Il goûtera à quelques kilos de barbaque : celle de mes pognes avec des doigts qu'on dirait des petites battes. Faut se faire respecter, y’a pas. Et dans mon boulot plus qu’ailleurs.
Bon, j'ai raté mon coup, faut que j'affure dans d’autres lieux qu’ici.
Je m'offrirais bien une délicatesse, genre branlette des familles, mais je n'ai pas trop le temps. Et dans le métro, à cette heure, y'a pas assez de monde pour que ça soit discret. Je suis un endurant, moi. Une à deux fois par jour que ma queue crache sa crème, sans compter la fiesta du soir avec mon petit homme. Juter moins, c’est le grand chamboulement de tristesse, d’inquiétude sur ma santé. Alors je me pogne volontiers dans la journée. Ça fait le compte.
J'aime me palucher en public. Ma main droite dans la poche idoine du pantalon (percée la poche), je pinçote ma bite avec délicatesse, juste au gland, histoire de faire grandir la bête. Aux heures de pointe, personne ne voit, surtout si je me place contre le machin où qu'on se tient debout. Je fais celui qui dort debout. Yeux fermés, mon imagination suit de près la réalité. Dans ma tête, je vois mon zob grossir, se développer, pousser le calcif qui commence à le gêner. Mine de rien, je déplace ce sous-vêtement, posant l'élastique sous les couilles. Toujours sans trop bouger. Plus à l'aise, je referme les yeux. Je vois le corps de mon petit mec, sa jolie bite, son splendide fessier. Mes doigts s'activent, poussant la peau. Le gland découvert, je le masse avec la mouille. Je résiste à activer le rythme, ce qui risquerait d’alerter les autres

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