Le Gardien des Soupirs
230 pages
Français

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Le Gardien des Soupirs , livre ebook

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Description

« L’amour naît parfois des plus grands silences. Tendez l’oreille, il suffit d’y prêter attention...»Elydia a été choisie pour être le tribut de son village au roi de Fiermont. Plutôt heureuse de cette mésaventure, la jeune femme arrive enfin à sa destination. La capitale est en tout point différente de son lieu de naissance, ce qui la remplit d’excitation.Alors que son cousin la laisse près de la grille du palais, elle s’imagine déjà y vivre de grandes aventures et le temps d’un souvenir, que celles ci commencent. Un cheval s’arrête net devant elle et se cabre. Le cavalier la toise et lui ordonne de s’écarter tandis que celui qui l’accompagne semble plus amical, il la salue le sourire aux lèvres.Elydia est loin de se douter de l’identité des deux frères, qui se tiennent devant elle. Toutefois, lorsque les soldats les laissent entrer, c’est avec admiration qu’elle les suit jusqu’à la cour.Son arrivée en tant que domestique au palais prend rapidement une saveur toute particulière à ses yeux et ils n’y seront pas étrangers. Que lui réserve l'avenir ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 avril 2016
Nombre de lectures 20
EAN13 9791033800392
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’amour naît parfois des plus grands silences. Tendez l’oreille, il suffit d’y prêter attention…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Titre original : Le Gardien des Soupirs 

 
© 2016 Céline Musmeaux
Tous droits réservés
 
© 2016 NYMPHALIS
Collection : Soft Romance
20 Traverse de la Montre - 13011 Marseille
 
ISBN : 9791033800392
Dépôt Légal : avril 2016
Crédit photo : dsheremeta & swety76
Conception graphique : Céline Musmeaux
 
Cette œuvre est une fiction. Elle est l’unique fruit de l’imagination de son auteur. Les noms propres, les personnages, les intrigues et les lieux sont donc inventés ou utilisés dans le cadre de cette création. Toute ressemblance même minime avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, des entreprises, des événements ou des lieux particuliers, serait de ce fait fortuite et relèverait d’une pure coïncidence.

1
Après quinze jours de carriole me menant de ma ville natale à Domont, je rejoins enfin la capitale de Fiermont. Le soleil frappe fort, car l’été a commencé. Pourtant, je lève les yeux vers le ciel en murmurant.
— J’y suis   !
J’ai été désignée parmi toutes les jeunes femmes de mon âge pour travailler au palais. Une nouvelle vie commence pour moi. J’ai tout quitté, ma famille et mes amis pour servir la famille royale.
Est-ce une bonne chose   ? Je n’en sais rien   ! Pourtant, mon cœur bondit d’excitation à la vue de l’architecture de la ville. Je n’ai jamais vu de si belles maisons.
Mes yeux balaient les visages qui croisent notre route. Je suis si curieuse de découvrir la vie de la capitale que je souris comme une bienheureuse, oubliant que j’ai été arrachée à ma famille, pour être le tribut de mon petit village au roi de Fiermont.
— C’est tellement beau   !
Celui qui me conduit ricane devant mon émerveillement.
— Cela laisse rêveur   ! Mais n’oublie pas que c’est aux cuisines du palais que tu vas passer le plus clair de ton temps   !
Je hausse les épaules en lui répondant.
— Soit   ! Cela ne m’empêche pas d’admirer la ville   !
Il rit plus franchement de ma naïveté.
— Tu vas vite déchanter lorsque tu vas passer de longues journées dans les champs et sous cette chaleur   !
Je fais la moue, mais rien ne gâchera mon plaisir d’être ici.
C’est une chance, j’en suis sûre. Chez moi, je n’avais aucun avenir. Le village était bien trop petit pour qu’il s’y passe quoi que ce soit. Ici, je suis sûre que cela va être différent. C’est tellement grand et vivant.
Soudain, le chariot s’arrête et il m’indique.
— C’est ici que se termine ton voyage   !
Je lève les yeux pour étudier la situation. Je suis devant une grande grille gardée par une dizaine de lanciers. Mon cœur se met à accélérer, car c’est mieux que dans mes rêves. Le château est immense. Des dorures et des pavés annoncent le luxe de la famille de Oubaux. La vie ici, même pour une domestique, doit être trépidante. Un large sourire aux lèvres, je déclare.
— C’est ici que commence mon voyage, au contraire   !
Mélus, qui n’est autre que mon cousin, tapote mon épaule.
— Si tu le dis   ! Tu prends cela avec le sourire.
Je descends de la charrette en murmurant.
— J’en suis sûre   !
Mon cousin me tend mon baluchon en souriant.
— N’oublie pas d’écrire à ta mère   ! Je viendrai prendre ta lettre à la prochaine livraison.
Je hoche la tête en sortant la missive que je dois remettre à l’intendant.
— Oui, Mélus. Je n’y manquerai pas   !
Je serre mes affaires entre mes bras tandis qu’il s’éloigne déjà pour aller livrer sa marchandise.
J’y suis   ! Malgré mon enthousiasme, j’appréhende cette nouvelle vie. Que me réserve-t-elle   ?
Je déglutis en songeant aux paroles de ma mère.
— Tiens-toi correctement et tu seras bien traitée   !
Sévèrement, elle m’avait rappelé ma place de domestique juste avant de partir.
Pourtant, j’ai reçu une bonne éducation. Je sais lire et écrire grâce à ma mère qui m’a tout appris. Elle est issue d’une famille de nobles déchus par le roi. Mon grand-père n’était pas un homme de confiance d’après elle. Mais cela ne m’intéresse pas, car je n’aurai jamais vu le jour sans cette déchéance. Elle n’aurait jamais rencontré mon père en restant dans la noblesse.
J’avais donc souri en lui répondant.
— Que veux-tu que je fasse, au juste   ? Les domestiques ne s’élèvent pas dans la société. Il n’y a que les nobles qui peuvent changer de conditions.
D’une caresse sur la joue, elle m’avait confiée.
— Tu es si jeune, ma fille. Tu ne sais pas ce que l’avenir te réserve.
J’avais haussé les épaules, car ma vie me convient parfaitement.
— Fais attention aux hommes, tu es grande maintenant   !
J’avais rougi, juste avant que mon père se contente d’une accolade, et qu’il me souhaite avec tendresse, bonne chance.
— Prends soin de toi, Elydia.
Il m’avait serrée si fort. Il ne voulait pas que je m’en aille, j’en suis convaincue. Pourtant, moins d’une minute plus tard, j’étais sur le chariot de mon cousin, prête à partir. Ma mère s’était mise à pleurer pendant que mon père l’enlaçait en faisant signe à Mélus de partir. J’avais alors crié de bon cœur.
— Je t’écrirai, Mère   !
Je souris de ce souvenir encore vivace dans mon esprit lorsque j’entends des bruits de sabots dans mon dos. Je me retourne pour découvrir que deux jeunes hommes semblent faire une course jusqu’à la grille. J’essaie de m’écarter, mais ils vont trop vite.
— Valérian, fais attention   !
Un cheval vient de s’arrêter juste devant moi. Je me cache derrière mon baluchon tandis que la monture se cabre.
— Doucement   !
Aussitôt, son cavalier ricane devant mon visage blême.
— J’ai failli renverser une souillon   !
Je lève les yeux vers lui d’un air mécontent. Je découvre un jeune homme brun aux yeux sombres, d’une vingtaine d’années. Il me toise du haut de son cheval.
— Écarte-toi de mon chemin   !
Devant cet ordre, j’obéis immédiatement. Je suis interdite par son impolitesse alors qu’il allait lui-même me renverser. Je continue de le fixer lorsque celui qui l’accompagne lui dit.
— Ne maltraite pas les domestiques   !
Cet impoli noblement habillé m’observe et il lui indique.
— Je ne pense pas qu’elle soit de chez nous, celle-ci.
De chez nous   ? Qui est cet homme qui me regarde de haut   ?
Le second cavalier lui souffle.
— Mon frère, c’est peut-être un tribut   !
Suis-je une chose à leurs yeux   ?
Essoufflé, celui-ci me sourit en s’excusant.
— Nous sommes désolés. Nous nous sommes laissés prendre par notre course.
Je bredouille en le dévisageant.
— Ce n’est rien   !
Je serre la missive, ne sachant pas à qui je m’adresse exactement. Celui qui semble être l’aîné reprend son chemin en soupirant.
— Rentrons, Aldus   !
Immédiatement, la grille s’ouvre pour eux. Les soldats abaissent même la tête sur leur passage.
Qui sont-ils   ?
Mon cœur bondit d’enthousiasme, je me mets à les suivre inconsciemment. Mais les lances se referment devant moi. Surprise, je sursaute en cafouillant.
— L’intendant royal m’attend   !
Je leur montre la missive et mon chemin s’ouvre aussitôt. Tout en avançant, je regarde les pavés bêtement.
— Qu’il doit être agréable de les laver   !
Mon murmure fait ricaner. Mais je m’en moque. Je poursuis ma route pour arriver devant une vieille dame qui balaye.
— Bonjour   !
À mon salut joyeux, elle relève les yeux et elle me répond.
— Es-tu la nouvelle   ?
Je hoche la tête en regardant autour de moi.
— Oui   ! Je dois me présenter à l’inte

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