LE Coeur perdu d'élysabeth , livre ebook

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2018

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«Un de perdu, dix de retrouvés!»
Vraiment? Pour Elysabeth, qui vit la pire des peines d’amour, cette phrase complètement ridicule a quelque chose de… tragique.
Depuis un an, Élysabeth vit avec Nico un amour intense, complice et réciproque. Amoureux tendres et passionnés, ils sont si bien ensemble: leurs corps et leurs âmes se sont délicieusement apprivoisés.
Pas surprenant qu’Élysabeth dérape lorsque l’inexplicable rupture se produit. Même si ses amies lui conseillent de s’en méfier, le gars avec qui elle essaie d’oublier Nico lui fait vivre une douleur encore plus intense, encore plus blessante. Comment une fille si allumée, bien entourée et choyée s’est-elle laissée envoûter par un tel salaud?
Elysabeth, ça pourrait être toi ou ta meilleure amie. Attention!
Un roman sans tabous qui parle des vraies choses. Même de ça.
Bien connue pour ses ouvrages destinés aux adultes (Histoires à faire rougir, Baiser, Il était une voix) qui ont connu un succès mondial, Marie Gray s’adresse aux ados (qu’elle adore!) de façon réaliste, explicite et respectueuse dans des romans renversants.
«Cette intrigue infiniment poignante est soutenue par une héroïne criante de vérité.»
Le Journal de Montréal
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Date de parution

05 septembre 2018

Nombre de lectures

20

EAN13

9782897585808

Langue

Français

Le c ur perdu d lysabeth
Marie Gray
Le c ur perdu d lysabeth
ROMAN
Guy Saint-Jean diteur
4490, rue Garand
Laval (Qu bec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com

Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2009, pour l dition originale.
Guy Saint-Jean diteur inc., 2018, pour cette nouvelle dition.
R vision: Johanne Hamel
Correction d preuves: Audrey Faille
Conception graphique: Christiane S guin
Photo de la page couverture: Depositphotos/avgustino
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2018
ISBN: 978-2-89758-579-2
ISBN EPUB: 978-2-89758-580-8
ISBN PDF: 978-2-89758-581-5
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites p nales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim au Canada
1 re impression, septembre 2018

Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
Samuel et Charlotte, merci d tre l
TABLE DES MATI RES
PROLOGUE: Alors, je commence o ?
CHAPITRE 1: Il tait une fois
CHAPITRE 2: Nuages l horizon
CHAPITRE 3: Le premier orage
CHAPITRE 4: Ennemie publique num ro 1
CHAPITRE 5: treintes et frissons
CHAPITRE 6: Seuls au monde
CHAPITRE 7: Une Halloween m morable
CHAPITRE 8: Ma bulle de bonheur
CHAPITRE 9: Un autre petit nuage
CHAPITRE 10: La fin du monde
CHAPITRE 11: Mon c ur en miettes
CHAPITRE 12: Mon c ur engourdi
CHAPITRE 13: Les montagnes russes
CHAPITRE 14: En route vers l enfer
CHAPITRE 15: Mission survie
CHAPITRE 16: D rapage
CHAPITRE 17: Tout s croule
CHAPITRE 18: D cision et ind cision
CHAPITRE 19: Un geste en attire un autre
CHAPITRE 20: Un drame n attend pas l autre
CHAPITRE 21: La vie de S bastien
CHAPITRE 22: Nouveau d part
REMERCIEMENTS
PROLOGUE
Alors, je commence o ?
Le soleil commence se faire discret sur la mer en ce 24 d cembre, teintant les nuages de toutes sortes de mauves, d orang s, de gris, aussi. Une journ e magnifique s ach ve, la premi re d une semaine avec mes parents en R publique dominicaine, et j ai peine croire que je suis bien ici, au chaud. J imagine Sarah-Jeanne et Julianne l -bas, dans la neige, tandis que moi, les fesses dans le sable, je me laisse caresser par le vent chaud des Cara bes.
Je n avais jamais cru qu il pouvait exister autant de nuances de bleu, de turquoise, de blanc et de beige, que la mer pouvait se m ler aussi magnifiquement au ciel. Moi qui ai pourtant toujours t sensible aux couleurs, je d couvre qu apr s tout, je n en connaissais que quelques-unes. Il y en a tant de nouvelles d couvrir! Ici, je suis servie. Voil donc pourquoi on l appelle "la r publique des couleurs ! Je prends des dizaines de photos, j essaie de capturer chaque teinte de tout ce qui m entoure, selon l heure de la journ e, selon mon humeur, aussi. C est fantastique.
Depuis que ma m re m a offert mon premier appareil-photo, vers l ge de huit ou neuf ans, la photo est ma fa on moi de mettre une image sur mes sentiments, comme si a me permettait de mieux les comprendre, j imagine. Tout ce que je vois prend une autre dimension, une profondeur diff rente, et d voile un sens secret qui se r v le moi et me laisse voir l invisible. Quand je prends des gens en photo, j essaie de le faire leur insu, pr cis ment pour cette raison. Ils sont parfois tonn s du r sultat, mais je sais que c est leur vrai visage qui para t alors. "Je me ressemble pas! , disent-ils souvent. Comment sait-on, au juste, quoi on ressemble? On se fait souvent une id e compl tement diff rente de ce dont on a l air En tout cas, moi, je l ai fait longtemps.
Ce n est pas la premi re fois que je vois la mer, mais c est certainement la premi re fois que je vois cette mer, une mer de carte postale. Je m imagine sur une photo d agence de voyages, fille contemplant les vagues sur fond de grands palmiers. Une image de paix et de s r nit , de bonheur tranquille, sans histoire. Ouf! Pas tout fait. Non, "sans histoire ne s applique certainement pas moi. Oh! Le bonheur reviendra sans doute, j imagine que le temps fera son uvre. En attendant, je suis comme un animal bless l chant ses plaies. Il para t que l eau de mer aide gu rir les blessures. Toutes les blessures? M me celles du c ur? C est suivre!
Mes parents ont d cid de venir passer le temps des f tes ici cette ann e. Ils avaient besoin, autant que moi, de s loigner un peu de chez nous, de faire le vide sur cette ann e horrible qui se termine. Ils ont travers un orage, eux aussi, leur fa on. Je n avais pas r alis que mes parents en taient presque venus se s parer l automne. Je ne l aurais pas pu; je ne r alisais pas grand-chose ce moment-l . J avais, disons, mes propres d mons combattre. Mais je suis contente qu ils aient d cid de tenter de se r concilier. Sans doute voient-ils que j ai besoin d eux. Je ne l aurais jamais admis avant, mais depuis quelques mois, c est bien le cas.
Ma temp te moi, qui a d but il y a presque un an jour pour jour, a fait pas mal de d g ts et me laissera sans doute plusieurs cicatrices longues ou impossibles gu rir compl tement.
Je passerai donc No l ici, au chaud, ainsi que mon anniversaire. trange. Moi qui ai toujours pass mes anniversaires dans la neige. Dix-sept ans cette ann e. J entends encore ma m re me dire, pareille date l an pass , que je vivais les plus belles ann es de ma vie. Que la simplicit et l insouciance de l adolescence, c tait merveilleux, et que, dans quelques ann es, je donnerais tout pour pouvoir y revenir. Hum Peut- tre est-ce vrai pour plusieurs personnes, mais en ce qui me concerne, si la derni re ann e tait une des plus belles de ma vie, je ne veux surtout pas savoir quoi ressemblerait ma plus mauvaise!
Mon c ur, lui, bat toujours m me s il est encore fragile. Je me surprends de plus en plus souvent sourire, mais la col re est toujours l qui gronde; puis, mes yeux se remplissent d eau, d une tristesse de plus en plus vague mais bien r elle. Tout a est beaucoup moins difficile endurer maintenant qu il y a quelques semaines, cependant. Et j imagine que a va continuer s am liorer gr ce mes nouvelles amies, Sarah-Jeanne et Julianne, et aux autres, Fr d rick, M lo et Jonathan, Simon-Pierre et Olivier. Malgr la chaleur, je frissonne en me demandant o j en serais sans eux. Oui, je frissonne souvent depuis quelque temps.
J ai encore tant de peine croire tout ce qui s est pass dans la derni re ann e. Comme si cette fille devant la mer sur la carte postale tait une autre que moi, comme si elle tait celle que j tais avant. Je voudrais tant la retrouver, cette ancienne lysabeth! Moi, j ai encore peur. Peur de revivre certaines choses, peur d tre prise au pi ge. Aux pi ges. La culpabilit de m tre laiss entra ner dans un tourbillon m touffe. La douleur de ce que j ai perdu et la honte aussi. C est pourquoi je me suis donn un objectif pendant cette semaine d oc an et de chaleur. Pendant que les autres jeunes qui m entourent apprendront des pas de merengue sur la plage ou s amuseront dans l immense piscine de l h tel, moi, je vais faire un grand m nage dans mon c ur. Je vais tout d cortiquer, analyser coup de grandes marches sur la plage et de contemplation des vagues. Alors, je commence o ? Avec le cadeau que Julianne et Sarah-Jeanne m ont offert la veille de mon d part? Non, pas tout de suite. Elles m ont fait promettre d attendre d tre calme, d tre pr te regarder devant avant de l ouvrir. Je n y suis pas tout fait. Presque. Alors, j imagine que je devrais bien commencer par le commencement, comme on dit, c est- -dire avec Nico, puisque c est bien avec lui que tout a commenc
CHAPITRE 1
Il tait une fois
Nico a toujours fait partie de ma vie. Nous avons grandi ensemble, dans cette m me banlieue ordinaire et confortable o nous habitons toujours, et v cu une enfance sans histoire. Mes parents avaient choisi ce nouveau quartier en m me temps que les siens. J avais deux ans et lui, trois. En bons voisins, nos parents ont sympathis , et c est comme a que nous sommes devenus amis, lui et moi. Un simple hasard. Un hasard qui a pris une place norme dans ma vie. Nous aurions tr s bien pu ne pas nous entendre du tout, mais le destin en a d cid autrement: nous sommes vite devenus ins parables.
D j , au tout d but, nos parents respectifs s amusaient faire toutes sortes de sc narios concernant notre vie future. Ils nous imaginaient dans une union qui durerait la vie "Oh, les amoureux! Sont tellement cutes! Ce serait tellement dr le qu ils finissent ensemble! croire que ma m re n en pouvait d j plus d attendre que je grandisse: j tais peine sortie des couches qu elle me voyait en couple!
Des sc narios, elle en avait d j labor plusieurs, comme si elle passait sa vie planifier ce que serait la mienne. Tout ce qu elle m offrait, chaque occasion qui se pr sentait, deven

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