Gourmandise , livre ebook

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2018

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Plus de 60 ans s’étaient écoulés depuis ma fuite aux côtés de Nathaniel. J’étais parvenue à un miracle: vivre normalement… sans mourir encore une fois. Après tout, il fallait bien que la Bête ait ses avantages.
J’avais réussi à repartir à zéro. À vivre en paix, malgré les guerres. Jusqu’à ce que l’Enfer décide de recommencer à faire de ma vie… un enfer en laissant sortir une poignée de démons que je ne tenais pas à revoir.
Malheureusement, les démons n’étaient pas les seuls à avoir rampé hors de leur prison.
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Publié par

Date de parution

20 juin 2018

Nombre de lectures

26

EAN13

9782897862985

Langue

Français

Copyright © 2017 Marie-Eve Dion
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand, Amélie Bourbonnais Sureault
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Kina Baril-Bergeron
ISBN papier 978-2-89786-296-1
ISBN PDF numérique 978-2-89786-297-8
ISBN ePub 978-2-89786-298-5
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Dion, Marie-Ève, 1993-, auteur
L’ombre de Jenna Fairchild / Marie-Ève Dion
Sommaire : 3. Gourmandise.
Également publié en formats électroniques.
ISBN 978-2-89786-296-1 (vol. 3)
I. Dion, Marie-Ève, 1993- . Gourmandise. II. Titre. PS8607.I643O42 2017 C843’.6 C2017-940147-5
PS9607.I643O42 2017
P ROLOGUE
J ’avais eu tort.
Bien que les années qui avaient suivi le départ de Nathaniel et moi des Gardiens avaient été paisibles pour un temps, elles avaient bientôt été remplacées par la guerre. Les guerres, pour être plus exacte. Elles se succédaient, interminables. Nathaniel et moi avons pu y échapper pendant un temps, mais nous avons été forcés de nous séparer. Tous les Gardiens que je connaissais, à l’exception de Viviane, dont le sang de néphilime qui coulait dans ses veines lui assurait une vie interminable, étaient morts et Nathaniel avait fini par m’abandonner à son tour.
J’avais pu éviter de remettre les pieds en Enfer en fuyant les monstres comme la peste. Avec la Bête à mes côtés, ce n’était qu’une question de temps avant que l’un d’eux me trouve.
C HAPITRE UN
— J enna, un homme désire te voir, me lança mon patron alors que je m’apprêtais à aller chercher des assiettes en cuisine. Je m’immobilisai, mes sens en alerte. Un frisson me parcourut la nuque et je sentis toute chaleur déserter mes doigts lorsque je reconnus l’énergie lourde et étouffante du démon qui venait d’entrer dans le restaurant.
Je promenai mon regard autour de moi et finis par poser les yeux sur le nouveau vaisseau de Ljuke. Il ressemblait énormément à son corps précédent. Svelte, presque squelettique. Des iris noirs, profonds, qui ne me lâchaient pas. Une peau atrocement blême, fantomatique. Ce vaisseau était plus grand qu’Ethan. Son nez était plus large, plus long, et ses lèvres, plus fines. Si Alzaë aimait posséder des blondes, Ljuke préférait les hommes aux allures de croque-mort.
Je m’approchai de lui, sur mes gardes. Il prit place de l’autre côté du comptoir et croisa les mains sur la surface. Je m’emparai d’une tasse et lui versai un café, me demandant si je devais être celle qui briserait d’abord le silence. Il me devança :
— Je m’attendais à ce que tu sois avec Nathaniel.
Je déposai ma carafe, craignant de m’emporter rapidement et de poser un geste que je pourrais regretter. J’ignorais si l’Enfer lui avait enlevé tout tact ou bien si la délicatesse lui importait tout simplement peu en ce moment.
— Nos chemins se sont séparés, finis-je par répondre, tâchant du mieux que je pouvais de paraître détachée.
— Bel euphémisme, s’amusa Umbra.
Elle se fichait bien que quelqu’un l’entende. À cette heure, il y avait trop de clients pour que l’un d’eux remarque ses paroles. Puis, j’avais pris la peine de choisir un lieu de travail où aucun de mes collègues n’était un Passeur.
— Sais-tu où il se trouve actuellement ? m’interrogea-t-il.
Je lui fus reconnaissante de ne pas réagir à la remarque de la Bête. Je secouai la tête. Nathaniel pouvait être mort ou encore sur un autre continent, pour ce que j’en savais. Peut-être même que des gens avaient eu la brillante idée de le capturer pour faire des expériences sur lui. Dommage que je ne puisse pas regarder, si tel était le cas.
Ljuke dut sentir la colère qui grimpait en moi, car il eut la présence d’esprit de changer le sujet.
— Comment te portes-tu, Jenna ?
— Je vais bien. C’est paisible ici, alors je ne changerais ça pour rien au monde.
Je vis à l’expression de son visage qu’il avait l’intention de me faire quitter cet endroit. Ou, du moins, qu’il allait chercher à m’en convaincre… ou m’y forcer. Je soutins son regard, sans broncher.
— Pourquoi es-tu ici, Ljuke ? insistai-je.
— Pouvons-nous discuter ailleurs ?
— Non. Je dois terminer mon quart de travail.
— J’attendrai.
— Je finis tard.
— J’attendrai à l’extérieur, alors.
Évidemment. Il vida sa tasse de café d’un trait et déposa un billet sur la table avant de quitter le restaurant. J’avalai de travers. Je me pinçai la peau du poignet pour m’assurer que je n’étais pas coincée dans un cauchemar quelconque. La douleur me confirma que j’étais bien réveillée.
— Crois-tu que ce serait possible de l’éviter et de ficher le camp ? m’interrogea Umbra.
J’en doutais. S’il avait pu me trouver ici, il pourrait recommencer sans effort. Je savais qu’il finirait par quitter l’Enfer, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne me chercher. Alors pourquoi le faisait-il ?
Je retournai servir les tables du restaurant, m’efforçant de sourire aux clients, gardant un calme exemplaire par rapport aux remarques cinglantes de certains d’entre eux, ramassant les déchets qu’ils jetaient au sol sans réfléchir.
Une heure après le départ de Ljuke, Frederick, mon patron, me prit à part. C’était un quadragénaire tout à fait aimable qui avait ouvert un restaurant avec sa femme, Donna, quelques années plus tôt. Même s’il détestait nous voir chômer, il n’hésitait pas à prendre quelques minutes avec nous lorsqu’il remarquait que quelque chose clochait. Il n’avait pas perdu une miette de mon échange avec le démon. Je doutais qu’il nous ait entendus parler, mais j’étais persuadée qu’il était conscient du trouble qui m’habitait.
Pour ne pas nuire aux cuisiniers, il m’invita à entrer dans son bureau, une pièce minuscule à peine assez grande pour accueillir le meuble sur lequel Frederick réglait ses factures.
— Es-tu en sécurité ? me demanda-t-il sans détour.
Inutile de jouer les idiotes avec lui. Je mis un moment avant de répondre, me demandant moi-même si la présence de Ljuke me mettait forcément en danger. Après un moment, je répondis :
— Je ne crains pas cet homme. Seulement les nouvelles qu’il pourrait m’apporter.
— Si tu as besoin que je te raccompagne chez toi à la fin de ton quart, n’hésite pas à me le demander.
— Ne t’en fais pas, Frederick. C’est une vieille connaissance. Je ne m’attendais pas à le revoir, c’est tout.
Mes paroles semblèrent le calmer un peu. Il hocha la tête quelques secondes avant de s’exclamer, un sourire au coin des lèvres :
— Alors, au boulot ! Je ne te paie pas pour lésiner !
Je lui rendis son sourire. Malgré le fait que je n’avais pas l’habitude de partager les détails de ma vie personnelle, savoir qu’il tenait à moi représentait quelque chose de réconfortant. Sans plus attendre, je retournai m’occuper des clients. Il restait quelques heures à mon quart de travail. Une partie de moi espérait que Ljuke s’

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