295
pages
Français
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2019
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Ebook
2019
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Publié par
Date de parution
28 juin 2019
Nombre de lectures
0
EAN13
9782898036781
Langue
Français
Publié par
Date de parution
28 juin 2019
Nombre de lectures
0
EAN13
9782898036781
Langue
Français
Copyright © 2019 Marie-Chantal Plante
Copyright © 2019 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : L.P. Sicard
Révision éditoriale : Stéphanie Lapré
Révision linguistique : Féminin pluriel
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89803-676-7
ISBN PDF numérique 978-2-89803-677-4
ISBN ePub 978-2-89803-678-1
Première impression : 2019
Dépôt légal : 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Esthética / Marie-Chantal Plante.
Noms : Plante, Marie-Chantal, 1966- auteur. | Plante, Marie-Chantal, 1966- De plus belle.
Description : Sommaire incomplet : tome 3. De plus belle.
Identifiants : Canadiana 20189407085 | ISBN 9782898036767 (vol. 3) Classification : LCC PS8631.L354
E87 2018 | CDD C843/.6—dc23
Dédicace
À tous ceux qui, comme Gerry Boulet, voient la vie avec les yeux du cœur.
Remerciements
Merci à mes amis, Johanne Marcotte, Jean-Pierre Côté et Jennifer Rivard, pour leurs encouragements et leurs commentaires positifs et constructifs. Chaque changement que j’ai apporté à la suite de leurs suggestions m’a rendue plus fière de mon récit.
Merci à Stéphanie Lapré pour sa talentueuse direction littéraire.
Et enfin, merci à mon ami et collègue-auteur, L.-P. Sicard, d’avoir cru en cette histoire d’un monde imaginaire aux valeurs tordues, qui ne sont, somme toute, pas si étrangères à notre réalité.
PLATINE 5 e supérieur Dionysos, Aphrodite, Zeus, Shakti 4 e supérieur Neptune, Héraclès, Mars 3 e rang Vénus, Bouddha 4 e inférieur Hélios, Poséidon, Tyr 5 e inférieur Cupidon, Hathor OR 5 e supérieur Marilyn-Monroe, Lady-Di 4 e supérieur Socrate, Jeanne d’Arc, Elvis, Julie-Andrews, Charlie-Chaplin 3 e rang Édithpiaf, Ferrari, Marie-Antoinette, Ghandi 4 e inférieur Joconde, Amadeus, Renoir, Lutherking, Tekakwitha 5 e inférieur Iseult, Marie-Curie, Nostradamus, Shakespeare, Picasso ARGENT 5 e supérieur Gaëlle, Marie-Noëlle 4 e supérieur Anastasia 3 e rang Magalie, Papi 4 e inférieur Beethoven 5 e inférieur Manu BRONZE 5 e supérieur Marguerite, Hector 4 e supérieur Patsy 3 e rang Sybil 4 e inférieur Jérôme, Renée 5 e inférieur Marthe
Chapitre 1
Vengeance et réflexion
Prends garde à l’ami que tu as offensé. (Proverbe portugais)
D ionysos marchait dans la rue à grandes enjambées, sans même avoir eu conscience de quitter le penthouse. Il avait dû fournir un effort suprême pour se maîtriser et ne pas sauter à la gorge de Neptune. Pendant sa descente effrénée de l’interminable escalier de l’édifice, il s’était immobilisé à deux ou trois reprises, combattant l’envie de remonter à la course pour asséner un coup de poing au visage de l’autre. Oh, celui-ci saurait se défendre, cela ne faisait aucun doute, mais la rage qui grondait au cœur du jeune homme aurait accueilli avec soulagement la douleur, si elle avait pu l’engourdir.
Les pas brusques et saccadés accéléraient son rythme cardiaque et avaient bien failli occasionner des collisions avec deux ou trois passants qu’il avait évités sans même les remarquer, mais échouaient à apaiser sa colère. Comment ce faux jeton de Neptune avait-il eu le culot de lui faire un tel affront ?! D’accord, son ami avait été offensé de la tournure de la campagne électorale, c’était compréhensible, mais de là à prendre Aphrodite, et dans leur logement en plus ?! Dire qu’il avait fait irruption dans la chambre de sa femme parce qu’il avait craint pour sa vie ! Quel idiot, il faisait ! La jeune beauté n’avait certainement rien de la demoiselle en détresse, alors qu’elle gémissait sous les caresses ardentes de son partenaire, se laissant effrontément toucher et paraissant même y prendre plaisir. Un arrière-goût de bile remonta dans la gorge de Dionysos, à tel point qu’il dut s’arrêter et prendre de grandes inspirations, sous peine de cogner dans le mur le plus près. Il desserra finalement les poings et se remit en marche, d’un pas plus normal.
Il n’avait ressenti une fureur comparable qu’une fois auparavant : quand Aphrodite avait insulté son frère jumeau à la digne mort de leur mère. Toutefois, grâce à Beethoven et à Minos, la rage qui avait éclaté, et s’était emballée comme un feu de paille, était retombée aussi rapidement. Aujourd’hui, cependant, ses deux anges gardiens n’étaient pas là pour l’aider à recouvrer ses esprits. Comme de leur propre chef, les pieds du jeune homme le guidèrent au domicile de son oncle. Chemin faisant, il tenta rationnellement de faire le point.
Tout d’abord, il s’expliquait mal l’intensité de sa réaction. Il savait très bien ne pas être amoureux de sa femme. Avec qui elle choisissait de se débaucher aurait dû le laisser indifférent, non ? Faux. Elle avait sciemment jeté son dévolu sur une des rares personnes à qui il tenait sincèrement. Ou le tort devait-il être imputé à Neptune ? Pouvait-il avoir fait les premiers pas ? Quelle importance, en fait ? Ce que Dionysos éprouvait en cet instant était bien plus affligeant qu’une peine d’amour ; pas qu’il ait une vaste expérience dans ce domaine, mais, du moins, c’est de cette manière qu’il concevait la chose. Son désarroi ne provenait pas de la déception d’avoir perdu sa femme, mais de la trahison de son meilleur ami.
Indubitablement, Neptune ne digérait pas d’avoir été écarté. Pour être honnête, Dionysos lui-même n’avait pas du tout agréé la façon dont Héraclès avait orchestré toute l’affaire. Néanmoins, il avait franchement cru que la confiance de longue date qui régnait entre lui et Neptune aurait raison des doutes de son ami. Dionysos n’attendait que le dénouement des élections pour redresser la situation. Seulement voilà, il avait surestimé la profondeur de leur lien.
Quelle bassesse de la part de Neptune tout de même, surtout considérant les circonstances ! Tout s’écroulait vraiment autour de lui. Et il n’avait même pas la possibilité de se consoler auprès de Marthe. Avec le dévoilement de leur aventure au grand jour, il était maintenant impensable de la voir incognito. Neptune était trop intelligent pour avoir perdu ce fait de vue ; il cherchait véritablement à l’anéantir par tous les moyens. Comment pouvait-il en être étonné ? Si quelqu’un était en mesure de connaître le caractère susceptible et vindicatif de Neptune, c’était bien lui. Dionysos se remémora la scène choquante qu’il avait surprise en ouvrant la porte de la chambre de sa femme. Que le blond ait réussi à promener ses mains sur Aphrodite, et poser la bouche sur son corps, sans recevoir une gifle en retour, relevait du mystère. Le jeune marié se sentit à la fois rejeté et ridiculisé. Si Aphrodite préférait son meilleur ami, elle aurait pu le révéler avant. Pourquoi avoir accepté leur union ?
Une voix moralisatrice s’éleva en lui : de quel droit les accusait-il d’hypocrisie et d’infidélité? Peut-être n’avait-il que ce qu’il méritait, après tout ; n’avait-il pas lui-même épousé Aphrodite par intérêt pour sa carrière ? N’avait-il pas commis l’adultère le premier ? Avec celle qui était la voix de sa conjointe, de surcroît ? Il s’était donné bonne conscience en se convainquant qu’une femme qui privait un homme de ses besoins s’exposait à ce sort. Même si cela avait été vrai, en ciblant spécifiquement la chanteuse d’Aphrodite, ne lui avait-il pas fait, à peu de choses près, ce qu’il lui reprochait en ce moment même ?
Une multitude de pensées, certaines lucides, certaines aveuglées par la colère, s’étaie