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Description
Sujets
Informations
Publié par | Nymphalis |
Date de parution | 28 août 2015 |
Nombre de lectures | 10 |
EAN13 | 9791033800279 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
De l’ombre à la lumière, il n’y a qu’un pas. Il faut avoir le courage de le franchir…
Titre original : D’ombre et de Lumière
3 - L’ultime combat
© 2015 Céline Musmeaux
Tous droits réservés
© 2015 NYMPHALIS
Collection : Soft Romance
20 Traverse de la Montre - 13011 Marseille
ISBN : 9791033800279
Dépôt Légal : novembre 2015
Crédit photo : captblack76
Conception graphique : Céline Musmeaux
Cette œuvre est une fiction. Elle est l’unique fruit de l’imagination de son auteur. Les noms propres, les personnages, les intrigues et les lieux sont donc inventés ou utilisés dans le cadre de cette création. Toute ressemblance même minime avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, des entreprises, des événements ou des lieux particuliers, serait de ce fait fortuite et relèverait d’une pure coïncidence
128
Cela fait trois mois que j’ai quitté Adrian. J’erre dans les alentours du palais désespérément. J’ai le cœur si brisé de l’avoir laissé. La nuit, je m’introduis parfois dans sa chambre pour le regarder dormir. Bientôt, j’en serai incapable, car je suis enceinte de cinq mois. Adrian a tant pleuré mon départ. Je ne l’ai jamais vu dans un tel état de déchéance. Je crois qu’il boit, au point de s’écrouler. Les premiers jours ont été terribles pour lui. Il hurlait sans cesse mon prénom, persuadé que Léon m’avait enlevé. D’ailleurs, il croit encore que c’est la seule possibilité à mon départ.
— Mon amour…
Je caresse mon ventre rond tendrement. Je dois mettre au monde cet enfant pour remettre un peu de lumière dans la vie de Adrian. Je ne supporte plus de le voir ainsi. Le premier soir, il a hurlé inlassablement malgré l’intervention de Claude et Didier. Je m’en souviens encore.
Mon pauvre bien-aimé, j’ai brisé ton cœur pour sauver notre enfant…
J’étais cachée sous le balcon de notre chambre, quand il était sorti pour m’appeler avec tant de désespoir dans la voix.
— Émilie !
Je l’ai entendu pleurer. Ses sanglots étaient une terrible épreuve pour moi. Cela était le choix le plus difficile de ma vie. Je me devais de résister à la tentation d’aller l’enlacer.
— Rendez-la-moi !
Claude l’avait rejoint dans la chambre à force de l’entendre crier.
— Que se passe-t-il, mon seigneur ?
Adrian lui avait répondu d’une voix écorchée.
— Émilie a disparu ! Je me suis endormi les bras autour d’elle, et l’instant suivant le lit était vide.
Le cœur brisé, j’avais serré les dents pour ne pas le rejoindre. Son écuyer s’était alors penché, en le questionnant.
— Serait-elle partie à cause de l’incident au banquet ?
Détruit, Adrian gémissait.
— Non, c’est impossible, pas après ce que nous venions de faire !
Son ami avait gloussé.
— Vous vous êtes réconciliés comme je l’espérais !
Sir Gravis avait alors élevé la voix.
— Où est votre fiancée ?
Il avait gémi.
— Elle a disparu ! Ce Léon me l’a prise !
Dans un rictus, il lui avait dit.
— Dites plutôt qu’elle s’est enfuie après l’humiliation qu’elle a subie !
Dans un râlement de souffrance, Adrian avait rétorqué.
— Impossible ! Nous venions de faire l’amour…
J’avais rougi qu’il leur dévoile ce moment si intime. Taquin, Claude avait ri.
— Cela ne laisse aucun doute, en effet ! Vous devriez mettre un pantalon.
Didier, quant à lui, demanda.
— Est-ce qu’elle vous a blessé ?
Soudain furieux, il avait crié.
— Bien sûr que non ! C’est ce mercenaire qui est entré dans notre chambre ! Je l’ai combattu puis il a pris la fuite, en nous menaçant comme toujours.
Son écuyer s’était alors écrié.
— Mais vous saignez beaucoup !
Angoissée à cette idée, j’implorais intérieurement, pour que la pièce, contre laquelle je me cachais, soit inoccupée.
— Ce n’est rien comparé à ce que je ressens ! Il m’a pris Émilie !
Léon devait avoir les oreilles qui sifflent, mais je m’en moquais. Il valait mieux qu’il pense cela. Didier avait alors soupiré si fort, que moi aussi, je l’avais entendu.
— Remettez-vous ! Allons prévenir le roi de sa disparition.
L’idée semblait bonne, mais elle me mettait en danger. Adrian lui avait répondu.
— Vous avez raison ! Ils ne doivent pas être loin !
Mon cœur s’était alors mis à battre très fort. Je devais partir maintenant, si je voulais fuir le palais. Les pleurs, les gémissements de Adrian me retenaient à lui, mais l’enfant que je porte m’avait convaincue de quitter les lieux. Je m’étais donc déplacée comme le chat que j’étais autrefois. L’ombre a repris ma vie, ce soir-là.
— Qu’il me tarde de te mettre au monde !
Tout en caressant mon ventre, je marche lentement autour des grilles du palais. Cachée sous mon long manteau, malgré la chaleur qui commence à arriver, je passe inaperçue. Ce soir encore, j’irai lui rendre visite. J’espère qu’il ne sera pas ivre, car je suis très inquiète pour sa santé.
Tu me manques terriblement, Adrian. J’aimerais te dire que je porte ton enfant. Oui, j’aimerais partager cela avec toi. Mais étant donné le nombre d’assassins que j’ai dû tuer jusqu’à aujourd’hui, je me dis que je n’avais pas d’autres choix, que de te quitter.
Dès le premier soir, je me suis retrouvée confrontée à un assassin. À peine avais-je franchi les grilles du palais, le cœur en lambeau et les yeux pleins de larmes, qu’un homme m’abordait un poignard à la main.
— Où vas-tu comme cela, ma belle ?
J’avais frémi, mais l’ombre m’habitait déjà. Alors d’une voix fluette, je lui avais répondu.
— Je me promène simplement !
Il s’était alors approché de moi.
— Pourquoi nous as-tu trahis ? Ta réputation de tueuse faisait de toi, un bon élément.
Tout en minaudant, je jouais les parfaites innocentes. Il avait alors fait l’erreur de baisser sa garde pour effleurer mon visage.
— Tu es une si belle femme, j’aimerais m’amuser avec toi !
Mon regard avait changé. D’un mouvement rapide et ferme, j’avais enfoncé la dague de Léon dans le cœur de cet homme. Sans qu’il ait le temps de riposter, sa vie avait pris fin. Je venais de tuer pour la première fois en Agris. Je n’avais plus de retour arrière possible. Devant le roi, j’étais une tueuse à présent. Ma lame était couverte de sang, mais cela ne m’effrayait plus. C’est comme si je venais d’enfermer à nouveau mon cœur à double tour.
— Je suis à nouveau la « tueuse de l’ombre » !
Dans un rictus plein de douleur, je déclarais appartenir à l’ombre et non plus, à la lumière d’Agris. J’avais alors dépossédé cet homme de son équipement, pour m’en revêtir. J’avais besoin d’armes pour me défendre d’eux. Oui, je me devais de tuer tous les assassins, qui viendraient pour moi ou Adrian.
— Je vous attends ! Je vous tuerai jusqu’à ce que je mette au monde mon enfant et que je puisse le protéger.
J’avais alors caressé mon ventre qui commençait à devenir rond en gémissant.
— Ta mère est un monstre, mais toi, tu grandiras dans la lumière avec ton père ! J’en fais le serment !
À la suite de cette promesse, je n’ai cessé de tuer des hommes. Cela commence à devenir difficile, mais ces idiots pensent que je suis faible dès qu’ils voient que je suis enceinte. Cependant, il ne suffit pas d’être forte pour tuer. Il faut juste que je sois assez proche d’eux pour les poignarder en plein cœur. Ma technique est rodée, malgré moi.
Si tu me voyais, mon tendre amour, tu aurais honte de moi. Je t’ai abandonné. J’ai trahi toutes les promesses que je t’avais faites, et cela pour protéger notre enfant. Même si je suis un monstre et qu’un jour, tu découvres ce que je fais, je n’ai pas le droit d’avoir des regrets. Je veux cet enfant et je veux qu’il grandisse auprès de toi, dans la lumière d’Agris.
Je m’arrête près de la grille pour observer le balcon de la chambre de Adrian. Je n’ai que quelques secondes pour le faire, sinon les gardes vont intervenir pour me repousser. Alors, je le fixe dans l’espoir de l’apercevoir sur celui-ci.
Que fais-tu de tes journées ? Pleures-tu toujours autant ? Me détestes-tu ? Essaies-tu de convaincre le roi de me sauver ? J’aimerais tellement le savoir. Oui, en réalité, j’aimerais tellement pouvoir être à tes côtés comme nous l’étions, avant mon départ. Je t’aime si fort. J’aurais tout donné, pour être ta femme et enfanter dans le bonheur…
129
Il est près de minuit, je me faufile dans la chambre de Adrian. Il fait sombre, le ciel est couvert. J’ai de plus en plus des difficultés à