Ce qu il reste de nous
210 pages
Français

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Description

"Peut-on recoller les morceaux d'un coeur brisé ?"Tamara a connu son premier amour à seize ans. Il s’appelait William. Elle le surnommait Willy.Ils s’aimaient d’un amour complice et fusionnel. Mais leur idylle s’est brusquement arrêtée au divorce de ses parents. Leur couple n’a pas survécu à son déménagement précipité.Les rapports avec sa mère se dégradant de plus en plus depuis sa majorité, Tamara décide de prendre un nouveau départ en se rapprochant de son père. C’est également l’occasion pour elle de découvrir ce qu’est devenu ce garçon qu’elle n’a jamais pu oublier.Seulement, celui qui se fait maintenant appeler Will a beaucoup changé. Guitariste d’un groupe, tatoué, enfermé dans des relations toxiques et dangereuses, il n’a plus rien en apparence de celui qu’elle aimait.Quand leur regard se croise au détour d’une ruelle, aucun d’eux n’est capable de faire le premier pas. Le lien qui les unissait est-il définitivement détruit ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2019
Nombre de lectures 40
EAN13 9791033801061
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Peut-on recoller les morceaux d’un cœur brisé   ? 

 
 
À écouter pendant votre lecture :
 
Une dernière chance – Max Harder (paroles Céline Musmeaux)
Une part de moi – Max Harder (paroles Céline Musmeaux)
Se pardonner – Max Harder (paroles Céline Musmeaux)
 
 

Titre original : Ce qu’il reste de nous
© 2019 Céline Musmeaux
Tous droits réservés
 
© 2019 NYMPHALIS
Collection : Soft Romance
20 Traverse de la Montre - 13011 Marseille
 
ISBN : 9791033801061
Dépôt Légal : janvier 2019
Crédit photo : anatoliycherkas
Conception graphique : Céline Musmeaux
 
Cette œuvre est une fiction. Elle est l’unique fruit de l’imagination de son auteur. Les noms propres, les personnages, les intrigues et les lieux sont donc inventés ou utilisés dans le cadre de cette création. Toute ressemblance même minime avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, des entreprises, des évènements ou des lieux particuliers, serait de ce fait fortuite et relèverait d’une pure coïncidence.
 
Tamara 1
Nous y voilà   !
Je descends du bus qui m’a conduite jusqu’au quartier de mon enfance. Tout me semble si familier et si différent à la fois. C’est étrange. Un sentiment de nostalgie m’envahit au moment où il démarre en me laissant sur ce trottoir que j’ai si souvent arpenté lorsque j’étais adolescente. D’un coup d’œil, je me situe dans l’espace comme si je n’avais jamais quitté les lieux. Il faut dire que ça ne fait que deux ans que je suis partie.
J’étais heureuse ici. J’avais tout ce que je désirais. Pour rien au monde, je n’aurais voulu quitter cet endroit et toutes les personnes qui rendaient ma vie si belle…
Je me motive brusquement.
C’est le moment d’avancer. Je n’ai pas de machine à remonter le temps et il est trop tard pour avoir des regrets. C’est en revenant aux sources que je pourrai prendre un nouveau départ   !
Pour ne pas rester plantée là comme une idiote, je ramasse mon étui à guitare et je fais rouler ma valise pour suivre l’avenue qui me conduira chez mon père. Chaque pas est une redécouverte des lieux. Je suis attentive au moindre bruit et à la plus légère odeur. Mon regard vagabonde dans toutes les directions. Je ne cherche rien. Enfin, je cherche peut-être un visage familier pour m’accueillir.
Ai-je encore des amis ici   ? J’aimerais tant retrouver les personnes qui m’étaient chères. Ce serait sympa de renouer des liens. Mais je ne me fais pas d’illusions, on a dû m’oublier.
Je rejoins lentement l’établissement de mon père.
Deux ans, c’est si peu, et c’est pourtant énorme   ! J’ai changé, du moins, j’ai grandi. Tant de choses m’ont bouleversée et transformée de l’intérieur. Peut-être même que mon père va avoir du mal à me reconnaître   ? Après tout, je ne suis plus l’adolescente qu’il a vu partir. Je suis une femme à présent   !
Je suis sortie de mes pensées par des rires. Parce que l’un d’entre eux me paraît familier, je jette un œil dans leur direction. Il s’agit d’un groupe d’hommes d’une vingtaine d’années. Brusquement, mon cœur détone. Au milieu d’eux, j’aperçois quelqu’un que je reconnaîtrais entre mille : Willy.
Pourquoi mon cœur me fait-il si mal   ? Cela fait deux ans, non   ?
Mon ex est adossé au mur, entouré d’hommes que je ne connais pas, une canette de bière à la main et l’air éméché alors qu’il n’est que quatorze heures.
C’est bien toi, Willy   ? C’est une blague   ?
Les battements de mon cœur s’accélèrent brutalement lorsque ses yeux se posent sur moi. Quelques secondes passent au ralenti dans mon esprit. Je devrais sans doute lui faire un signe pour le saluer ou carrément lui dire quelque chose, mais il détourne rapidement son regard et se remet à rire comme s’il ne m’avait pas reconnue.
Heu   ? J’ai changé à ce point   ?
L’un des mecs se montre agressif et m’interpelle :
— Qu’est-ce que tu regardes, toi   ?
Ivre, il s’élance avec la ferme intention de s’en prendre à moi. C’est là que Willy attrape son bras et lui souffle :
— Laisse. On bouge   ?
Le groupe s’éloigne pendant que mon cœur se serre dans ma poitrine. Je ne comprends pas très bien ce qu’il vient d’arriver.
M’as-tu reconnue et ignorée, ou suis-je devenue une inconnue à tes yeux   ?
Je ne m’attarde pas devant cette ruelle. Je reprends ma route en ayant l’estomac retourné par cette rencontre à laquelle je n’étais pas préparée. Plus j’avance, plus j’accélère parce que je suis bouleversée.
Je ne m’y attendais pas   ! Non, je pensais qu’on pourrait au moins se parler même s’il n’y a plus rien entre nous. Je…
Je me pince la lèvre en m’avouant à moi-même.
Je croyais bêtement que mon premier amour ne m’oublierait jamais, et que, peut-être, toi et moi…
Je secoue la tête.
De toute évidence, je me suis plantée.
Ma respiration est rapide, trop rapide quand j’arrive devant l’établissement dirigé par mon père. J’espère y trouver un sourire, un accueil bien meilleur que celui que je viens de recevoir de la part de Willy. Alors, j’inspire un grand coup et je repense à ce qui m’a conduite ici.
Aucun retour en arrière n’est possible. Après ce que j’ai dit à Maman, revenir serait un échec qui me condamnerait à devoir subir ses choix et ses désirs pour moi. Mais j’en ai assez d’être privée de ma liberté. Il est temps à présent que je vive pour moi, et Papa est celui dont j’ai besoin pour y parvenir.
Je pousse la porte du bar. Il est sur le point de fermer parce qu’il ne sert que jusqu’à quatorze heures trente. L’odeur de l’alcool me surprend, mais m’est familière, une nouvelle fois. J’ai grandi ici. Je cherche mon père du regard. Il est en train de balayer à l’autre bout de la pièce et ne m’a visiblement pas entendue. Le serveur m’interpelle :
— Mademoiselle, on va fermer.
Je jette un œil vers lui avant de répondre :
— Je ne suis pas ici pour consommer.
Ma voix semble résonner en lui. Papa se redresse et m’appelle un peu comme s’il doutait de mon identité :
— Tamara   ?
Je n’ai pas vu mon père pendant deux ans. Ma mère m’interdisait d’entrer en contact avec lui. Alors, j’ai l’impression qu’il a pris dix ans lorsque son regard se pose sur moi. Comme il est sous le choc, je souris en lui lançant :
— Bonjour, Papa.
Mes mots ont l’air de le bouleverser. Il lâche son balai et se précipite vers moi. Ses mains saisissent mon visage. Des larmes naissent dans ses yeux au moment où il me serre dans ses bras.
— Tu es une femme.
J’en rigole :
— Je crois que je suis née comme ça   !
Seulement, l’émotion est trop forte pour lui. Cela me surprend parce qu’il me brise dans ses bras en me berçant comme si j’étais une enfant. Son employé lui réclame :
— Je ferme, Patron   ?
Troublé, il se redresse, essuie ses yeux et lui ordonne :
— Ouais. Ce n’est pas la peine de nettoyer. Je vais m’en occuper.
Âgé d’une vingtaine d’années, il retire son tablier et le laisse sur le comptoir sans dire un mot. Papa m’étudie sous toutes les coutures puis soudain, il percute :
— Mais qu’est-ce que tu fais là   ?
Enthousiasmée par nos retrouvailles chaleureuses, je déclare :
— Je reviens vivre avec toi   !
Sa mâchoire se décroche. Il regarde ma valise et ma guitare puis bredouille :
— Quoi   ? Et ta mère   ?
Je hausse les épaules.
— Je prends mon indépendance.
Surpris, il ricane :
— En t’installant chez ton père   ?
J’argumente :
— J’ai besoin d’un point de chute et d’un travail. C’est pour me retourner, tu comprends   ?
Perdu, il me propose de m’asseoir au comptoir :
— Tu as mangé   ?
Je secoue la tête. Il passe de l’autre côté en bougonnant :
— Je vais te réchauffer quelque chose en cuisine.
Au moment où il s’éloigne, j’attrape sa main.
— Papa, je peux rester   ?
Ses yeux plongent dans les miens lorsqu’il me répond de tout son cœur :
— Tu es chez toi.
Soulagée, je le laisse partir en ayant la satisfaction d’avoir au moins réussi quelque chose en revenant ici.
Cela me fait mal au cœur. Te revoir m’a complètement bouleversée. Bien sûr, je ne prévoyais pas que tu me tombes dans les bras. Après tout, je suis partie deux ans et je ne t’ai donné aucune nouvelle. Tu ne pouvais que m’oublier ou me détester. J’étais folle d’imaginer que, peut-être, notre histoire n’était pas terminée. J’espérais beaucoup trop de ce retour en ville. Mais il est temps de grandir. Je dois me tourner vers l’avenir et avancer…
 
2
Après un steak haché et quelques frites, Papa me regarde toujours de la même façon. Comme fasciné, il é

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