Balade avec les Astres , livre ebook

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Entre complot et magie, sillonnez un nouvel univers : bienvenue sur Astheval !


Dans ce pays isolé du reste du monde, un sort puissant réduit les femmes en esclavage.


Une jeune fille parvient pourtant à se rebeller.


Malgré sa jeunesse, parviendra-t-elle à bousculer l'ordre des choses ?


Jusqu'où ira sa soif de liberté ?



Retrouvez le même univers dans le roman de fantasy épique La vengeance sans nom.


Chroniques :
— Nisa Lectures : "La plume de Jeanne Sélène m’a tellement emportée dans cette épopée fantasy que j’ai dévoré la trilogie complète en un weekend. [...] Vous l’avez compris, j’ai A-DO-RÉ !"
— Vieux Informaticien : "L'interpénètration des divers dimensions en fait un des meilleurs livre de fiction fantastique que j'ai lu."
— ML : "Une de mes premières rencontres avec le monde de la Fantasy... Un gros coup de coeur !"


Autres romans pour adultes de la même autrice :
— La vengeance sans nom (fantasy)
— La Route des chiffonniers (feel good))
—Le sablier des cendres(dystopie-fantastique et horrifique)
— Child Trip (feel good)


TW : violences faites aux femmes (physiques et psychologiques).

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0

EAN13

9782955105481

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

TABLE DES MATIÈRES
Balade avec les Astres
Romans de la même autrice :
Le monde connu d’Astheval
Première partie
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Deuxième partie
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Troisième partie
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Épilogue
Remerciements
Glossaire
Jeanne SELENE














Balade avec  les Astres
Romans de la même autrice :




Balade avec les Astres — Livre1 : Un souffle de liberté


Balade avec les Astres — Livre2 : L’héritage des dieux


Balade avec les Astres — Livre3 : Le vent du nord


La vengeance sans nom


La Route des chiffonniers


Le sablier des cendres


Child trip


(Aussi disponibles aux formats numériques)






Ouvrages jeunesse à retrouver sur :


jeanne-selene.fr
« Point de blanc, point de noir, dugris ! »


Livre II du Sage d’Astheval
Le monde connu d’Astheval
Première partie


UN SOUFFLE DE LIBERTE
Chapitre 1


Elle


Les yeux perdus dans levague, elle pensait. Elle pensait au dehors, par-delà l’étroite fenêtre, là oùle Solénon du temps froid brillait et faisait étinceler une rosée givrée.


À l’intérieur, un rai delumière blafarde parvenait avec peine à s’infiltrer, éclairant faiblement sacellule : quatre murs gris, une couche munie d’une fine couverture, untabouret. En Vimula, le pays du dieu Rebelle, on ne gaspillait pas d’argentpour les femelles.


Installée sur le trépied,ses maigres genoux repliés sous le menton, la jeune fille brune regardait laliberté, de l’autre côté de la meurtrière : ces vertes prairies quis’étendaient à perte de vue. Si proches et si lointaines à la fois. Sur lechemin de terre un cheval lancé au galop apparut soudain. Affolés, quelquesoiseaux s’envolèrent pour faire place au cavalier et à sa monture. Points noirsà peine discernables, ils s’égailleraient vers de nouveaux horizons. Elleaurait tant aimé leur ressembler et, d’un coup d’ailes, s’enfuir au loin.


Allons, ton sort n’est pas si tragique , se raisonna-t-elle.


La plupart de sesconsœurs passaient leur vie enfermée dans des shalgas. Toutes conçues selon lesmêmes plans, ces maisons se composaient de chambres minuscules ouvertes sur uncloître encadrant un jardin intérieur à ciel ouvert. Au centre de ces joyaux deverdure trônait une fontaine réservée à la toilette des captives. Chaque soir,les hommes affluaient, choisissant une femme avec laquelle passer un bout denuit. Des femmes muettes, soumises. De simples animaux dépourvus de volonté,incapables même d’apprendre à parler. C’était ainsi depuis toujours. Ou dumoins depuis que le Rebelle avait pris le pouvoir. Aucune n’avait jamaisprotesté contre ce traitement, preuve de leur totale bêtise. Elles n’étaientqu’utérus et vagins. Des machines à enfanter et à donner du plaisir, à peinevivantes. Lorsqu’une prisonnière de shalga attendait un enfant, on espéraitvivement un mâle, qui serait alors vendu à tout homme désirant un fils. Mais sic’était une femelle, on pestait. Sa vie était parfois épargnée, rarement. Ellerestait alors auprès de sa génitrice jusqu’à ses cinq temps fleuris avantd’être monnayée ou échangée.


Au moins suis-je la propriété d’un seul homme…


La jeune fille soupira,le regard irrésistiblement attiré par l’extérieur. Un jour, elle gagnerait saliberté, elle en avait fait le serment.


Les autres femmes nepensaient pas ainsi, elle l’aurait parié. Elle était différente. Depuis sanaissance, elle brillait par sa singularité : affrontant le regard deshommes, babillant puis— sacrilège — acquérant la parole.


Est-ce par peur que sonpropriétaire avait épargné sa vie ? Une femelle capable de penser auraitdû être éliminée et pourtant, elle vivait. Ou plutôt, elle survivait. Car leplus souvent, elle se conformait aux règles : silence, soumission,obéissance. C’était une petite mort que d’être une simple marionnette.


Parfois elle s’autorisaità braver la loi du silence. Les coups de fouet tombaient alors, mais elle lesrecevait sans ciller. Ce n’est qu’une fois seule, dans sa chambre, qu’ellelaissait les larmes couler, maudissant les hommes et son existence misérable.


La porte s’ouvrit dans ungrincement. Elle reconnut le souffle de son géniteur et tressaillit.Qu’allait-elle encore subir aujourd’hui ? Elle resta assise sans bouger.La tête penchée sur le côté, docile.


De sa voix grave etprofonde, il lança d’un ton sec et cassant :


— Je m’en vais dansdeux jours en voyage d’affaires. Tu partiras avec ta mère dès demain pour lashalga de Sinex.


Son cœur manqua unbattement. Elle avait été vendue ! Pourquoi ? Mue par une paniqueirrépressible, elle se retourna précipitamment et se jeta aux pieds de sonpère, agrippant ses jambes de ses deux bras menus.


— Je vous ensupplie, gémit-elle, pas ça !


— Démone !Profane ! Ravale tes mots ! J’aurais dû t’égorger à la naissance…


D’un geste brusque, il lasaisit par le bras et l’entraîna à sa suite. Déséquilibrée par sa rudesse, ellechuta sur les dalles pavées. Un élancement vif vrilla son épaule dontl’articulation peinait à suivre le mouvement. Sa hanche heurta la pierrefroide. Elle ne parvenait pas à se redresser. La poigne de l’homme seresserrait et elle dut se résoudre à se laisser traîner comme un vulgaire sacde marchandise. Elle aurait voulu lutter, mais à quoi bon ?


Enfin arrivé dans sonbureau, il la lâcha pour rejoindre le cabinet adjacent. Elle se recroquevilla,réprimant un sanglot. Le visage en partie enfoui contre les cuisses, elleguettait son retour. Elle savait qu’il reviendrait vite, trop vite, et lesmains chargées : une statuette à l’effigie de son immortel favori àgauche, un fouet à multiples lanières à droite. Cette scène s’était répétéetant de fois… Le corps tendu à l’extrême, elle attendait que les coups tombent.Sa propre respiration, rendue bruyante par la peur, masquait tout autre bruit.Submergée par une vague d’émotions, elle ferma les yeux. Une partie de sonesprit espérait que cela suffirait à faire disparaître son environnement. Quandle premier coup s’abattit sur son dos, la brûlure fut cuisante. Le claquementdes lanières de cuir emplissait désormais ses oreilles. La voix psalmodiantquelque obscure prière restaitincompréhensible. Elle sentait le fin tissu de sa robe se déchirer en mêmetemps que sa peau diaphane. Serrer les dents, il fallait serrer les dents. Nepas laisser échapper sa souffrance, ne pas lui accorder ce plaisir… La torturedura un temps infini, ou quelques souffles à peine, elle n’aurait su dire.Quand il s’arrêta, satisfait d’avoir vengé son dieu, elle resta longtempsseule, prostrée au milieu de la pièce. Le sang coulait lentement le long de sondos qu’elle sentait poisseux. Au même rythme, les larmes mouillaient ses joues.Il fallait bouger maintenant, malgré la douleur qui en serait amplifiée. Ellese déplia lentement, laissant échapper un bref gémissement. Son corps n’étaitplus que flammes. L’image de la shalga s’imposa à son esprit et la plainte sefit plus sonore. Elle serra les poings. Elle aurait voulu saisir le moindreobjet à proximité pour le détruire, hurler à pleins poumons, tuer de ses mainsson géniteur… Au lieu de quoi, elle quitta la pièce en silence.


À pas lents, elle sedirigea vers la grande fontaine du domaine. Le Solénon se couchait et lesombres prenaient possession du jardin. On entendait à peine le chant d’unoiseau et ce calme pesait comme une chape de plomb. Doucement, elle décolla engrimaçant le tissu qui avait adhéré à ses blessures et enleva sa robe enloques. Le tissu, autrefois beige, oscillait entre le rouge et le brun. Elle lelaissa tomber au sol et enjamba la margelle pour se glisser dans l’eau glacée.Ce contact raviva les brûlures un instant puis son corps s’engourdit, chassantla douleur pour ne plus laisser place qu’à un froid intense.



Blottie dans sacouverture, elle repensait à toutes ces tortures subies depuis sa naissance. Leplus souvent parce qu’elle avait parlé, manquant de respect aux dieux, brisantleur loi… C’est quand on avait découvert sa capacité à lire et écrire qu’elleavait enduré les pires sévices. Une femme ayant ce privilège ! Impensable,elles n’étaient que des animaux ! De ce jour, elle gardait une longue balafredans le cou.


C’est en suivant ensecret les cours de son frère aîné, cachée dans un coin de la pièce, qu’elleavait appris cet art. Consciencieusement, elle s’était entraînée des chiffresdurant, seule dans sa chambre, avec une branche brûlée dérobée en cuisine. Lecharbon lui permettait de laisser des traces sur le sol, traces qu’elle sehâtait d’effacer pour ne pas être prise en faute. Puis on avait découvert sonsecret malgré toutes ses précautions.


La colère de son géniteurl’avait presque tuée. Le visage rouge, les poings serrés, il avait frappé commejamais.


Pourquoi l’avoirgraciée ? Elle aurait mille fois mérité la mort et pourtant, il neparven

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