LUMIÈRES OBSCURES , livre ebook

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La littérature Ekang des peuples bantous est très mal connue de nos jours. Cette littérature orale, portée le siècle dernier par des inégalables ainés : Engelbert Mveng, Enoh Belinga et autres, est très souvent véhiculée par des virtuoses du mvet. Lumières obscures de François Olinga Mbida vient raviver cette flamme. À travers ces recits, il tente de mettre ces richesses à la portée du lectorat, malgré ses subtilités esotériques.
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L'avis de l'équipe

Publié par

Date de parution

01 janvier 2018

Nombre de lectures

26

EAN13

9789789561100

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

12 Mo

François Olinga Mbida
LUMIÈRES OBSCURES
Préface : Dr. Bingono Bingono
Cameroun – Vie antique – Littérature épique – Contes
Les textes de présentation de ce livre sont en Californian FB, les titres et le texte des récits en Minion pro et le titre en Quantify.
Éditions Akoma Mba
www.editionsakomamba.com
© Editions Akoma Mba, 2018 / textes et illustrations : François OLINGA MBIDA Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation strictement réservés pour tous pays. ème Dépôt légal : 4 trimestre 2018 ISBN : 978-978-956-110-0
À Marie Wabbes pour toute son oeuvre en faveur du livre jeunesse au Cameroun,
À mes ascendants pour le bagage culturel qu’ils m’ont transmis,
Àma îllette Solisette et à ma compagne pour tout ce qu’elles ont enduré durant ces longs mois de travail.
L’auteur
Collection « Source des savoirs »
SOMMAIRE
Préface.................................................................................................. 7 Présentation ........................................................................................ 9 Initiation .............................................................................................. 11 Dum’Aku, le duel glorieux ............................................................... 13 Zigli l’effroyable ................................................................................. 23 Les ombres blanches ......................................................................... 37 Les diamants sombres ...................................................................... 43 La nuit fatidique ................................................................................ 47 L’ essani de Medza ............................................................................ 51 La vengeance du revenant ............................................................... 53 Le coeur noir ....................................................................................... 55 Abui Isili, la fée ................................................................................... 59 Le traquenard ..................................................................................... 71 Le fétiche incestueux ........................................................................ 73 Mvamba, Alléluia! .............................................................................. 75 L’hideux protecteur .......................................................................... 77 Nnyangono .......................................................................................... 79 Akudu le fou ........................................................................................ 83 Eding de la mort ................................................................................. 89 La disparition mystérieuse .............................................................. 97 Le mauvais sort .................................................................................. 105 La vanité ............................................................................................... 107 Le soleil se couche ............................................................................. 111 La malédiction .................................................................................... 113 La ïn du crapaud noir ...................................................................... 117 La viste du Ngomno .......................................................................... 119
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L’esthétique du lugubre.
 Le titre en soi puise dans la dichotomique ïgure de style que la rhétorique française appelle: l’oxymore. Elle consiste à adjoindre dans un même champ sémantique, deux ou plusieurs réalités contradic-toires, antithétiques. Ça fait certes sens, l’oxymore et l’oxymoron; mais avec une signiïcation qui invite sur la scène pour décryptage des exé-gètes, tant il n’est pas aisé de percevoir le sens profond que cache cette fantaisie stylistique. La merveilleuse œuvre de François Olinga qui jette son dévolu sur la crypto-communication, cette communication initiatique, ésotérique, mystique, si peu et mal exploitée, vient enrichir de façon parlante, la littérature de l’horreur, de l’épouvante. Les mises en texte de ces fabuleuses anecdotes où incubes et succubes donnent fête, et où la sarabande accueille de spéciïques humains: hommes et femmes aux quatre «z’yeux». Ils sont si preux que, malgré leur nature de mortels, ils osent si souvent ici affronter des entités élémentales que sont les génies et les esprits.
 Que comprendre des fondements du texte de cet auteur d’un ordre singulier? En effet, le prétexte d’Olinga consiste à aller puiser dans le crypto-monde, le monde ténébreux invisible, un vécu sur lequel tentent de cracher de nombreux africains. Leur égarement tient de ces postures: il en est qui sont plus cartésiens que l’auteur de cette doctrine ; d’autres sont très façonnés à la bonne école occidentale rationnelle; et de très nombreux encore, bien christianisés, restent convaincus que Le Sauveur a lavé tous les péchés. Pour cette catégorie, il sufït de dire sous couture de juron: le sang de Jésus, et les pierres se transforment en pépites d’or, et les dents du cannibale mystique perdent leur coupant, et le poison se dissout en poudre de lait... Comment bien comprendre ? Voici une piste. Elle est relative à un regard an-Lumières obscures thropogonique africain:
 L’univers est une bipolarité. Tout y évolue deux par deux, en harmonie ou en dualité: le ciel- la terre; le jour-la nuit; le bien-le
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mal; le visible-l’invisible; le phéno-monde, celui que tous voient car il est concret, palpable, physique, matériel, et le crypto-monde. Ce der-nier est sans physicité, invisible, immatériel, mystique, transcendant. Et de-là provient tout ce qui se réalise dans le monde concret. Or, au-tant ce monde de l’au-delà est fait d’un au-delà de la lumière, autant il comporte hélas aussi, un au-delà des ténèbres, celui maléïque, diabo-lique. Les humains sont mêmement des deux natures : des hommes et femmes ordinaires, des hommes et femmes doubles. Ils sont posses-seurs de l’énergie vitale de l’évu, le principe de la sorcellerie. Elle relève d’un éveil par initiation chez le nouveau-né. On l’oriente vers le Bien: devins, mages, thaumaturges, tradi- thérapeutes... Ou le cas échéant, vers le Mal: destruction mystique, cannibalisme mystique, sexualité mystique, jet de sorts... Les actants de ce recueil de textes sont du mau-vais côté de l’evu. Ils procréent le Mal.
 Malheur à qui ne croit pas à ce funeste monde et ses adeptes. On pourrait bien en faire les frais sous-forme de viande en bûcher, même sans être des leurs. On ira alors mourir à l’hôpital d’une maladie que le scanner ne détecte pas, parce que l’origine est crypto...l’imagination d’Olinga est digne d’intérêt à un double titre : le fond, que nous venons de clariïer un tant soit peu, et la forme, qui est d’une fantasmagorie que n’apprécieraient pas toujours les puristes et les classiques, mais qui cadre merveilleusement avec ce genre de récit: le crypto-récit. Erroné qui oserait croire que les récits d’Olinga ne sont que balivernes et sor-nettes? L’habitant de la forêt, de l’eau, de la savane ou de la montagne vit au quotidien, l’horreur multiforme d’échecs inexplicables: maladies indétectables par l’hôpital moderne, faillites incompréhensibles en af-faires, accidents que rien n’a prévu, morts sans cause logique... La sor-cellerie, telle qu’elle est décrite ici, et telle qu’elle se manifeste de façon tentaculaire reste une épine au pied du développement de l’Afrique. Il vaut mieux en parler, même pour rire...
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Dr Bingono Bingono
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