Les contes d'Elaura | Contes LGBT pour enfants de 3 à 90 ans , livre ebook

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A travers ce recueil, Elaura Kondaira et Kyrian Malone vous invitent, vous et vos enfants à plonger au cœur de l'imaginaire, à partager avec elles un monde de tolérance, un monde ou la nature, essentielle à notre vie, laisse entrevoir à l'homme l'harmonie et la beauté de la création.

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Publié par

Date de parution

08 décembre 2017

Nombre de lectures

14

EAN13

9780244648886

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Les contes d’Élaura
 
Contes pour enfants de 3 à 90 ans
 
Élaura KONDAIRA
& Kyrian MALONE
Copyright © 2017 Homoromance éditions
ISBN : 978-1979412872 ISBN-10: 1979412871
 
 
 
 
À tous les enfants qui aiment rêver et contempler les belles choses de ce monde.
 
 
Accès aux contes
 
LA PRINCESSE REBELLE
LA PETITE ABEILLE & L'ORCHIDÉE
NONO LE PETIT MANCHOT
CARACOL, LE PETIT CHEVAL DE BOIS
MELI & MELO LES DEUX ESCARGOTS
LA COURONNE DE KEO
 
 
 
 
 
 

 
 


 
 
LA PRINCESSE REBELLE
 
 
Dans un pays lointain, où les neiges sont éternelles, dissimulé entre les hauts sommets de l'Himalaya était un royaume nommé Changra. Le roi Arka y régnait avec son épouse Idhora et la princesse Jasmine.
Dans ce petit pays entouré de glaciers, il faisait bon vivre, alors que tout autour il n'y avait que la neige et le froid. Au Royaume de Changra, il faisait toujours beau temps, les nuits étaient douces, le ciel luisait de milliards d'étoiles. Partout s'étendaient des jardins avec des haies de roses qui embaumaient l'air, des lilas colorés qui exhalaient des parfums enivrants. Les étangs étaient recouverts de fleurs de lotus blanches, les champs de coquelicots, de violettes, de bleuets, et les branches des arbres pliaient sous le poids des fruits, tant la nature était généreuse. L'eau des rivières était si transparente et si pure que l'on pouvait s'y baigner et s'y désaltérer. Les enfants s'en donnaient à cœur joie, ils pataugeaient dans l'eau en riaient avec Jasmine, la petite princesse. Le roi souhaitait que sa fille soit éduquée comme les autres enfants, elle allait à l'école avec eux, partageant leurs jeux parfois un peu brusques, surtout pour une petite fille, mais cela ne lui faisait pas peur. Toutefois elle était encore bien jeune. Le roi et la reine se disaient qu’après tout il serait toujours temps de lui apprendre les bonnes manières.
Arka était un bon roi, un gentil mari et un merveilleux papa. Son royaume était riche d'amour, de paix et de joie. Il avait construit une école et offert à son peuple une immense bibliothèque avec des milliers de livres que chacun pouvait lire quand il le voulait, il leur avait fait don du "Savoir".
Cependant, il existait un autre trésor dans ce paisible royaume, que nul ne pouvait approcher sous peine d'être chassé du domaine, c'était l'arbre de lumière. Un arbre aux feuilles d'or.
Sur chacune de ses feuilles était gravé un prénom, celui d'un habitant du royaume. De magnifiques papillons colorés venaient s'y poser. La légende racontait que lorsque le moment était venu pour chacun de rejoindre ses ancêtres au paradis, une feuille tombait, et le papillon accompagnait l'âme du défunt dans le ciel pour qu'il devienne une étoile. Quand un enfant naissait, une autre feuille d'or avec le prénom de l'enfant poussait sur l'arbre et remplaçait ainsi celle qui était tombée. C'est pour cela qu'aujourd'hui, toutes les nuits, on peut voir dans la voûte céleste, des milliers d'étoiles qui clignotent comme des petits yeux qui nous regardent.
Très studieuse malgré tout, Jasmine apprenait le piano, à lire et écrire. Mais elle était aussi vaniteuse qu'autoritaire, elle faisait preuve d'arrogance et d'égoïsme envers tous ses petits camarades, c’était une princesse à qui tout était dû.
La reine Idhora en était chagrinée et pensait qu'il était temps pour elle et son époux d'avoir un autre enfant.
— J'aimerais bien donner une petite sœur à Jasmine. Je la trouve égoïste, il faudrait qu’elle apprenne à partager, qu’en penses-tu  ?
Les mois s'écoulèrent, mais la reine Idhora n'était toujours pas enceinte. Alors elle décida, en cachette de son mari, le roi Arka, et sur les conseils de sa meilleure amie, d'aller consulter la sorcière de la grotte aux murs de jade. Celle-ci vivait à l'écart du royaume et à en croire certains, c’était une femme laide et vieille, aux doigts crochus et qui n’avait d’autre compagnie que des rats et un grand vautour noir. Les gens racontaient qu’elle prédisait l’avenir et passait le plus clair de son temps à concocter des breuvages magiques faits de bave de crapauds, d’araignées et de serpents. Mais en fait, jamais personne ne l’avait vue, « serait-ce une légende  ? » se disait la reine. Elle voulut en avoir le cœur net et décida de se rendre à cette fameuse grotte.
Elle marcha pendant des heures à travers les chemins escarpés de la montagne, épuisée et grelottante. Elle pensait mourir de froid quand elle aperçut enfin l'entrée de la grotte. Devant la sinistre tanière, se tenait une vieille femme, répugnante couverte de ses haillons, son grand nez pointu touchait son menton et cachait à peine sa bouche édentée. Un vieux chapeau crasseux dessinait une ombre sur son visage grisâtre, ridé et parsemé de grosses verrues noires. Quand elle l’aperçut, la reine dégoûtée eut un mouvement de recul bien compréhensible.
— Je t'attendais, lui dit la sorcière. Ce matin, tandis que je me baignais dans la rivière, j’ai vu ton visage dans l’eau et ainsi toute ta tristesse. Tu viens me voir, car tu penses que je peux t’aider à obtenir ce que tu veux. Malheureusement, je ne peux rien pour toi. Mais puisque tu as eu le courage de venir jusqu'à moi, je vais te faire cadeau d'une pierre de jade. Garde-la précieusement sur toi, cette pierre te protégera, car un grand malheur s'abattra sur ton royaume. Le destin doit s’accomplir. Va  ! Retourne dans ton château. Prends cette étole, je l’ai tissée avec les fils de soie de mes araignées, elle te tiendra chaud sur le chemin du retour.
La reine la saisit du bout des doigts, mais pour ne pas vexer la sorcière, la posa sur ses épaules et fut surprise de la trouver douce et chaude.
— Merci… heu, comment dois-je vous appeler ?
— Mon nom est Rhana.
Alors, la reine partit, triste et inquiète. Elle savait maintenant que son espoir d’avoir un nouvel enfant s’était envolé. Mais surtout, elle était effrayée de ce que lui avait prédit la sorcière. De quel grand malheur parlait-elle ? Elle commençait à regretter d’être venue. Mais sa curiosité était aussi grande que son chagrin.
Le retour vers le royaume de Changra lui sembla moins long, car l’étole dont lui avait fait cadeau la sorcière l’avait protégée du froid glacial des montagnes.
De retour au château, le roi lui dit :
— Je t'ai cherchée partout. Je suis allé voir ton amie et elle s’est montrée très bavarde. On dit que confier un secret c’est le dire à tous, et elle m'a tout avoué. On ne ment jamais au roi. Je suis très mécontent que tu m'aies caché ton projet. Je ne t'aurais jamais conseillé d'aller voir une sorcière. Tu sais bien que ce sont des oiseaux de mauvais présage.
— Tu te trompes, dit la reine. Elle m'a offert cette pierre de jade et ...
À peine eut-elle fini sa phrase que le roi, se sentant trahi rentra dans une colère folle, saisit la pierre, et la jeta au milieu de l'étang recouvert de nénuphars blancs. La reine pleura et se retira dans ses appartements. Elle n'avait pas eu le temps de raconter au roi son entretien avec la sorcière.
Mais le roi Arka était un bon époux, il aimait sa femme et de la voir si malheureuse, il la rejoignit pour la consoler. Idhora se blottit dans ses bras pour se faire pardonner, et tandis qu’il l’embrassait, elle eut soudain une idée :
— Et si l'on adoptait un enfant !
— Tu sais bien que c’est impossible, répondit le roi, nous ne pouvons avoir un enfant qui ne soit pas de sang royal. C’est écrit dans notre livre d’or. Nous ne pouvons transgresser nos lois.
La reine, très triste et fort déçue, pleura de plus belle.
Le jour même, une jeune femme qui vivait seule avec son enfant tomba d’une échelle en cueillant des pommes. Elle fut tuée sur le coup, laissant sa petite fille orpheline. Le roi en fut averti lorsqu'une feuille d'or de l'arbre de lumière virevolta et tomba à ses pieds.
— Regarde, dit-il à la reine en lui montrant la feuille, nous avons perdu un de nos sujets.
Au même moment, un serviteur du roi accourut pour l'informer à voix basse qu'une jeune maman avait rejoint les étoiles laissant seule une petite fille appelée Coralia. Le roi Arka resta pensif un instant.
Il en avertit aussitôt la reine. Émue par cette nouvelle elle lui dit :
— Je crois que le ciel nous a entendu. Certes, nous ne pouvons pas adopter d’enfant, mais rien ne nous empêche de recueillir cette petite fille qui n’a plus de famille et de lui donner une éducation. Elle tiendrait compagnie à Jasmine et pourrait devenir sa dame de compagnie. Qu’en penses-tu mon cher époux ?
— Je reconnais bien là ta générosité, et je suis d’accord avec toi. Nous serons un exemple pour notre peuple. Aucun enfant ne doit rester seul sans famille. Mais, n’oublie surtout pas, elle ne sera que demoiselle de compagnie. Jamais elle ne pourra prétendre à aucun titre de noblesse. À cette seule condition…
— Oui, je suis d’accord, répondit la reine, ne laissant pas le roi finir sa phrase.
Le cœur de la reine débordait de bonheur. Alors, elle et le roi décidèrent d’accueillir Coralia au sein du château. « Jasmine aurait une amie, une sœur de cœur ».
Coralia avait le même âge que Jasmine. C’était une ravissante petite fille aux yeux verts et aux cheveux couleur de feu. On la présenta à Jasmine, mais celle-ci la regardait d’un air dédaigneux et hautain.
— Tu pourras jouer avec elle lui dit la reine, ce sera ta sœur de cœur et plus tard, ta dame de compagnie. N’es-tu pas heureuse de partager ce bonheur avec nous ?
Mais Jasmine ne voyait en Coralia que sa beauté. Qu’une autre petite fille puisse être plus jolie qu’elle, elle ne pouvait le supporter.
La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre. La générosité du couple royal était le centre de toutes les conversations. Le roi et la reine organisèrent une grande fête en l’honneur de la petite fille. Tous les enfants du royaume furent invités dans le parc du château. Coralia était l’objet de tous les regards, elle était si jolie. La

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