Voyage au centre de la terre
187 pages
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Voyage au centre de la terre , livre ebook

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Description

Alors qu’il parcourait un ancien manuscrit, le géologue et minéralogiste Otto Lidenbrock découvre un jour un mystérieux cryptogramme provenant d’un savant islandais du XVIe siècle, Arne Saknussemm. Ce dernier y révèle être parvenu à pénétrer jusqu’au centre de la Terre en passant par la cheminée du cratère du Sneffels, volcan éteint d’Islande. Il n’en faut pas plus pour que le professeur et son neveu Axel s’élancent vers l’Islande, dans le but de découvrir les tréfonds du volcan, accompagnés par leur guide Hans. Mais cette folle quête va s’avérer plus compliquée que prévu : en effet, le Sneffels leur réserve bien des surprises...
Deuxième roman du visionnaire Jules Verne, Voyage au centre de la Terre est un merveilleux mélange de fantastique et de scientifique – on y voit l’essor de sciences nouvelles à l’époque telles que la cryptologie, la paléontologie ou la géologie – qui ravira tous les passionnés d’aventure.

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2015
Nombre de lectures 13
EAN13 9782363153630
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Voyage au centre de la Terre
JULES VERNE
ISBN 978-2-36315-363-0
© Septembre 2014
Storylab Editions
30 rue Lamarck, 75018 Paris
www.storylab.fr
Les éditions StoryLab proposent des fictions et des documents d'actualité à lire en moins d'une heure sur smartphones, tablettes et liseuses. Des formats courts et inédits pour un nouveau plaisir de lire.
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
CHAPITRE VIII
CHAPITRE IX
CHAPITRE X
CHAPITRE XI
CHAPITRE XII
CHAPITRE XIII
CHAPITRE XIV
CHAPITRE XV
CHAPITRE XVI
CHAPITRE XVII
CHAPITRE XVIII
CHAPITRE XIX
CHAPITRE XX
CHAPITRE XXI
CHAPITRE XXII
Table des matières
CHAPITRE XXIII
CHAPITRE XXIV
CHAPITRE XXV
CHAPITRE XXVI
CHAPITRE XXVII
CHAPITRE XXVIII
CHAPITRE XXIX
CHAPITRE XXX
CHAPITRE XXXI
CHAPITRE XXXII
CHAPITRE XXXIII
CHAPITRE XXXIV
CHAPITRE XXXV
CHAPITRE XXXVI
CHAPITRE XXXVII
CHAPITRE XXXVIII
CHAPITRE XXXIX
CHAPITRE XL
CHAPITRE XLI
CHAPITRE XLII
CHAPITRE XLIII
CHAPITRE XLIV
CHAPITRE XLV
Crédits
Biographie
Dans la même collection
CHAPITRE I
Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l’une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg.
La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine.
« Bon, me dis-je, s’il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des hommes, va pousser des cris de détresse.
— Déjà M. Lidenbrock ! s’écria la bonne Marthe stupéfaite, en entrebâillant la porte de la salle à manger.
— Oui, Marthe ; mais le dîner a le droit de ne point être cuit, car il n’est pas deux heures. La demie vient à peine de sonner à Saint-Michel.
— Alors pourquoi M. Lidenbrock rentre-t-il ?
— Il nous le dira vraisemblablement.
— Le voilà ! je me sauve, monsieur Axel, vous lui ferez entendre raison. »
Et la bonne Marthe regagna son laboratoire culinaire.
Je restai seul. Mais de faire entendre raison au plus irascible des professeurs, c’est ce que mon caractère un peu indécis ne me permettait pas. Aussi je me préparais à regagner prudemment ma petite chambre du haut, quand la porte de la rue cria sur ses gonds ; de grands pieds firent craquer l’escalier de bois, et le maître de la maison, traversant la salle à manger, se précipita aussitôt dans son cabinet de travail.
Mais, pendant ce rapide passage, il avait jeté dans un coin sa canne à tête de casse-noisette, sur la table son large chapeau à poils rebroussés, et à son neveu ces paroles retentissantes :
« Axel, suis-moi ! »
Je n’avais pas eu le temps de bouger que le professeur me criait déjà avec un vif accent d’impatience :
« Eh bien ! tu n’es pas encore ici ? »
Je m’élançai dans le cabinet de mon redoutable maître.
Otto Lidenbrock n’était pas un méchant homme, j’en conviens volontiers ; mais, à moins de changements improbables, il mourra dans la peau d’un terrible original.
Il était professeur au Johannæum, et faisait un cours de minéralogie pendant lequel il se mettait régulièrement en colère une fois ou deux. Non point qu’il se préoccupât d’avoir des élèves assidus à ses leçons, ni du degré d’attention qu’ils lui accordaient, ni du succès qu’ils pouvaient obtenir par la suite ; ces détails ne l’inquiétaient guère. Il
professait « subjectivement », suivant une expression de la philosophie allemande, pour lui et non pour les autres. C'était un savant égoïste, un puits de science dont la poulie grinçait quand on en voulait tirer quelque chose : en un mot, un avare.
Il y a quelques professeurs de ce genre en Allemagne.
Mon oncle, malheureusement, ne jouissait pas d’une extrême facilité de prononciation, sinon dans l’intimité, au moins quand il parlait en public, et c’est un défaut regrettable chez un orateur. En effet, dans ses démonstrations au Johannæum, souvent le professeur s’arrêtait court ; il luttait contre un mot récalcitrant qui ne voulait pas glisser entre ses lèvres, un de ces mots qui résistent, se gonflent et finissent par sortir sous la forme peu scientifique d’un juron. De là, grande colère.
Or, il y a en minéralogie bien des dénominations semi-grecques, semi-latines, difficiles à prononcer, de ces rudes appellations qui écorcheraient les lèvres d’un poète. Je ne veux pas dire du mal de cette science. Loin de moi. Mais lorsqu’on se trouve en présence des cristallisations rhomboédriques, des résines rétinasphaltes, des ghélénites, des fangasites, des molybdates de plomb, des tungstates de manganèse et des titaniates de zircone, il est permis à la langue la plus adroite de fourcher.
Donc, dans la ville, on connaissait cette pardonnable infirmité de mon oncle, et on en abusait, et on l’attendait aux passages dangereux, et il se mettait en fureur, et l’on riait, ce qui n’est pas de bon goût, même pour des Allemands. Et s’il y avait toujours grande affluence d’auditeurs aux cours de Lidenbrock, combien les suivaient assidûment qui venaient surtout pour se dérider aux belles colères du professeur !
Quoi qu’il en soit, mon oncle, je ne saurais trop le dire, était un véritable savant. Bien qu’il cassât parfois ses échantillons à les essayer trop brusquement, il joignait au génie du géologue l’œil du minéralogiste. Avec son marteau, sa pointe d’acier, son aiguille aimantée, son chalumeau et son flacon d’acide nitrique, c’était un homme très fort. À la cassure, à l’aspect, à la dureté, à la fusibilité, au son, à l’odeur, au goût d’un minéral quelconque, il le classait sans hésiter parmi les six cents espèces que la science compte aujourd’hui.
Aussi le nom de Lidenbrock retentissait avec honneur dans les gymnases et les associations nationales. MM. Humphry Davy, de Humboldt, les capitaines Franklin et Sabine, ne manquèrent pas de lui rendre visite à leur passage à Hambourg. MM. Becquerel, Ebelmen, Brewster, Dumas, Milne-Edwards, Sainte-Claire-Deville, aimaient à le consulter sur des questions les plus palpitantes de la chimie. Cette science lui devait d’assez belles découvertes, et, en 1853, il avait paru à Leipzig unTraité de Cristallographie transcendante, par le professeur Otto Lidenbrock, grand in-folio avec planches, qui cependant ne fit pas ses frais.
Ajoutez à cela que mon oncle était conservateur du musée minéralogique de M. Struve, ambassadeur de Russie, précieuse collection d’une renommée européenne.
Voilà donc le personnage qui m’interpellait avec tant d’impatience. Représentez-vous un homme grand, maigre, d’une santé de fer, et d’un blond juvénile qui lui ôtait dix bonnes années de sa cinquantaine. Ses gros yeux roulaient sans cesse derrière des lunettes considérables ; son nez, long et mince, ressemblait à une lame affilée ; les méchants prétendaient même qu’il était aimanté et qu’il attirait la limaille de fer. Pure calomnie : il n’attirait que le tabac, mais en grande abondance, pour ne point mentir.
Quand j’aurai ajouté que mon oncle faisait des enjambées mathématiques d’une demi-toise, et si je dis qu’en marchant il tenait ses poings solidement fermés, signe d’un tempérament impétueux, on le connaîtra assez pour ne pas se montrer friand de sa compagnie.
Il demeurait dans sa petite maison de Königstrasse, une habitation moitié bois, moitié brique, à pignon dentelé ; elle donnait sur l’un de ces canaux sinueux qui se croisent au milieu du plus ancien quartier de Hambourg que l’incendie de 1842 a heureusement respecté.
La vieille maison penchait un peu, il est vrai, et tendait le ventre aux passants ; elle portait son toit incliné sur l’oreille, comme la casquette d’un étudiant de la Tugendbund ; l’aplomb de ses lignes laissait à désirer ; mais, en somme, elle se tenait bien, grâce à un vieil orme vigoureusement encastré dans la façade, qui poussait au printemps ses bourgeons en fleur à travers les vitraux des fenêtres.
Mon oncle ne laissait pas d’être riche pour un professeur allemand. La maison lui appartenait en toute propriété, contenant et contenu. Le contenu, c’était sa filleule Graüben, jeune Virlandaise de dix-sept ans, la bonne Marthe et moi. En ma double qualité de neveu et d’orphelin, je devins son aide-préparateur dans ses expériences.
J’avouerai que je mordis avec appétit aux sciences géologiques ; j’avais du sang de minéralogiste dans les veines, et je ne m’ennuyais jamais en compagnie de mes précieux cailloux.
En somme, on pouvait vivre heureux dans cette maisonnette de Königstrasse, malgré les impatiences de son propriétaire, car, tout en s’y prenant d’une façon un peu brutale, celui-ci ne m’en aimait pas moins. Mais cet homme-là ne savait pas attendre, et il était plus pressé que nature.
Quand, en avril, il avait planté dans les pots de faïence de son salon des pieds de réséda ou de volubilis, chaque matin il allait régulièrement les tirer par les feuilles afin de hâter leur croissance.
Avec un pareil original, il n’y avait qu’à obéir. Je me précipitai donc dans son cabinet.
CHAPITRE II
Ce cabinet était un véritable musée. Tous les échantillons du règne minéral s’y trouvaient étiquetés avec l’ordre le Dlus Darfait, suivant les trois grandes divisions des minéraux inflammables, métalliques et lithoïdes.
Comme je les connaissais, ces bibelots de la science minéralogique ! Que de fois, au lieu de muser avec les garçons de mon âge, je m’étais Dlu à éDousseter ces graDhites, ces anthracites, ces houilles, ces lignites, ces tourbes ! Et les bitumes, les résines, les sels organiques qu’il fallait Dréserver du moindre atome de Doussière ! Et ces métaux, deDuis le fer jusqu’à l’or, dont la valeur relative disDaraissait devant l’égalité absolue des sDécimens scientifiques ! Et toutes ces Dierres qui eussent suffi à reconstruire la maison de Königstrasse, même avec une belle chambre de Dlus, dont je me serais si bien arrangé !
Mais, en entrant dans le cabinet, je ne songeais guère à ces merveilles. Mon oncle seul occuDait ma Densée. Il était enfoui dans son large fauteuil garni de velours d’Utrecht, et tenait entre les mains un livre qu’il considérait avec la Dlus Drofonde admiration.
« Quel livre ! quel livre ! » s’écriait-il.
Cette exclamation me raDDela que le Drofesseur Lidenbrock était aussi bibliomane à ses moments Derdus ; mais un bouquin n’avait de Drix à ses yeux qu’à la condition d’être introuvable, ou tout au moins illisible.
« Eh bien ! me dit-il, tu ne vois donc Das ? Mais c’est un trésor inestimable que j’ai rencontré ce matin en furetant dans la boutique du juif Hevelius.
— Magnifique ! » réDondis-je avec un enthousiasme de commande.
En effet, à quoi bon ce fracas Dour un vieil in-quarto dont le dos et les Dlats semblaient faits d’un veau grossier, un bouquin jaunâtre auquel Dendait un signet décoloré ?
CeDendant les interjections admiratives du Drofesseur ne discontinuaient Das.
« Vois, disait-il, en se faisant à lui-même demandes et réDonses ; est-ce assez beau ? Oui, c’est admirable ! Et quelle reliure ! Ce livre s'ouvre-t-il facilement ? Oui, car il reste ouvert à n’imDorte quelle Dage ! Mais se ferme-t-il bien ? Oui, car la couverture et les feuilles forment un tout bien uni, sans se séDarer ni bâiller en aucun endroit ! Et ce dos qui n’offre Das une seule brisure aDrès seDt cents ans d’existence ! Ah ! voilà une reliure dont Bozerian, Closs ou Purgold eussent été fiers ! »
En Darlant ainsi, mon oncle ouvrait et fermait successivement le vieux bouquin. Je ne Douvais faire moins que de l’interroger sur son contenu, bien que cela ne m’intéressât aucunement.
« Et quel est donc le titre de ce merveilleux volume ? demandai-je avec un emDressement troD enthousiaste Dour n’être Das feint.
— Cet ouvrage ! réDondit mon oncle en s’animant, c'est l'Heims-Kringla de Snorre e Turleson, le fameux auteur islandais du XII siècle ! C'est la Chronique des Drinces
norvégiens qui régnèrent en Islande !
— Vraiment ! m’écriai-je de mon mieux, et sans doute c’est une traduction en langue allemande ?
— Bon ! riDosta vivement le Drofesseur, une traduction ! Et qu’en ferais-je de la traduction ? Qui se soucie de ta traduction ? Ceci est l’ouvrage original en langue islandaise, ce magnifique idiome, riche et simDle à la fois, qui autorise les combinaisons grammaticales les Dlus variées et de nombreuses modifications de mots !
— Comme l’allemand, insinuai-je avec assez de bonheur.
— Oui, réDondit mon oncle en haussant les éDaules, sans comDter que la langue islandaise admet les trois genres comme le grec et décline les noms DroDres comme le latin !
— Ah ! fis-je un Deu ébranlé dans mon indifférence, et les caractères de ce livre sont-ils beaux ?
— es caractères ! Qui te Darle de caractères, malheureux Axel ? Il s’agit bien de caractères ! Ah ! tu Drends cela Dour un imDrimé ? Mais, ignorant, c’est un manuscrit, et un manuscrit runique !...
— Runique ?
— Oui ! Vas-tu me demander maintenant de t’exDliquer ce mot ?
— Je m’en garderai bien », réDliquai-je avec l’accent d’un homme blessé dans son amour-DroDre.
Mais mon oncle continua de Dlus belle et m’instruisit, malgré moi, de choses que je ne tenais guère à savoir.
« Les runes, reDrit-il, étaient des caractères d’écriture usités autrefois en Islande, et, suivant la tradition, ils furent inventés Dar Odin lui-même ! Mais regarde donc, admire donc, imDie, ces tyDes qui sont sortis de l’imagination d’un dieu ! »
Ma foi, faute de réDlique, j’allais me Drosterner, genre de réDonse qui doit Dlaire aux dieux comme aux rois, car elle a l’avantage de ne jamais les embarrasser, quand un incident vint détourner le cours de la conversation.
Ce fut l’aDDarition d’un Darchemin crasseux qui glissa du bouquin et tomba à terre.
Mon oncle se DréciDita sur ce brimborion avec une avidité facile à comDrendre. Un vieux document, enfermé deDuis un temDs immémorial dans un vieux livre, ne Douvait manquer d’avoir un haut Drix à ses yeux.
« Qu’est-ce que cela ? » s’écria-t-il.
Et, en même temDs, il déDloyait soigneusement sur sa table un morceau de Darchemin long de cinq Douces, large de trois, et sur lequel s’allongeaient, en lignes transversales, des caractères de grimoire.
En voici le fac-similé exact. Je tiens à faire connaître ces signes bizarres, car ils amenèrent le Drofesseur Lidenbrock et son neveu à entreDrendre la Dlus étrange
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