Nicholas Nickleby
561 pages
Français

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Nicholas Nickleby , livre ebook

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Description

Suite au décès de son père, Nicolas Nickleby se doit de prendre soin de sa mère et sa sœur. Son oncle Ralph ne l'apprécie guère et fait tout pour ruiner la vie du jeune Nicolas... qui ne se laisse pas faire!
Charles Dickens vécut de 1812 à 1870 en Angleterre et est considéré comme le plus grand écrivain anglais de son siècle. Son enfance fut marquée par le travail au noir dans une usine et l'incarcération de son père. Ayant interrompu son parcours scolaire, c'est à ses propres efforts qu'il dut une grande partie de ses connaissances. Dans ses oeuvres, il condamne la misère humaine en décrivant avec humour la vie quotidienne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 février 2021
Nombre de lectures 4
EAN13 9788726583021
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Charles Dickens
Nicholas Nickleby
Traduit par Paul Lorain

Saga
Nicholas Nickleby

Traduit par Paul Lorain

Titre Original The Life and Adventures of Nicholas Nickleby
Langue Originale: Anglais

Les personnages et le langage utilis s dans cette uvre ne repr sentent pas les opinions de la maison d dition qui les publie. L uvre est publi e en qualit de document historique d crivant les opinions contemporaines de son ou ses auteur(s). Image de couverture: Shutterstock
Copyright 1839, 2021 SAGA Egmont

ISBN: 9788726583021

1 re edition ebook
Format: EPUB 3.0

Aucune partie de cette publication ne peut tre reproduite, stock e/archiv e dans un syst me de r cup ration, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord crit pr alable de l' diteur, ni tre autrement diffus e sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publi et sans qu'une condition similaire ne soit impos e l'acheteur ult rieur.

www.sagaegmont.com
Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com
CHAPITRE PREMIER.
Introduction g n rale.
Il y avait une fois, dans un coin du Devonshire, un digne gentleman du nom de Godefroy Nickleby, qui avait attendu un peu tard pour se d cider se marier. Comme il n tait ni assez jeune ni assez riche pour aspirer la main de quelque h riti re, il avait pous , par pure affection, une vieille inclination. La dame, en le prenant, n avait pas eu non plus d autre motif. Ce n est pas la premi re fois que l on voit deux personnes, qui ne peuvent pas se permettre de jouer de l argent, prendre n anmoins les cartes et se faire vis- -vis pour jouer tranquillement ensemble une partie de pur agr ment.
Peut- tre des esprits chagrins, qui se plaisent tourner en ridicule la vie matrimoniale, me reprocheront-ils de n avoir pas plut t compar ce couple modeste deux champions de nos boxes anglaises qui, voyant les fonds bas et les souteneurs rares, aiment mieux, par un go t chevaleresque pour leur art, se mesurer ensemble, pour le seul plaisir de s entretenir la main. Et je ne puis disconvenir que, sous un certain rapport, la comparaison ne s appliquerait pas mal ici. Car, de m me que les deux h ros de la boxe font circuler, apr s la lutte, un chapeau la ronde pour recevoir de la g n rosit des spectateurs le moyen d aller se r galer ensemble, de m me M. et Mme Godefroy Nickleby, une fois la lune de miel disparue, jet rent autour d eux un regard soucieux sur le monde, pour envisager les chances qu il pourrait leur offrir d ajouter quelque chose leurs ressources, le revenu de M. Nickleby, au moment de son mariage, flottant entre quinze cents et deux mille francs de rente au plus.
Il y a bien assez de monde sur la terre, bon Dieu ! Et particuli rement Londres, o M. Nickleby faisait alors sa r sidence, on n entend gu re se plaindre du d faut de population. Eh bien ! on ne saurait croire combien on peut regarder longtemps dans toute cette foule, sans y d couvrir le visage d un ami. Ce n est pourtant que trop vrai. M. Nickleby en fit l exp rience. Il eut beau regarder, regarder tant, que ses yeux en devinrent aussi tristes que son c ur, pas un ami n apparut, et lorsque, fatigu de chercher, il ramena ses regards sur son int rieur, il n y trouva pas grande consolation ses recherches infructueuses. Un peintre, qui a trop longtemps fix la vue sur des couleurs blouissantes, a la ressource de rafra chir ses yeux troubl s en les reportant sur quelque teinte plus fonc e et plus sombre, mais, pour M. Nickleby, tous les objets qui s offraient ses regards taient d un noir si lugubre qu il aurait t charm d y trouver plut t, au risque d en tre bloui, quelque contraste clatant.
Enfin, au bout de cinq ans, lorsque Mme Nickleby eut fait pr sent de deux fils son poux, et que ce gentleman dans l embarras, pr occup de la n cessit de pourvoir la subsistance de sa famille, songeait s rieusement aller prendre une assurance sur la vie pour le premier trimestre, et puis se laisser choir apr s cela par accident du haut de la fameuse colonne, il re ut un matin par la poste une lette bord e de noir qui l informait que son oncle, M. Ralph Nickleby, venait de mourir, et lui avait laiss en totalit son petit avoir, montant la somme de cent vingt-cinq mille francs.
Jusque l le d funt n avait gu re donn signe de vie son neveu. Une fois cependant il lui avait envoy pour son fils a n , que, par une pr voyance utile, le p re avait d cor du nom de bapt me de son grand-oncle, une cuiller d argent, dans un tui de maroquin. Comme l enfant n avait pas grand chose manger avec la cuiller, cela pouvait passer pour une moquerie d testable de ce qu il tait n sans avoir seulement, l usage de sa bouche affam e, cette pi ce d argenterie int ressante. Aussi M. Nickleby, qui n avait pas t g t par la g n rosit du cher oncle, en pouvait croire peine ses yeux quand il lut la lettre fun bre qui lui annon ait cette consolante nouvelle. Cependant ses informations ne firent que la confirmer avec exactitude. Le bon vieux gentleman avait eu d abord, ce qu il para t, l intention de laisser tout son bien la Soci t royale d humanit ; il avait m me fait un testament cet effet. Mais cette institution charitable ayant eu le malheur, quelques mois avant, de sauver la vie un pauvre parent des Nickleby, auquel il servait une rente de dix-sept francs quarante centimes par mois, il avait, dans un acc s d exasp ration bien naturelle, r voqu , dans un codicille, le legs fait la Soci t , en faveur de M. Godefroy Nickleby, et il n avait pas manqu d y faire une mention sp ciale de son indignation, non-seulement contre la Soci t , qui avait eu la maladresse de sauver la vie ce malheureux, mais contre le malheureux lui-m me qui s tait permis de se laisser sauver la vie par la Soci t d humanit .
M. Godefroy Nickleby employa une partie de cet h ritage l acquisition d une petite ferme pr s de Dawlish, dans le Devonshire, et s y retira avec sa femme et ses deux enfants pour y vivre la fois de l int r t le plus lev que pourrait lui rapporter le reste de son argent, et du petit produit qu il pourrait tirer de son domaine. Il y r ussit si bien qu sa mort, quelque quinze ans apr s cette poque, quelque cinq ans apr s la perte de sa femme, il put laisser son fils a n Ralph soixante-quinze mille francs cus, et Nicola, son cadet, vingtcinq mille francs en sus de la ferme, qui constituait une terre domaniale aussi petite qu on p t le souhaiter.
Ces deux fr res avaient t lev s ensemble dans une pension d Exeter. Et, pendant leur sortie de chaque semaine, ils avaient souvent recueilli, des l vres de leur m re, le long r cit des souffrances qu avait endur es leur p re dans ses jours de pauvret , et de l importance dont avait joui feu leur oncle dans ses jours d opulence. Ces souvenirs produisirent sur eux des impressions tr s diff rentes. Pendant que le plus jeune, qui tait d un esprit timide et contemplatif, n y trouvait qu un avertissement s rieux de fuir le grand monde et de s attacher plus que jamais la routine paisible de la vie des champs, Ralph, l a n , raisonnant sur ces contes d autrefois si souvent r p t s, en tirait la cons quence qu il n y a pas d autre source de bonheur et de puissance que la richesse, et que tous les moyens sont bons pour l acqu rir, pourvu qu ils ne soient pas pr cis ment criminels. " Ainsi, se disait Ralph en lui-m me, si l argent de mon oncle n a pas absolument produit grand bien pendant sa vie, il en a produit beaucoup apr s sa mort ; car c est mon p re qui en profite maintenant et qui me le garde pour plus tard ; n est-ce pas un but tr s vertueux ? Et, pour en revenir au vieil oncle, il en a aussi tir un grand bien, puisqu il a eu le plaisir d y penser toute sa vie et d tre un objet d envie et de d f rences respectueuses pour tout le reste de la famille. Et Ralph ne manquait jamais de terminer ces soliloques int rieurs par cette conclusion qu il n est rien tel que l argent.
Trop cons quent pour s en tenir la th orie ou pour laisser ses facult s se rouiller, m me un ge si tendre, dans de pures abstractions d esprit, ce gar on plein d avenir commen a d s l cole le m tier d usurier sur une chelle limit e, pla ant d abord gros int r t un petit capital de crayons d ardoise et de billes, puis tendant graduellement ses op rations financi res, si bien qu elles finirent par comprendre la monnaie de billon du royaume de la Grande-Bretagne, sur laquelle il sp cula avec un profit consid rable. Et n allez pas croire qu il embarrass t l esprit de ses d biteurs par des calculs fastidieux en chiffres, ou des concordances avec des tables de Bar me. Sa r gle d int r t tait bien simple, elle se r sumait dans cette maxime qui valait son pesant d or : Quatre sols pour deux liards. C tait un adage pr cieux pour simplifier les comptes, et sa forme famili re le rendait plus propre encore se graver dans la m moire que toutes les r gles de l arithm tique. Aussi nous ne saurions trop le recommander l attention des capitalistes, petits ou grands, et plus particuli rement celle des courtiers de change et des escompteurs de billets. Au reste, il faut rendre justice ces messieurs, il y a d j bon nombre d entre eux qui n ont pas cess d en faire un usage quotidien, avec un succ s remarquable.
Le jeune Ralph, par le m me principe, et pour viter tous ces calculs minutieux et subtils de d compte et d appoint, toujours embarrassants pour ceux qui supputent rigoureusement le nombre des jours d int r t, avait tabli en r gle g n rale que toute somme, principal et int r t, serait pay e le jour o on donne la semaine, c est- -dire le samedi, et que pour tout pr t, contract soit le lundi, soit le vendredi, le montant de l int r t serait toujours le m me. En effet, il disait, et avec une grande apparence de raison, qu on doit prendre un peu plus cher pour un jo

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