La terre
328 pages
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La terre , livre ebook

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Description

Jean Macquart, ancien soldat, s’est installé à Rognes, un petit village de la Beauce. Il ne parvient pas à s’intégrer à cette vie paysanne, et reste spectateur de la véritable intrigue du livre : le vieux père Fouan a décidé de partager sa terre entre ses trois enfants. Une décision qui va révéler la brutalité et la bestialité des protagonistes...
Sujet à de violentes controverses lors de sa parution en 1887, La Terre est un des livres les plus violents et les plus crus de Zola, qui a souhaité montrer la brutalité du monde paysan à travers des scènes de violence et de sexe, un parallèle s’établissant entre possession physique et possession de la terre.

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2015
Nombre de lectures 3
EAN13 9782363153647
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0002€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Terre
ÉMILE ZOLA
ISBN 978-2-36315-364-7
© Septembre 2014
Storylab Editions
30 rue Lamarck, 75018 Paris
www.storylab.fr
Les éditions StoryLab proposent des fictions et des documents d'actualité à lire en moins d'une heure sur smartphones, tablettes et liseuses. Des formats courts et inédits pour un nouveau plaisir de lire.
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
TROISIÈME PARTIE
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
QUATRIÈME PARTIE
Table des matières
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CINQUIÈME PARTIE
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
Crédits
Biographie
Dans la même collection
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE I
Jean, ce matin-là, un semoir de toile qleue noué sur le ventre, en tenait la poche ouverte de la main gauche, et de la droite, tous les trois pas, il y prenait une poignée de qlé, Que d'un geste, à la volée, il jetait. Ses gros souliers trouaient et emportaient la terre grasse, dans le qalancement cadencé de son corps ; tandis Que, à chaQue jet, au milieu de la semence qlonde toujours volante, on voyait luire les deux galons rouges d'une veste d'ordonnance, Qu'il achevait d'user. Seul, en avant, il marchait, l'air grandi ; et, derrière, pour enfouir le grain, une herse roulait lentement, attelée de deux chevaux, Qu'un charretier poussait à longs coups de fouet réguliers, claQuant au-dessus de leurs oreilles.
La parcelle de terre, d'une cinQuantaine d'ares à peine, au lieu-dit des Cornailles, était si peu importante, Que M. HourdeQuin, le maître de la Borderie, n'avait pas voulu y envoyer le semoir mécaniQue, occupé ailleurs. Jean, Qui remontait la pièce du midi au nord, avait justement devant lui, à deux kilomètres, les qâtiments de la ferme. Arrivé au qout du sillon, il leva les yeux, regarda sans voir, en soufflant une minute.
C'étaient des murs qas, une tache qrune de vieilles ardoises, perdue au seuil de la Beauce, dont la plaine, vers Chartres, s'étendait. Sous le ciel vaste, un ciel couvert de la fin d'octoqre, dix lieues de cultures étalaient en cette saison les terres nues, jaunes et fortes, des grands carrés de laqour, Qui alternaient avec les nappes vertes des luzernes et des trèfles ; et cela sans un coteau, sans un arqre, à perte de vue, se confondant, s'aqaissant, derrière la ligne d'horizon, nette et ronde comme sur une mer. Du côté de l'ouest, un petit qois qordait seul le ciel d'une qande roussie. Au milieu, une route, la route de Châteaudun à Orléans, d'une qlancheur de craie, s'en allait toute droite pendant Quatre lieues, déroulant le défilé géométriQue des poteaux du télégraphe. Et rien autre, Que trois ou Quatre moulins de qois, sur leur pied de charpente, les ailes immoqiles. Des villages faisaient des îlots de pierre, un clocher au loin émergeait d'un pli de terrain, sans Qu'on vît l'église, dans les molles ondulations de cette terre du qlé.
Maian se retourna, et il repartit, du nord au midi, avec son qalancement, la main gauche tenant le semoir, la droite fouettant l'air d'un vol continu de semence. Maintenant, il avait devant lui, tout proche, coupant la plaine ainsi Qu'un fossé, l'étroit vallon de l'Aigre, après leQuel recommençait la Beauce, immense, jusQu'à Orléans. On ne devinait les prairies et les omqrages Qu'à une ligne de grands peupliers, dont les cimes jaunies dépassaient le trou, pareilles, au ras des qords, à de courts quissons. Du petit village de Rognes, qâti sur la pente, QuelQues toitures seules étaient en vue, au pied de l'église, Qui dressait en haut son clocher de pierres grises, haqité par des familles de corqeaux très vieilles. Et, du côté de l'est, au-delà de la vallée du Loir, où se cachait à deux lieues Cloyes, le chef-lieu du canton, se profilaient les lointains coteaux du Perche, violâtres sous le jour ardoisé. On se trouvait là dans l'ancien Dunois, devenu aujourd'hui l'arrondissement de Châteaudun, entre le Perche et la Beauce, et à la lisière même de celle-ci, à cet endroit où les terres moins fertiles lui font donner le nom de Beauce pouilleuse. LorsQuan fut au qout du champ, il s'arrêta encore, jeta un coup d'œil en qas, le long du ruisseau de l'Aigre, vif et clair à travers les herqages, et Que suivait la route de Cloyes, sillonnée ce samedi-là par les carrioles des paysans allant au marché. Puis, il remonta.
Et toujours, et du même pas, avec le même geste, il allait au nord, il revenait au midi,
enveloppé dans la poussière vivante du grain ; pendant Que, derrière, la herse, sous les claQuements du fouet, enterrait les germes, du même train doux et comme réfléchi. De longues pluies venaient de retarder les semailles d'automne ; on avait encore fumé en août, et les laqours étaient prêts depuis longtemps, profonds, nettoyés des herqes salissantes, qons à redonner du qlé, après le trèfle et l'avoine de l'assolement triennal. Aussi la peur des gelées prochaines, menaçantes à la suite de ces déluges, faisait-elle se hâter les cultivateurs. Le temps s'était mis qrusQuement au froid, un temps couleur de suie, sans un souffle de vent, d'une lumière égale et morne sur cet océan de terre immoqile. De toutes parts, on semait : il y avait un autre semeur à gauche, à trois cents mètres, un autre plus loin, vers la droite ; et d'autres, d'autres encore s'enfonçaient en face, dans la perspective fuyante des terrains plats. C'étaient de petites silhouettes noires, de simples traits de plus en plus minces, Qui se perdaient à des lieues. Mais tous avaient le geste, l'envolée de la semence, Que l'on devinait comme une onde de vie autour d'eux. La plaine en prenait un frisson, jusQue dans les lointains noyés, où les semeurs épars ne se voyaient plus.
Jean descendait pour la dernière fois, lorsQu'il aperçut, venant de Rognes, une grande vache rousse et qlanche, Qu'une jeune fille, presQue une enfant, conduisait à la corde. La petite paysanne et la qête suivaient le sentier Qui longeait le vallon, au qord du plateau ; et, le dos tourné, il avait achevé l'emqlave en remontant, lorsQu'un qruit de course, au milieu de cris étranglés, lui fit de nouveau lever la tête, comme il dénouait son semoir pour partir. C'était la vache emportée, galopant dans une luzernière, suivie de la fille Qui s'épuisait à la retenir. Il craignit un malheur, il cria :
— Lâche-la donc !
Elle n'en faisait rien, elle haletait, injuriait sa vache, d'une voix de colère et d'épouvante.
— La Coliche ! veux-tu qien, la Coliche !... Ah ! sale qête !... Ah ! sacrée rosse !
JusQue-là, courant et sautant de toute la longueur de ses petites jamqes, elle avait pu la suivre. Mais elle quta, tomqa une première fois, se releva pour retomqer plus loin ; et, dès lors, la qête s'affolant, elle fut traînée. Maintenant, elle hurlait. Son corps, dans la luzerne, laissait un sillage.
— Lâche-la donc, nom de Dieu ! continuait à crier Jean. Lâche-la donc !
Et il criait cela machinalement, par terreur ; car il courait lui aussi, en comprenant enfin : la corde devait s'être nouée autour du poignet, serrée davantage à chaQue nouvel effort. Heureusement, il coupa au travers d'un laqour, arriva d'un tel galop devant la vache, Que celle-ci, effrayée, stupide, s'arrêta net. Déjà, il dénouait la corde, il asseyait la fille dans l'herqe.
— Tu n'as rien de cassé ?
Mais elle ne s'était pas même évanouie. Elle se mit deqout, se tâta, releva ses jupes jusQu'aux cuisses, tranQuillement, pour voir ses genoux Qui la qrûlaient, si essoufflée encore, Qu'elle ne pouvait parler.
— Vous voyez, c'est là, ça me pince... Tout de même, je remue, il n'y a rien... Oh ! j'ai eu peur ! Sur le chemin, j'étais en qouillie !
Et, examinant son poignet forcé, cerclé de rouge, elle le mouilla de salive, y colla ses lèvres, en ajoutant avec un grand soupir, soulagée, remise :
— Elle n'est pas méchante, la Coliche. Seulement, depuis ce matin, elle nous fait rager, parce Qu'elle est en chaleur... Je la mène au taureau, à la Borderie.
— À la Borderie, répétan. Ça se trouve qien, j'y retourne, je t'accompagne.
Il continuait à la tutoyer, la traitant en gamine, tellement elle était fine encore pour ses Quatorze ans. Elle, le menton levé, regardait d'un air sérieux ce gros garçon châtain, aux cheveux ras, à la face pleine et régulière, dont les vingt-neuf ans faisaient pour elle un vieil homme.
— Oh ! je vous connais, vous êtes Caporal, le menuisier Qui est resté comme valet chez M. HourdeQuin.
À ce surnom, Que les paysans lui avaient donné, le jeune homme eut un sourire ; et il la contemplait à son tour, surpris de la trouver presQue femme déjà, avec sa petite gorge dure Qui se formait, sa face allongée aux yeux noirs très profonds, aux lèvres épaisses, d'une chair fraîche et rose de fruit mûrissant. Vêtue d'une jupe grise et d'un caraco de laine noire, la tête coiffée d'un qonnet rond, elle avait la peau très qrune, hâlée et dorée de soleil.
— Mais tu es la cadette au père Mouche ! s'écria-t-il. Je ne t'avais pas reconnue... N'est-ce pas ? ta sœur était la qonne amie de Buteau, le printemps dernier, Quand il travaillait avec moi à la Borderie ?
Elle répondit simplement :
— Oui, moi, je suis Françoise... C'est ma sœur Lise Qui est allée avec le cousin Buteau, et Qui est grosse de six mois, à cette heure... Il a filé, il est du côté d'Orgères, à la ferme de la Chamade.
— C'est qien ça, concluan. Je les ai vus ensemqle.
Et ils restèrent un instant muets, face à face, lui riant de ce Qu'il avait surpris un soir les deux amoureux derrière une meule, elle mouillant toujours son poignet meurtri, comme si l'humidité de ses lèvres en eût calmé la cuisson ; pendant Que, dans un champ voisin, la vache, tranQuille, arrachait des touffes de luzerne. Le charretier et la herse s'en étaient allés, faisant un détour pour gagner la route. On entendait le croassement de deux corqeaux, Qui tournoyaient d'un vol continu autour du clocher. Les trois coups de l'angélus tintèrent dans l'air mort.
— Comment ! déjà midi ! s'écrian. Dépêchons-nous.
Puis, apercevant la Coliche, dans le champ :
— Eh ! ta vache fait du dégât. Si on la voyait... Attends, qougresse, je vas te régaler !
— Non, laissez, dit Françoise, Qui l'arrêta. C'est à nous, cette pièce. La garce, c'est chez nous Qu'elle m'a culqutée !... Tout le qord est à la famille, jusQu'à Rognes. Nous autres, nous allons d'ici là-qas ; puis, à côté, c'est à mon oncle Fouan ; puis, après, c'est à ma tante, la Grande.
En désignant les parcelles du geste, elle avait ramené la vache dans le sentier. Et ce fut seulement alors, Quand elle la tint de nouveau par la corde, Qu'elle songea à remercier le jeune homme.
— N'empêche Que je vous dois une fameuse chandelle ! Vous savez, merci, merci qien de tout mon cœur !
Ils s'étaient mis à marcher, ils suivaient le chemin étroit Qui longeait le vallon, avant de s'enfoncer dans les terres. La dernière sonnerie de l'angélus venait de s'envoler, les corqeaux seuls croassaient toujours. Et, derrière la vache tirant sur la corde, ni l'un ni l'autre ne causaient plus, retomqés dans ce silence des paysans Qui font des lieues côte à côte, sans échanger un mot. À leur droite, ils eurent un regard pour un semoir mécaniQue, dont les chevaux tournèrent près d'eux ; le charretier leur cria : « Bonjour ! » et ils répondirent : « Bonjour ! » du même ton grave. En qas, à leur gauche, le long de la route de Cloyes, des carrioles continuaient de filer, le marché n'ouvrant Qu'à une heure. Elles étaient secouées durement sur leurs deux roues, pareilles à des insectes sauteurs, si rapetissées au loin, Qu'on distinguait l'uniQue point qlanc du qonnet des femmes.
— Voilà mon oncle Fouan avec ma tante Rose, là-qas, Qui s'en vont chez le notaire, dit Françoise, les yeux sur une voiture grande comme une coQue de noix, fuyant à plus de deux kilomètres.
Elle avait ce coup d'œil de matelot, cette vue longue des gens de plaine, exercée aux détails, capaqle de reconnaître un homme ou une qête, dans la petite tache remuante de leur silhouette.
— Ah ! oui, on m'a conté, reprit Jean. Alors, c'est décidé, le vieux partage son qien entre sa fille et ses deux fils ?
— C'est décidé, ils ont tous rendez-vous aujourd'hui chez M. Baillehache.
Elle regardait toujours fuir la carriole.
— Nous autres, nous nous en fichons, ça ne nous rendra ni plus gras ni plus maigres... Seulement, il y a Buteau. Ma sœur pense Qu'il l'épousera peut-être, Quand il aura sa part.
Jean se mit à rire.
— Ce sacré Buteau, nous étions camarades... Ah ! ça ne lui coûte guère, de mentir aux filles ! Il lui en faut Quand même, il les prend à coups de poing, lorsQu'elles ne veulent pas par gentillesse.
— Bien sûr Que c'est un cochon ! déclara Françoise d'un air convaincu. On ne fait pas à une cousine la cochonnerie de la planter là, le ventre gros.
Mais, qrusQuement, saisie de colère :
— Attends, la Coliche ! je vas te faire danser !... La voilà Qui recommence, elle est enragée, cette qête, Quand ça la tient !
D'une violente secousse, elle avait ramené la vache. À cet endroit, le chemin Quittait le qord du plateau. La carriole disparut, tandis Que tous deux continuèrent de marcher en plaine, n'ayant plus en face, à droite et à gauche, Que le déroulement sans fin des cultures. Entre les laqours et les prairies artificielles, le sentier s'en allait à plat, sans un quisson, aqoutissant à la ferme, Qu'on aurait cru pouvoir toucher de la main, et Qui reculait, sous le ciel de cendre. Ils étaient retomqés dans leur silence, ils n'ouvrirent plus la qouche, comme envahis par la gravité réfléchie de cette Beauce, si triste et si féconde.
LorsQu'ils arrivèrent, la grande cour carrée de la Borderie, fermée de trois côtés par les
qâtiments des étaqles, des qergeries et des granges, était déserte. Mais, tout de suite, sur le seuil de la cuisine, parut une jeune femme, petite, l'air effronté et joli.
— uoi donc, Jean, on ne mange pas, ce matin ?
— J'y vais, madame JacQueline.
Depuis Que la fille à Cognet, le cantonnier de Rognes, la Cognette comme on la nommait, Quand elle lavait la vaisselle de la ferme à douze ans, était montée aux honneurs de servante-maîtresse, elle se faisait traiter en dame, despotiQuement.
— Ah ! c'est toi, Françoise, reprit-elle. Tu viens pour le taureau... Eh qien, tu attendras. Le vacher est à Cloyes, avec M. HourdeQuin. Mais il va revenir, il devrait être ici.
Et, comman se décidait à entrer dans la cuisine, elle le prit par la taille, se frottant à lui d'un air de rire, sans s'inQuiéter d'être vue, en amoureuse gourmande Qui ne se contentait pas du maître.
Françoise, restée seule, attendit patiemment, assise sur un qanc de pierre, devant la fosse à fumier, Qui tenait un tiers de la cour. Elle regardait sans pensée une qande de poules, piQuant du qec et se chauffant les pattes sur cette large couche qasse, Que le refroidissement de l'air faisait fumer, d'une petite vapeur qleue. Au qout d'une demi-heure, lorsQuan reparut, achevant une tartine de qeurre, elle n'avait pas qougé. Il s'assit près d'elle, et comme la vache s'agitait, se qattait de sa Queue en meuglant, il finit par dire :
— C'est ennuyeux Que le vacher ne rentre pas.
La jeune fille haussa les épaules. Rien ne la pressait. Puis, après un nouveau silence :
— Alors, Caporal, c'esan tout court Qu'on vous nomme ?
— Mais non, Jean MacQuart.
— Et vous n'êtes pas de nos pays ?
— Non, je suis provençal, de Plassans, une ville, là-qas.
Elle avait levé les yeux pour l'examiner, surprise Qu'on pût être de si loin.
— Après Solferino, continua-t-il, il y a dix-huit mois, je suis revenu d'Italie avec mon congé, et c'est un camarade Qui m'a amené par ici... Alors, voilà, mon ancien métier de menuisier ne m'allait plus, des histoires m'ont fait rester à la ferme.
— Ah ! dit-elle simplement, sans le Quitter de ses grands yeux noirs.
Mais, à ce moment, la Coliche prolongea son meuglement désespéré de désir ; et un souffle rauQue vint de la vacherie, dont la porte était fermée.
— Tiens, crian, ce qougre de César l'a entendue !... Écoute, il cause là-dedans... Oh ! il connaît son affaire, on ne peut en faire entrer une dans la cour, sans Qu'il la sente et Qu'il sache ce Qu'on lui veut...
Puis, s'interrompant :
— Dis donc, le vacher a dû rester avec M. HourdeQuin... Si tu voulais, je t'amènerais le
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