L enfer (1 of 2) La Divine Comedie - Traduit par Rivarol
74 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'enfer (1 of 2) La Divine Comedie - Traduit par Rivarol , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
74 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

pubOne.info present you this new edition. Des les premieres heures de notre publication, nous avons annonce le chef-d'oeuvre du poete florentin comme devant figurer en premiere ligne parmi les joyaux de notre modeste ecrin. Nous avons voulu, au debut, donner acces a tous les ouvrages consacres par le temps et par l'admiration universelle. Un succes constant pendant quatre longues et parfois difficiles annees, nous a prouve que nous nous etions tres rarement trompe sur la valeur des ecrits dont nous tentions la remise au jour. Si des impatiences honorables gourmandaient les editeurs de la Bibliotheque Nationale de n'avoir pas toujours obei a un systeme de chronologie litteraire qui ne nous paraissait pas si logique qu'on semblait le croire, nous avons maintes fois pris a tache de rassurer ces impatiences dans la mesure de ce qui nous paraissait sage et raisonnable, et nous nous estimons heureux de leur donner enfin satisfaction en inaugurant la cinquieme annee d'existence de notre collection par la publication du poeme le plus grandiose qu'ait produit le genie humain, sans en excepter l'Iliade et l'Eneide

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2010
Nombre de lectures 0
EAN13 9782819940470
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVERTISSEMENT
Dès les premières heures de notre publication, nousavons annoncé le chef-d'oeuvre du poëte florentin comme devantfigurer en première ligne parmi les joyaux de notre modeste écrin.Nous avons voulu, au début, donner accès à tous les ouvragesconsacrés par le temps et par l'admiration universelle. Un succèsconstant pendant quatre longues et parfois difficiles années, nousa prouvé que nous nous étions très rarement trompé sur la valeurdes écrits dont nous tentions la remise au jour. Si des impatienceshonorables gourmandaient les éditeurs de la BibliothèqueNationale de n'avoir pas toujours obéi à un système dechronologie littéraire qui ne nous paraissait pas si logique qu'onsemblait le croire, nous avons maintes fois pris à tâche derassurer ces impatiences dans la mesure de ce qui nous paraissaitsage et raisonnable, et nous nous estimons heureux de leur donnerenfin satisfaction en inaugurant la cinquième année d'existence denotre collection par la publication du poëme le plus grandiosequ'ait produit le génie humain, sans en excepter l' Iliade etl' Énéide .
Nous ne nous dissimulerons pas toutefois qu'il nousétait difficile de choisir, parmi les traductions existantes de la Divine comédie , celle qui pouvait donner la plus juste idéed'une oeuvre écrite à une époque où la langue italienne n'était pasencore fixée et portée à son plus haut degré d'harmonieuse élégancepar les Torquato Tasso et les Pétrarque, d'une oeuvre écrite enplein moyen âge, par un homme qui, nourri des fortes étudesclassiques, essayait, malgré sa profonde connaissance des lettreslatines, de transplanter dans l'épopée le langage de tous lesjours, et qui, grâce à cet héroïque effort, emportait d'assaut lagloire et l'immortalité.
Un moment, nous avons songé à mettre de côté lestravaux déjà faits et à laisser à des littérateurs contemporains lesoin de présenter Dante à notre sympathique public. Mais il nous afallu renoncer à ce projet quand, par trois fois, nous nous sommestrouvé en face d'un débordement de détails biographiques, decommentaires et de scolies qui eût donné trop de développements àla fantaisie personnelle sans réussir à rehausser la gloire dupoëte italien. C'est le tort des époques où l'imagination n'a plusque de trop rares représentants de donner à la critique une partprépondérante, et l'on arrive ainsi à l'obscurité, sous prétexte declarté, dans les questions littéraires. Les divers travaux qui ontété proposés à notre appréciation, malgré leur mériteincontestable, ne nous paraissant pas justifier ce luxed'explications contradictoires qui eût singulièrement juré avec lesproportions de l'ordonnance architectonique de notre Panthéonpopulaire, nous avons pris le parti de recourir à la traduction deRivarol, dont la réputation n'était plus à faire. L'esprit généralqui a présidé à cet intelligent travail nous ayant paru de nature àdonner une connaissance satisfaisante de l' Enfer , nous luiavons donné la préférence, avec la persuasion que le public ytrouvera son compte et y puisera amplement les motifs propres à leconfirmer dans l'admiration qui auréole depuis près de quatresiècles le front austère d'Alighieri. Et en cela encore nous avonseu l'heureux hasard de nous rencontrer avec un des jeunes critiquesde ce temps qui ont le mieux marqué leur place dans le journalismesérieux.
S'il était besoin d'autres raisons encore, nousdemanderions à Rivarol lui-même ce qu'il a prétendu faire; il nousrépondrait d'abord: «Il n'est point d'artifice dont je ne me soisavisé dans cette traduction, que je regarde comme une forte étudefaite d'après un grand poëte. C'est ainsi que les jeunes peintresfont leurs cartons d'après les maîtres. » (Notes du chant XX. )
Puis ailleurs (Notes du chant xxv): «Il y a desesprits chagrins et dénués d'imagination, censeurs de tout,exempts de rien produire , qui sont fâchés qu'on ne se soit pasappesanti davantage sur le mot à mot, dans cette traduction; ils seplaignent qu'on ait toujours cherché à réunir la précision etl'harmonie, et que, donnant sans cesse à Dante, on soit si souventplus court que lui. Mais ne les a-t-on pas prévenus, au Discourspréliminaire , que si le poëte fournit les dessins, il fautaussi lui fournir les couleurs? Ne peuvent-ils pas recourir autexte, et s'ils ne l'entendent pas, que leur importe? »
Et enfin: «C'est surtout avec Dante que l'extrêmefidélité serait une infidélité extrême: summum jus, summainjuria . (Note du chant XXXI. )
La traduction de Rivarol parut en 1783 ou 1785(Paris, Didot, in-8°); l'éditeur de 1808 des OEuvres deRivarol (Paris, 5 vol. in-8°), parlant du poëme de l'Enfer,appréciait comme suit le travail ingénieux du traducteur:
«Sa grande réputation, ou pour mieux dire, le cultedont il jouit, est un problème qui a toujours fatigué les gens delettres: il serait résolu si le style de cette traduction n'étaitpoint au-dessous, je ne dis pas de ce poëte, mais de l'idée qu'ons'en forme. Il est bon d'avertir que cette traduction a étécommuniquée à quelques personnes. Celles qui entendaient le textedemandaient pourquoi on ne l'avait pas traduit mot à mot? pourquoion n'avait point rendu les termes surannés, barbares et singuliers,par des termes singuliers, barbares et surannés; afin que Dante fûtexactement pour nous ce qu'il était pour l'Italie, et qu'on ne pûtle lire que le dictionnaire à la main? Nous renvoyons ces personnesà une traduction de Dante qui fut faite et rimée sous Henri IV, parun abbé Grangier. Les tournures de phrase y sont copiées avec tantde fidélité, et les mots calqués si littéralement, que cettetraduction est un peu plus difficile à entendre que Dante même, etpeut donner d'agréables tortures aux amateurs. Ceux qui ne lisaientce poëte que dans la traduction étaient fâchés qu'on ne l'eût pasdébarrassé de tout ce qui a perdu l'à-propos, de toutes lesallusions aux histoires du temps, de toutes les notes; mais ils nesongeaient pas que la brillante réputation de ce poëme nepermettrait point une telle réforme. Oserait-on donnerl' Iliade et l' Énéide par extrait? Ils ne songeaientpas non plus que le poëme de l' Enfer devant jeter un grandjour sur les événements du douzième et du treizième siècle, il nefallait pas mutiler ce monument de l'histoire et de la littératuretoscane. Il doit suffire aux amateurs que la physionomie de Danteet l'odeur de son siècle transpirent à chaque page de cettetraduction. Il doit suffire aux gens de lettres que notre poésiefrançaise puisse s'accroître des richesses du poëte toscan; il doitsuffire aux uns et aux autres que, sans le trop écarter de sonsiècle, on l'ait assez rapproché du nôtre. Ce n'est point en effetla sensation que fait aujourd'hui le style de Dante en Italie,qu'il s'agit de rendre, mais la sensation qu'il fit autrefois. Sile Roman de la Rose avait les beautés du poëme del' Enfer , croit-on que les étrangers s'amuseraient à letraduire en vieux langage afin d'avoir ensuite autant de peine à ledéchiffrer que nous? »
Comme on le verra ci-dessous, nous avons conservé deRivarol le discours préliminaire où il raconte la vie et apprécieles ouvrages de Dante. Mais il y a un proverbe français qui nousrecommande de ne pas entendre une seule cloche; la colossalerenommée du poëte florentin n'a pas été si universellementconsacrée qu'il ne se soit trouvé de ci de là quelques notesdiscordantes dans le concert admiratif que les siècles ontsuccessivement donné à cette glorieuse personnalité. Ce n'est pasd'aujourd'hui que les caudataires des théocraties viennent déposerleurs vilenies le long des impérissables monuments où l'on brûlevolontiers ce qu'ils adorent et où l'on adore ce qu'ils brûlent ouvoudraient brûler. Bornons-nous cependant à deux citationssignificatives. L'honnête et naïf Moreri, en son Granddictionnaire historique (tome III, p. 176, éd. de 1732), seborne à cette courte notice, dans laquelle nous soulignons les motsqui nous révèlent sa pensée intime ou plutôt celle de l'entouragede ce docteur en théologie:
«Dante Alighieri, un des rares esprits de son temps,grand poëte toscan et bon philosophe, a vécu sur la fin dutreizième siècle et au commencement du quatorzième. Il naquit àFlorence, l'an 1265 et fut l'un des gouverneurs de cette ville,pendant les factions des Noirs ou Guelfes, et des Blancs quiétaient la plupart Gibelins. Charles de France, comte de Valois,que le pape Boniface VIII avait fait venir l'an 1301 à Florence,pour dissiper les factions dont cette république était horriblementtourmentée, ne put empêcher ou consentit peut-être que les Noirsproscrivissent les Blancs et ruinassent leurs maisons. Dante, quiétait de la faction des Blancs, quoique d'ailleurs il fût Guelfe,se trouva du nombre des bannis; sa maison fut abattue et toutes sesterres furent pillées. Il s'en prit au comte de Valois, comme àl'auteur de cette injustice, et essaya de s'en venger sur toute lamaison de France, en parlant très-mal de son origine dans sesouvrages; ce qui aurait sans doute fait impression dans les espritssi des preuves très-claires ne dissipaient cette calomnie. Cetteanimosité n'est pas la seule qui défigure les ouvrages de Dante:ses emportements contre le saint-siége l'ont fait mettre au nombredes auteurs censurés. À cela près, il avait beaucoup de génie .Pétrarque dit que son langage était délicat, mais que la pureté deses moeurs ne répondait pas à celle de son style. Il mourut àRavenne, l'an 1321, en la 56e année de son âge, au retour deVenise, où Gui Poletan, prince de Ravenne, l'avait envoyé pourdétourner la guerre dont la République le menaçait, sans y avoirréussi et sans avoir pu se faire rappeler de son exil, Dante acomposé divers poëmes, que nous avons avec les explications deChristophe Landini et d'Alexandre Vellutelli. Il a laissé aussi desépîtres, De monarchia mundi , etc. Il s'était lui-mêmecomposé cette épitaphe un peu avant que d'expirer:
Jura monarchiae, superos, Phlegethonta lacusque
Lustrando cecini, voluerunt fata quousque.
Sed quia pars cessit melioribus hospitacastris,
Auctoremque suum pe

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents