Henri Bachelin - Oeuvres
473 pages
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Henri Bachelin - Oeuvres , livre ebook

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Description

Le Classcompilé n° 141 contient les oeuvres d'Henri Bachelin.


Henri Bachelin est un écrivain français né le à Lormes ( Nièvre ) dans le quartier de La Grange Billon dans la maison de son grand-père. Il est décédé à Paris le . (Wikip


CONTENU DE CE VOLUME :


CONTES
PAS-COMME-LES-AUTRES 1906
ROBES NOIRES1910
LA GUERRE SUR LE HAMEAU 1917
ROMANS
LE SERVITEUR1919
LE VILLAGE 1919
LE BÉLIER, LA BREBIS ET LE MOUTON 1920
LES RUSTRES 1922


Les livrels de lci-eBooks sont des compilations d’œuvres appartenant au domaine public : les textes d’un même auteur sont regroupés dans un eBook à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur. On trouvera le catalogue sur le site de l'éditeur.

Informations

Publié par
Date de parution 21 janvier 2018
Nombre de lectures 6
EAN13 9782376810407
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

HENRI BACHELIN ŒUVRES N° 141
Les Classcompilés sont des compilations d’auteurs classiques : les ouvrages d’un même auteur sont regroupés dans un livre numérique à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur.
MENTIONS
(1) © 2018-2021 Les eBooks Classiques Illustrés (www.lci-ebooks.e-monsite.com), à l’exclusion du contenu appartenant au domaine public ou placé sous licence libre. (2) Toutes autres marques ou entités mentionnées par l’éditeur dans cet ouvrage ne le sont qu’à des fins de citation des sources ; il n’existe aucune relation d’aucune sorte entre l’éditeur et ces marques ou entités. (3) L’orthographe originelle a été généralement respectée et peut se trouver différer de celle en vigueur.
ISBN : 978-2-37681-040-7
pour la version 1.x au format EPUB et sans DRM.
Historique des versions : 1.4 (05/09/2022), 1.3 (30/05/2021), 1.2 (02/01/2020), 1.1 (06/11/2019), 1.0 (22/01/2018).
AVERTISSEMENT

Le contenu de cet ouvrage appartient au patrimoine littéraire des siècles révolus. Par conséquent, toutes les informations pratiques mentionnées comme étant d’actualité (adresses, évènements, etc...) sont aujourd’hui tout à fait obsolètes ; de même, les éléments à caractère scientifique qui s’y trouvent peuvent être très largement dépassés.
En outre, cet ouvrage peut renfermer des points de vue qui ne s’accordent pas avec l’éthique du présent siècle ; certaines des opinions qui y sont professées peuvent s’avérer datées ou désuètes : en particulier les prises de position ayant trait à la condition humaine (en matière de mœurs, politique, religions, ethnies…) ou même à la condition animale. Il est donc nécessaire à la lecture de faire preuve de discernement, de détachement, de sens critique, et de restituer les œuvres dans leurs contextes : cet ouvrage ne doit pas être jugé d’après le monde d’aujourd’hui et le monde d’aujourd’hui ne doit pas être jugé d’après cet ouvrage.
Enfin, et plus largement, les auteurs et artistes ayant contribué à cet ouvrage sont seuls responsables de leurs œuvres. Toutes opinions, jugements, critiques, voire injures, caricatures ou stéréotypes qu’elles renferment, n’appartiennent qu’à eux et ne représentent aucunement le point de vue de l’éditeur, qui transmet l’héritage culturel mais n’en cautionne pas le fond.
SOURCES
Cet eBook a été confectionné à partir des ressources suivantes sur le Web. Pour accéder à l’aide d’hyperliens à chacune d’entre elles, on consultera la page générale des ressources sur le site internet. Toutes les marques citées appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
— ÉFÉLÉ, réimprimeur de la nuit : Le bélier, la brebis et le mouton (Internet Archive / uOttawa [Université d’Ottawa] / Robarts-UToronto [Université de Toronto]), La guerre sur la hameau (Internet Archive / UToronto / uOttawa), Le serviteur (Internet Archive / UToronto / uOttawa), Le village (Internet Archive / uOttawa / Robarts-UToronto), Les rustres (Google Livres / Princeton [Université de Princeton]), Pas-comme-les-autres (Google Livres / Princeton), Robes noires (Internet Archive / UToronto / Kelly)
— Couverture : Pastel par Walter Griffin. Rue de village . circa 1920. (National Gallery of Art, Washington.)
— Page de tire  : Henri Bachelin. (Photo Association Henri Bachelin, Lormes. Wikimedia commons.)
Si vous estimez qu’un contenu quelconque (texte ou image) de ce livre numérique n’a pas le droit de s’y trouver ou n’est pas attribué correctement, veuillez le signaler à travers le formulaire de contact du site internet .
LISTE DES TITRES
H ENRI B ACHELIN (1879-1941)
CONTES

PAS-COMME-LES-AUTRES
1906
ROBES NOIRES
1910
LA GUERRE SUR LE HAMEAU
1917
ROMANS
         
LE SERVITEUR
1919
LE VILLAGE
1919
LE BÉLIER, LA BREBIS ET LE MOUTON
1920
LES RUSTRES
1922
PAGINATION
Ce volume contient 336 852 mots et 897 pages.
01. PAS-COMME-LES-AUTRES
55 pages
02. ROBES NOIRES
75 pages
03. LA GUERRE SUR LE HAMEAU
136 pages
04. LE SERVITEUR
128 pages
05. LE VILLAGE
166 pages
06. LE BÉLIER, LA BREBIS ET LE MOUTON
182 pages
07. LES RUSTRES
143 pages
PAS-COMME-LES-AUTRES
Éléments bibliographiques :
Première édition et source de la présente édition : (Éditeur et date) Paris, Librairie H. Floury, 1906
55 pages
TABLE
PLUS COMME LES AUTRES
LA GÉOGRAPHIE
L’ENTERREMENT
LES FAGOTS
LA GRENOUILLE
LES SAPINS
LE PUITS
LA MÈRE NADÉE
LA MONTRE
LE PAIN
A MINUIT
LA DICTÉE
LE JEUDI
LA SACRISTIE
LA PENDULE
PÉRIL
LE BAIN
I
II
III
IV
PAQUES
I
II
III
LE DÉPART
I  LE LIT
II  LA CHAPELLE
III  LA MAISON
IV  LA VILLE
V  LA MÈRE
VI  LA FIN
Titre suivant : ROBES NOIRES
PLUS COMME LES AUTRES
Pour Jules Renard.
Jusqu’à sept ans, Louis a été comme tous les autres, ni terrible, ni hébété. Il a vécu tantôt à l’air, tantôt au coin du feu, recevant des gifles et des caresses, à peu près indifférent à celles-ci, levant, pour se garer de celles-là, le coude, ainsi qu’un oison lève son aile.
Or, un jeudi, « trôlant » par la ville avec des gamins de son âge qui jouaient aux voleurs, il resta seul, tout à coup, en plein milieu de la grande-rue ; il était nu-tête, sa casquette serrée entre la blouse noire et la ceinture de cuir verni. Ses cheveux, collés aux tempes, se hérissaient au sommet de l’occiput. Sur le devant des portes, de petites filles qui apprennent à coudre ont dit :
— « Tiens ! C’est le Viollet ! »
Les mères de famille ont dit :
— « Tiens ! C’est le gamin des Viollet ! »
Lui, s’est dit ;
— « Je dois avoir l’air drôle, pour qu’on me remarque ainsi. »
Et, comme Adam le jour de la création, il s’est trouvé ne sachant que faire de ses bras, de ses jambes.
Depuis, évitant de passer par la grande-rue, s’il joue encore à cache-cache, aux voleurs, c’est tout près de chez lui, dans son quartier. Plus souvent, qu’il coure avec les autres, pour qu’on dise :
— « Tiens ! Voilà le gamin des Viollet ! »
Est-ce qu’on dit : « Voilà celui des Leprun » ? ou « celui des Dussaule » ?
Il ignore, le pauvre, que, jusqu’à tout à l’heure, il était pareil aux autres, ni meilleur ni pire, ni plus laid ni plus beau. Il ignore que si, de cette conviction qu’il s’est faite lui-même d’être à part, désigné par tous les index, ne s’ensuivaient des gestes timides, des attitudes bizarres, personne, en vérité, ne ferait attention à lui. Les petites filles ont dit : « Tiens ! C’est le Viollet ! » comme elles auraient dit n’importe quoi.
Il ne peut pas savoir que c’est à lui seul qu’il doit s’en prendre. Est-ce que ceux de son âge, est-ce que personne, dans la vie, s’observe, en songeant :
« Je dois avoir l’air bête ? »
Il s’isole, ne veut presque plus bouger de la maison, de la petite cour, de « la chaume » où poussent des chardons. Au bout des promenades, dont l’escalier latéral est à vingt pas de sa porte, il se sent déjà dépaysé.
Si, de temps à autre, à l’école, ou le dimanche et le jeudi, il s’oublie jusqu’à se laisser entraîner, soudain il lui semble tenir sa tête, comme saint Denis, sur la paume des mains, et qu’avec ses propres yeux il se voit, et qu’une bouche, qu’il ne se connaissait pas, prononce :
— « Voyons ! Arrête-toi ! Regarde-toi un peu ! Es-tu ridicule, à courir ainsi, tout ébouriffé ! »
Et il s’arrête dans un coin, à un tournant de rue. On croit qu’il ne regarde rien, ou qu’il fixe quelque chose d’invisible qui le fascine : c’est lui-même, qu’il regarde, qu’il fixe...
... « Mais, enfin, qu’est-ce que tu as ?... Il faut t’amuser comme ceux de ton âge !... Ah ! Madame, je me demande ce que nous allons en faire ! Obligée de le battre pour qu’il aille jouer !... Pour sûr que non ! Ce n’est pas un enfant comme les autres ! »
LA GÉOGRAPHIE
Dans la salle où le poêle ronfle, qu’éclairent deux lampes dont tremblent au plafond les cercles de lumière, il ne reste plus que « ceux » de la ville. Les gars de la campagne sont partis à la nuit tombante, quelques minutes avant quatre heures. Dame ! Ce n’est pas gai pour eux. Ils avaient, rapportent-ils le lendemain matin, de la neige jusqu’aux genoux. Pas-comme-les-autres aimerait cela, avoir de la neige jusqu’aux genoux. Mais, s’il lui fallait aller loin, et que ses camarades, arrivant l’un après l’autre devant leurs portes, le laissent, seul, continuer sa route, il aurait peur. Rien que pour rentrer chez lui, — à peine a-t-il cent mètres à franchir, — il se dépêche, tout tremblant à cause d’une chouette qui, les soirs d’hiver, crie dans les sapins... Quand même ! Il préfère rester parce que, de quatre heures à six, on fait de la géographie.
C’est bien joli, la France ! Oh ! Ne lui parlez de la carte ni des canaux, ni des routes et des chemins de fer, ni des productions diverses : minerais, céréales, bestiaux. Mais les départements !...
Il y a, partout, des couleurs différentes.
Et comme, tous, ils s’emboîtent ! Ce coin de l’Allier recule un peu ? Le Puy-de-Dôme avance juste de ce qu’il faut. De temps en temps, Pas-comme-les-autres se demande : « Pourquoi les départements ne sont-ils pas carrés ? Ce serait bien plus commode pour tout le monde ! » Mais, aussitôt, il songe : « Ils ne se tiendraient pas. Il faut bien qu’ils se pénètrent, qu’ils s’accrochent, comme les pièces de mon jeu de patience ! »
De plus en plus il se débrouille à travers les signes, double cercle, point unique, croix, petit drapeau. Et cela l’enthousiasme, de savoir que Bourges est le chef-lieu du huitième corps d’armée.
Maintenant, il connaît tout. Demandez-lui : les Ardennes.
— « Les Ardennes : chef-lieu, Mézières ; sous-préfectures : Sedan, Rocroi, Rethel, Vouziers. » Et toujours il dira : « Sedan, Rocroi. » Les autres, quand ils récitent, jettent les noms au hasard, comme des dés : pourvu qu’ils retombent tous, peu leur importe dans quel ordre. Et cela l’horripile, cela, presque, lui fait mal, d’entendre celui-ci dire : « Vouziers, Rocroi », celui-là : « Rethel, Sedan. » Voyons ! Ils ne savent pas leur géographie !
Mais, ce qu’il sait le mieux, c’est son département.

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