David Copperfield
708 pages
Français

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David Copperfield , livre ebook

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Description

David Copperfield est un jeune orphelin de père, qui mène une enfance heureuse avec sa mère et leur servante Peggotty. Revenu de vacances, il trouve sa mère remariée avec le sombre M. Murdstone, aux principes d’éducation violents et injustes. Alors qu’il fouette David afin de façonner son caractère, l’enfant le mord, et est aussitôt envoyé à Salem House, institution aux règles cruelles. Dès lors, les malheurs s’enchaînent pour David, qui va perdre sa mère et être envoyé à Londres pour travailler. Entouré de quelques personnages bienveillants, il va tenter surmonter ces épreuves, d’enfant puis de jeune homme.
Largement autobiographique, le chef-d’œuvre de Dickens, écrit à la première personne, entraîne le lecteur dans un émouvant voyage au cœur de la vie quotidienne d’un enfant puis d’un jeune homme de l’époque victorienne.

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782363152978
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0002€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

David Copperfield
Charles Dickens
Traduit de l'anglais par Pierre Lorain
ISBN 978-2-36315-297-8

Septembre 2014
Storylab Editions
30 rue Lamarck, 75018 Paris
www.storylab.fr
Les ditions StoryLab proposent des fictions et des documents d'actualit lire sur smartphones, tablettes et liseuses. Des formats courts et in dits pour un nouveau plaisir de lire.

Table des mati res

PREMIÈRE PARTIE
I. Je viens au monde.
II. J'observe.
III. Un changement.
IV. Je tombe en disgrâce.
V. Je suis exilé de la maison paternelle.
VI. J'agrandis le cercle de mes connaissances.
VII. Mon premier semestre à Salem-House.
VIII. Mes vacances, et en particulier certaine après-midi où je fus bien heureux.
IX. Je n’oublierai jamais cet anniversaire de ma naissance.
X. On me néglige d’abord, et puis me voilà pourvu.
XI. Je commence à vivre à mon compte, ce qui ne m’amuse guère.
XII. Comme cela ne m’amuse pas du tout de vivre à mon compte, je prends une grande résolution.
XIII. J’exécute ma résolution.
XIV. Ce que ma tante fait de moi.
XV. Je recommence.
XVI. Je change sous bien des rapports.
XVII. Quelqu’un qui rencontre une bonne chance.
XVIII. Un regard jeté en arrière.
XIX. Je regarde autour de moi et je fais une découverte.
XX. Chez Steerforth.
XXI. La petite Émilie.
XXII. Nouveaux personnages sur un ancien théâtre.
XXIII. Je corrobore l’avis de M. Dick et je fais choix d’une profession.
XXIV. Mes premiers excès.
XXV. Le bon et le mauvais ange.
XXVI. Me voilà tombé en captivité.
XXVII. Tommy Traddles.
XXVIII. Il faut que M. Micawber jette le gant à la société.
XXIX. Je vais revoir Steerforth chez lui.
XXX. Une perte.
DEUXIÈME PARTIE
I. Une perte plus grave
II. Commencement d’un long voyage.
III. Bonheur.
IV. Ma tante me cause un grand étonnement.
V. Abattement.
VI. Enthousiasme.
VII. Un peu d’eau froide jetée sur mon feu.
VIII. Dissolution de société.
IX. Wickfield-et-Heep.
X. Triste voyage à l’aventure.
XI. Les tantes de Dora.
XII. Une noirceur.
XIII. Encore un regard en arrière.
XIV. Notre ménage
XV. M. Dick justifie la prédiction de ma tante.
XVI. Des nouvelles.
XVII. Marthe.
XVIII. Événement domestique.
XIX. Je suis enveloppé dans un mystère.
XX. Le rêve de M. Peggotty se réalise.
XXI. Préparatifs d’un plus long voyage.
XXII. J'assiste à une explosion
XXIII. Encore un regard en arrière.
XXIV. Les opérations de M. Micawber.
XXV. La tempête
XXVI. La nouvelle et l’ancienne blessure.
XXVII. Les émigrants
XXVIII. Absence
XXIX. Retour.
XXX. Agnès.
XXXI. On me montre deux intéressants pénitents.
XXXII. Une étoile brille sur mon chemin.
XXXIII. Un visiteur.
XXXIV. Un dernier regard en arrière.
Crédits
Biographie
Dans la m me collection
PREMIÈRE PARTIE
I. Je viens au monde.

Serai-je le héros de ma propre histoire ou quelque autre y prendra-t-il cette place ? C’est ce que ces pages vont apprendre au lecteur. Pour commencer par le commencement, je dirai donc que je suis né un vendredi, à minuit (du moins on me l’a dit, et je le crois). Et chose digne de remarque, l’horloge commença à sonner, et moi, je commençai à crier, au même instant.
Vu le jour et l’heure de ma naissance, la garde de ma mère et quelques commères du voisinage qui me portaient le plus vif intérêt longtemps avant que nous pussions faire mutuellement connaissance, déclarèrent : 1° que j’étais destiné à être malheureux dans cette vie ; 2° que j’aurais le privilège de voir des fantômes et des esprits. Tout enfant de l’un ou de l’autre sexe assez malheureux pour naître un vendredi soir vers minuit possédait invariablement, disaient-elles, ce double don.
Je ne m’occupe pas ici de leur première prédiction. La suite de cette histoire en prouvera la justesse ou la fausseté. Quant au second point, je me bornerai à remarquer que j’attends toujours, à moins que les revenants ne m’aient fait leur visite quand j’étais encore à la mamelle. Ce n’est pas que je me plaigne de ce retard, bien au contraire : et même si quelqu’un possède en ce moment cette portion de mon héritage, je l’autorise de tout mon cœur à la garder pour lui.
Je suis né coiffé : on mit ma coiffe en vente par la voie des annonces de journaux, au très-modique prix de quinze guinées. Je ne sais si c’est que les marins étaient alors à court d’argent, ou s’ils n’avaient pas la foi et préféraient se confier à des ceintures de liège, mais ce qu’il y a de positif, c’est qu’on ne reçut qu’une seule proposition ; elle vint d’un courtier de commerce qui offrait cinquante francs en argent, et le reste de la somme en vin de Xérès : il ne voulait pas payer davantage l’assurance de ne jamais se noyer. On renonça donc aux annonces qu’il fallut payer, bien entendu. Quant au xérès, ma pauvre mère venait de vendre le sien, ce n’était pas pour en acheter d’autre. Dix ans après on mit ma coiffe en loterie, à une demi-couronne le billet, il y en avait cinquante, et le gagnant devait ajouter cinq shillings en sus. J’assistai au tirage de la loterie, et je me rappelle que j’étais fort ennuyé et fort humilié de voir ainsi disposer d’une portion de mon individu. La coiffe fut gagnée par une vieille dame qui tira, bien à contre-cœur, de son sac les cinq shillings en gros sols, encore y manquait-il un penny ; mais ce fut en vain qu’on perdit son temps et son arithmétique à en convaincre la vieille dame. Le fait est que tout le monde vous dira dans le pays qu’elle ne s’est pas noyée, et qu’elle a eu le bonheur de mourir victorieusement dans son lit à quatre-vingt-douze ans. On m’a raconté que, jusqu’à son dernier soupir, elle s’est vantée de n’avoir jamais traversé l’eau, que sur un pont : souvent en buvant son thé (occupation qui lui plaisait fort), elle s’emportait contre l’impiété de ces marins et de ces voyageurs qui ont la présomption d’aller « vagabonder » au loin. En vain on lui représentait que sans cette coupable pratique, on manquerait de bien de petites douceurs, peut-être même de thé. Elle répliquait d’un ton toujours plus énergique et avec une confiance toujours plus entière dans la force de son raisonnement :
« Non, non, pas de vagabondage. »
Mais pour ne pas nous exposer à vagabonder nous-même, revenons à ma naissance.
Je suis né à Blunderstone, dans le comté de Suffolk ou dans ces environs-là, comme on dit. J’étais un enfant posthume. Lorsque mes yeux s’ouvrirent à la lumière de ce monde, mon père avait fermé les siens depuis plus de six mois. Il y a pour moi, même à présent, quelque chose d’étrange dans la pensée qu’il ne m’a jamais vu ; quelque chose de plus étrange encore dans le lointain souvenir qui me reste des jours de mon enfance passée non loin de la pierre blanche qui recouvrait son tombeau. Que de fois je me suis senti saisi alors d’une compassion indéfinissable pour ce pauvre tombeau couché tout seul au milieu du cimetière, par une nuit obscure, tandis qu’il faisait si chaud et si clair dans notre petit salon ! il me semblait qu’il y avait presque de la cruauté à le laisser là dehors, et à lui fermer si soigneusement notre porte.
Le grand personnage de notre famille, c’était une tante de mon père, par conséquent ma grand’tante à moi, dont j’aurai à m’occuper plus loin, miss Trotwood ou miss Betsy, comme l’appelait ma pauvre mère, quand elle parvenait à prendre sur elle de nommer cette terrible personne (ce qui arrivait très-rarement). Miss Betsy donc avait épousé un homme plus jeune qu’elle, très-beau, mais non pas dans le sens du proverbe : « pour être beau, il faut être bon. » On le soupçonnait fortement d’avoir battu miss Betsy, et même d’avoir un jour, à propos d’une discussion de budget domestique, pris quelques dispositions subites, mais violentes, pour la jeter par la fenêtre d’un second étage. Ces preuves évidentes d’incompatibilité d’humeur décidèrent miss Betsy à le payer pour qu’il s’en allât et pour qu’il acceptât une séparation à l’amiable. Il partit pour les Indes avec son capital, et là, disaient les légendes de famille, on l

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