Aventures de Monsieur Pickwick, Vol. I
244 pages
Français

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Description

pubOne.info thank you for your continued support and wish to present you this new edition. Mais combien ce spectacle devint plus interessant, quand aux cris repetes de Pickwick! Pickwick! qui s'echappaient simultanement de la bouche de tous ses disciples, cet homme illustre se leva, plein de vie et d'animation, monta lentement l'escabeau rustique sur lequel il etait primitivement assis, et adressa la parole au club que lui-meme avait fonde. Quelle etude pour un artiste que cette scene attachante! L'eloquent Pickwick etait la, une main gracieusement cachee sous les pans de son habit, tandis que l'autre s'agitait dans l'air pour donner plus de force a sa declamation chaleureuse. Sa position elevee revelait son pantalon collant et ses guetres, auxquelles on n'aurait peut-etre pas accorde grande attention si elles avaient revetu un autre homme, mais qui, parees, illustrees par le contact de Pickwick, s'il est permis d'employer cette expression, remplissaient involontairement les spectateurs d'un respect et d'une crainte religieuse. Il etait entoure par ces hommes de coeur qui s'etaient offerts pour partager les perils de ses voyages, et qui devaient partager aussi la gloire de ses decouvertes

Informations

Publié par
Date de parution 23 octobre 2010
Nombre de lectures 0
EAN13 9782819910848
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CHAPITRE PREMIER.
Les Pickwickiens.
Le premier jet de lumière qui convertit en uneclarté brillante les ténèbres dont paraissait enveloppéel'apparition de l'immortel Pickwick sur l'horizon du monde savant,la première mention officielle de cet homme prodigieux, se trouvedans les statuts insérés parmi les procès-verbaux du Pickwick-Club.L'éditeur du présent ouvrage est heureux de pouvoir les mettre sousles yeux de ses lecteurs, comme une preuve de l'attentionscrupuleuse, de l'infatigable assiduité, de la sagacitéinvestigatrice, avec lesquelles il a conduit ses recherches, ausein des nombreux documents confiés à ses soins. « Séance du 12mai 1831, présidée par Joseph Smiggers, Esq. V.P.P.M.P.C. 1 a été arrêté cequ'il suit à l'unanimité.
«L'ASSOCIATION a entendu lire avec un sentimentde satisfaction sans mélange et avec une approbation absolue, lespapiers communiqués par Samuel Pickwick, Esq. P.P.M.P.C. 2 , et intitulésRecherches sur les sources des étangs de Hampstead, suivies dequelques observations sur la théorie des têtards. «L'ASSOCIATION enoffre ses remercîments les plus sincères audit Samuël Pickwick,Esq. P.P.M.P.C. «L'ASSOCIATION, tout en appréciant au plus hautdegré les avantages que la science doit retirer des ouvragessusmentionnés, aussi bien que des infatigables recherches de SamuëlPickwick dans Hornsey, Highgate, Brixton et Camberwell 3 , ne peuts'empêcher de reconnaître les inappréciables résultats dont onpourrait se flatter pour la diffusion des connaissances utiles, etpour le perfectionnement de l'instruction, si les travaux de cethomme illustre avaient lieu sur une plus vaste échelle,c'est-à-dire si ses voyages étaient plus étendus, aussi bien que lasphère de ses observations. «Dans ce but, l'ASSOCIATION a pris ensérieuse considération une proposition émanant du susdit SamuëlPickwick, Esq. P. P.M.P.C., et de trois autres pickwickiensci-après nommés, et tendant à former une nouvelle branche depickwickiens-unis, sous le titre de Société correspondante duPickwick-Club. «Ladite proposition ayant été approuvée etsanctionnée par l'ASSOCIATION, «La Société correspondante duPickwick-Club est par les présentes constituée; Samuël Pickwick,Esq. P.P.M.P.C., Auguste Snodgrass, Esq. M.P.C., Tracy Tupman, Esq.M.P. C., et Nathaniel Winkle, Esq. M.P.C., sont également, par lesprésentes, choisis et nommés membres de ladite Sociétécorrespondante, et chargés d'adresser de temps en temps àl'ASSOCIATION DU PICKWICK-CLUB, à Londres, des détails authentiquessur leurs voyages et leurs investigations; leurs observations surles caractères et sur les moeurs; toutes leurs aventures enfin,aussi bien que les récits et autres opuscules auxquels pourraientdonner lieu les scènes locales, ou les souvenirs qui s'yrattachent. «L'ASSOCIATION reconnaît cordialement ce principe queles membres de la Société correspondante doivent supportereux-mêmes les dépenses de leurs voyages; et elle ne voit aucuninconvénient à ce que les membres de ladite société poursuiventleurs recherches pendant tout le temps qu'il leur plaira, pourvuque ce soit aux mêmes conditions. «Enfin les membres de la susditesociété sont par les présentes informés que leur proposition depayer le port de leurs lettres et de leurs envois a été discutéepar l'ASSOCIATION; que l'ASSOCIATION considère cette offre commedigne des grands esprits dont elle émane, et qu'elle lui donne sacomplète approbation.»
Un observateur superficiel, ajoute le secrétaire,dans les notes duquel nous puisons le récit suivant; un observateursuperficiel n'aurait peut-être rien trouvé d'extraordinaire dans latête chauve et dans les besicles circulaires qui étaientinvariablement tournées vers le visage du secrétaire del'Association, tandis qu'il lisait les statuts ci-dessus rapportés;mais c'était un spectacle véritablement remarquable pour quiconquesavait que le cerveau gigantesque de Pickwick travaillait sous cefront, et que les yeux expressifs de Pickwick étincelaient derrièreces verres de lunettes. En effet l'homme qui avait suivi jusqu'àleurs sources les vastes étangs de Hampstead 4 , l'homme qui avaitremué le monde scientifique par sa théorie des têtards, était assislà, aussi calme, aussi immuable que les eaux profondes de cesétangs, par un jour de gelée; ou plutôt comme un solitaire spécimende ces innocents têtards dans la profondeur caverneuse d'une jarrede terre.
Mais combien ce spectacle devint plus intéressant,quand aux cris répétés de Pickwick ! Pickwick ! quis'échappaient simultanément de la bouche de tous ses disciples, cethomme illustre se leva, plein de vie et d'animation, montalentement l'escabeau rustique sur lequel il était primitivementassis, et adressa la parole au club que lui-même avait fondé.Quelle étude pour un artiste que cette scène attachante !L'éloquent Pickwick était là, une main gracieusement cachée sousles pans de son habit, tandis que l'autre s'agitait dans l'air pourdonner plus de force à sa déclamation chaleureuse. Sa positionélevée révélait son pantalon collant et ses guêtres, auxquelles onn'aurait peut-être pas accordé grande attention si elles avaientrevêtu un autre homme, mais qui, parées, illustrées par le contactde Pickwick, s'il est permis d'employer cette expression,remplissaient involontairement les spectateurs d'un respect etd'une crainte religieuse. Il était entouré par ces hommes de coeurqui s'étaient offerts pour partager les périls de ses voyages, etqui devaient partager aussi la gloire de ses découvertes. A sadroite, siégeait Tracy Tupman, le trop inflammable Tupman, qui, àla sagesse et à l'expérience de l'âge mûr, unissait l'enthousiasmeet l'ardeur d'un jeune homme, dans la plus intéressante et la pluspardonnable des faiblesses humaines, l'amour ! – le temps etla bonne chère avaient épaissi sa tournure, jadis si romantique;son gilet de soie noire était graduellement devenu plus arrondi,tandis que sa chaîne d'or disparaissait pouce par pouce à sespropres yeux; son large menton débordait de plus en plus par-dessussa cravate blanche; mais l'âme de Tupman n'avait point changé;l'admiration pour le beau sexe était toujours sa passion dominante.– A gauche du maître, on voyait le poétique Snodgrass,mystérieusement enveloppé d'un manteau bleu, fourré d'une peau dechien. Auprès de lui, Winkle, le chasseur, étalait complaisammentsa veste de chasse toute neuve, sa cravate écossaise, et son étroitpantalon de drap gris.
Le discours de M. Pickwick et les débats quis'élevèrent à cette occasion, sont rapportés dans lesprocès-verbaux du club. Ils offrent également une ressemblancefrappante avec les discussions des assemblées les plus célèbres; etcomme il est toujours curieux de comparer les faits et gestes desgrands hommes, nous allons transcrire le procès-verbal de cetteséance mémorable. «M. Pickwick fait observer, dit le secrétaire,que la gloire est chère au coeur de tous les hommes. La gloirepoétique est chère au coeur de son ami Snodgrass; la gloire desconquêtes est également chère à son ami Tupman; et le désird'acquérir de la renommée dans tous les exercices du corps, existe,au plus haut degré dans le sein de son ami Winkle. Il (M. Pickwick)ne saurait nier l'influence qu'ont exercée sur lui-même lespassions humaines, les sentiments humains( applaudissements ); peut-être même les faiblesses humaines( violents cris de: non ! non ). Mais il dira ceci: quesi jamais le feu de l'amour-propre s'alluma dans son sein, le désird'être utile à l'espèce humaine l'éteignit entièrement. Le désird'obtenir l'estime du genre humain était son dada, la philanthropieson paratonnerre ( véhémente approbation ). Il a senti quelqueorgueil, il l'avoue librement (et que ses ennemis s'emparent de cetaveu s'ils le veulent), il a senti quelque orgueil quand il aprésenté au monde sa théorie des têtards. Cette théorie peut êtrecélèbre, ou ne l'être pas. (Une voix dit: Elle l'est ! –Grands applaudissements. ) Il accepte l'assertion de l'honorablepickwickien dont la voix vient de se faire entendre. Sa théorie estcélèbre ! Mais si la renommée de ce traité devait s'étendreaux dernières bornes du monde connu, l'orgueil que l'auteurressentirait de cette production ne serait rien auprès de celuiqu'il éprouve en ce moment, le plus glorieux de son existence( acclamations ). Il n'est qu'un individu bien humble( Non ! non ! ); cependant il ne peut se dissimulerqu'il est choisi par l'Association pour un service d'une grandeimportance, et qui offre quelques risques, aujourd'hui surtout quele désordre règne sur les grandes routes, et que les cochers sontdémoralisés. Regardez sur le continent, et contemplez les scènesqui se passent chez toutes les nations. Les diligences versent detoutes parts; les chevaux prennent le mors aux dents; les bateauxchavirent, les chaudières éclatent ! ( applaudissements. –Une voix crie, non ! ) Non ! ( applaudissements )que l'honorable pickwickien qui a lancé un non si bruyant, s'avanceet me démente s'il ose ! Qui est-ce qui a crié non ?( Bruyantes acclamations. ) Serait-ce l'amour-propredésappointé d'un homme... il ne veut pas dire d'un bonnetier( vifs applaudissements ) qui, jaloux des louanges qu'on aaccordées, peut-être sans motif, aux recherches de l'orateur, etpiqué par les censures dont on a accablé les misérables tentativessuggérées par l'envie, prend maintenant ce moyen vif etcalomnieux.... «M. Blotton (d'Algate) se lève pour demander lerappel à l'ordre. – Est-ce à lui que l'honorable pickwickienfaisait allusion ? ( Cris à l'ordre ! – Leprésident 5 : –Oui ! – Non ! – Continuez ! – Assez ! –etc.) «M. Pickwick ne se laissera pas intimider par des clameurs.Il a fait allusion à l'honorable gentleman ! ( Vivesensation. ) «Dans ce cas, M. Blotton n'a que deux mots à dire:il repousse avec un profond mépris l'accusation de l'honorablegentleman, comme fausse et diffamatoire ( grandsapplaudissements ). L'honorable gentleman est un blagueur.( Immense confusion. Grands cris de: Le président ! àl'ordre ! ) «M. Snodgrass se lève pour demander le rappel àl'ordre. Il en appelle au

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