Voyage au centre de la terre , livre ebook

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2012

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"Les parois de roche devant nous s'écartèrent en s'affaissant, un abîme sans fond s'ouvrit sous nos yeux ébahis, et la mer se souleva comme un dos gigantesque. Je crus notre dernière heure venue."
Retrouve les aventures d'Axel Lidenbrock dans ce chef-d'oeuvre de la littérature classique.


Une version adaptée aux jeunes lecteurs et magnifiquement illustrée.
Idéal pour les 8-12 ans.


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Publié par

Date de parution

05 octobre 2012

Nombre de lectures

82

EAN13

9782215121848

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

1
Un retour précipité

Ce dimanche 24 mai 1863, mon oncle, le professeur Lidenbrock, rentra à une heure qui n’était pas habituelle. La bonne Marthe, le voyant revenir à grands pas, en fut toute catastrophée. Le dîner n’était pas encore prêt et nous savions, elle et moi, qu’il n’aimait pas qu’on le fasse attendre. Allait-il se montrer de très mauvaise humeur ? Et que pouvait donc vouloir dire un retour si précipité ? Elle jugea plus prudent de rebrousser chemin vers sa cuisine et moi, de regagner ma chambre. Mais au moment où j’allais sagement déguerpir, mon oncle, qui rejoignait déjà son cabinet de travail, me lança d’une voix retentissante :
– Axel, suis-moi !
Et avant même que j’aie fait le moindre geste, il me criait déjà :
– Et alors ? Tu n’es pas encore ici ?
Otto Lidenbrock n’était pas un méchant homme, mais un savant d’un genre un peu particulier. C’était un spécialiste des minéraux. Il faisait cours à des étudiants qui venaient nombreux le voir, même si lui ne semblait pas beaucoup s’intéresser à eux. C’est qu’il était captivé par la science. Il en oubliait ceux qui s’amusaient de sa difficulté à prononcer certains des mots tordus dont la science a le secret. Ce défaut le faisait entrer dans des colères volcaniques, pour la plus grande joie de ceux qui étaient venus l’écouter. Le professeur Lidenbrock amusait ainsi bien souvent son auditoire et cependant, son grand savoir inspirait le respect. Sa connaissance des cristaux, des résines et des roches avait fait sa renommée bien au-delà de la bonne vieille ville de Hambourg, où nous vivions.
Nous logions à quatre dans sa maison ancienne de la Königstrasse : lui, sa fidèle Marthe et moi-même, son neveu, ainsi que sa jeune filleule Graüben. Et si la vénérable demeure donnait quelques signes de fatigue dus à son grand âge, nous nous y sentions bien. Nous étions heureux de partager son toit malgré le caractère assez imprévisible du propriétaire des lieux. Car ses impatiences, au fond, cachaient un bon cœur. Et comme j’avais moi aussi pris goût aux sciences géologiques, j’avais fini par le seconder dans ses tâches et le suivre dans chacune de ses fantaisies…
J’entrai sans tarder dans le cabinet de travail. C’était un vrai musée. À l’intérieur, on pouvait trouver des échantillons de tous les minéraux du monde. Il y en avait tant, de ces petits bijoux, que je crois bien qu’ils auraient suffi pour reconstruire la maison tout entière. Et j’avais passé tant de temps à les épousseter, les uns après les autres, qu’il me semblait les connaître tous.

En entrant, pourtant, je ne vis que mon oncle absorbé par la lecture de l’ouvrage qu’il tenait dans ses mains.
– Quel livre ! Quel livre ! s’écriait-il.
Il ouvrait et refermait un volume un peu jauni, et n’en finissait pas de l’admirer comme une pièce rare. Il s’agissait sans doute de l’un de ces écrits qu’il affectionnait pour la bonne raison qu’ils étaient introuvables, ou illisibles. Il l’examinait avec la minutie de l’amoureux des livres anciens qu’il était. Il se montrait soucieux du plus petit détail de sa fabrication, coupant son observation d’exclamations enthousiastes.
– Vois ! Est-ce admirable ? Oui, c’est admirable, disait-il en se répondant à lui-même. Et quelle reliure ! Et ce dos qui ne montre pas une seule égratignure après sept cents ans d’existence !
– Et quel est donc le titre de ce merveilleux ouvrage ? demandai-je en forçant mon intérêt pour cette chose d’une autre époque.
– Cet ouvrage ! s’écria-t-il. Mais c’est l’histoire des princes norvégiens qui régnèrent en Islande, racontée par Snorre Turleson, le célèbre auteur islandais du XII e siècle ! Et dis-toi bien qu’il s’agit là du livre original, écrit dans cette magnifique langue islandaise, si riche et si simple à la fois !
– Ah ! fis-je, quelque peu intrigué. Et les caractères sont-ils beaux ?
– Mais malheureux ! Des caractères ! Oui, ce sont bien des caractères, mais écrits à la main ! Car c’est un manuscrit que je tiens là ! Comprends-le bien : un manuscrit runique !
– Runique ?
– Oui, runique. Et puisque tu me le demandes, apprends que les runes étaient des caractères d’écriture utilisés en Islande il y a de cela des siècles et des siècles…
J’étais à deux doigts de m’émerveiller avec lui quand un incident nous arrêta : un parchemin tout sale venait de s’échapper des pages, et tomba par terre. Mon oncle le ramassa aussitôt avec la curiosité qu’on imagine.
– Qu’est-ce que cela ? demanda-t-il tout en dépliant le feuillet qu’il posa sur la table.
Sous nos yeux étonnés se trouvaient alignés un ensemble de caractères disposés en trois colonnes, tous plus étranges les uns que les autres :

Nous ne savions pas encore dans quelle extraordinaire aventure allaient nous entraîner ces signes énigmatiques.
– Ce sont des runes, constata mon oncle, tous identiques à ceux du manuscrit.
Il reconnut la vieille langue islandaise. Cependant, à la vue de ses mains agitées, je compris que sa connaissance des langues ne lui serait d’aucun secours : tout professeur Lidenbrock qu’il était, il n’y comprenait rien. Et j’eus en même temps une autre certitude : il allait s’en trouver très fâché.
– La soupe est servie, déclara Marthe pile au moment où deux heures sonnaient.
– Au diable la soupe, s’écria le savant contrarié, et celle qui l’a faite et ceux qui la mangeront !
Marthe fit demi-tour. Je la suivis jusqu’à la salle à manger. J’attendis à table, quelques instants… en vain. Je mangeai donc pour deux. Dire que c’était la première fois que mon oncle manquait un repas !
– Je n’ai jamais vu ça ! disait la bonne. M. Lidenbrock qui ne vient pas à table !
Elle prit cela pour un mauvais présage. Et moi, pour la promesse d’une colère épouvantable au moment où mon oncle reviendrait. J’allais terminer ma délicieuse compote de prunes, lorsque sa voix retentissante m’appela une nouvelle fois. Je bondis jusqu’à lui.
2
Un message incompréhensible

– Il y a un secret, et je le découvrirai, disait le savant, qui n’avait pas quitté son cabinet de travail. Il fronçait les sourcils, penché sur le précieux document, quand soudain, d’un geste brusque, il me montra la table.
– Mets-toi là, et écris !
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je m’installai, et il me fit alors la dictée de la traduction, caractère après caractère, jusqu’à former la suite de mots sans queue ni tête que voici : m.rnlls esreuel seecJde sgtssmf unteief niedrke kt,samn atrateS Saodrrn emtnael nuaect rrilSa Atvaar .nscrc ieaabs ccdrmi eeutul frantu dt,iac oseibo KediiY
– Un cryptogramme ! dit mon oncle en s’emparant de la feuille. Toutes les lettres sont brouillées de sorte à former un message secret… Un message secret qui doit vraisemblablement cacher une grande découverte !
En comparant le livre et le parchemin, il s’aperçut qu’ils ne dataient pas du tout de la même époque : le livre était de deux cents ans plus ancien ! Ce qui voulait donc dire que le mystérieux message avait été glissé là par un des lecteurs de l’ouvrage.
– Mais qui diable était cet homme ? N’aurait-il pas noté son nom quelque part ?
Le savant prit une grosse loupe. En la passant sur les premières pages du livre, il tomba sur une tache d’encre à travers laquelle il devinait des caractères presque illisibles. Il comprit qu’il tenait sa réponse. Il s’approcha encore, encore, à l’aide de sa grosse loupe… et ce fut bientôt pour lui un jeu d’enfant de déchiffrer le nom caché derrière les caractères runiques qui s’enchevêtraient là.
– Arne Saknussemm ! s’écria-t-il. Le fameux alchimiste islandais du XVI e siècle ! Encore un de ces grands savants qui nous étonneront toujours ! Et sans doute aussi une surprenante invention qui pour l’instant reste mystérieuse !
– Sans doute, lui répondis-je. Mais quel intérêt aurait eu ce Saknussemm à nous cacher ainsi sa découverte ?
– Je n’en sais rien, Axel, rien du tout. Mais dis-toi bien qu’il me tarde déjà de percer ce secret. Tant et si bien qu’il ne saurait être question pour moi de manger ni de me coucher avant de savoi

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