Toile d araignée
103 pages
Français

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Description


Sancie est une adolescente ordinaire de treize ans... presque quatorze. Elle habite avec ses parents et sa grande sœur Béatrix, va au collège et partage son temps libre avec ses copines Mathilde et Fantine. Tout irait pour le mieux si son entourage cessait de la considérer comme une gamine. Sa vie bascule quand elle rencontre Arthur, un jeune homme de dix-neuf ans, et plus encore lorsque Peterpan, un adolescent de dix-sept ans, devient son confident sur Internet. Pourtant, elle n'a pas été réellement honnête avec ce dernier : elle lui a menti sur son âge par crainte qu’il ne se détourne d’elle. Une relation fondée sur le mensonge peut-elle durer ?



Auteur d'ouvrages pour la jeunesse, Calouan est aussi correctrice professionnelle et novelliste.Toile d'araignée est son troisième roman pour adolescents.




« Un rappel percutant des risques de l'anonymat sur Internet ! »

Le Monde des Ados


« En lisant ce roman, les ados pourront très rapidement se mettre à la place de Sancie. Ils pourront ainsi mieux comprendre pourquoi l’héroïne se met en danger. [...] Toutsurmonado conseille aussi ce roman à tous les parents qui souhaitent savoir comment leurs ados peuvent se faire entraîner dans cette spirale sans pouvoir en parler. »

Toutsurmonado


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 mars 2014
Nombre de lectures 7
EAN13 9791093520261
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À mes enfants et auxautres
pour qui Facebook , Skype et Internet n’ont aucun secret,
parce qu’au-dehors il y a aussi une vie digne d’intérêt…
 
À celui qui étaitau-dessus de mon épaule lors de l’écriture de ce roman,
il restera toujours en moi…
Calouan
 
Toiled’@raignée
 
Éditions de la Rémanence
 
Ceci est la version numérique de l’ouvrage également paru etcommercialisé au format papier par l’éditeur
Dépôt légal : mars 2014
Chapitre 1
 
Du bruit dans la maison.
Mince… Je ne suis plus seule.
Mais quelle heure il est ? Quoi ? Déjà midicinq ! Et dire que je ne suis toujours pas habillée. Je jette un coupd’œil rapide autour de moi et j’aperçois les coussins par terre à côté de meschaussons japonais. Dans ce salon où rien n’est posé au hasard, ça donne desallures de fouillis. Mes pieds sont posés sur la table basse et mon bol decéréales à moitié vide tient en équilibre sur le bord du canapé. C’est sûr, sije ne me bouge pas un peu, je vais subir les foudres maternelles.
J’attrape la télécommande, décidée à filer de là rapido … Oh non, ça tombe mal… Pfffu …justement, c’est le clip de Mam’Isaya qui commence.J’adore cette chanteuse. Décidément ! C’est toujours pareil, je joue demalchance. Il faut qu’elle passe au moment où je dois m’en aller. Mam’Isaya , c’est de la bombe ! Elle a un corps dedéesse qui ondule et sa voix sonne si bien avec ses chansons ! C’est unevraie lionne qui donne envie de relever la tête, d’être fière… Elle me donne lapêche ! Je connais ses chansons par cœur.
Du bruit encore.
J’éteins la télévision à regret. Vite. Clic.
— Ah, tu es là… Salut ! Mais… Qu’est-ce que tufais dans cette tenue ? Tu sais quelle heure il est au moins ? Tuaurais pu faire un effort… pour une fois… Allez, magne-toi, les parents vontarriver…
Béatrix… ma sœur.
L’irréprochable grande sœur. De longues jambes fines etmusclées. Un look original mais pas trop. Des yeux en amande vert-gris… bon, d’accord,j’ai les mêmes, mais sur son visage ça a un charme fou !
Et puis… des ongles de rêve. Et là, je mentirais enprétendant que j’ai les mêmes ! Je ne sais pas comment elle tient pour lesavoir aussi longs, moi qui me les ronge jusqu’au sang…
Et ne me dites pas qu’il suffit d’arrêter, j’aiessayé ! Le vernis au goût amer, les promesses d’un petit billet si j’yparviens, des pansements au bout des doigts… J’ai tout essayé, mais rien n’yfait, je continue de les ronger.
Des cheveux blonds épais. Rien à voir avec les miens quisont hyperfins.
Une bonne élève sérieuse que tous les profs adorent. C’est àn’y rien comprendre. Vous la verriez à la maison, elle se prend pour la chef defamille : elle commande, elle décide, elle me traite comme si j’étaisquantité négligeable. Sans oublier les gros mots qui pleuvent quand madame esténervée… Eh bien, vous le croirez si vous le voulez, mais les profs disentd’elle que c’est un ange… Ils devraient venir chez nous, ils ne seraient pasdéçus…
Avec maman, c’est la même comédie. Elle se fait toute douce,toute tendre, un vrai pot de miel, et maman ne peut rien lui refuser.
Je voudrais bien être capable de lui répondre de temps entemps, mais elle a vraiment le chic pour me clouer le bec et ça m’agace.
Fan de mangas. Et de son jules : Léon.
Béatrix.
Ma sœur.
Seize ans. Une reine.
Gonflante en un mot.
Vous aurez compris que je n’ai pas le même caractère. Jesuis plus spontanée. Plus maladroite aussi, ça c’est certain. Je ne suis pas unemauvaise élève mais je me grille à cause de la discipline.« Bavarde-trop » pourrait être mon surnom. C’est vrai que je parlesouvent avec les copines. Surtout avec Mathilde. Elle me fait marrer avec sesmimiques délirantes. Elle a appris ça au cours de théâtre. Elle joue avecl’expression de ses yeux. Ça m’éclate. Du coup, je ne suis pas réellementconcentrée durant les cours. Et ça se ressent lors des interros.
Les profs ont beau nous séparer, nous placer loin l’une del’autre, il me suffit de la regarder pour attraper un fou rire. J’accumule lesmots sur mon carnet de correspondance et l’heure de colle me guette. Vavraiment falloir que je me calme.
Le bonheur, c’est qu’à chaque fois, les profs n’oublient pasde glisser, en plus de la remarque sur mon carnet, la phrase assassine :« Entre votre sœur et vous, la seule ressemblance, c’est votre nom defamille… Béatrix est si sérieuse, si concentrée en cours… »
Difficile d’échapper à ce rituel…
Au début ça m’a blessée. Et vraiment je me retenais de nepas leur répondre que la « parfaite Béatrix » était une vraiecasse-pieds une fois à la maison… Maintenant, j’y suis habituée. Pas le choix…Être la seconde, celle qu’on compare, ça a desinconvénients, c’est sûr, dont celui-ci, mais d’un autre côté, je dois reconnaîtreque je profite de ses connaissances, quand je cale en allemand par exemple. Ouquand elle me refile ses résumés en français sur les livres que je dois lire etqu’elle a déjà étudiés il y a deux ans…
Au fait, moi, c’est Sancie.
Quatorze ans. Bientôt.
Seconde fille d’une avocate et d’un professeur d’université.
Avec un tel pedigree, difficile de ne pas être une élèvemodèle. Du moins c’est ce que tout le monde espère de moi.
Modèle…
Ils m’ont bien regardée, non ?
Je sens bien quand mes parents sont déçus lors des réunionsavec les profs. Ils ne le disent pas mais je le devine.
Même avec la meilleure volonté du monde, je suis bienincapable de tenir une heure entière, sans bouger, assise sur une chaise. Jetrépigne. J’ai des fourmis dans les pieds. Avec moi, il faut que çabouge !
Le pire, c’est en cours de SVT. Ce n’est pas que leprogramme soit plus difficile que dans les autres matières, non, non. C’estjuste que je trouve rébarbatif ces tartines de cours à copier… et à connaîtreensuite par cœur. À part quand il s’agit des numéros de téléphone des copines,je ne vois pas l’utilité de se fourrer toutes ces choses dans la tête,puisqu’il existe des livres.
— Sancie, tu te bouges ?
— Oui, c’est bon, je vais y aller.
Béatrix soupire. Elle attrape un des coussins au sol pour leremettre à sa place mais je lui retire des mains. Pas besoin de sa mansuétude,je sais ranger seule. Elle soupire à nouveau. Je l’exaspère.
Je sais qu’elle ne comprend pas que je puisse encore traîneren pyjama à midi alors que n’importe qui pourrait débarquer à la maison.
Elle a raison, ce serait la honte. Elle oublie juste quepersonne ne vient jamais le samedi matin.
Par contre, j’entends la voiture des parents dans l’allée.Il est temps que je me sauve. Je remets correctement en place le plaid sur lecanapé, repose les coussins à la hâte et saisis mon bol en enfilant meschaussons. Dernière inspection : tout est en place. Je sors.
Je prends quand même le temps de récupérer le DVD n° 2de 1,2, 3 musique , saison 1, ma série préférée, juste histoire de leregarder un peu sur mon ordinateur.
Je craque pour cette série. J’ai déjà vu chaque épisode unedizaine de fois mais je ne m’en lasse pas. J’ai même parfois l’impression que Hugo , Pat, Lola et Aurianne font partie de ma famille. Une famille idéale.
D’accord, ce n’est pas la réalité, mais c’est un joker queje m’offre : rêver que je pourrais vivre les mêmes aventures, avoir lamême vie… Être une danseuse reconnue, célèbre, avoir des tas de copines…
Après tout, on se fait plaisir comme on peut…
Oups… Béa me lance un regard noir.
Je file. Garde-à-vous, rompez !
Chapitre 2
 
— Sancie !
Fantine est là.
Chouette ! Après-midi copines avec Mathilde et Fantine , qui sont mes meilleures amies depuis… euh…longtemps. The best friends . Bien sûr, il y aaussi Grégoire, le seul garçon avec qui j’ai une relation d’amitié. Et ce,depuis deux ans. C’est vraiment un chouette type, toujours une blague prête àsortir pour faire marrer tout le monde, il ne se prend pas au sérieux et malgréson bon niveau scolaire, il ne joue pas au génie. Il dénote un peu des autresgars de la classe parce qu’il ne cherche pas à faire son intéressant devant lesfilles. Je ne me confie pas à lui comme je le fais avec mes amies mais j’aimeêtre avec lui et il a déjà pris ma défense dans la cour quand on m’a cherchédes noises. Rien de grave, mais une fois j’ai eu réellement peur, je m’ensouviens parce que les types qui m’avaient interpelée voulaient que je leurdonne ma gourmette en or et il s’était interposé, efficacement. D’ailleursc’est le seul garçon que j’invite à mon anniversaire. En plus, il est très àl’aise au milieu de mes copines. Il est tellement chou, ce Grégoire. Mais là,c’est moment « exclusivement filles ». Un délice.
J’ai dû ranger dare-dare ma chambre à midi avant le repas etassurer, juré, craché, que je ferai sérieusement mes devoirs ce soir pour avoirl’autorisation de passer l’après-midi avec elles.
Il faut dire que je me suis fait sonner les cloches lorsquemes parents sont rentrés et qu’ils ont vu que j’étais à peine habillée, pascoiffée, et que ma chambre se trouvait dans un état indescriptible.
« Un état indescriptible. » Ma mère est incapablede prononcer le mot « bordel », ce qui correspond pourtant à laréalité. Du moins au sens figuré.
Fringues en tas par terre, toutes mes paires de chaussuresen vrac… Bouquins scolaires étalés sur mon lit. Je n’aime pas bosser sur monbureau, j’ai plus de place sur mon lit. Et comme ça, je travaille allongée. Ducoup, ça fait vite panique dans ma chambre. Panique ou… bordel.
Je me sens bien dans ma chambre, c’est mon antre, ma grotte,mon univers perso. Les murs blancs sont recouverts de posters de mes« idoles ». Mam’Isaya , bien entendu, maispas seulement. Papa m’a installé de grandes étagères partout sur lesquelles jedispose les boîtes de rangement à tiroirs de toutes les couleurs que jecollectionne. Je m’amuse à les décorer avec des morceaux de tissus quem’apporte mamie Angèle, une couturière de talent. Certains ont des motifsjaponais, j’adore les fleurs de cerisiers.
J’affectionne aussi les petites bouteilles de parfum, mêmesi je sais bien que ce n’est pas très original. Maman m’a refilé sa collec ’, ce qui me permet d’avoir des vieux flacons qu’onne tro

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