Nocturne , livre ebook

icon

70

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2013

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

70

pages

icon

Français

icon

Ebook

2013

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus



« Vous êtes une fan irrémédiable des classiques vampiriques tels que Dracula, Entretien avec un vampire ou que sais-je encore ? Vous désirez vous éloigner de tous les Edward, les Dimitri ou les Christian que nous pouvons rencontrer dans Twilight ou Vampire Academy ? Vous ne rêvez que d’une chose, vous réveiller au côté d’un vrai méchant vampire qui n’a qu’une envie, qu’un besoin, se nourrir ? Eh bien, ne cherchez plus. J’ai le livre parfait qui vous réconciliera avec les vampires pour jeune ! Nocturne est fait pour vous. (...) une histoire à découvrir pour le plaisir de changer d’air, une lecture très courte et par la même très rapide qui se laisse déguster avec un bon verre de vin... rouge.»
Blog Bang Book 8/10



Pour découvrir toute la collection Que-sais-je, cliquez ici !
Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

04 décembre 2013

Nombre de lectures

54

EAN13

9782366510348

Langue

Français

Pour Clémentine, ma plus ancienne compagne de route.
Sincères remerciements à mon petit frère de cœur qui a relu et corrigé cet ouvrage avec la plus grande attention.
Quelle charmante soirée ! Songea Morgane avec une ironie amère, ramenant sur elle les pans de sa cape de vampire, dans l’espoir vain d’y trouver un peu de chaleur. C’était le 31 octobre et, comme Halloween revenait à la mode ces temps-ci, sa petite sœur avait insisté pour qu’elle l’accompagne dans sa quête de bonbons. Une façon comme une autre de lui faire entendre que leur mère ne la laisserait jamais sortir seule... Au début, l’idée avait amusé Morgane – elle n’était pas sortie avec sa sœur depuis une éternité et ne s’était pas déguisée depuis ses 5 ans – mais à présent, frigorifiée sur le bord du trottoir, elle commençait à sérieusement regretter sa décision. - T’en fais une tête ! s’exclama Sieglinde, surgissant à ses côtés. Morgane sursauta. Trop occupée à ruminer des pensées moroses, elle ne l’avait pas entendue venir. - T’en connais beaucoup des filles de 18 ans qui en sont réduites à sortir avec leur petite sœur un samedi soir ? répliqua Morgane. Sieglinde sourit et passa un bras autour de la taille de sa sœur. - Ma pauvre choupinette, je compatis, fit-elle d’un air faussement apitoyé. - C’est ça, grogna Morgane, fiche-toi de moi en plus ! Elle lui envoya une bourrade amicale. Sa sœur n’avait aucune pitié mais elle l’adorait. Sieglinde s’écarta en éclatant de rire, faisant chuter l’araignée en plastique fixée dans ses cheveux. - Songe que ça pourrait être bien pire, dit-elle en se penchant pour la ramasser avant de la glisser dans la poche de son manteau. - Hum ? fit Morgane. - Tu pourrais ne pas avoir de petite sœur ! Morgane sourit, découvrant ses crocs de vampire. - Un-zéro pour ma « sorcière bien aimée », admit-elle. Sieglinde saisit la main de sa sœur pour l’entraîner vers une rue un peu moins peuplée que l’artère principale. - T’es gelée, remarqua-t-elle. - Exact, ironisa Morgane, quelle observatrice tu fais ! De toute façon, les vampires sont connus pour avoir la peau froide, ajouta-t-elle d’un ton docte. Sieglinde hocha distraitement la tête, faisant danser son grand chapeau pointu. - Y a personne ici, grommela-t-elle en désignant la rue d’un mouvement de balais, tu crois qu’ils ont des bonbons ? Morgane détailla les alentours avec un froncement de sourcils. La rue était déserte et l’éclairage verdâtre ne laissait deviner aucune décoration d’Halloween. Pas la moindre citrouille, pas la plus petite toile d’araignée... - J’en sais rien, marmonna-t-elle. On ferait mieux de retourner... Elle s’interrompit au milieu de sa phrase, s’apercevant brusquement que sa sœur avait disparu. - Sieglinde ? Morgane fouilla des yeux la rue mal éclairée. Où a-t-elle donc pu aller ? Elle était là il y a une
seconde ! pesta-t-elle intérieurement, un peu inquiète. - Sieglinde ? répéta-t-elle un peu plus fort. Où es-tu ? Morgane prit soudain conscience du silence épais qui venait d’avaler son appel. Elle n’entendait même plus les cris et les rires lointains des jeunes qui écumaient la rue principale. Comme si cet endroit se trouvait sur une autre planète... - IIIYAAA ! s’écria une voix perçante dans son dos. Morgane étouffa un cri et fit volte-face, le cœur battant à tout rompre, pour découvrir... sa petite sœur pliée en deux par un fou rire. - Je vais te tuer, prévint tranquillement Morgane. - J’ai peur ! hoqueta Sieglinde entre deux éclats de rire. Morgane s’élança mais, agile comme un jeune fauve, sa sœur fit un bond de côté et s’enfuit en courant. - Heureusement que les vampires sont plus rapides que toi sans quoi ils finiraient tous anémiques ! railla-t-elle. - Les vampires ont l’avantage d’avoir des pouvoirs surnaturels, rétorqua Morgane en courant après sa sœur, sa cape volant derrière elle comme une grande aile de chauve-souris. La poursuite dura un moment dans la rue toujours aussi déserte, entrecoupée d’éclats de rire, et Morgane était sur le point de se déclarer vaincue quand elle trébucha soudain sur le rebord du trottoir. Elle piqua du nez et sans doute se serait-elle étalée de tout son long si une main vigoureuse ne l’avait retenue juste à temps. Morgane se retourna pour voir la personne lui ayant épargné la chute et se trouva nez à nez avec un jeune homme d’environ son âge... d’une beauté à couper le souffle. Oubliant soudain sa sœur et le reste du monde, elle le dévisagea en silence. Il était un peu plus grand qu’elle, vêtu d’un costume sombre d’une classe discrète qui mettait en valeur la sveltesse de sa silhouette. Une cape noir doublée de rouge sombre l’enveloppait entièrement. Son visage pâle encadré de larges boucles châtain clair avait quelque chose d’aristocratique et ses yeux verts pailletés d’or lui donnaient un charme mystérieux et indéfinissable. Un très léger sourire étira la commissure de ses lèvres fines tandis qu’il l’observait tranquillement, attendant qu’elle ait fini de l’examiner. Morgane prit soudain conscience de ce que son émerveillement muet pouvait avoir d’impoli et murmura tout bas, comme si elle craignait de briser le charme : - Merci... heu... - Darius. - Merci Darius, répéta Morgane. Sa sœur la rejoignit à ce moment-là et Morgane saisit l’occasion de masquer son trouble. - Sieglinde, ma petite sœur, présenta-t-elle. - Enchanté, répondit Darius avec courtoisie. Et toi, comment te nomme-t-on ? - Heu... Morgane, répondit-elle avec l’impression d’avoir l’air d’une parfaite idiote. Comment avait-elle pu oublier de se présenter ? Il y eut un moment de silence gênant mais, heureusement, Sieglinde prit la situation en main. - Vous êtes aussi en vampire ? questionna-t-elle. Darius eut l’air dérouté un bref instant ; il ne s’attendait visiblement pas à cette question. - Ah oui !... Naturellement, répondit-il en exhibant ses crocs. - Vous êtes passé dans cette rue ? interrogea ensuite Sieglinde. Ils ont des bonbecs ? Darius jeta un coup d’œil dans la direction qu’elle lui indiquait. - Je crains que non... Mais si vous voulez bien accepter la compagnie d’un vampire esseulé, nous pourrons chasser les sucreries dans d’autres rues... proposa-t-il d’une voix douce.
Il parle bien, nota Morgane. Beaucoup mieux que la plupart des jeunes que je connais... Et cet accent étrange... Je me demande d’où il vient... Darius tourna les yeux vers elle dans une muette prière, étonné par son silence, et Morgane redescendit sur terre. - Avec plaisir, sourit-elle. Finalement, cette soirée n’allait peut-être pas être aussi terne qu’elle ne l’avait craint... En plus d’être incroyablement séduisant, Darius se révéla un garçon intelligent et sensible, capable de parler de toutes sortes de sujets avec un étonnant discernement. Morgane l’entraîna tour à tour dans une discussion sur la musique – étant violoncelliste – la poésie, l’histoire, la littérature du ème XIX siècle et enfin la mythologie sans jamais pouvoir prendre son érudition en défaut. Il connaissait tout, avait tout lu, tout vu et, pour la première fois de sa vie, Morgane ressentit du respect pour quelqu’un de son âge. Elle avait si souvent déploré de ne pouvoir parler avec personne de ses sujets favoris ! Il est vrai qu’elle ne connaissait pas grand monde en raison de sa timidité... Ils marchaient tout trois dans les rues, croisant des groupes de jeunes grimés et bruyants, sans faire attention à leur chemin. Morgane avait totalement oublié Halloween, l’heure, et même sa petite sœur qu’elle ne surveillait plus que par intermittence, totalement subjuguée par Darius. Il fallut que Sieglinde la rappelle à l’ordre quand 23 h sonnèrent au clocher. - Maman a dit de ne pas rentrer trop tard... Morgane grimaça. Elle se faisait un peu l’effet de Cendrillon quittant le bal au moment où celui-ci battait son plein. - Permettez que je vous raccompagne, proposa Darius. La ville n’est pas sûre pour deux jeunes filles à cette heure-ci... C’est seulement à cet instant que Morgane réalisa qu’ils étaient presque seuls dans la rue. La plupart des fêtards – dont la moyenne d’âge avoisinait 12 ans – étaient allés se coucher et seuls quelques loups-garous, squelettes et autres monstres plus âgés traînaient encore. Sans attendre la réponse de Morgane, Darius la saisit par l’avant-bras et posa une main sur l’épaule de sa sœur pour les entraîner toutes les deux. - J’ai été charmé de faire ta connaissance Morgane, lui confia Darius sur le seuil de la porte tandis que Sieglinde tentait vainement de trouver la serrure dans le noir. - Moi aussi... Tu es vraiment différent des autres, répondit Morgane dans un brusque élan de sincérité. Darius haussa les sourcils, interloqué. - Vraiment ? demanda-t-il, presque inquiet. Comment l’entends-tu ? Morgane réfléchit une seconde. Elle aurait été bien en peine d’expliciter ce qui lui plaisait tant chez lui... Elle n’allait tout de même pas lui dire qu’elle avait passé la meilleure soirée de sa vie – elle risquait fort de passer pour une désespérée – ni qu’il lui faisait irrésistiblement penser à Armand, l’un des personnages de sa romancière préférée... - Tu parais beaucoup plus vieux que ton âge, se contenta-t-elle de répondre. Il eut un léger sourire, vaguement ironique, et saisit sa main pour y poser délicatement ses lèvres, en parfait gentilhomme... ayant quelques siècles de retard en matière d’étiquette. - Sacré bon sang, pesta Sieglinde dans son dos. Tu veux pas m’aider Morgane ? On ne va pas passer la nuit là ! L’interpellée saisit le trousseau et ouvrit la porte en quelques secondes. - Sans commentaires, se moqua-t-elle en rendant les clefs à sa sœur. Quand elle se retourna, Darius avait disparu. Elle fouilla l’obscurité des yeux mais la rue était déserte ; il avait dû s’en aller par l’autre côté après avoir pris l’escalier... Avec un soupir, elle suivit sa sœur à l’intérieur.
- T’aurais dû lui demander son numéro de téléphone ! souffla celle-ci en tâtonnant à la recherche de l’interrupteur. - Hum. - Je ne sais pas ce qu’il te trouve mais on va peut-être enfin réussir à te caser, ajouta-t-elle, impitoyable. - Sieglinde, t’es une vraie peste, siffla Morgane à mi-voix. - Ouais, fit sa sœur avec une évidente satisfaction. C’est pour ça qu’on m’aime. Morgane pouffa et lui envoya une bourrade dans l’épaule. - De toute façon, joli garçon comme il l’est, il a sûrement déjà une petite amie, conclut-elle avec regret. - Allez debout ! Il est déjà 9 h ! Sa mère la secouait sans pitié. Morgane rabattit les couvertures sur sa tête en gémissant. - Maman, c’est dimanche... - Effectivement, répliqua tranquillement sa mère. Et tes amis t’attendent dans une heure pour le quintette. Durant un instant, l’esprit de Morgane resta totalement vide – quel quintette ? – puis un déclic se fit dans son esprit et elle émit un grognement. Qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter quand Céleste et Rémi lui avaient proposé de répéter un dimanche ? - Ne te rendors pas, dit sa mère en sortant de la chambre. Quoi ? Songea Morgane, sarcastique, tandis que les évènements de la soirée lui revenaient en mémoire, pas de plaisanteries sur le beau Darius ? Comment se fait-il que Sieglinde n’ait pas cafté ? Entre la musique et son travail d’aide éducateur à mi-temps, Morgane était une jeune fille généralement très occupée et Darius ne tarda pas à être relégué au fin fond de son cerveau, quelque part entre le tiroir « rêves » et celui étiqueté « idées de nouvelles ». En effet, il arrivait à Morgane d’écrire de petites histoires ou des poèmes et elle s’inspirait généralement pour cela de sa vie quotidienne et des personnes qu’elle connaissait. Sieglinde la taquina bien un peu, visiblement déçue par la tournure que prenaient les évènements – il y avait bien deux ou trois ans que sa sœur essayait de la pousser à se trouver un petit copain – mais elle ne tarda pas à abandonner en décrétant que Morgane n’était décidément « pas normale ». - Comment ça « pas normale » ? s’insurgea celle-ci. Je n’ai que 18 ans après tout ! - C’est bien ce que je dis, grommela sa sœur. Et il n’y a rien d’autre dans ta vie que la musique et l’écriture ! - Et la lecture, ajouta Morgane pour faire bonne mesure. Ça me paraît tout à fait suffisant pour l’instant, rien ne presse... Sieglinde leva les yeux au ciel sans répondre. Le lundi, Morgane déjeuna avec sa camarade Ambre – qu’elle ne voyait plus trop à présent qu’elles n’étaient plus dans la même classe – avant de se rendre à son cours d’histoire de la musique au conservatoire. Le mardi, elle réussit enfin à joindre Florence au téléphone – les deux amies ne s’étaient pas parlées depuis la rentrée, Florence n’ayant le temps de rien depuis son entrée en prépa. Hélas, elle dut raccrocher au bout d’un petit quart d’heure seulement pour ne pas arriver en retard à son cours de violoncelle. Le mercredi, elle reçut une lettre de Béryl – une autre de ses amies qu’elle ne voyait plus trop depuis que celle-ci avait déménagé à Strasbourg. Elle la lut pendant la récréation de 10 h, tout en surveillant ses petits élèves du coin de l’œil.
En résumé, sa vie reprit un cours tout à fait normal, prévisible et à la limite de l’ennui ainsi qu’il en avait toujours été du plus loin qu’elle se rappelle... Tout changea le jeudi soir. Il était aux alentours de 18 h 30 et la nuit était tombée depuis peu. Morgane marchait rapidement sur le chemin du conservatoire, penchée en avant pour faire contrepoids au violoncelle qu’elle portait sur le dos. L’orchestre ne commençait que dans une bonne demi-heure et elle n’habitait qu’à deux pas du conservatoire mais elle était partie plus tôt dans l’espoir de faire quelques gammes avant l’arrivée des autres musiciens. Elle songea avec une pointe de culpabilité qu’elle n’avait pas touché à son instrument depuis deux jours – excepté durant les cours. Une bourrasque glacée lui arracha des larmes et elle s’arrêta une seconde pour enlever ses lunettes et s’essuyer les yeux. Lorsqu’elle leva à nouveau la tête, Darius se tenait devant elle, un léger sourire flottant sur son visage pâle. - Bonsoir Morgane, murmura-t-il de sa voix douce, toujours avec cet indéfinissable accent qui intriguait la jeune fille. Me permettras-tu de faire quelques pas en ta compagnie ? Morgane lui adressa un sourire. Elle adorait décidément sa courtoisie d’un autre âge. - J’en serais tout à fait charmée cher ami, répondit-elle avec un soupçon de moquerie. Il lui jeta un regard un peu incertain. Il avait saisi l’ironie dans son inflexion sans en comprendre la raison. - Je ne me souviens pas t’avoir vu par ici avant la nuit d’Halloween, enchaîna Morgane, avec curiosité. Tu habites dans les environs ? Ses yeux verts semblèrent se fermer soudain, comme une fleur à l’approche de l’obscurité, et une expression que Morgane ne parvint pas à interpréter passa rapidement sur son visage pâle. Au début, Morgane avait cru qu’il se l’était blanchi pour les besoins de son déguisement mais elle s’apercevait à présent que c’était la couleur naturelle de sa peau. Peut-être était-il malade... à moins que ce ne soit dû, tout simplement, à l’éclairage dispensé par le réverbère. Morgane avait le fâcheux défaut de toujours « chercher la petite bête », comme disait Céleste, et, de plus, elle était pourvue d’une imagination débordante que l’écriture ne parvenait pas à éponger totalement. - Je suis revenu il y a peu en effet, convint-il. - D’où ? - L’Islande. Pour un voyage d’agrément, fit-il laconiquement. Ce qui expliquait sa pâleur. Ce n’était certainement pas là-bas qu’il aurait pu bronzer, surtout à cette période de l’année... Pour couper court à toute question de Morgane sur ce sujet, il enchaîna : - Mais je suis originaire d’Espagne. - Tiens, remarqua Morgane, c’est amusant. Mes grands-parents étaient espagnols... De quelle région es-tu ? - D’Aragon. Morgane eut l’impression que ses questions déplaisaient à Darius – elle avait déjà remarqué le soir d’Halloween qu’il n’aimait pas parler de lui. Il n’avait certes montré aucune impatience mais elle était attentive à chaque changement de sa physionomie et elle nota un léger froncement de sourcils. Il ajouta néanmoins : -Me llamo Darius Ysidro. Y usted señorita ? Morgane sourit. Voilà d’où venaient les inflexions étranges qu’elle avait remarquées depuis le début avec son oreille de musicienne ; l’espagnol était sans doute sa langue maternelle... -Soy Morgane Fuente-Oscura, répondit-elle. Ils marchèrent un moment en silence et Morgane vit avec regret approcher le moment où ils devraient se séparer. Elle allait devoir se rendre à l’orchestre dans quelques minutes et elle ne savait
Voir icon more
Alternate Text