LES Heritiers de l’expansion
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LES Heritiers de l’expansion , livre ebook

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Description

Depuis la conquête de Mori par le Soleil d’Orient dans L’ère de l’Expansion (David, 2019), les trois autres pôles qui occupent la Terre tentent de survivre à leur façon. L’Étoile d’Amérique se laisse aller à tous les excès, l’Union transeuropéenne poursuit ses recherches sur la téléportation et l’Alliance du Sud encourage son peuple à avoir foi en un éventuel retour du Soleil d’Orient. Quelques individus sont toutefois à l’origine d’un nouvel espoir.
Après de multiples péripéties, Katia Cruz et Abraham Nelson de l’Étoile d’Amérique, Félicie Meyer de l’Union transeuropéenne et Saïd Azoulay de l’Alliance du Sud finissent par se retrouver sur Terre et cherchent un moyen de sauver les peuples qui y ont été abandonnés. Ils sont rejoints par Nagisa Endo qui a fui Mori. Ainsi, pour la première fois depuis la guerre de l’Abandon, des représentants de chacun des pôles se retrouvent sur la planète mère. Partageront-ils le secret de la téléportation ? Parviendront-ils à sauver les peuples qui y ont été abandonnés ?
Dans ce deuxième volet du cycle de l’Expansion, Mathieu Muir peint une caricature à la fois drôle et moderne des peuples de la Terre, de leurs travers et de leur humanité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 août 2021
Nombre de lectures 9
EAN13 9782895978589
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION 14/18 dirigée par Martine Batanian et Jonathan Desrosiers
LES HÉRITIERS DE L’EXPANSION
DU MÊME AUTEUR
L’ère de l’Expansion , Ottawa, David, 2019.
Mathieu Muir
Les héritiers de l’Expansion
ROMAN
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Les héritiers de l’Expansion / Mathieu Muir.
Noms : Muir, Mathieu, 1980- auteur.
Description : Fait suite à : L’ère de l’Expansion.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20210230738 | Canadiana (livre numérique) 20210230762 | ISBN 9782895978244 (couverture souple) | ISBN 9782895978572 (PDF) | ISBN 9782895978589 (EPUB)
Classification : LCC PS8626.U35 H 44 2021 | CDD jC843/.6— dc23
Nous remercions le Gouvernement du Canada, le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts de l’Ontario et la Ville d’Ottawa pour leur appui à nos activités d’édition.

Les Éditions David 269, rue Montfort, Ottawa (Ontario) K1L 5P1 Téléphone : 613-695-3339 | Télécopieur : 613-695-3334 info@editionsdavid.com | www.editionsdavid.com
Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Dépôt légal (Québec et Ottawa), 3 e trimestre 2021
À Charlie, qui m’a tellement volé la vedette lors du lancement du premier tome !
Quelques dates avant de reprendre
2175 . Le traité de Tokyo. Cette entente forcée engendra la création des pôles : le Soleil d’Orient, l’Étoile d’Amérique, l’Union transeuropéenne et l’Alliance du Sud. Cet accord confirma que chacun des quatre gouvernements nouvellement formés limiterait la croissance démographique à l’intérieur de son territoire et en interdirait l’entrée aux personnes nées à l’extérieur. Le Soleil d’Orient, le plus peuplé des quatre pôles, regroupait tous les anciens pays d’Asie, de l’Inde aux îles indonésiennes. Le traité de Tokyo fut beaucoup plus contraignant pour lui que pour les autres, car sa population grandissait à un rythme alarmant. L’Étoile d’Amérique regroupait les régions d’Amérique du Nord et du Sud ainsi que d’Amérique centrale, auxquelles s’ajoutait une bonne partie de l’Océanie. L’Union transeuropéenne, qui existait déjà depuis près de deux siècles, incluait maintenant tous les anciens pays d’Europe, de l’Islande à la Grèce, et certaines îles de l’Océanie, alors que l’Alliance du Sud regroupait les pays du Moyen-Orient ainsi que toutes les terres d’Afrique. La mise en œuvre intégrale de l’entente marqua donc la fin de l’immigration entre ces entités et la fermeture des frontières. Une xénophobie latente s’installa alors.
2208 . Dévoilement du premier téléporteur. Le Soleil d’Orient, chez qui le traité de Tokyo avait engendré les conséquences les plus néfastes, travaillait en secret sur la téléportation de matière depuis des dizaines d’années. À la fin d’une compétition sportive, une course entre la Terre et Mars, l’empereur Misashi présenta au monde entier le premier téléporteur, nommé Explorateur I.
2253 . Découverte d’une nouvelle planète habitable. Grâce à la téléportation, le Soleil d’Orient put voyager jusqu’à Proxima du Centaure et y trouver une planète sur laquelle les habitants de ce pôle pouvaient s’installer. Elle fut nommée Mori, en l’honneur d’un important membre de l’équipage du vaisseau qui la découvrit. L’année 2253 devint alors l’année 0 de l’ère de l’Expansion.
80 de l’ère de l’Expansion . Plusieurs espions et rebelles de tout acabit provenant de l’Étoile d’Amérique, de l’Union transeuropéenne et de l’Alliance du Sud s’infiltrèrent illégalement sur Mori. Leur objectif était de rapatrier le secret de la téléportation, que le Soleil d’Orient refusait toujours de partager. Ce réseau fut démantelé par le gouvernement de Mori lors de l’opération Purification. Puis débuta la phase d’abandon de la Terre par le Soleil d’Orient. Les frontières furent fermées hermétiquement et les habitants de ce pôle graduellement déplacés vers Mori.
85 de l’ère de l’Expansion . Guerre de l’Abandon. Considérant qu’ils ne devaient pas être laissés derrière, les trois autres pôles s’armèrent et déclarèrent la guerre au Soleil. Malgré toutes les offensives militaires, le Soleil d’Orient parvint à s’enfuir avec le secret de la téléportation, délaissant ainsi le reste de l’humanité. Une seule diplomate d’un autre pôle, Léa Flamand, fut autorisée à s’installer sur Mori.
Léa eut un fils nommé Tom.
EXTRAIT DU DISCOURS À LA NATION DE TOM FLAMAND L’EXCÈS DE L’ÉTOILE D’AMÉRIQUE
À la suite de la guerre de l’Abandon, chacun des trois pôles restés sur Terre réagit de façon complètement différente. Le mot « excès » représentait parfaitement la réaction de l’Étoile d’Amérique.
Pour pallier le sentiment d’impuissance face au départ de Soleil d’Orient, les habitants de l’Étoile se lancèrent dans diverses formes d’abus. Résignés à ne jamais connaître le secret de la téléportation, ils compensèrent ce manque en tentant de dépasser toutes les autres limites imaginables. Constructions d’infrastructures de taille phénoménale, parcs d’attractions sans pareils et épopées sportives d’envergure n’étaient que des exemples de la folie du moment.
Tout prétexte semblait valable pour organiser de grandes fêtes. L’intégrité physique ou mentale des participants ne remettait pas en cause la validité d’un événement s’il était divertissant.
Le 1 er septembre de l’an 100 de l’ère de l’Expansion, l’État organisa un tout nouvel événement qu’il appela « Les Jeux de l’amnistie ». Seize candidats, provenant des quatre principaux établissements carcéraux du continent, y furent conviés.
I L’amnistie d’Abraham Nelson Année 100 de l’ère de l’Expansion
NASHVILLE
Ancienne capitale folklorique du country, Nashville était devenue une ville-prison où on comptait autant de détenus que d’habitants. L’établissement carcéral principal se composait d’une vingtaine de pavillons, dont le plus surprenant se nommait « l’arrière-scène ». Cet immeuble respectait en tout point le principe d’excès qui caractérisait si bien l’Étoile de l’époque : en forme de demi-lune, cette construction était érigée derrière la plus grande scène de spectacle de la ville. L’aile qui dominait la place était réservée aux condamnés pour homicide involontaire. L’un des murs de leur cellule, complètement vitré, donnait directement sur la scène. Ainsi, les prisonniers assistaient, chaque soir, à une représentation musicale. Mais cette disposition avait une tout autre fonction : les détenus faisaient aussi partie du spectacle, en étant eux-mêmes le décor.
Persuadé d’avoir reçu une sentence injustifiée, Abraham Nelson avait complètement perdu confiance envers le système judiciaire. Réduit à accepter son passage à Nashville sans faire appel de la décision, il ne se mêlait pas aux activités carcérales. Il ne voulait rencontrer personne et s’était refermé sur lui-même. Aux heures des repas, il se dirigeait en silence vers la cafétéria et mangeait seul dans un coin.
Nelson regardait parfois, sans grand intérêt, les spectacles présentés sur la scène adjacente à sa cellule. Il avait particulièrement détesté le divertissement ce soir-là : une suite de vieux succès interprétés par d’anciennes célébrités qui n’avaient plus la cote. La plupart des détenus retournaient rapidement vers leur couchette dès la fin du dernier numéro. C’était le moment de la soirée où ils étaient carrément victimes de voyeurisme par la foule qui hurlait pour avoir droit à une dernière prestation, mais qui n’avait rien d’autre à regarder que le mur de prisonniers en cellules vitrées.
Contrairement à la majorité des pensionnaires, Nelson n’avait pas l’habitude d’aller au lit à ce moment. Il préférait rester planté bien droit et scruter lui aussi les autres résidents de l’établissement carcéral. La forme parabolique du bâtiment lui permettait d’observer l’intérieur des cellules, à partir de sa propre chambre, où il logeait depuis un peu plus d’un an.
Posté devant le mur vitré, il dénigrait ces condamnés, mais aussi le système qui les avait amenés à ce niveau de l’échelle humaine. Toute cette Étoile d’Amérique en pleine perdition, qui n’avait plus rien de sa grandeur d’antan, le dégoûtait. Les prisonniers qui s’étaient retrouvés à Nashville étaient peut-être victimes de ce système, mais Nelson n’avait pas la moindre compassion pour eux. Il les considérait comme des faibles qui s’étaient laissé entraîner dans une quelconque forme de dépravation. À chaque séance de réflexion, il haïssait ce pôle encore plus.
Dos à la porte, Nelson ne vit pas immédiatement l’enveloppe qu’un gardien glissa à travers la mince ouverture par laquelle il pouvait, en de très rares occasions, recevoir du courrier. C’était une demande de convocation : demain onze heures, salle des rencontres.
Nelson savait qu’on réservait habituellement cette salle aux visiteurs, bien que lui n’en avait jamais. Sa famille l’avait complètement renié depuis l’incident qui avait mené à sa condamnation. C’est donc plutôt intrigué, mais sans grand espoir, qu’il se rendit à son rendez-vous le lendemain matin.
Il n’était pas le premier arrivé dans la petite salle faiblement éclairée. Un homme échevelé, légèrement en surpoids, se tenait debout devant quatre chaises en polymère verdâtre. Il portait des vêtements flamboyants et avait l’air assez excité. Il donnait l’impression d’être un joyeux luron. Une très jolie brune aux grands yeux verts occupait l’une des quatre chaises minutieusement disposées. L’homme grassouillet fit signe à Nelson de prendre place sur l’un des trois sièges restants sans plus de présentation. Quelques minutes à peine après son arrivée, deux autres détenus se joignirent à eux. Une grande fille aux cheveux bleus et un jeune homme musclé très bronzé.
Une fois le quatuor réuni devant lui, l’homme qui les recevait commença à parler d’un ton plutôt enthousiaste :
— Bonjour, bonjour, bonjour ! Bienvenue, vous mes grands combattants ! Crème de la crème des prisonniers, chanceux parmi les chanceux ! J’espère que vous êtes en pleine forme ce matin !
— Oui, oui, assura l’homme bronzé sans savoir si une réponse était attendue. Toi ?
— Aucune importance ! répliq

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