Le livre des ténèbres 2 - LE ROYAUME DE VALACHIE , livre ebook

editions-la-gauloise - Alina GHIMIS

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75 pages

Français

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Extrait

Description

Iaga, la sorcière du village, demande aux enfants de l’aider à combattre Zernobog. En échange, elle donnera à Jade le miroir magique qui lui permettra de revoir ses parents. Pour cela, deux solutions s’offrent à eux. Retourner en 1713 à l’époque où Zernobog est né ou aller l’affronter sur AzOrya, une planète qui se trouve dans un autre système solaire. Leur choix se porte sur la première variante, qu’ils jugent plus facile.Arrivés au XVIIIe siècle, les trois amis devront apprendre à vivre selon les coutumes de l’époque sans se faire démasquer et trouver Zernobog bébé afin de l’empêcher de devenir un vampire énergivore en volant le miroir. Mais leur plan ne se passera pas comme prévu.

Sujets

ADO

Informations

Publié par	editions-la-gauloise
Date de parution	01 janvier 2021
Nombre de lectures	0
EAN13	9791095453970
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le livre des tenebres
Tome II
Le royaume de valachie

Du même auteur :
Le Livre des Ténèbres
Tome 1. Le Royaume Secret
Editions La Gauloise – 2021
979-10-95453-83-3

Alina GHIMIS
Le livre des tenebres
Tome II
Le royaume de valachie
Roman Jeunesse
Les Editions La Gauloise
Série

Maquette de couverture INNOVISION
Crédit photos Adobe Stock
Tous droits réservés pour tous pays
Copyright 2021 – Les éditions La Gauloise
2474 avenue Emile Hugues, 06140 Vence
ISBN : 978-2-38353-006-0
Le Royaume de Valachie

À la mémoire de ma grand-mère Florina,
la « Magie » de mon enfance

Chapitre I

Nice (France) 2 mai 2013
La résidence des jumeaux, Maël et Maïa
La maison était en fête. Une multitude de ballons colorés avaient été accrochés aux palmiers du jardin, comme de jolies boules dans un sapin de Noël. D’autres encore ornaient gaiement la clôture en fer forgé qui entourait la belle propriété, la rendant encore plus accueillante qu’à l’accoutumée.
C’était une chaude journée de printemps, comme la plupart des jours du mois de mai sur la Côte d’Azur. Une agréable brise ballotait dans toutes les directions des guirlandes scintillantes souhaitant un « Joyeux anniversaire Maël et Maïa, 14 ans ! », et répandait tout autour l’alléchante odeur d’une immense paëlla, préparée par l’entreprise de restauration sur la terrasse adjacente à la cuisine. Les jumeaux avaient choisi eux-mêmes le menu pour l’occasion : mini-feuilletés au jambon et au fromage, paëlla et gâteau d’anniversaire à trois étages, qu’ils avaient préparé et décoré avec leur maman.
Un illusionniste, l’invité spécial du jour, était en train de placer méthodiquement ses accessoires sur une table recouverte d’une nappe noire, en disposant à vue un grand chapeau, une baguette magique, douze cubes colorés avec de grands chiffres, un jeu de cartes et d’autres objets, se préparant ainsi à divertir le jeune public en quête de magie. Avec son smoking bleu marine, son haut-de-forme et ses mocassins assortis, il était indéniablement la principale attraction, et les enfants ne se lassaient pas de le regarder. Un monocycle situé à proximité, avait déjà suscité la curiosité des convives : il était à coup sûr l’un des numéros les plus attendus de la représentation. Serge avait été invité à tous les anniversaires des jumeaux depuis leur entrée à la maternelle. Son spectacle avait évolué au fil des années, mais les acrobaties sur ce véhicule à une roue restaient terriblement divertissantes.
Quelques camarades couraient joyeusement dans la cour jonchée de gazon, d’autres sautaient sur un trampoline et deux garçons s’étaient déjà aventurés dans la piscine, ignorant la température relativement basse de l’eau. Une machine à bulles de savon fonctionnait en continu, jetant dans les airs des centaines de sphères transparentes.
— Maël, regarde qui est là ! résonna la voix joyeuse de sa mère, qui pouvait à peine couvrir le tumulte de la cour.
Mme Blanchard était sortie sur la terrasse pour superviser les préparatifs et avait remarqué une voiture garée devant le portail. Maël s’arrêta de courir et s’approcha de sa mère, curieux de savoir qui allait le rejoindre. Il rougit instantanément jusqu’aux oreilles en voyant descendre ses copines, Maddalena et Annabella, les jumelles, comme on les surnommait. Ils avaient été ensemble à la crèche, puis à la maternelle, et maintenant à l’école. Maël appréciait particulièrement Maddalena et sa mère ne manquait jamais une occasion de le taquiner à ce sujet :
— Ta chérie est arrivée ! Va lui ouvrir le portail ! continua-t-elle en plaisantant.
Maël ne s’était pas fait prier deux fois : il sortit saluer les filles pour échapper à l’ironie de sa mère. Ses amies lui tendirent des cadeaux, puis se joignirent aux autres invités pour profiter de cet après-midi magique.
Maddalena était une très belle demoiselle à la peau blanche et aux cheveux ondulés qui descendaient jusqu’à la moitié de son dos. Elle les portait presque tout le temps détachés. Des grandes boucles noires encadraient son visage délicat, mettant en valeur ses yeux pénétrants. Quelques taches de rousseur ornaient ses pommettes et se coloraient, devenant rose foncé, à chaque fois qu’elle se sentait intimidée ou embarrassée. La jeune fille avait déclaré son amour à Maël dès qu’elle avait prononcé ses premiers mots, et il l’appréciait énormément. Il était rapidement devenu son protecteur et intervenait dès que quelqu’un l’embêtait dans la cour d’école.
Une fois que le magicien eut terminé son spectacle, sous les applaudissements extatiques 1 des jeunes spectateurs, les invités furent encouragés à participer aux jeux organisés par la mère des jumeaux : course en sac, jeu d’énigme et chasse au trésor. Cette dernière activité avait immédiatement captivé tous les participants et avait duré plus de deux heures, pendant lesquelles les équipes trouvèrent de nombreuses pistes à explorer, mais aussi des indices et des cartes qui les rapprochaient du trésor bien caché. Finalement, l’équipe dirigée par Maël remporta la chasse au trésor, pour le plus grand bonheur de celui-ci. Outre des diplômes, des médailles et des sucreries, Maël découvrit une enveloppe encore scellée qui lui était adressée, dans la malle que sa mère avait cachée à un endroit stratégique.
Il l’examina avec attention pendant quelques secondes, puis lut le nom de l’expéditeur inscrit sur le dessus du courrier : Sasha Marinescu.
Maël leva les yeux, à la recherche de sa sœur, occupée à partager le trésor avec les autres invités. Remarquant l’expression contrariée de son frère, la jeune fille s’approcha et lut à son tour le nom en question. Elle prit l’enveloppe des mains de Maël, se rendit dans sa chambre pour la cacher, puis revint pour continuer à faire la fête avec les autres camarades.
Ils s’amusèrent jusqu’à la tombée de la nuit. Maël et Maïa soufflèrent tour à tour les quatorze bougies, déballèrent les cadeaux et se divertirent avec leurs amis, en essayant de ne pas penser à la mystérieuse lettre. Mais une peur mêlée de curiosité continuait de les tourmenter. Au cours des dix derniers mois, depuis qu’ils avaient quitté la Roumanie, ils n’avaient reçu aucun signe de Sasha. Ils ne s’expliquaient même pas comment il avait fait pour trouver leur adresse en France. Plus qu’une carte d’anniversaire, cette lettre leur apparaissait comme un signal d’alarme.
Dès que le dernier invité fit ses aurevoirs, les jumeaux se précipitèrent dans la chambre de Maïa, curieux d’en savoir plus sur l’intrigante missive.
Sur son bureau, la fille prit une paire de ciseaux pour découper l’enveloppe, puis en sortit délicatement une feuille pliée en trois. Maël l’examina quelques secondes, puis se mit à la lire à voix basse.
« Mes chers amis,
J’espère que ces quelques lignes vous parviendront avant qu’une catastrophe ne se produise. Ici, les choses sont graves ! « Vous savez qui » est à nouveau devenu une menace. Encore plus grosse que la première fois ! Je ne peux pas vous donner plus de détails, car je ne sais pas entre les mains de qui cette lettre pourrait tomber, mais vous devez revenir en Roumanie dès que possible. J’ai besoin de votre aide !
Je vous attends !
P.S. Joyeux anniversaire à vous deux !
(Dans l’espoir que vous recevrez mes vœux avant votre anniversaire 😊 ) »
Maël et Maïa se regardèrent quelques secondes dans le plus grand silence.
— Il va falloir convaincre nos parents de nous laisser chez Papi et Mamie pour les vacances d’été, chuchota Maïa.
— Hum ! Compliqué ! Tu sais qu’ils ont déjà prévu un séjour en Corse, ajouta Maël, désespéré.
— Oui, mais les réservations ne sont pas encore faites ! Cela nous laisse un peu de temps. Nous devons quand même leur en parler au plus vite.
— Qu’est-ce que Sasha veut dire par « Une plus grande menace que la première fois » ? se demanda Maël, sans forcément attendre un retour.
Pour toute réponse, sa sœur se contenta de hausser les épaules, perdue dans ses pensées, fixant la feuille de papier.
Ils se couchèrent pensifs et extrêmement anxieux. La nouvelle reçue avait remué leurs esprits et fait resurgir des souvenirs angoissants. Mais ce qui les rendait davantage inquiets, c’est qu’ils n’avaient aucun moyen de contacter Sasha pour en savoir plus sur ce qui s’était passé.

1 Qui a le caractère de l’extase.

Chapitre II

Cioroiu, Roumanie, 7 juillet 2013
Suivi de près par sa sœur, Maël s’engouffra dans la cour de l’école communale. Ils aperçurent Sasha assis sur le même banc en pierre recouvert de mousse verte. Avec un bâton, il décrivait des cercles dans la poussière qui s’étendait à ses pieds. Ses pensées étaient ailleurs. Les jumeaux se figèrent et échangèrent un sourire, heureux de retrouver leur ami.
En raison d’une insistance soutenue, appuyés de deux excellents bulletins de notes et d’une nomination au tableau d’honneur pour chacun d’entre eux, leurs parents avaient décidé de les laisser à nouveau en vacances en Roumanie.
— Sasha ! Sasha ! crièrent-ils à l’unisson, en courant vers lui.
Le garçon leva la tête, incrédule. Au moment où ses yeux se posèrent sur ses amis, son regard s’éclaira aussi intensément, comme si toute la lumière du soleil avait inondé ses iris. Il sauta de son banc et s’élança vers eux à bras ouverts. Ses longs cheveux flottaient dans les airs et un sourire de soulagement détendit son visage douloureusement contracté. Cela faisait presque un an qu’il n’avait pas vécu un moment aussi heureux dans le monde réel. Son quotidien ne lui offrait pas de telles occasions.
— Vous avez mis du temps à venir ! les apostropha-t-il en riant, aussitôt qu’il se détacha de leurs bras. Je n’y croyais plus !
— C’est quoi cette cicatrice ? l’interrompit Maïa, en remarquant que la joue de son ami était m