Le berceau
189 pages
Français

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Description

Trois adolescents, leurs deux cousins et Basile, le froussard de la bande.


Une naissance mystérieuse, des pouvoirs en sommeil.


Un amour interdit.


Des créatures étranges qui ont à la fois tout et rien de l’apparence humaine.


Le temps qui s’assombrit.


La chienne de la maison qui se transforme en Manticore.


La découverte du chaudron de Gundestrup dans le grenier du collège, qu’il ne faut surtout pas ouvrir. Une certaine Belisama.


Tous ces mystères auraient-ils un lien avec la nuit où, quinze ans plus tôt, le curé du village s’était précipité en haut du clocher et avait assisté, horrifié, à une course-poursuite en plein ciel entre deux chiens monstrueux à l’allure de félins préhistoriques et une créature volante ?


Le besoin de savoir poussera nos jeunes héros dans une aventure extraordinaire. Un monde de légende qui bouleversera leur quotidien.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 janvier 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782493320049
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Title page
Légal
1 - Les bêtes
2 - Drôle de famille !
3 - La gardienne
4 - Les mystères du collège
5 - Albert Lefort
6 - Le corbeau
7 - La créature
8 - Les extraterrestres
9 - Le piège
10 - À la poursuite de la créature
11 - Le chaudron de Gundestrup
12 - Taranis
13 - Belisama
14 - L’apprentissage
15 - Le Triskèle
16 - L’attaque de Taranis
17 - La résurrection du serpent cornu
18 - Joyeuse pagaille au grenier
19 - La rencontre
20 - La fin ou… le commencement
21 - Le monde englouti
22 - La saison claire…
23 - Aux Portes du Sidh ou… l’Autre Monde
24 - La saison sombre…
25 - La ruse
26 - Quand les morts se lèvent…
27 - La colère des Banshees
28 - La mort de Perle
29 - Les révélations
Guilaine Guédou Burgaud
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 


Vent des Lettres
© Vent des Lettres - Guilaine Guédou Burgaud - 2021 - 2022
 
Association des auteurs écrivains de Vendée
 
Couverture © Graphisme Lor
 
 
 
Tous droits réservés. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
www.vent-des-lettres.com
 
 
 
ISBN ebook 978-2-493320-04-9
 
ISBN papier 978-2-900940-92-1
 
 
1 - Les bêtes
 
C e jour-là, le ciel bleu était d’une luminosité exceptionnelle tandis que le soleil flamboyait au zénith. Rien encore dans cette belle journée ne laissait entrevoir les événements étranges qui allaient se produire sous nos yeux…
En ce début du mois de mai, sous un soleil de plomb, un joli morceau de terre s’étirait longuement, adossé à l’océan, sur les côtes du Grand-Ouest. Installé sur cette terre chaude et sablonneuse, se dressait un charmant village où il faisait bon vivre. Les jours s’y écoulaient lentement au rythme des saisons.
La seule animation amusante de la petite commune restait l’unique bistrot du village : petite bâtisse délabrée, ratatinée par le temps, à l’allure intemporelle où se réunissaient les vieux.
Le village des Trois Fontaines vivait en vase clos. Il abritait six cents âmes, pas toutes charitables selon monsieur le curé. Ce qui n’était pas de l’avis de monsieur le maire. Lui ne fréquentait pas les pavés froids ni l’air glacial de l’église, mais bel et bien le cœur le plus chaud du village à l’heure de l’apéro : le bistrot. Qui plus est, au nez et à la barbe de monsieur le curé, étant donné que le bistrot possédait pour seul vis-à-vis le presbytère installé au pied de l’église.
Quelques jolis lotissements avaient fleuri aux alentours sans entamer l’apparence ancestrale de la bourgade ni son quotidien assoupi. Restaient quelques maisons isolées, installées depuis des décennies sur les rues voisines du bourg.
L’une d’elles justement se trouvait être la maison de monsieur Bertio.
 
La maison de monsieur Bertio était une demeure hors du commun qui donnait l’impression d’émerger d’un lointain passé. Maxime Bertio donnait aussi cette impression.
Forgeron de métier, Maxime travaillait à la vieille forge du village. Il aimait travailler le fer et appréciait l’art de la chasse qu’il pratiquait avec ferveur. C’était un homme des bois, proche de la nature qui connaissait le territoire comme sa poche. La forêt ainsi que le marais n’avaient pas de secrets pour lui. Il en connaissait chaque buisson, chaque fossé, de même que l’emplacement de toutes les sources. Il possédait aussi des connaissances rares sur les plantes médicinales et leurs pouvoirs. Cependant… chose pour le moins étrange, il n’avait pas la moindre idée d’où lui venait ce savoir qu’il n’avait pourtant jamais appris.
Le beau Maxime habitait seul dans la vieille demeure léguée par sa famille de génération en génération depuis de longues dates.
Plus haute que large, la maison se dressait au sommet d’une petite colline qui dominait le village ; colline sacrée, disait la légende qui vivait encore dans la bouche des anciens. La bâtisse jouissait de plusieurs fenêtres en bois très ouvragées, d’un bleu doux comme le ciel en plein été, qui filtraient les rayons du soleil.
Deux balcons en fer forgé culminaient au centre du deuxième étage, surplombant l’avenue qui longeait la demeure comme s’ils en étaient les gardiens. Une autre sentinelle était accrochée de l’autre côté de la maison, dominant de toute sa hauteur la plaine verdoyante bordée de chênes royaux qui s’étendaient longuement jusqu’au premier lotissement.
Le toit pointu en ardoises luisait sous le soleil et jetait ses éclats de lumière gris-bleu, éblouissant tous les passants, comme pour les décourager de s’approcher trop près. La hauteur vertigineuse de la maison ainsi que son élégance fantomale auraient pu faire pâlir de jalousie le clocher du village.
 
Tiens, tiens… quand on parle du loup, on en voit la queue. En effet, la robe au vent, le curé du village restait aux aguets du haut de son clocher, perché comme un corbeau maléfique.
Le curé des Trois Fontaines était un homme petit. Son corps voûté, atteint de maigreur, faisait alliance avec un visage particulièrement anguleux tandis que ses traits creusés reflétaient son caractère acariâtre et asocial.
Cet homme d’Église qui accusait le diable à chaque coup dur porté au village, en guerre froide avec monsieur le maire, épiait quotidiennement la maison de monsieur Bertio avec ses petits yeux bleus perçants.
— Hum… la maison demeure trop calme, je ne verrai rien aujourd’hui. Ce soir peut-être… ?
Ce jour-là, il avait beau plisser les yeux, placer sa main en pare-soleil, puis agacé, prendre ses jumelles, il ne distinguait aucune activité suspecte au-dessus de la maison en question. À son grand regret.
Le curé avait pour bonne amie madame Seche, une vieille folle, veuve depuis un bon nombre d’années, qui adorait les chats autant qu’elle détestait les enfants. Elle n’en avait d’ailleurs jamais eu. Enfin… c’est ce qu’elle prétendait à qui voulait bien le croire. Il faut dire qu’ils n’étaient pas nombreux au village.
Madame Seche habitait de l’autre côté de la rue, juste en face de monsieur Bertio. Elle épiait, elle aussi, les faits et gestes de cet homme qu’elle trouvait étrange, puis allait aussitôt alimenter la haine venimeuse du curé en l’informant de ses agissements qu’elle jugeait douteux depuis qu’elle avait pu observer, une nuit, cachée derrière ses carreaux, de curieux phénomènes lumineux rôder autour de la maison.
Cette petite femme voûtée, à la peau sèche étonnamment ridée, aussi ratatinée qu’un vieux pruneau, portait bien son nom. Elle se déplaçait furtivement, à une vitesse surprenante, parfois effrayante, malgré son vieil âge. Elle demeurait d’ailleurs sur la terre depuis un nombre incalculable d’années. À croire que la malveillance la rendait immortelle.
Du haut du clocher, le curé l’aperçut dans son jardin. Cela le mit en joie.
— Ha ! Émilienne qui arrose ses fleurs…
Dépité de n’avoir rien détecté de louche au-dessus de la maison de monsieur Bertio, il se consola en pensant qu’il en saurait plus demain matin dimanche par Émilienne à l’occasion de la messe. Au cours de ces dernières années, le curé aussi avait vu des choses étranges se produire. Cependant, il n’en parlait plus qu’à Émilienne, car toute la commune se moquait de lui.
Et pourtant…

Ce soir-là… la nuit éclairée par l’astre lunaire tombait doucement sur le village somnolent tandis qu’une légère brise soufflait vers l’océan bleu émeraude. L’air se trouvait doux, délicieusement tiède. Les derniers oiseaux gazouillaient encore avant de s’endormir paisiblement, blottis dans les feuillages.
C’est alors qu’un minuscule point multicolore apparut au loin dans l’immensité du ciel. Curieusement, le temps changea. Un brouillard noir, épais, apparut et se répandit insidieusement entre les maisons. La noirceur de la brume enveloppa le village de sa lourdeur. La nature inquiète s’était tue tandis qu’à mesure que le point lumineux grossissait en progressant à vive allure en direction du village, le temps se dégradait…
Le vent se leva et souffla dans les arbres, fouettant les branches. De gros nuages noirs aux pourtours violets s’amoncelèrent au-dessus des toits. La nuit se remplit alors d’une sinistre couleur pourpre. La lune, lasse de jouer à cache-cache avec les nuages, s’effaça. Le vent prit de l’ampleur. Bientôt, il s’engouffra sous les portes de l’église en mugissant dans la bâtisse froide. Une grosse branche s’abattit avec fracas sur les vitraux, sortant le curé de son lit. Il enfila à la hâte sa robe aussi noire que ses cheveux décoiffés puis grimpa quatre à quatre les escaliers qui menaient au clocher. Là, sur le balcon dans les nuages, une bourrasque le fit vaciller. Derrière lui la porte se referma violemment.
— Mmhh, grommela le curé, la robe au vent en examinant son église puis la tempête qui s’amorçait.
Ses yeux bleus perçants parcouraient le ciel…
Pendant un instant il ne comprit pas très bien ce qu’il voyait. Le regard fixe, il cligna des yeux, quand :
— Nom de Dieu ! Qu’est-ce que c’est que cette chose ?
Il venait de remarquer un détail insolite dans le ciel. Une silhouette lumineuse trouait l’épaisseur de la nuit.
— Vite ! Où sont mes jumelles ?
Avec empressement, il ajusta les jumelles qu’il venait de porter à ses yeux.
La chose avançait à la vitesse d’un avion, pourtant, aucun ronronnement de moteur ne se faisait entendre. Son aspect ne semblait pas appartenir à la nature humaine, cependant son corps longiligne et flouté en possédait les formes. Sa surface se présentait lisse, transparente comme le verre. Les filets de lumière colorée qui irradiait sa chair semblaient constituer son squelette, ses veines et ses muscles. La créature volante scintillait comme une pierre précieuse, s’affichant en gros plan,

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