2012 2022 Dix ans après la fin du monde
106 pages
Français

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2012 2022 Dix ans après la fin du monde , livre ebook

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Description

Cette légende a traversé les millénaires et les civilisations.


Le 21 décembre 2012 adviendra l’inévitable.


Un grand bouleversement. Une fin du monde.


Ou un renouveau ?



Quinze plumes imaginent pour vous le monde de 2022, dix ans après le Bouleversement survenu en 2012. Fin ou nouveau départ, dystopique ou fantastique, laissez-vous conter à quoi aurait pu ressembler notre monde...


Marrainé par l’autrice Camille Salomon, ce recueil est le fruit d’un appel à textes organisé par Marathon Editions et le blog Imagin’encre.


Les droits d’auteurs du recueil sont reversés à l’association FCD (Friends for Conservation and Développement) qui œuvre pour la préservation de la forêt de Chiquibul (Bélize) abritant le site maya de Caracol.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 9
EAN13 9782492966033
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Préface
 
« De l’autre côté des montagnes, il pouvait être un prince. La malédiction guidait ses pas. Frénésie de ce cirque des ténèbres. Vision hallucinée de monstres semblables à lui et, sous ce chapiteau, les lions dévoraient les spectateurs. La musique discordante du chaos l’envoûtait. »
Le fléau , Stephen King
 
 
« 10 ans après la fin du monde », un thème à la fois actuel et intemporel. Nous y avons déjà été préparés : le bug de l’An 2000, les événements cataclysmiques prédits par les Mayas le 21  décembre 2012…
Pourtant, nous sommes toujours là.
Aux fins succèdent toujours une renaissance. Même si le bug n’a pas eu lieu, même si l’année 2012 s’est écoulée au même rythme qu’une autre année.
Les médias, les livres, les films, les musiques… tout nous prépare au pire.
Pourtant, nous sommes toujours là.
 
Lorsque Marine du blog Imagin’encre et Florence, éditrice chez Marathon Editions, m’ont proposé d’écrire la préface de cet ouvrage, j’ai repensé à toutes les œuvres qui m’avaient interpellée sur ce thème, et j’ai songé : Apocalypse, Fléau, Chaos.
Nous savons aujourd’hui comment détruire le monde, nous le constatons jour après jour, la planète étouffe, les inégalités et les guerres font rage, l’Humanité se déchire et se fourvoie. Sommes-nous seulement capables d’imaginer l’Après ?
Et qu’est-ce que la fin du monde si ce n’est la fin d’un monde, petit point dans la grandeur de l’univers ?
À travers tous les textes que vous allez découvrir ici, vous constaterez que l’Homme peine à s’acquitter de sa violence et de son égoïsme, mais vous réaliserez aussi que le champ des possibles est vaste lorsqu’il y a tout à reconstruire.
Si tant est que la fin du monde arrive bientôt, tâchons de réfléchir à la façon dont nous verrons le jour d’Après.
 
L’association qui bénéficiera des ventes de cette anthologie est Friends for Conservation and Development . Cette ONG se trouve au cœur du Belize, un pays d’Amérique centrale situé au sud du Mexique. Elle a pour vocation la préservation de son écosystème, notamment en luttant contre les trafics illégaux, mais aussi la recherche et l’« éducation environnementale ».
 
Il était tout naturel que le choix de l’association se porte au plus près des cités anciennes. C’est au cœur de l’une d’elles qu’un peuple a autrefois annoncé de grands bouleversements devant nous mener aux prémices d’un monde nouveau.  
 
Je vous laisse découvrir quels sont ces mondes imaginés par les auteurs au sommaire de cet ouvrage.
Je vous laisse mettre le cap sur ces lignes qui, nous l’espérons, vous transporteront aux confins de la Création.
Vers le Nouveau Monde. Vers les jours du grand Après.
 
 
Camille Salomon  
Sommaire
 
– Carac… Caracoatl , reviens ici !
Une fois de plus, je maudis le nom imprononçable que ma sœur a choisi de donner au chiot qui gambade autour de nous. La nuit nous enveloppe avec une douceur bienvenue après l’étreinte brûlante du jour. Il y a dix ans, la Terre s’est consumée dans une débauche de feux. Sous les cendres, nos souvenirs douloureux demeurent figés.
– Ne t’en fais, Alex’, elle nous retrouvera.
Notre campement est la seule lueur, le seul son des alentours. Le silence me contemple, oppressant rappel du Grand Dérèglement qui a tout emporté dans son déchaînement.
– Tu crois qu’elle Cherche la pluie  ?
– On en aurait bien besoin…
Lorsque La Faim du monde a succédé à la fin du monde, ma sœur et moi avons trouvé refuge Sous les dômes . Agharta, un abri précaire dont nous nous échappons fréquemment pour savourer la tendresse de la nuit. Ici ou ailleurs , hier comme maintenant, la nuit est mon véritable refuge. Elle a accueilli mes joies, mes peines, mes espoirs et mes désillusions.  
– Alex’, tu as entendu parler d’ Edimbourg-des-Sept-Mers   ? Il paraît que c’est un endroit où il y a encore de l’eau, de l’océan… Sept mers ! Tu imagines ?  
L’enthousiasme vibre dans la voix de ma cadette, elle qui ne se souvient pas d’un autre monde. Elle décrit avec fougue un lieu utopiste, une Révolution où la nature serait verte et luxuriante. Sa voix m’offre un voyage précieux, loin de la morosité qui m’empoisonne En boucle infinie . Un récit qui me fait oublier que nous sommes Les prisonniers d’Agharta , une Jungle urbaine dans laquelle j’ai le sentiment d’étouffer chaque jour davantage… Je rêve des grands espaces de mon enfance, de la douce chaleur des jours et de la tendresse paisible des nuits…  
La grande lumière nous rappelle brutalement à l’ordre. Il est temps de rentrer. Le couvre-feu approche.  
 
La lumière artificielle me réveille sans douceur le lendemain. Comme chaque matin depuis La troublante agonie du Boulier qui veillait sur notre sommeil, je secoue ma petite sœur. Même l’énergie débordante de Caracoatl ne la réveille pas. Lorsque Lisa quitte notre foyer, ma décision est prise : je dois trouver Les Suspendus , ce groupuscule qui prêche pour une sortie des dômes.  
À travers la Nuée de ma mélancolie dépitée, nourrie par la joie et la vitalité de Lisa brille l’espoir qu’un autre monde soit possible.  
 
 
Marine de Imagin'encre  
Caracoatl  
 
Philippe Aurèle Leroux
 
Site maya de Caracol – Bélize – 21 décembre 2022
 
Dix ans. Dix ans que l’humanité n’a pas vu le jour, obligée de se te rrer pour échapper à ton appétit inextinguible. Dix ans que je te pourchasse à travers le monde, Caracoatl, mais tu ne m’échapperas plus ! Comme un signe du destin, tu es revenu là où tout a commencé, à Caracol. Je t’ai sorti de ta coquille, maudit dragon à plumes ; je vais maintenant t’y faire rentrer.  
 
Site maya de Caracol – Bélize – Dix ans plus tôt
 
Leandro tendit la main à Jane, que la jeune Américaine dédaigna. Le Bélizien faisait ce qu’il pouvait pour l’impressionner, mais sa galanterie tombait autant à plat que sa plastique avantageuse. Qu’importait après tout, ce qu’il s’apprêtait à lui montrer lui vaudrait son estime, à n’en pas douter ! Resterait ensuite à convertir son intérêt archéologique en quelque chose de plus charnel.
– Nous sommes arrivés, annonça-t-il.
– Oh, il y a de l’écho !
– Attends là un instant, fit Leandro, le temps que j’allume.
Il fouilla les ténèbres de sa lampe frontale, et ne tarda pas à retrouver le premier phare portatif qu’il avait apporté lors d’une précédente exploration en solitaire. Après sa découverte inopinée, il lui avait fallu des heures d’effort pour mettre en place plusieurs projecteurs à même d’éclairer correctement les lieux. Il évitait d’habitude de mouiller sa chemise, mais la belle Américaine en valait la peine ! Il illumina le plafond de la salle dans laquelle il l’avait amenée.
– C’est immense ! s’exclama-t-elle. Où nous trouvons-nous ? Sous le temple de Caana, c’est ça ?
Leandro grom mela quelque chose qui pouvait passer pour un assentiment, avant d’allumer le deuxième phare, qu’il dirigea vers une paroi latérale, révélant des bas-reliefs aux peintures parfaitement conservées, des statues monumentales, intactes malgré leur âge, et plus proches, disposées sur un autel, des parures d’or, de jade et d’ambre, présentes en nombre.
– Leandro ! C’est… c’est fantastique !
Avec un sourire de triomphe qu’il dissimula dans l’ombre, le Bélizien se contenta de déclencher l’éclairage du dernier projecteur, qu’il braqua sur le centre de la salle souterraine, révélant le squelette d’un immense fossile. De quel animal s’était-il agi, Leandro n’en avait aucune idée. Il était sûr de l’effet qu’il produirait sur l’objet de sa convoitise.
Jane ne pipa mot, probablement soufflée par cette découverte. Elle s’approcha de l’incroyable tas d’ossements.
– C’est un ptéromachin, n’est-ce pas ? demanda Leandro, en se rapprochant.
Il n’avait jamais été très calé en préhistoire.
– Un ptérosaure ? Oui, sûrement. Un quetzalcoatlus, vu son envergure. C’est extraordinaire ! On n’en avait jamais trouvé dans la région, à ma connaissance… Comment le squelette d’un tel animal, vieux de plusieurs millions d’années, peut-il se retrouver au sein d’un temple dont les fondations remontent au quatrième siècle ?
Leandro préféra se taire. Il s’était demandé s’il ne fallait pas y voir la source du mythe de Kukulc á n, le dieu serpent à plume s, mais ses connaissances archéologiques étaient suffisantes pour savoir que ce culte prenait sa source bien plus au nord. Ses pensées s’interrompirent aussitôt quand Jane vint se jeter dans ses bras, enthousiaste :  
– C’est fantastique !
De sentir son corps écrasé contre le sien court-circuita le réseau neuronal de Leandro, qui n’eut pas le temps de réagir avant que ce fugace instant de bonheur ne s’achevât. L’Américaine, ses courbes voluptueuses, ses lèvres ourlées et ses yeux clairs reprirent la posture autoritaire qu’elle lui manifestait depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Il fallut tout inspecter, inventorier, mesurer. Emporté par la tornade Jane, Leandro ne vit pas le temps passer, jusqu’à ce que l’indicateur de batterie de sa lampe frontale se mette à luire d’un orange inquiétant. Il leur avait fallu plusieurs heures de reptation pour parvenir jusqu’ici, et il ne tenait pas à devoir regagner la surface dans l’obscurité ; si tant est que ce fût possible, ce qui était loin d’être évident. Il promena le faisceau lu mineux de sa lampe de part et d’autre pour localiser Jane, et la retrouva agenouillée devant un nid de belle taille.
– Il faut que nous remontions, nous allons bientôt nous retrouver sans lumière.
– Ah ? En effet ! C’est curieux, j’ai l’impression qu’il y a dû y avoir un troisième œuf, dans ce nid.
– C’est moi qui l’ai pris, confirma-t-il.
– Quoi ? Tu sais qu’il ne faut toucher à rien ! Remets-le à sa place !
– C’est que… je l’ai remonté à la surface.
Au lieu du rapprochement espéré, Leandro en fut quitte pour un sermon en bonne et due forme pendant tout le trajet du retour. À la suite de l’Américaine, il ne prit aucun plaisir à observer ses formes qui l’avaient tant fait rêver. Toujours aussi furieuse, elle sortit du dédale de boyaux sans un regard e

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