Wariwulf - Lupus-1
150 pages
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Wariwulf - Lupus-1 , livre ebook

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Description

Boris Weiss est un éminent professeur et chercheur en mythologie dont le destin s’apprête à chavirer. Caché dans les forêts du Nord du Québec depuis dix ans, celui que les Amérindiens surnomment le professeur Bigfoot évite tout contact avec le monde extérieur. Reclus dans une cabane de bois, il demeure mystérieux et distant même avec Marie Pettiquew, la femme avec qui il partage sa vie. Cependant, tout bascule lorsqu’une jeune belge, agente à l’Unesco, le rejoint pour lui proposer un emploi au sein de l’organisation. Acculé au pied du mur par sa conjointe, Boris devra sortir de sa retraite pour affronter un monde qu’il avait désespérément voulu fuir. Mais cette résurrection ne se fera pas sans heurts, car Boris emporte avec lui une relique sacrée qui fait l’envie des membres des organisations comme l’Ordre du Bouc et les Témoins d’Artémis. Dans le tome 4 de la série Wariwulf, l’auteur attaque le mythe du loup-garou dans la modernité. S’appuyant sur les bases de la trilogie du Râjâ, Bryan Perro nous propose un fantastique voyage où la mythologie croise le réel, où l’extraordinaire voisine le quotidien.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 octobre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897656171
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Wariwulf
Wariwulf
Lupus-1
Tome 4
Bryan Perro
Copyright © 2008 Bryan Perro
Copyright © 2008 Les Éditions Les Intouchables
Copyright © 2009 Mango Jeunesse
Copyright © 2022 Éditions Scarab Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit
sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : L.P. Sicard
Conception et illustrations de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89765-615-7
ISBN PDF numérique : 978-2-89765-616-4
ISBN ePub : 978-2-89765-617-1
Première impression : 2022
Dépôt légal : 2022
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada

Éditions Scarab Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com


Participation de la Sodec .
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada ( Flc ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion Sodec .

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Wariwulf / Bryan Perro.
Noms: Perro, Bryan, auteur. | Perro, Bryan. Lupus-1.
Description: Sommaire incomplet: t. 4. Lupus-1.
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20220018219 | Canadiana (livre numérique) 20220018227 | ISBN 9782897656157 (vol. 4) | ISBN 9782897656164 (PDF: vol. 4) | ISBN 9782897656171 (EPUB: vol. 4)
Classification: LCC PS8581.E745 W37 2022 | CDD jC843/.54—dc23
Note de l’auteur
Le mot loup nous arrive d’abord des formes lu, leu , et lou , puis étymologiquement s’agrémente d’un « p » (1180) du latin lupus. Les variantes dans les racines d’origine indo-européenne du mot désignent toutes, même dans leurs formes grecque lukos et germanique wolf , un mammifère sauvage voisin du chien jouant un rôle important dans les croyances et les proverbes populaires. Beaucoup d’expressions parlent du caractère sauvage et vorace de la bête telles que tomber dans la gueule du loup ou encore avoir une faim de loup. Des locutions moins connues comme regarder comme un loup blanc , qui signifie « voir quelque chose d’extraordinaire », la faim chasse le loup du bois et avoir vu le loup , sont aujourd’hui peu utilisées au Québec, mais elles témoignent de la présence de l’animal dans l’imaginaire populaire. Lorsque au crépuscule, on ne distingue pas un chien d’un loup, nous sommes entre chien et loup. Nous savons qu’il faut marcher à pas de loup pour être sournois, un froid extrême est un froid de loup, le loup est dans la bergerie lorsqu’une menace se fait sentir et chacun sait que qui parle du loup en voit la queue . Le vieux loup de mer , qui désigne un marin d’expérience, renvoie au caractère bourru du personnage. Le thème traditionnel de la peur du loup ayant décliné avec l’urbanisation des populations et l’instruction des familles, la bête ressurgit dans le vocabulaire contemporain (1966) et conserve sa notion de danger dans la locution « jeune loup », empruntée au monde de la finance.
Par analogie, autant physique que morale, l’homme-loup prend la forme de leu warou , puis au XIII e siècle de leu garroul , pour ensuite se transformer en loup-garou. Cette dernière forme est en réalité un pléonasme puisque garou, conformément au francique wariwulf dont il est issu, signifie homme-loup. En associant linguistiquement la bête, lourdement chargée de ses notions de danger et de voracité, avec l’humain, dont les instincts refoulés par la raison constituent le côté sombre et animal de son être, le personnage du loup-garou devient alors une image forte de la régression humaine vers la bestialité. Ce personnage s’éloigne alors de la raison pour s’incarner dans la pulsion.
Première partie
Mahikan
Il y a une lutte entre deux loups
à l’intérieur de chaque être humain ,
l’un est bon, l’autre est mauvais.
Qui gagnera la bataille ?
Celui que tu choisiras de nourrir.
Proverbe amérindien
1
I l était tombé près de quatre-vingts centimètres de neige en trois jours sur l’est du Canada. Tout était blanc. Blanc et froid. Venteux, aussi. Des rafales de soixante kilomètres à l’heure couvraient le paysage d’un voile laiteux, faisant en sorte qu’il était parfois impossible de voir à quelques pas devant soi. Les routes, enneigées et glacées, attendaient patiemment les véhicules d’entretien. Malgré le chaos, quelques conducteurs téméraires avaient choisi de braver la tempête et roulaient très lentement à bord de leur véhicule, sur les chemins parsemés de congères.
— White shit ! White shit everywhere ! 1 Je n’arrive à voir rien… c’est la white shit partout !
— Concentre-toi, Frank, et tout ira bien !
Et puis, il y avait ce froid. Ce froid insistant qui s’attaquait au véhicule et tentait d’en geler les passagers. De plus en plus présent à mesure qu’ils montaient vers le nord, la présence du spectre de glace devenait impossible à nier, impossible à éviter. Comme un monstre ayant repéré ses proies, il attendait patiemment son heure. Bientôt, il y aurait trop de neige et plus personne sur les routes afin d’aider ses victimes. C’est à ce moment qu’il en profiterait pour s’attaquer sournoisement à leurs vêtements, puis à leur peau. Insidieusement, le froid commencerait à dévorer leurs extrémités pour ensuite en venir aux jambes, aux bras et enfin aux têtes. Alors, les voyageurs seraient à sa merci et rien ne pourrait plus les sauver de son attaque finale. Maintenant confortables dans leur linceul de froid, ces pauvres bougres s’endormiraient pour ne plus jamais ouvrir les…
— Aaah !
— What the f … ! 2
— Pardon, Frank ! Je m’étais assoupie… euh, ouf ! J’ai rêvé que le froid, nous… un cauchemar, Frank, c’est tout. Le froid était un monstre qui commençait à nous dévorer. C’est tout… désolée.
— Ok .
Dans un lourd véhicule noir immatriculé à New York, Frank Delarosa et Isabelle de Croo roulaient depuis trois jours dans l’enfer blanc.
Le voyage qu’ils avaient prévu faire ne devait durer que quatre jours, un simple aller-retour de la Grosse Pomme à la communauté atikamekw d’Obedjiwan. Or, voilà qu’en trois jours ils n’avaient réussi qu’à atteindre La Doré, un petit village à l’extrêmité de la région du Lac-Saint-Jean complètement enseveli sous une épaisse couche de neige.
Ne connaissant pas très bien les rudiments de la conduite hivernale, ils avaient maintes fois failli sortir de la route. Heureusement, Frank avait réussi à rattraper chaque dérapage et à éviter la catastrophe. On leur avait bien dit de ne pas prendre la route du grand parc des Laurentides à Québec, mais ils s’étaient entêtés. Isabelle avait une mission et celle-ci ne pouvait être compromise par une vulgaire tempête. Ainsi, ils avaient traversé l’enfer blanc du Québec, celui-là qui se trouve au pied d’Yggdrasil, le frêne céleste des Vikings et où vivaient anciennement les géants de glace. C’est bien cette terre hostile qu’ils avaient sillonnée. Un monde à part où les créatures adaptées survivent, mais où les êtres humains normaux n’ont pas leur place. Un univers que seule la gigantesque déneigeuse vient troubler, mais qui retrouve vite le silence de la mort une fois son passage effectué.
Au Saguenay, l’hôtelier leur avait vivement déconseillé de continuer leur route vers le Lac-Saint-Jean mais Isabelle, encore une fois, ne s’était pas laissé impressionner. Mal préparés, ils s’étaient trompés de route et avaient fait le grand tour du lac pour rejoindre Saint-Félicien. Un détour périlleux qui, sous la neige et le vent, avait bien failli les envoyer quelques fois dans le décor.
— C’est ici, Frank, nous sommes à La Doré !
— We need gas 3 , fit Frank, je arrête ici at the station , dit-il en dirigeant le véhicule vers la pompe. Passe la card, please !
Isabelle sortit de ses affaires la carte de crédit appartenant à sa division de l’ Unesco et la remit à son confrère américain.
— Tu demandes un reçu aussi, lui dit-elle. C’est obligatoire.
— Le café, c’est Ok si je place dessus ? Tu veux aussi ?
— Mais oui, Frank, la Belgique te paie un café avec plaisir, mais pas pour moi. Je déteste l’eau de vaisselle que vous buvez en Amérique ! répondit-elle sur un ton méprisant.
Frank referma la porte en haussant les épaules. Elle était bien jolie cette Isabelle, mais trop précieuse à son goût. Trop européenne surtout ! Avec elle, jamais de repos et pas question de manger un hamburger sur la route ou d’arrêter dans un restaurant de routiers afin de faire une pause. La jeune femme prônait le végétarisme et adorait le mouvement végan qui consiste à vivre éthiquement sans jamais faire de mal aux animaux. Cependant, pour elle, les Premières Nations, qui avaient depuis toujours la chasse comme mode de vie, faisaient exception car eux, et seulement eux, respectaient l’animal chassé et le vénéraient pour ses bienfaits. Comme ce connard de Paul McCartney qui faisait chier l’Amérique avec ses principes moraux de végétarisme à la con ou ces petits homos de Greenwich Village qui paradaient le cul serré et les menottes en l’air afin que l’on foute la paix aux vaches, Isabelle suintait de bonnes intentions mielleuses et imbéciles. L’Amérique ne s’était pas construite à coups de carottes par des mauviettes mangeuses de brocoli. Non, c’était le pays de la liberté, des armes et du steak, et ce faisant, la plus grande puissance du monde. De ça, Frank était convaincu ! De toutes les fibres de son être, l’homme savait que Dieu lui-même était en accord avec ses principes puisqu’il avait légué aux êtres humains les bienfaits de sa création en leur disant dans le livre de la Genèse (9.3-6) : Tout ce qui remue et qui vit pourra vous servir de nourriture ; comme je vous avais donné l’herbe verte, je vous donne maintenant tout cela. Voilà qui était clair, net et précis. La parole de Dieu avait préséance sur tout et ce n’était pas une

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