Tektonius. Au cœur de la pierre
96 pages
Français

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Tektonius. Au cœur de la pierre , livre ebook

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Description

Après la destruction du volcan d’Oxygénius, Epsilyn, Sternon et Zlêten trouvent refuge dans la cité de pierre du peuple Tektonius. Mais dès leur arrivée, les trois compagnons de route sont séparés. Sternon est forcé de devenir tailleur de pierre, Zlêten accepte une place de Conseiller auprès des Gouverneurs tandis qu’Epsilyn semble prisonnière de la Cité des soins.

Dans cette cité étrangère, aussi belle que mystérieuse, les trois amis découvrent une société régie par l’Aréopage, regroupant Gouverneurs, Conseillers et Maîtres. Chacun semble connaître sa place et tout accepter sans se poser de question. Mais lorsque le mal qui sévit secrètement dans la cité s’empare de Zlêten, Sternon et Epsilyn, entourés de leurs nouveaux amis, vont devoir bousculer ce peuple et réveiller les consciences pour sauver leur ami.

Amitié, courage et aventure sont au cœur de ce deuxième tome de la série de fantasy dystopique Oxygénius.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 décembre 2022
Nombre de lectures 3
EAN13 9782728932832
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières Hiérarchie du peuple Tektonius Cæsura Comparatio Sententia Scriptum Auctoritas Ostritis Tremor Pulvis Effugium Indicium Tristitia Ira Nuntius Gemma Arcanum Rebellio Via Alveus Ampullae Sanguis Dispunctio Missio Pactio Insidiae Sectatio Puteus Inventio Architectus Mortuus Columbus Proditio Canalis Pactum Antidotum Cura Subterraneus Opus Regeneratio Fax Sica Reperio Cinguli Épilogue Glossaire des personnages Petit courrier à mes lecteurs ­préférés ! Sylvinius – au cœur des arbres Chapitre 1 Page de copyright
Points de repère Cover Title Page Copyright Page Glossaire Corps de texte
À Raphaëlle et Mathilde,
mes lumières de joie et de vie,
mes précieuses, mes tendres, mes jolies chouquinettes.
Que vos pieds avancent chaque jour
plus droit vers le Christ.
Que vos regards sachent capter le Beau,
et le transmettre.
Que vos vies s’emplissent de l’Essentiel.
Je vous aime tout plein, tout plein :
juuuuuuuuuusqu’aux étoiles…
et même encore plus loin !
« Je suis avec toi pour te sauver et te délivrer. Je te délivrerai de la main des méchants, je t’affranchirai de la poigne des puissants. »
Jérémie 15, 20-21
« Il ne s’agit pas de craindre mais de désirer. »
Sainte Thérèse d’Àvila
Livre de la Vie 8,5
« Je ne me souviens que d’un mur immense mais nous étions ensemble.
Souviens-toi,
ensemble, nous l’avons franchi. »
Jean-Jacques Goldman,
Ensemble
Hiérarchie du peuple Tektonius
Les Gouverneurs
Ils sont au nombre de sept : Geodys, Kerodyn, Beathyl, Oktyl, Sunelys, Tabenyl et Faltanys.
Les Conseillers
Ils sont au nombre de trois :
• Conseiller aux affaires extérieures : Zlêten ;
• Conseiller à l’artisanat de la pierre : Mercurial ;
• Conseiller à la population : Epitheme.
Les Maîtres
Ils sont au nombre de quatre :
• Maître de l’extraction : Ruker ;
• Maître de la taille : Cinegard ;
• Maître de l’ornementation : Drimal ;
• Maître du chef-d’œuvre : Semin.
Les Gouverneurs, les Conseillers et les Maîtres forment l’Aréopage.
Au sein de la Cité :
• les quatre Quartiers (Quartier de la Guerre, Quartier des Liens, Quartier de l’Architectonique et Quartier de la Résilience) ;
• la Dentelle, école de formation des tailleurs de pierre ;
• la Tour Nacrée, siège des Gouverneurs ;
• l’Arène, carrière de pierre ;
• la Cité des soins, hôpital.
1
Cæsura
Sternon haletait. Lever, ajuster, frapper. Lever, ajuster, frapper. Encore et encore. Coinçant une nouvelle fois le poinçon en acier dans la fente, il fit jouer son épaule endolorie et souleva le lourd marteau pour l’abattre avec dextérité sur le fer. L’outil se ficha un peu plus loin dans la pierre. Le jeune Oxygénien fronçait les sourcils de concentration. Il ne remarquait plus les innombrables traces blanchâtres qui hachuraient son habit et son tablier.
Soudain, il reçut un éclat de caillasse dans la cuisse. Le coup porta durement et Sternon ne put s’empêcher de crier de douleur :
– Eh ! les gars ! Faites gaffe, maugréa-t-il.
Un peu plus loin, deux escogriffes levèrent la main en guise d’excuse et se penchèrent à nouveau sur leur ouvrage. Cela arrivait si fréquemment que Sternon ne comptait plus les bleus qui parsemaient sa peau.
Il regarda la position du soleil et décida de s’arrêter là pour aujourd’hui. De toute façon, il n’arriverait pas à finir son extraction avant la nuit. Autant reprendre des forces.
Le jeune ouvrier nettoya avec soin ses outils en les essuyant sur son tablier en grosses mailles, puis il les rangea dans sa robuste sacoche en cuir. Avec un grand soupir de soulagement, il s’assit dos à la roche qu’il venait de travailler. Tout en se délectant de trois grandes gorgées d’eau fraîche, il regarda autour de lui.
C’était l’effervescence dans l’Arène. Une lutte quotidienne entre le métal et la pierre. Un bruit continu de heurts et de cris. Dans tous les coins de la carrière résonnaient les appels, les ahanements et les jurons. L’ensemble baignait dans une atmosphère âcre : une fine poussière grise recouvrait tout.
– Alors, gamin, t’as terminé ?
Sternon vit venir à lui un immense gaillard bâti comme les rochers environnants : d’un seul bloc. L’Oxygénien sauta prestement sur ses pieds malgré la fatigue.
Sous ses gros sourcils broussailleux, Dremor s’amusait toujours un peu de cette mine de petit garçon pris en faute qu’arborait souvent son élève. Certes, le jeune Oxygénien avait encore du chemin à faire pour devenir un maître, mais il était sur la bonne voie. Il ne se rendait pas compte encore de son talent. Dremor, lui, savait reconnaître les gestes porteurs de promesse.
– Montre-moi ce que ça donne aujourd’hui.
Quelque peu impressionné, Sternon fit néanmoins bonne figure et présenta son travail.
– Tu n’as pas encore sorti celui-ci ?
– Je ne suis plus très loin, s’excusa Sternon.
– Faudrait voir à te dépêcher un peu, mon gars. Tu travailles bien, mais c’est trop lent. Tu sais bien ce que disent les Maîtres : il faut un bon rendement.
– Oui, je sais.
– Alors pour avoir un bon rendement, faut une cadence. Et pour une cadence…
– … faut de l’huile de coude, oui, je sais, souffla Sternon, découragé.
– Allez ! s’exclama Dremor en posant fermement sa pogne sur l’épaule douloureuse de son apprenti. Perds pas courage. Faut seulement que tu deviennes un peu plus costaud.
– Je ne suis peut-être pas taillé pour ça… avança Sternon.
– Ah ! T’es un drôle, toi ! « Taillé », dans une carrière ! Les muscles, ça se taille, crois-moi. J’étais moins épais que toi quand j’avais ton âge, et regarde ce que ça donne maintenant.
Sternon fit la moue devant cette mauvaise foi manifeste. Il ne comptait pas rester coincé ici pendant des lustres. Aucune chance qu’il termine un jour avec cette imposante stature bardée de muscles durs comme de l’acier.
– Bon, reprit Dremor. Trêve de plaisanterie. Demain, tu me termines ça et ensuite on commence la taille. Oublie pas qu’à la fin de l’année tu dois présenter ton ouvrage.
– Vous pensez que j’ai une chance d’y arriver ?
– On verra bien. C’est pas moi qui décide. Faut travailler. Y a qu’ça qui paye.
– Et si ça ne passe pas ? Qu’est-ce qu’ils vont faire de moi ?
– Eh ben tu resteras aux carrières, et puis c’est tout.
– Aux carrières ? Toute ma vie ? Mais ce n’est pas possible ! Mon peuple m’attend !
– Eh, garçon ! Pas de panique. Tu verras bien. Et puis je suis certain que ta dentelle passera le contrôle. Allez, j’y vais. À demain.
Sans plus de politesse, Dremor laissa son élève en plan au pied de la roche entamée. Sternon passa une main sur son front moite et se remit à songer avec horreur à ces journées sans fin, pleines de poussière irritante, de bruit assourdissant, de gestes usants.
« Je n’y arriverai jamais. Comment faire ? Ça fait déjà trois mois que nous sommes là et je n’en vois pas le bout. Prisonnier de la pierre… »
Comme un automate, le jeune ouvrier hissa sur son épaule la trousse à outils qui devait bien peser quinze kilos. Il se mit en route vers la sortie de l’Arène, déboussolé mais content, pour ce soir, de quitter son labeur.
C’est alors qu’il aperçut, au bout du chemin crayeux, une large silhouette qu’il reconnut de loin à sa tignasse auburn et à ses habits nacrés, rehaussés d’une ceinture turquoise :
« Zlêten ! »
2
Comparatio
– Qu’est-ce que tu fais là ? demanda Sternon, un peu agressif.
– Je passais te voir, répondit Zlêten avec davantage de douceur.
– Moi ? Pourquoi ? Tu n’as pas de mission hautement importante à remplir à cette heure ?
– Je voulais voir si tu arrivais à avancer ton ouvrage.
– C’est difficile.
– Oui, je m’en doute.
Sternon regarda son ami droit dans les yeux et poussa un long soupir.
– Qu’y a-t-il ? s’inquiéta Zlêten.
– Il y a que je suis fatigué de travailler comme un forcené alors que j’étais venu ici pour autre chose.

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