Panique au pôle Nord
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Panique au pôle Nord , livre ebook

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Description

Cinq adolescents vont passer leurs vacances dans une base scientifique au pôle Nord. Le professeur Grant, père de Jean, a fabriqué une combinaison composée de l'antigel d'un tardigrade et du tissu vivant d'un blob, qui devrait permettre aux membres de la base de descendre sous la banquise pour trouver un précieux minerai. Pour ne pas éveiller les soupçons des Pôldoves, scientifiques des pays limitrophes ayant leur base aussi sur le Pôle, l'équipe voyage à bord d'un faux iceberg. Mais leur expédition tourne au drame lorsqu'un des membres est atteint d'un mal étrange dû à un virus préhistorique, trouvé dans une carotte de glace... Ce virus deviendra une arme bactériologique convoitée par une puissance étrangère. Heureusement, face aux nombreux dangers qui les guettent, les cinq amis pourront compter sur la présence de deux êtres exceptionnels, le blob « Blobby » et le tardigrade « Elliot ». Deux êtres d'exception, en effet, et ils existent vraiment ! Le blob n'est ni plante, ni animal, ni champignon et pourtant, il se déplace, voit, sent, respire, s'accouple... Il n'a pas de neurones et pourtant, il est capable d'apprendre et de résoudre des problèmes... Le tardigrade, minuscule par sa taille, mais grand par ses dons extraordinaires ! Il est capable de survivre dans des conditions extrêmes, de réparer son ADN et a même été envoyé dans l'espace !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 février 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782342159424
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Panique au pôle Nord
Christine Dérouette
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Panique au pôle Nord
 
À mes proches :
Pierre et Laura,
Françoise et Madeleine,
Sandra, Lola et Éric,
Jean-Jacques et Patricia,
Jean-Claude et Jacques
Remerciements
Je tiens à remercier mon mari, Pierre, pour ses annotations. Lorsqu’un article de presse retient son attention par son originalité, il le glisse dans une pochette à mon intention. Ensuite, la magie de la création opère et, comme le disent mes amis, ce n’est pas l’imagination qui te manque !
Pour ceux qui veulent en savoir davantage sur le blob, je vous conseille le livre d’Audrey Dussutour, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le blob sans jamais oser le demander.
 
Lorsque je me suis réveillé ce jour-là, je me suis senti tout engourdi. J’étais allongé en position fœtale. Progressivement, je repris contact avec chaque segment de mon corps. Je remuai alors, une par une, mes huit pattes, terminées chacune de petites griffes rigides. Tout allait bien. Mon corps, après être resté emprisonné plus de trente ans dans une carotte de glace prélevée par des scientifiques puis mise dans un congélateur, s’était retrouvé, baignant dans une eau tiède avec quelques congénères. Lorsque je repris mes esprits, je m’aperçus que j’étais seul, dans une cage vitrée. Je m’étais endormi sur une espèce de lichen. Je me rappelai soudain que je n’avais pas mangé depuis des lustres et que mon lit était mon plat de prédilection. Je basculai alors sur mon flanc droit, m’agrippai au lichen et retombai enfin sur le ventre, le nez dans la nourriture. J’avais à peine entamé mon repas, qu’une voix pleine de reproches et de colère se fit entendre :
— Bas les pattes, microbe !
Saisi de terreur, je m’enquis alors d’une voix mal assurée et craintive :
— Qui êtes-vous ? Où vous trouvez-vous ?
— Depuis plus de trois heures, tu me prends pour un tapis. Et maintenant non content d’avoir roupillé tout ton saoul sur moi, tu me grignotes, ingrat ?
— Je suis désolé, bafouillai-je, je n’avais nullement envie de vous offenser. Je vous ai pris pour du lichen.
— Du lichen ? Il vaut mieux entendre cela qu’être sourd ! Enfin, je suis content d’avoir un peu de compagnie. Dis-moi, quel est ton nom, microbe ?
— À vrai dire, je n’en ai pas. Nous sommes tellement nombreux qu’on ne pense pas à nous nommer. Et vous, vous avez un nom ?
— Bien entendu, microbe ! Ceux qui nous retiennent en ce lieu m’ont appelé Blobby, du nom « Blob », pour désigner tous ceux de mon espèce. Et, si j’ai bien entendu ce que nos cerbères ont dit de toi, tu es un tardigrade ! Ils semblent avoir de grands projets pour toi ! Tu aurais, selon eux, un côté extraterrestre et immortel, ce qui est apparemment aussi mon cas et qui fait qu’on nous retient, tous deux, dans cette prison. Alors, qu’as-tu d’extraordinaire ?
— J’avoue que j’ignore si c’est vraiment extraordinaire, car tous ceux de mon espèce sont comme moi et je suis donc bien loin d’être un héros. Ce dont je me souviens, c’est qu’avant de nous rencontrer, je me trouvais avec les miens, au bord d’un lac. Nous étions en train de nous sustenter sur un moelleux tapis de mousse, lorsqu’un vent violent et glacial nous jeta dans l’eau. Le froid nous saisit, mais nous avons la possibilité de résister à des températures extrêmes. Petit à petit, sentant mon corps s’engourdir, je me recroquevillai pendant que mon organisme produisait un antigel puis ce fut l’arrêt de mon métabolisme jusqu’à ce jour.
— Pas mal, en effet. Tu es un être assez surprenant, je le reconnais.
— Et toi, qu’as-tu de si particulier ?
— D’après ce que j’ai entendu dire sur mon compte de la part d’éminents professeurs dont tu feras bientôt la connaissance, je suis un blob, un être unicellulaire primitif, apparu sur Terre il y a à peu près un milliard d’années. Certes, je n’ai pas de cerveau, mais je suis capable de communiquer avec mes semblables. Je peux apprendre et ensuite, transmettre mes connaissances à mes congénères. Et j’ai bien d’autres qualités que tu découvriras… On vient, taisons-nous et écoute !
La porte d’entrée du laboratoire s’ouvrit. Un homme d’une quarantaine d’années entra, suivi d’un jeune garçon, âgé de treize ans. Le professeur Grant aimait partager ses recherches avec son fils unique, Jean.
— Allume le plafonnier, Jean, pendant que je mets ma blouse.
La pièce entièrement recouverte de carreaux blancs était meublée de placards blancs de rangement, d’une table longue en inox, d’un lavabo, d’un bureau et de deux chaises. Seuls plusieurs bocaux remplis de liquides ou de poudres de couleurs variées apportaient une touche de gaieté à ce lieu.
Jean se dirigea vers l’aquarium qui retenait captifs le blob et le tardigrade.
— Ainsi, papa, tu as deux nouveaux hôtes depuis lundi ? À part une espèce de chou-fleur éclaté, je ne vois rien d’autre !
Le professeur sourit.
— Heureusement qu’il ne te comprend pas ! Ce que tu prends pour du chou-fleur est l’un de mes sujets d’étude, en ce moment. Quant à l’autre, il est tellement minuscule que tu ne peux pas le voir tout de suite à l’œil nu. Je vais prendre ma loupe grossissante. La voilà ! Aide-moi à soulever le couvercle. Merci ! Observe maintenant !
Le tardigrade ne bougeait pas. Il attendait, craintif, la suite des événements. Il avait senti la frustration de son nouvel ami lorsque ce dernier avait été comparé à du chou-fleur. Il ne voyait pas du tout de quoi il était question, mais tout ce qu’il savait dorénavant, c’est que ce mot était à prendre comme une injure.
— Tiens ! Regarde ! Le voilà ! Attends ! Je grossis davantage… Eh là, mais on dirait que notre petit ami a pris un peu de couleur !
Il saisit une longue tige à pointe fine et bougea délicatement le tardigrade, qui se recroquevilla aussitôt.
— Jean, je te présente un champion de la survie, le tardigrade ! Il vient de revenir à la vie après avoir été congelé pendant trente ans. Mon ami, le professeur Lilot, m’a confié, il y a trois jours, un échantillon de mousse qui avait été trouvé dans une carotte de glace et conservé pendant trente ans à moins vingt degrés Celsius. Je l’ai ramené progressivement à température ambiante. Quelle ne fut pas ma surprise d’apercevoir, camouflé à l’intérieur de la mousse, un tardigrade ! J’ai aussitôt averti l’ESA 1 de ma découverte.
— Je n’ai jamais rien vu d’aussi étrange ! Ce n’est pas une chenille, mais son corps a l’air aussi mou. Sa peau grise est plissée et semble avoir subi des lésions en forme de cratères. Il a des petites griffes à l’extrémité de ses huit pattes. Mais ce que je trouve le plus incroyable, c’est sa bouche en forme de tuyau d’arrosage.
— Une description intéressante. On l’appelle aussi « ourson d’eau ». C’est un excellent nageur. Il doit mesurer environ un millimètre.
— A-t-il d’autres particularités pour que l’ESA s’intéresse à lui ?
— En effet, il en a d’autres. Nous savons que la NASA 2 aurait envoyé des tardigrades dans l’espace et qu’ils seraient capables de résister au vide intersidéral. Nous avons aussi appris qu’ils résisteraient à la déshydratation, aux radiations ionisantes, à l’eau bouillante et, qu’en cas de séquelles, ils seraient capables de réparer leur ADN 3 .
— Mais, c’est fantastique ! Et que comptes-tu en faire quand tu auras fini de l’étudier ?
— Je ne sais pas encore. L’armée s’intéresse aussi à lui et m’a demandé une étude sur ses capacités à résister au froid. J’ai réussi à prélever une infime partie de son antigel hier après-midi. J’attends les résultats de mon analyse d’ici ce soir.
— Mais, en quoi l’armée est-elle aussi intéressée ?
Secret-défense, mon fils ! Secret-défense ! répéta le professeur Grant. Motus et bouche cousue !
— Oh ! Papa ! protesta Jean. Raconte ! Cet antigel qu’il produit pourrait être utilisé, comme le fil de l’araignée, par l’armée ? Mais à quelles fins ?
À ce moment précis, on tambourina à la porte. Une voix de femme s’éleva :
— Éric ! Jean ! À table !
— Nous arrivons !
Jean soupira. Il n’en saurait pas plus. Inutile de poser davantage de questions. Comme le lui avait expliqué son père, il devait s’estimer heureux de pouvoir entrer dans une zone dite confidentielle et ouverte uniquement aux scientifiques et chercheurs.
— Ne fais pas attendre ta mère ! J’arrive ! Juste le temps de leur donner à manger et de les humidifier, et je viens.
— Dis papa, tu me présenteras l’autre hôte, après le dîner ?
— Hum, tu as fini tes devoirs ?
...

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