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Description
Sujets
Informations
Publié par | Québec Amérique |
Date de parution | 05 février 2013 |
Nombre de lectures | 1 |
EAN13 | 9782764419816 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0324€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Collection dirigée par Marie-Josée Lacharité
De la même auteure chez Québec Amérique
Jeunesse
SÉRIE BABETTE
Les Marionnettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2008. Les Petites Couettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2006. Les Cacahouettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2006.
SÉRIE PING
Les Impatiences de Ping , coll. Gulliver, 2005.
• Prix littéraire Le Droit 2006 dans la catégorie jeunesse.
Ping-Pong contre Tête-de-Navet , coll. Bilbo, 2003.
• Prix littéraire Le Droit 2005 dans la catégorie jeunesse.
La Disparition du bébé chocolat , coll. Gulliver, 2004.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Poulin, Andrée Où sont passés les zippopos? (Bilbo ; 138)
9782764419816
I. Titre. II. Collection: Bilbo jeunesse ; 138. PS8581.O837O9 2009 jC843’.54 C2008-942222-8 PS9581.O837O9 2009
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage Montréal (Québec) H2Y 2E1 Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Dépôt légal : 1 er trimestre 2009 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
Révision linguistique: Diane-Monique Daviau et Chantale Landry Mise en pages: Salah Amrane Conception graphique: Célia Provencher-Galarneau
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© 2009 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Imprimé au Canada
Sommaire
De la même auteure chez Québec Amérique Page de titre Page de Copyright Dedicace Remerciements 1 - Au pays des zippopos 2 - Sur la trace des zippopos 3 - Un ballon même pas rond 4 - Cent vaches contre douze chèvres 5 - Vive le vent d’ hiver 6 - Des dents comme des couteaux 7 - Poutine et pain de singe 8 - L’entraide rend riche 9 - Mains de vieillard et mains de bébé 10 - À la recherche des zippopos 11 - Pas sans son harmonica 12 - Mourir de froid ou de chaleur 13 - Pas sans Yaya ! 14 - Des vagues dans l’estomac 15 - Un homme à la mer ! 16 - Un désert, un océan, des centaines de forêts et des milliers de rivières 17 - Une lettre qui n’ arrive pas 18 - Frustré, déçu, trahi 19 - Des sous pour de la poutine Entre le vrai et l’inventé : un village africain au secours d’un village québécois Où sont passés les zippopos? - ANDRÉE POULIN
Aux habitants de Sanankoroba, Mali, qui nous ont donné une formidable leçon d’empathie, lors de la tempête de verglas de 1998 au Québec.
Remerciements
Merci à tous ceux qui m’ont aidée à mieux comprendre le Mali, sa culture, ses habitants. Pour les clarifications, explications et anecdotes, mille mercis à : Bernard Bohmert, Laurent et Adrienne Coulibaly, Darquis Gagné, Claude Gilles, Moussa Konaté, Wassala Nimaga, Ghislaine Poirier et Monique Trottier.
Pour leurs commentaires et suggestions sur mon manuscrit, un grand merci aux élèves des écoles suivantes :
— Classe de Diane Barbeau, de l’école Rapides-des-Chênes, à Aylmer.
— Classe de France Bouchard, de l’école Élisabeth-Bruyère, à Kanata.
— Classe de Guylaine Robichaud, de l’école Forest Valley, à Orléans.
1
Au pays des zippopos
A près dix-huit heures, trois avions, trois escales, trois siestes, quatre repas et six collations, Luca Landry débarque enfin en Afrique. Lorsqu’il pose les pieds sur le sol de Bamako, Luca se tourne vers ses parents et s’exclame :
— Je suis au pays des zippopos. J’en verrai bientôt !
— Ouais, répond distraitement sa mère, Anne Landry, en s’épongeant le front. J’ai l’impression d’entrer dans un four.
— Ouais, ce n’est pas ici qu’on va se faire des engelures, répond Louis, son père.
— Louis ! s’écrie alors une voix d’homme.
Luca se retourne et aperçoit un Africain qui s’avance vers eux, les bras tendus. Il a une barbichette blanche taillée en pointe de tarte.
— Zoumana ! s’exclame son père.
Les deux hommes se serrent la main avec enthousiasme.
— Je vous présente Zoumana Traoré, le chef du village de Sanankoroba, annonce Louis Landry.
L’Africain pose un chapeau de paille sur la tête de Luca.
— Bienvenue au Mali ! Sais-tu que, pour les gens de mon village, ton papa est un bâtisseur respecté ? Nous sommes ravis qu’il revienne travailler avec nous cet été.
Avec l’aide de Zoumana, les Landry réussissent à entasser leurs nombreuses valises dans la voiture tout-terrain.
— Vous devez être fatigués, alors nous irons tout de suite au village, explique le chef. Vous visiterez la capitale plus tard.
Assis dans la voiture, Luca écarquille les yeux à la vue du tohubohu qui règne autour. Il s’étonne devant : Les femmes vêtues de robes multicolores qui vendent des mangues au coin des rues. Les hommes qui pédalent avec une demi-douzaine de poulets vivants accrochés à leurs guidons. Les ânes qui tirent des charrettes remplies d’énormes chargements de bois.
Arrivée à la campagne, la voiture avance lentement sur la route cahoteuse. Zoumana s’arrête souvent pour laisser les ânes traverser la route. Tout à coup, Louis pointe le doigt vers un champ à sa droite :
— Regardez le zébu !
Luca pouffe de rire. Ce bœuf bossu a une allure bien plus comique que les vaches Holstein de son père. Il se tourne vers Anne et lui confie :
— Les zébus sont rigolos mais moi, je suis venu pour voir les zippopos.
— Je sais, mon Lulu, je sais… répond sa mère.
Quand la famille Landry arrive à Sanankoroba, le soleil disparaît sous la ligne d’horizon. Postés le long de la route, à l’entrée du village, les baobabs bedonnants ressemblent à des géants au garde-à-vous. Zoumana arrête le véhicule devant une maisonnette ronde de couleur marron.
— Voici la Case de l’Amitié, votre maison pour l’été, annonce le chef.
Luca saute de la voiture et entre dans la case, éclairée par la flamme clignotante d’une lampe-tempête.
— Il n’y a pas d’électricité ici? demande-t-il, tout étonné.
— Non. Tu es donc « libéré » de la télé et de l’ordinateur pour six semaines ! répond son père avec un large sourire.
Anne Landry bâille à s’en décrocher la mâchoire.
— Je suis crevée. Au lit !
Luca ne proteste pas. Il a envie d’explorer le village, mais ses paupières tombent de fatigue. De son sac à dos, il sort son livre sur les zippopos, si souvent feuilleté que la page couverture tombe en morceaux. Il glisse le bouquin sous son oreiller et rabat le voile moustiquaire autour de lui. En posant la tête sur l’oreiller, il chuchote, pour lui tout seul: « À bientôt, les zippopos… » Trente secondes plus tard, il ronfle aussi fort qu’un rhinocéros enrhumé.
2
Sur la trace des zippopos
A u petit matin, le coq cocoricote avant même que le soleil se lève. Puis deux ânes se mettent à braire. Réveillé par cette chorale animale, Luca ouvre un œil et aperçoit le toit de tôle au-dessus de sa tête. Où se trouve-t-il donc ? Mais oui, se souvient-il tout à coup, au pays des zippopos ! D’étranges cognements résonnent à l’extérieur. Clac-clac-clac ! Qui fait tant de bruit en cette heure si matinale ? Luca se précipite dehors.
Installées en cercle, une dizaine de femmes frappent dans des mortiers avec de longs pilons de bois. Trois d’entre elles portent un bébé retenu sur leur dos par un pan de tissu.
— Qu’est-ce qu’elles font ? demande Luca à son père, pas tout à fait réveillé.
— Elles pilent les grains de mil pour en faire de la farine.
La mère de Luca les rejoint devant la case.
—