Mylia l apprentie sorcière
53 pages
Français

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Mylia l'apprentie sorcière , livre ebook

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Description

Livre jeunesse illustré (de 8 à 10 ans) - 120 pages


Mylia est loin d’être l’élève la plus appliquée et la plus douée de l’école de sorcellerie. Issue d’une célèbre famille pratiquant les arts occultes, elle peine à trouver sa place dans cet univers.


Pour l’aguerrir, ses parents décident de l’envoyer durant les vacances en stage chez sa grand-mère : Mémé Nyx. La terrible aïeule, dont le nom suffit à lui seul à faire trembler le plus vaillant des sorciers, se chargera de lui enseigner les arcanes.



Mais, sous son apparence terrifiante, la vieille dame va surtout lui inculquer les valeurs du courage et de l’amitié.





Une merveilleuse aventure remplie d’humour et de magie !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 janvier 2023
Nombre de lectures 15
EAN13 9782379615054
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mylia l’apprentie sorcière

Livéric               Julie Fouret
Livéric               Julie Fouret

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-505-4
Chapitre 1

Mylia soupira en constatant qu’il restait encore plus de vingt minutes, à prendre son mal en patience, avant que le cours de magie ne se termine. Non pas que l’enseignement dispensé par madame Fantabulle, professeure aussi émérite que fantasque, ne soit intéressant. Elle ajoutait toujours des petites anecdotes ou d’amusantes démonstrations à son cours. Le problème venait surtout du fait que Mylia connaissait par cœur, depuis plusieurs années déjà, la matière enseignée. C’était là l’un des fardeaux inhérents au fait d’être la fille unique de Mortifia, la plus grande sorcière que le royaume magique ait jamais connue. Sa mère n’était pas exactement ce que l’on appelait une personne aimante et attentionnée. Était-ce la faute à ses nombreuses responsabilités engendrées par son haut-rang ? Peut-être. Mais Mylia s’en souciait peu. Tout ce qu’elle pouvait constater, c’était que les parents de ses camarades de classe passaient un minimum de temps avec leurs enfants, même s’ils se montraient parfois fort occupés également. Les contacts que Mylia avait avec sa mère se limitaient principalement aux remarques sur sa manière de se tenir et à la nécessité d’être à la hauteur de sa prestigieuse lignée en toutes circonstances…. Ceci grâce aux nombreux apprentissages qui lui étaient imposés. Et, comme si la pression n’était pas suffisante à la maison, il fallait que certains professeurs en rajoutent une couche en se croyant obligés de lui rappeler à tout bout de champ ses obligations. Toutes ces exigences avaient créé une réaction de révolte chez la jeune apprentie qui se trouvait désormais à la limite du décrochage scolaire. Si le corps enseignant était presque unanime quant à ses capacités exceptionnelles, il fustigeait également d’une même voix son manque d’implication dans ses études.

Et, pour couronner le tout, Mylia s’était découvert une passion incompréhensible pour le monde des humains, véritable hérésie dans l’univers de la sorcellerie. Elle ne voyait pas en quoi cela pouvait poser problème. Après tout, les hommes s’enthousiasmaient face aux histoires de mages et de sorciers ! Il n’y avait qu’à voir le succès remporté par les aventures d’un jeune garçon à lunettes qui découvre ses pouvoirs pour comprendre l’engouement à leur égard. Pourquoi l’inverse ne serait-il pas possible ? Lorsqu’elle posa la question à sa mère, celle-ci trancha avec sévérité que c’était ainsi et pas autrement, qu’un sorcier n’avait pas à fricoter avec les humains qui, c’était une évidence, leur étaient inférieurs. Une réponse abrupte, destinée à couper la conversation de manière unilatérale, qui ne satisfaisait pas sa fille. Elle en parla à ses amis les plus proches, Justin et Méridia. Le premier était un jeune homme à l’humour fort prononcé, tant à vrai dire que certains pensaient qu’il ne prenait jamais rien au sérieux. La seconde était aussi maline qu’un renard et son amitié était sans failles, quels que soient les délires de ses comparses.
Mylia décela dans le comportement des adultes comme un fossé intergénérationnel créant un manque de compréhension de part et d’autre. Bien entendu, elle aurait pu en parler à son père, mais ce dernier était tout aussi préoccupé par son art que son épouse. Maître des potions, il passait la majorité de son temps à créer des concoctions en tous genres et pour diverses raisons. S’il avait un caractère plus doux et se montrait plus enclin à la discussion que sa femme, il n’en demeurait pas moins inaccessible pour toute question ayant trait aux interrogations des plus jeunes. Cela lui passait largement au-dessus de la tête et il ne voyait aucun intérêt à deviser de ces choses, même avec sa propre fille.
Face à ces échecs relationnels, et n’ayant aucune réponse valable susceptible de lui expliquer ce refus de frayer avec les humains, Mylia se confia à ses amis. Ces derniers lui avouèrent qu’ils se posaient exactement les mêmes questions. Car, en dehors de leurs prédispositions pour la magie, rien ne différenciait vraiment les deux espèces. S’ils se référaient à l’Histoire, ils admettaient que le Grand Balthazar, père de tous les sorciers, était l’instigateur et le créateur de cette dimension parallèle dans laquelle ils évoluaient depuis plusieurs siècles. La création avait eu lieu peu après les premières persécutions de sorciers. De sombres heures au cours desquelles bon nombre des leurs périrent dans les flammes des bûchers. Les hommes les craignaient, redoutaient leur maîtrise des arts obscurs et des pratiques guérisseuses, et s’étaient retranchés derrière un affront divin pour justifier leurs terribles actions. Mais, pour Mylia, si ces actes étaient autant condamnables qu’incompréhensibles, il n’en demeurait pas moins des traces d’un passé commun. Et puis, les mentalités avaient évolué d’un côté comme de l’autre. Jamais personne, à cette époque, n’aurait cru les hommes capables de tant d’engouement pour les histoires de sorcellerie, et regardez aujourd’hui ! Convaincue qu’il était temps d’essayer d’inverser le cours des choses, elle s’intéressa plus en profondeur au monde des humains et à ce qu’ils avaient développé. Bien sûr, la majorité de leurs pouvoirs résidait en cette technologie qui ne cessait de croître, palliant leur manque de capacités intrinsèques. Et certaines inventions la séduisirent. Afin de voir si d’autres jeunes partageaient cette même vision, elle entreprit de développer une forme de réseau social basé sur la technique des hommes. Un moyen de communiquer à distance via les boules de cristal que chaque sorcier digne de ce nom possédait dans sa demeure. Elle appela cela Tik Tak, en hommage à l’une des tendances humaines du moment. Et cela eut un succès retentissant dans le lycée. Bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé, à vrai dire.

 
Elle fut rapidement débordée par tant d’enthousiasme, et fut sanctionnée pour être l’instigatrice de ce qui, pour les vieux de la vieille, s’apparentait à une mutinerie face au règlement des sorciers. Si elle n’avait pas été la fille de la sorcière la plus crainte du royaume, une telle injure aurait purement et simplement provoqué son renvoi de l’école. Cela n’arriva pas, mais elle savait très bien qu’à la prochaine incartade, ni sa mère ni personne ne pourrait plus rien pour elle. Elle décida donc de filer droit et de garder secret sa fascination des humains, ne partageant cette passion qu’avec ses deux amis en qui elle avait entière confiance. Si la plupart des enseignants avaient mis cela sur le compte d’une fougue passagère, d’une curiosité de jeunesse, d’autres lui en tenaient encore rigueur. À commencer par le Préfet de magie qui gérait l’école. Il n’attendait qu’un seul faux pas de la jeune apprentie pour la révoquer sur-le-champ. Une attitude liée à un secret de polichinelle. Tout le monde savait pertinemment que Mylia pourrait faire les frais d’une vengeance très personnelle. En effet, ce vieil homme, devenu aussi aigri que replet, s’était fait éconduire par Mortifia alors que tous deux n’étaient...

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