Mamie Polar - Fallait pas toucher a l'ecole de Mamie Jo ! , livre ebook

Scrineo - Régis Delpeuch

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160 pages

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Description

Mamie Jo est une grand-mère comme tout le monde aimerait en avoir une : elle habite à la campagne avec Papi mon chou, aime les randonnées, la photo, les séries policières, Facebook et son teckel, Don Quichotte. Le samedi, elle va à la ville pour garder ses deux petits-enfants, Lucas et Camille. Lucas a onze ans, n’aime pas le sport et a peu de copains, contrairement à Camille, la fonceuse. Un jour, l’école des enfants est saccagée et incendiée. Mamie Jo, qui dirigeait jadis l’établissement, sort de ces gonds : il ne fallait pas toucher à son école !Illustratrice : Caroline Ayrault

Informations

Publié par	Scrineo
Date de parution	03 avril 2017
Nombre de lectures	5
EAN13	9782367404660
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0495€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Régis Delpeuch a été enseignant durant vingt
ans avant de se consacrer à l’écriture. En 2001,
il crée le salon du livre jeunesse « Lecteurs en
Herbe ». Chez Scrineo, il est l’auteur de Quand
Marcel et ses amis découvrirent la grotte de
Lascaux, dans la collection « Il était un jour ».
© 2017 Scrineo
8, rue Saint-Marc, 75002 Paris
Difusion : Volumen/Interforum
Couverture réalisée par Caroline Ayrault
Mise en pages : Virginie Langlais
ISBN : 978-2-36740-466-0
Dépôt légal : mars 2017Ce sont eux
qui mènent
lenquête…'CONFIDENTIEL
CONFIDENTIEL
AVEC
MAMIE JO
60 ANS
DIRECTRICE D’ÉCOLE
À LA RETRAITE
SIGNES PARTICULIERS :
Hyperactive et hyper branchée.
S’occupe tous les samedis de ses deux
petits-enfants : Camille et Lucas.
CAMILLE
10 ANS
PETITE-FILLE DE MAMIE JO
ET COUSINE DE LUCAS
SIGNES PARTICULIERS :
Fonceuse, sportive.
Ne renonce jamais et a mille idées
à l’heure.
6 CONFIDENTIEL
CONFIDENTIEL
AVEC
LUCAS
11 ANS
PETIT-FILS DE MAMIE JO
ET COUSIN DE CAMILLE
SIGNES PARTICULIERS :
Observateur et pragmatique.
Réfléchit toujours avant d’agir.
DON
QUICHOTTE
8 ANS
TECKEL DE MAMIE JO
SIGNES PARTICULIERS :
Têtu ! Au flair redoutable.
Toujours prêt à se lancer truffe en avant
dans l’aventure !
7 CONFIDENTIEL
CONFIDENTIEL
AVEC
DUFLAIR
45 ANS
CAPITAINE DE POLICE
SIGNES PARTICULIERS :
Trop sûr de lui. N’a aucune intuition.
A beaucoup de mal avec ses enquêtes
et encore plus avec Mamie Jo.
ANDREA
10 ANS
FILS DE DUFLAIR
SIGNES PARTICULIERS :
Surdoué en informatique.
Hacker de génie.
Est toujours prêt à aider Mamie Jo.
8 Un coupable idéalMMaarrddi 9 di 9 déécceemmbbrree
SMS laconique, hier après-midi, 17 heures :
« Mamie Jo, merci de venir garder Camille et Lucas
demain et après-demain - ON T’EXPLIQUERA. »
Pas de « Comment vas-tu ? » ni de «
Pourraistu... ? » et encore moins de signature genre « Bernard,
ton fils adoré ! » ou « Brigitte, ta fille préférée ! »
À croire que, pour eux, depuis que je suis À LA
RETRAITE, je passe mon temps vautrée dans le
canapé ou alanguie sur une chaise longue !
Alors que je pourrais être en train de randonner
sur un chemin de Compostelle ou d’escalader un
volcan d’Auvergne ou d’arpenter quelques musées
parisiens avec mes copines d’enfance.
D’accord, cette semaine, ils savent que je suis à
Tras-la-Combe. Sauf que j’ai quand même quelques
obligations, même au fin fond de ma campagne :
11
1/On t’expliqueraMAMIE POLAR — Fallait pas toucher à l’école de Mamie Jo !
présidence du club photo, participation au conseil
municipal, aide aux devoirs, cours de danse
andalouse, permanence à la bibliothèque, entretien du
petit patrimoine local, distribution de paniers bio,
préparation du marché de Noël... sans oublier Papi
mon Chou, incapable de préparer un oeuf à la poêle
et ne sachant toujours pas si les pâtes se font cuire
dans l’eau ou dans l’huile !
Non, je ne suis pas hyper active, juste très
occupée ! Sauf le samedi, que je consacre à mes
deux petits-enfants, Camille et Lucas.
Et tous les samedis, à 7 heures pétantes, je saute
dans le vieux Kangoo baptisé Cage aux fauves, Papi
mon Chou y ayant promené ses fauves de Bretagne,
de fameux chasseurs de sangliers, pendant quinze
ans avant de s’acheter un 4 x 4. Une heure plus tard,
je les rejoins chez ma fille Brigitte, la mère de Lucas.
Depuis la réception du SMS, deux choses
m’intriguent :
Primo, je n’ai jamais eu besoin, en deux ans,
d’aller m’occuper de mes petits-enfants un
jour de semaine.
12 Un coupable idéal
Secundo, le « On t’expliquera ». D’habitude,
quand j’arrive, les parents sont déjà partis au
travail. S’ils ont décidé de m’attendre, c’est qu’il a
dû se passer quelque chose de grave ou du moins
d’inhabituel et qui mérite une explication.
Hier soir, en préparant les gamelles de Papi mon
Chou (roi du micro-ondes, à condition bien
sûr que le contenu soit mitonné maison),
j’ai passé toutes les possibilités en revue :
Une grève surprise ? Non : ces jours-là, Camille
et Lucas vont toujours chez Marco dont la maman,
amie de ma fille Brigitte, ne travaille pas.
Une ÉPIDÉMIE de gastro FOUDROYANTE ?
Non plus : dans ce cas-là, un des trois parents
aurait pris congé.
Un enseignant absent ? Peu probable : Camille et
Lucas sont tous les deux en CM2, mais dans des
classes différentes.
Un renvoi de l’école ? Camille et Lucas ne sont
pas des anges, mais ça ne leur ressemble pas !
Je sais, j’aurais pu téléphoner, pour me rassurer.
Mais sauf urgence absolue, ni mes enfants ni moi
13 MAMIE POLAR — Fallait pas toucher à l’école de Mamie Jo !
ne sommes accros au téléphone en général et au
portable en particulier. Quant à Papi mon Chou, je
me demande s’il sait que ça existe, un téléphone
sans fil !
Du coup, ce matin, c’est avec une pointe
d’inquiétude et beaucoup d’empressement que je
prends la route. Pourtant, pas question d’appuyer
sur le champignon. LA NUIT A ÉTÉ GLACIALE
et quelques plaques de verglas ont pris leurs
quartiers d’hiver sur la petite départementale
sinueuse qui m’amène jusqu’à l’autoroute. Et quand
je pense enfin pouvoir accélérer, ce sont des
NAPPES DE BROUILLARD GIVRANT qui
prennent le relais.
Il est 9 heures bien tassées quand je pénètre
dans le salon, Don Quichotte sous le bras.
- Enfin, te voilà ! s’exclame Brigitte. On
commençait à s’inquiéter sérieusement.
- Désolée, les enfants, la route était vraiment
mauvaise. J’ai mis une heure de plus que d’habitude.
- Ce n’est pas grave, maman, dit Bernard.
L’essentiel, c’est que tu sois là et entière.
14 Un coupable idéal
Je dépose Don Quichotte sur sa couverture et
me tourne vers Lucas et Camille, surprise qu’ils
ne m’aient pas encore sauté au cou. Ils sont bien
sagement assis dans le canapé, LE VISAGE aussi
GRAVE que celui de leurs parents.
- Bon, dis-je en me redressant, si vous
m’expliquiez ce qui se passe !

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