Magalie au camp
57 pages
Français

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Description

Carole Dion nous offre une nouvelle aventure palpitante de sa jeune enquêtrice Magalie !
Dans ce cinquième roman jeunesse de la série, la fillette et ses amis, William, Coralie et Sam, participent à un camp d'été. Mais les vacances qui s'annonçaient si amusantes prennent rapidement une tournure inquiétante. Sam se foule la cheville, Coralie disparaît et une chasse au trésor, avec des homophones comme indices, a des implications qui dépassent le simple jeu. Poussée par sa curiosité légendaire, Magalie fait une découverte surprenante en pleine forêt et se retrouve séquestrée par un type mécontent et dangereux. S'en sortira-t-elle vivante ?
Mère de trois filles, grand-mère de deux petits-enfants, technicienne de laboratoire à la retraite, Carole Dion a signé aux Editions L'Interligne cinq romans de la série Magalie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 avril 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782896996018
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1
 
Les préparatifs
 
 
 
 
 
 
M agalie est tout excitée. Cela fait des semaines qu’elle rêve de cette aventure : un séjour au camp d’été Beaux-Sept-Jours. Demain le grand jour arrive, celui du départ tant attendu.
Magalie est une jeune adolescente aux cheveux mi-longs, châtain clair, le plus souvent noués en tresses, qui pendent sur le devant de son chandail. Ses yeux verts et les petites taches de rousseur qui traînent sur son visage lui donnent un petit air espiègle. Plutôt du genre rêveur, elle n’est pas distraite pour autant. Bien au contraire, elle a un très bon sens de l’observation, un sens aiguisé de la justice, et par-dessus tout, une imagination débordante.
Magalie sera accompagnée de ses amis William, Coralie et Sam pendant les sept jours que durera le camp de vacances pour les jeunes. William est son meilleur ami, ils se connaissent depuis l’enfance. Il est tout son contraire : il est calme, elle s’avère tumultueuse et véhémente ; lui est réfléchi, elle spontanée. De son côté, Coralie est bavarde comme une pie, ce qui l’amène à ne pas être tellement à l’écoute des autres. Quant à Sam, on le dit « branché », il est à la fine pointe de la technologie. C’est aussi un « saint Thomas », il a besoin de voir pour croire ; il est donc difficile de lui faire avaler des couleuvres.
Selon la publicité distribuée par le promoteur, les activités de ce camp d’été sont nombreuses : kayak, canot, baignade, tube nautique, surf avec planche, camping, tir à l’arc, escalade et atelier de survie en forêt. Ce qui attire le plus Magalie, c’est justement cette dernière activité. Elle se voit perdue en pleine jungle, entourée de végétation luxuriante, de cris d’animaux, de pépiements d’oiseaux lui parvenant de toutes parts, quand la clarté du jour cède peu à peu la place à la noirceur de la nuit. De ses doigts engourdis par le froid, elle tente d’allumer un feu de brindilles pour se réchauffer… quand soudain... un bruit incongru survient en pleine jungle : elle sursaute ! Une sonnerie de téléphone !
Magalie sort de sa rêverie et se hâte de répondre, ignorant combien de tintements ont résonné avant qu’elle ne constate qu’elle ne se trouve pas du tout dans la jungle, mais chez elle, dans sa chambre !
– Allo.
– …
– Allo ! répète-t-elle.
Un déclic se fait entendre, indiquant que la personne qui a appelé a raccroché sans avoir prononcé un mot.
Curieux  ! se dit Magalie. Qui cela peut-il bien être  ?
Elle tente alors de joindre ses amis en expédiant un texto, afin de savoir si l’un d’eux lui a passé un coup de fil à la maison. Quelques secondes plus tard, le pépiement d’oiseaux de son cellulaire indique la réception d’un message SMS. Deux pépiements d’oiseaux suivent le son du timbre d’une ou deux secondes.
Magalie a changé l’alerte de message de son cellulaire à peine quelques minutes avant que le téléphone sonne, histoire de se mettre dans l’ambiance de la forêt. Elle constate deux choses avec l’entrée des messages : primo la réponse de ses amis est identique, « non », donc aucun d’eux n’avait tenté de la joindre ; secundo, ce signal de pépiement d’oiseaux ne convient pas, il est trop énervant. Elle le supprime, réactive son ancienne alerte sonore, puis regarde sa chambre où presque tous ses vêtements sont éparpillés.
C’est impressionnant le nombre de vêtements qu’on peut accumuler , pense-t-elle, surtout lorsqu’on a la fâcheuse tendance à ne pas donner ceux qu’on ne porte plus .
Magalie reprend ses activités là où elle les avait laissées quelques minutes plus tôt : elle choisit les vêtements adéquats à mettre dans son sac de voyage.
Au moment où Magalie tient à la hauteur de ses yeux une paire de bobettes fleuries rose et jaune, Xavier apparaît à la porte de la chambre de sa demi-sœur.
Plus âgé de quelques années, il a tiré l’aventurière de plus d’un mauvais pas. Il pose sur elle un regard bienveillant, mais lorsque leurs yeux se croisent, un regard coquin illumine son visage. Il adore lui jouer des tours, comme tout bon grand frère qui se respecte.
En voyant Magalie dissimuler sa culotte en la chiffonnant pour former une petite boule et la cacher derrière son dos, il pouffe de rire et s’exclame :
– Ah ! Magalie ! Pourquoi tu caches tes bobettes ? Tu crois que je ne les ai jamais vues ? Lorsque Marie a fini sa lessive et qu’elle apporte ici ta pile de vêtements bien propres et pliés, qu’est-ce qui trône bien en évidence sur le dessus ? Hein ? Ben oui, tes bobettes fleuries, celles avec des oiseaux, celles av…
Magalie se met à rougir et ses taches de rousseur ressortent.
– O. K. ! O. K. !
Magalie lui a coupé la parole, de plus en plus rouge de pudeur.
Elle aurait dû trouver une riposte intelligente, mais pour une rare fois, elle semble à court d’idées. Habituellement, elle ne se gêne pas et devient plutôt frondeuse. Cependant, selon ses critères personnels, certains gestes nécessitent de l’intimité. Ainsi, alors que certaines personnes se brossent les dents en se promenant dans la maison avec la mousse de dentifrice aux commissures des lèvres, elle tient à procéder seule, dans la salle de bain.
Pour faire rire la famille, d’autres fanfaronnent, affublés de leurs dessous sur la tête. Elle ne veut pas montrer ses bobettes à ses amis, encore moins à son frère. Pour elle, ces simples gestes, qui font partie de son intimité, doivent rester à l’abri des regards.
Elle aime beaucoup son demi-frère, ils cohabitent une semaine sur deux. Lorsqu’il n’est pas là, il lui manque, et lorsqu’il répond présent, elle le préférerait chez sa mère.
Pierre et Marie, sa deuxième épouse, sont les parents de Magalie. Xavier, issu du premier mariage de Pierre, vit une semaine chez sa propre mère et l’autre chez son père. Il n’a aucun souvenir de ses parents vivant ensemble, il était trop jeune lors de leur séparation. À toutes fins utiles, les deux maisons sont situées dans le même quartier, ce qui permet à Xavier de fréquenter la même école et le même cercle d’amis en tout temps.
– Quelle pagaille ici ! s’exclame Xavier. Tu prépares une vente débarras avec tous ces vêtements, sœurette ?
– Ah ! Ah ! Très drôle ! Je fais mes bagages.
– Tu pars en voyage ? Quand ? Tu vas où exactement ?
– Demain ! Je pars demain. Enfin ! Je vais au camp d’été, tu te souviens ? Le pamphlet du camp estival Beaux-Sept-Jours est ici, regarde ! dit Magalie en tendant un papier à son frère. Ça a l’air chouette, hein ? On va pratiquer le tir à l’arc, se déplacer en kayak, se…
– O. K. ! O. K. ! N’t’emballe pas ! Je sais lire. Il a un drôle de nom, ce camp !
– Quoi ! Le nom du camp ? Je ne vois rien de drôle là ! « Beaux-Sept-Jours » !
– Ben ! Réfléchis un peu, ma vieille ! Fais travailler tes méninges, sinon elles vont rouiller. Ha ! Ha !
– Hé toi ! Tu sauras que mes méninges travaillent en permanence ; parlons plutôt des tiennes ! répond Magalie qui commence à s’échauffer, faisant paraître encore plus nettement ses taches de rousseur.
– Wow ! Te fâche pas, sœurette ! Combien de temps dure ton séjour dans ce camp ?
– Une semaine.
– Combien de jours ?
– Il y a sept jours dans une semaine, donc le camp dure sept jours ! Tes méninges fonctionnent plus ?
– Oui, elles fonctionnent à merveille. En voici la preuve : le nom du camp est Beaux-Sept-Jours, il dure sept jours. On pourrait aussi bien souhaiter un « beau séjour » au camp « Beaux-Sept-Jours » ! Séjour ou sept jours ! Beau jeu de mots, tu ne trouves pas ?
– As-tu d’autres niaiseries du genre à ajouter ? Tu me fais perdre mon temps et je dois boucler mes valises, conclut Magalie en soupirant fortement.
– O. K., je te laisse, mais garde ton énergie pour ton expédition. Amuse-toi bien ! Surtout sois prudente. T’avise pas de te foutre dans le pétrin comme d’habitude, je serai pas là pour te dépêtrer de tes problèmes !
– Hey ! Comme si j’étais une tête en l’air ! À toujours me me ttre les pieds dans les assiettes !
– Dans les plats, Magalie ! On dit « se mettre les pieds dans les plats ».
– Dans les plats, les assiettes, les chaudrons, c’es t pareil ! T’as compris ce que je voulais dire ! rétorque Magalie avec véhémence, car elle commence à s’énerver sérieusement.
Elle a son

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