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Description
Sujets
Informations
Publié par | Québec Amérique |
Date de parution | 26 avril 2013 |
Nombre de lectures | 92 |
EAN13 | 9782764419427 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Collection dirigée par Anne-Marie Villeneuve
De la même auteure
La Troisième Lettre, Coll. Tous Continents, Montréal, Québec Amérique, 2007.
Jeunesse
Cassiopée - L ’ Été polonais , coll. Titan, Montréal,
Québec Amérique, 1988. Prix du Gouverneur général 1 ère position palmarès Communication-Jeunesse 1988-1989 Traduit en suédois, en espagnol, en catalan et en basque
Cassiopée - L ’ Été des baleines, coll. Titan, Montréal, Québec Amérique, 1989.
L’Homme du Cheshire, Montréal, coll. Titan, Québec Amérique, 1990.
La Route de Chlifa, coll. Titan, Montréal, Québec Amérique, 1992. Prix du Gouverneur général, prix Alvine-Bélisle, prix 12/17 Brive/Montréal Traduit en anglais, en danois et en néerlandais
Les vélos n’ont pas d’états d’âme, coll. Titan, Montréal, Québec Amérique, 1998. Mention spéciale du jury - Prix Alvine-Bélisle Traduit en anglais
Rouge poison, coll. Titan, Montréal, Québec Amérique, 2000. Prix du livre M. Christie 2001
Marion et le Nouveau Monde, Saint-Lambert,
Dominique et compagnie, 2002. Prix Québec/Wallonie-Bruxelles 2003
Cassiopée, coll. Compact, Montréal, Québec Amérique, 2002. Palmarès Communication-Jeunesse 2003-2004
Albums
Cendrillon, Montréal, Les 400 coups, 2000.
L’Affreux, Montréal, Les 400 coups, 2000.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Marineau, Michèle
Les vélos n’ont pas d’états d’âme Pour les jeunes.
9782764419427
I. Titre. PS8576.A657V44 1998
jC843’.54
C98-941360-8
PS9576.A657V44 1998 PZ23.M37Ve 1998
L’auteure désire remercier le Conseil des Arts du Canada, dont l’aide financière lui a permis de terminer enfin Les vélos n’ont pas d’états d’âme.
L’extrait de la page 184 provient de la page 89 de l’ouvrage suivant: FABRE, Jean-Henri. Promenades entomologiques, coll. La Découverte, Paris, François Maspero, 1980, 304 p.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1 Téléphone: 514 499-3000, télécopieur: 514 499-3010
Dépôt légal: 4 e trimestre 1998 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
Révision linguistique: Jean-Pierre Leroux Mise en pages: Andréa Jospeh [PAGEXPRESS] Réimpression: février 2008 Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
©1998 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com Imprimé au Canada
Sommaire
De la même auteure Page de titre Page de Copyright Mille excuses! Dedicace Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 LES VÉLOS N’ONT PAS D’ÉTATS D’ÂME
Mille excuses!
Avant de vous faire connaître Jérémie, Laure, Tanya et les autres, je tiens à présenter mes excuses à tous les vélos et à tous les propriétaires de vélos qui auraient pu se sentir blessés ou froissés par le titre – en particulier à MNA et à sa fidèle monture. Bonne lecture!
À mes parents
Chapitre 1
Il faisait un froid glacial, ce matin-là, et j’avais hâte d’arriver à l’école. En entrant, j’ai vu qu’il y avait un attroupement dans le coin des cases. En fait, plus j’avançais, plus j’avais l’impression que cet attroupement n’était pas seulement dans le coin des cases, mais dans le coin de ma case. J’ai pressé le pas, inquiet sans trop savoir pourquoi. Je me suis frayé un chemin entre les curieux, et je suis arrivé au premier rang au moment où le concierge faisait sauter mon cadenas.
En général, je suis un gars plutôt calme. Là, pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher de crier:
«Hé! qu’est-ce qui vous prend de scier les cadenas des gens sans permission? »
M. Couture a à peine levé les yeux sur moi.
«C’est à toi, ce cadenas-là, le jeune? Ça t’apprendra à mettre des cadenas sur des cases qui ne t’appartiennent pas. »
J’ai commencé à protester.
« Comment ça, des... »
Mais je me suis interrompu, la bouche grande ouverte. C’était vrai. Cette case-là ne m’appartenait pas. Je me l’étais appropriée quand le grand Desrosiers avait lâché l’école, un peu avant Noël.
J’ai tenté de me reprendre.
« Mais... »
Au même instant, une fille que je n’avais jamais vue m’a brandi un papier sous le nez.
«Case 2835, section bleue. À partir d’aujourd’hui, elle m’appartient. Est-ce que c’est clair? »
C’était très clair. Comme il était clair que la fille en question était du genre pas commode.
«OK, OK, je te la laisse, ta case. »
Dès que la fille a touché la porte, un bruit de dégringolade s’est fait entendre à l’intérieur. La fille m’a regardé en haussant les sourcils d’un air interrogateur.
«Il va juste falloir que j’enlève quelques petites choses de là. Avec ta permission, bien sûr.
—Fais ça vite. »
Charmante.
J’ai entrepris de vider la case, sous l’œil curieux des trois quarts des élèves de la polyvalente, qui semblaient n’avoir rien d’autre à faire que de profiter du spectacle. Ils n’avaient pas de cours, eux, ce matin-là?
Raquette de badminton déglinguée, pompe à vélo, tournevis, lacets, shorts de gymnastique, soulier droit de ma paire de chaussures de sport (c’était donc là qu’il était passé!), deuxième pompe à vélo, chambre à air de rechange, rustines, notes de cours de physique, t-shirt pas trop propre, pantalon de jogging, troisième pompe à vélo, clé à molette, pince-étau, clés à rayons, chiffons plus ou moins graisseux, câbles de freins, câbles de dérailleurs, paire de bas grisâtre, dérive-chaîne, rayons de différentes longueurs, paire de bas noirâtre, quatrième pompe à vélo...
« C’est quoi? Des pièces de vélos volés? Ça te sert à quoi, en plein hiver?» »
Que dit le proverbe, déjà? Bien faire et laisser braire? Je n’ai donc rien répondu. J’ai continué à vider et à laisser braire. Après tout, cette fille-là n’avait pas besoin de savoir que je suis un maniaque du vélo et de la mécanique de vélo, que, chaque printemps, j’organise des cliniques de mise au point à la poly et que, tout au long de l’année, je récupère et j’entrepose les pièces et les outils qui pourraient être utiles à ces cliniques...
Quand j’ai eu fini, la fille s’est mis le nez dans la case.
« Ouache! Ça pue! »
De plus en plus sympathique, cette fille.
«C’est mon parfum: Sueur et vieux bas sales. Viril et sportif, comme dit la publicité. »
La fille m’a regardé comme si j’étais le dernier des crétins.
Un peu plus loin, Tanya et Marco observaient la scène d’un air hilare. Et c’est ça qu’on appelle des amis...
Aussi incroyable que cela puisse paraître, j’ai réussi à coincer mon bric-à-brac dans ma case légitime, qui se trouvait juste à côté. Puis, avant de courir au local de français, je me suis tourné vers la fille:
«Tu devrais désinfecter la case avant de mettre quelque chose dedans. Si tu savais tout ce que je trimballe comme bibites et comme maladies... »
Avant la fin de la journée, j’avais appris que la fille s’appelait Laure Lupien, qu’elle était en 4 e secondaire (comme moi) et qu’avant d’aboutir chez nous elle fréquentait une école