Les Ténèbres l emportent toujours
141 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Ténèbres l'emportent toujours , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
141 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Un meurtre dans le château. Son fils qui disparaît mystérieusement. La mémoire des gens autour d’elle affectée. La Délégation des Trois en route vers le royaume… Rien ne va plus pour la reine et Sorcière Elphiza. Son monde se brise lorsqu’une terrible vérité bouleverse sa vie, lui faisant perdre tous ses moyens. En jumelant la plus puissante magie de toutes, l’amour, avec les Ténèbres, rien ni personne ne pourra l’arrêter alors qu’elle se lancera dans une vengeance aussi cruelle que magique. Et si les Ténèbres l’emportaient réellement toujours…?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juillet 2018
Nombre de lectures 4
EAN13 9782897864903
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2018 M.A. Pronossard
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-488-0
ISBN PDF numérique 978-2-89786-489-7
ISBN ePub 978-2-89786-490-3
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada :
Éditions AdA Inc.
France :
D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse :
Transat — 23.42.77.40
Belgique :
D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Pronossard, M. A., 1995- ,auteur
Les ténèbres l’emportent toujours / M.A. Pronossard. Public cible : Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89786-488-0
I. Titre.
PS8631.R645T46 2018
jC843’.6
C2018-940325-X
PS9631.R645T46 2018
À Serge Bellerose, Car parfois les Ténèbres l’emportent réellement, Mais à jamais tu seras notre Lumière.
CHAPITRE 0
Il était une fois
E lphiza fut réveillée par son mal de tête. La douleur était si intense qu’instantanément, elle se frotta les tempes du bout des doigts. Elle se concentra de toutes ses forces, et une sensation de chaleur enveloppa son visage avant de s’envoler avec sa migraine.
Habituellement, elle n’utilisait pas sa magie. Des années auparavant, lorsqu’elle avait accepté de venir vivre au château, elle avait juré de ne plus s’en servir. Son mari, Milor de Katbernatch, tenait à ce qu’elle respecte cette loi à la lettre, même après qu’il avait succédé au trône. Toutefois, lorsqu’elle était certaine que le roi ne pouvait pas le savoir, elle se permettait un sortilège ou deux.
Elphiza se leva, s’habilla, fit sa toilette et quitta sa chambre à coucher. Les couloirs du château étaient déserts. Quoi de plus normal à cette heure-ci ? Milor devait se trouver dans son bureau à lire son courrier ; Harmonie était à l’école ; Rowan passait du bon temps avec la nounou, Swanson ; et les domestiques devaient être occupés quelques étages plus bas à nettoyer les salles.
La reine Elphiza Drassonorp de Katbernatch descendit l’escalier et arriva à l’étage principal. Elle s’engouffra dans un court corridor très large, puis, tout au bout, ouvrit la grande porte de chêne et pénétra dans la salle de banquet.
Ce n’était pas une énorme salle de réception ; juste assez grande pour recevoir une centaine de personnes. Une longue table couverte de petits mets (œufs, bacon, saucisses, jambon, etc.) en occupait le centre. Sur le mur du fond, sous la fenêtre, un feu dansait dans la cheminée de pierre, réchauffant la pièce.
La reine prit place à la table et mangea un peu de tout (sauf les œufs, elle les détestait). Après un moment, un domestique entra dans la pièce.
— Désolé, ma reine, j’ignorais que vous étiez réveillée !
— Ce n’est rien, Cadwaller. Je suis capable de me servir.
— Évidemment, ma reine, cependant, il s’agit d’un manquement de ma part.
Elphiza roula des yeux. Cadwaller tenait tant à la tradition. Alors qu’elle… Enfin, le simple mot « tradition » lui donnait envie de vomir, mais pas pour des raisons que le peuple pouvait comprendre.
La femme secoua la tête pour chasser ses pensées ; inutile de s’y replonger. Elle vida son assiette, se fit un café et le dégusta tout en digérant son copieux repas.
— Le roi est-il dans son bureau ? demanda-t-elle à Cadwaller.
— Comme chaque matin, Madame. Le messager est passé très tôt avec une pile de lettres. J’ai bien peur qu’il n’y soit enfermé pour encore une heure ou deux.
— En effet. Le temps de répondre à tous ces gens…
Elle termina sa boisson chaude, se leva et quitta la table. Cadwaller informa immédiatement les servantes pour qu’elles viennent débarrasser le tout.
À peine fut-elle de retour dans l’escalier qu’Elphiza fut interceptée par la gouvernante du château. Grande et mince, madame Abbott faisait toujours un excellent travail. Elle attendit que la reine eût franchi le palier du troisième étage avant de sortir de l’ombre, ajustant ses lunettes rectangulaires qui avaient tendance à descendre le long de son nez.
— Ma reine ?
Elphiza sursauta. Quand elle reconnut son interlocutrice, elle posa une main sur son cœur et prit une grande respiration.
— Grand ciel ! Abbott, ne me fais plus peur ainsi !
— Désolée, Madame la reine, mais Monsieur le roi m’a envoyée vous chercher.
— Vraiment ? Quelque chose ne va pas ?
— Je l’ignore, Madame, il ne m’a rien dit.
Elphiza réfléchit un moment. Si Milor était en train de lire son courrier et qu’il avait besoin d’elle, il avait sans doute reçu une mauvaise nouvelle. Mais pourquoi vouloir en discuter avec elle ? Elle ne serait d’aucune aide, car elle n’y connaissait rien en politique et en alliances entre royaumes. Un conseiller n’avait-il pas été engagé pour l’aider avec ces questions ?
— J’ai bien peur de n’avoir d’autres choix que d’aller le rejoindre. Abbott, si tu le veux bien, j’aimerais que tu ailles prévenir madame Swanson que je viendrai voir Rowan plus tard.
Chaque matin, Elphiza rejoignait la nounou et son fils pour s’amuser un peu avec ce dernier avant d’aller s’occuper de sa propre besogne. Ce moment la détendait et lui permettait de commencer la journée du bon pied. Elle n’avait pas pu agir ainsi avec Harmonie, puisque cette dernière était sa belle-fille ; elle était le fruit de l’union de Milor et de son ancienne femme, Permina.
— Avez-vous bien dit « Swanson » ? vérifia Abbott alors que la reine montait déjà les marches de l’escalier quatre à quatre.
— Ne joue pas à ce petit jeu, Abbott. Je ne te connais que trop bien !
En effet, Elphiza connaissait très bien Abbott, même mieux que Milor. Avant d’être reine, elle avait été sous les ordres de cette dame en tant que simple domestique. Souvent, la gouvernante adorait faire répéter aux servants ce qu’ils avaient dit, car elle tombait parfois dans la lune, ou alors elle feignait la distraction…
Atteignant enfin le cinquième et dernier étage du château, la reine prit le temps de reprendre son souffle avant de s’engouffrer un peu plus dans le dédale de corridors qu’était sa demeure. Elle tourna à gauche, droite, droite, gauche… À force de vivre ici, elle ne remarquait plus les tapisseries ancestrales, les peintures de haute valeur ou les sculptures dans les tournants. Elle arriva à destination, une porte de bois très simple au bout du couloir, et cogna trois petits coups.
— Entrez, lui intima une voix.
Elle obéit.
La pièce était simpliste pour un bureau royal. Un tapis rouge sur le sol, des bibliothèques remplies de livres, une armoire fermée à clé et un miroir qui renvoyait le reflet d’Elphiza (grande, mince, menton pointu, cheveux longs et roux, et de magnifiques grands yeux verts). Le bureau se terminait par une grande fenêtre, derrière la chaise du roi, qui offrait une vue splendide sur la cour et le royaume.
Milor, toujours aussi beau avec ses cheveux mi-longs, son visage mince, ses yeux bruns, sa dentition parfaite et son corps musclé, se trouvait assis derrière son bureau, caché derrière une pile de lettres. Une deuxième chaise se trouvait face à lui.
— Tu désirais me voir ?
— Oui, Elph. Assieds-toi.
Une fois de plus, la reine

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents