Le Pays de Ut
184 pages
Français

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Description

Lorsque le petit Dorémi reçoit à Noël une petite boîte à musique, souvenir de son grand-père, il est loin de se douter à quel point celui-ci était un grand voyageur. Porte sur un autre monde, le mystérieux cube, dans lequel sommeillait Odinn, un lutin papillon, va le projeter dans le pays de Ut, accompagné de sa sœur et de leur nouvel ami...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748395211
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Pays de Ut
Patty Reina
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Pays de Ut
 
 
 
 
Un étrange cadeau de Noël
 
 
 
La neige tombait enfin. Ses flocons étoilés, venus de très haut dans le ciel, là où flottaient les nuages, descendaient silencieusement et dansaient au gré du vent avant de s’accumuler sur le toit des maisons, la chevelure feuilletée des arbres ou enfin recouvrir le sol d’un drap blanc immaculé. La neige n’était pas seulement jolie à regarder, elle amenait de la joie dans les rues qui l’accueillaient. Il suffisait d’observer la petite ville de Mont-Carrousel pour voir petits et grands profiter des délices de l’hiver ; les uns construisant des bonhommes de neige, les autres se roulant par terre et pratiquant une amusante gymnastique des bras et des jambes afin d’y laisser une empreinte d’ange. Sans parler des plus malicieux qui discrètement fabriquaient des boules et les lançaient sur la tête de leurs camarades. Peu leur importait que ce fût l’hiver et que cette belle mousse blanche fût plus froide qu’un glaçon, puisque tout le monde portait ses habits les plus chauds. Ils n’avaient pas intérêt à oublier l’écharpe ou les moufles parce qu’ils attraperaient froid et seraient obligés de rester au lit, pendant que les plus malins pourraient profiter d’être à l’extérieur. Mais quelquefois, il y avait du bon à tomber malade ! Ainsi les enfants au nez qui coulait pouvaient être dispensés d’école et rester en pyjama toute la journée. Les parents devenaient plus indulgents et les laissaient regarder la télévision plus longtemps. Certains avaient même le droit de boire autant de chocolat chaud qu’ils le souhaitaient, assis confortablement au coin du feu. Et surtout parfois, sans qu’ils s’y attendissent, dans la tranquillité de leur maison, une aventure extraordinaire s’offrait à eux…
 
Laissez-moi vous raconter l’histoire du petit Dorémi d’Antonn. Dorémi était un enfant espiègle et très courageux pour son âge, il avait à peine neuf ans. Il se passionnait pour les contes fantastiques et n’en avait jamais assez d’écouter les récits extraordinaires que Grand-Papa d’Antonn qui, ayant été un grand explorateur de son vivant, en avait ramené de ses voyages. Dorémi avait d’ailleurs lui-même beaucoup d’imagination pour inventer ses propres histoires, qu’il aimait partager avec son entourage. Et tout le monde l’écoutait avec beaucoup d’intérêt, surtout sa petite sœur Mélodie. Il avait en plus un grand cœur et un caractère joyeux, ce qui en faisait en même temps le trouble-fête et le biquet du voisinage ! Comme tous les autres enfants, dès l’arrivée des premières neiges, Dorémi courait dehors avec sa luge et y jouait pendant des heures. Si bien qu’il finissait par attraper froid et devait rester au chaud pendant quelques jours.
La veille de Noël, alors qu’il s’ennuyait et depuis la fenêtre de sa chambre regardait les autres petits garçons s’amuser sur le trottoir, il eut l’idée de monter au grenier.
S’il y avait un endroit dans la maison qu’il aimait par-dessus tout c’était bien celui-là. Car il contenait les traces de royaumes féeriques que seule une poignée de personnes avait un jour connus. Grand-Papa d’Antonn en faisait partie. Chaque livre, chaque objet qu’il avait rapporté comme preuve de ses incroyables découvertes à travers le monde, y était précieusement gardé. C’était un lieu riche en aventures pour un petit garçon rêveur. Ainsi, chaque fois qu’il se trouvait dans le grenier, entouré de toutes ces choses merveilleuses, il s’imaginait un monde où Grand-Papa d’Antonn n’était pas parti au ciel et où il l’emmenait avec lui visiter les Pygmées de la Lune ou les fées de Cottingley. Alors discrètement, Dorémi sortit de sa chambre et se dirigea là-haut. Il espérait y trouver une histoire qu’il n’avait jamais encore lue, un album photo trop enfoui dans les cartons pour qu’il l’eût remarqué auparavant, un objet issu d’un grand trésor oublié !
***
Le grenier des d’Antonn ressemblait à n’importe quel grenier de n’importe quelle autre famille. C’était un endroit poussiéreux, où les cartons s’empilaient de manière hasardeuse et des étagères en désordre longeaient les murs. Un grand tapis coloré au milieu de la pièce rendait les lieux plus agréables. Devant la fenêtre, cachée par des rideaux brun foncé, se trouvait un vieux coffre en bois. C’était un peu sombre, alors Dorémi alluma la lampe qui se trouvait sur un pupitre à l’entrée, puis referma la porte derrière lui. Il n’aimait pas être dérangé quand il se trouvait là. Il alla directement ouvrir le coffre. Une multitude d’objets en vrac le remplissait. Dorémi avait déjà contemplé chacun d’eux un million de fois au moins et à chaque nouvelle fois, ils lui racontaient une histoire encore plus belle. Il s’agenouilla devant et commença à fouiller parmi les trésors de Grand-Papa d’Antonn. On pouvait y trouver des amusantes statuettes d’animaux en bois ou en céramique, des livres écrits en langues inconnues, des photos de personnages mystérieux. Quand il tomba sur son journal de bord, il parcourut à nouveau ses pages. C’était un petit cahier en cuir noir rempli de dessins et symboles étranges, accompagnés de légendes difficiles à lire. Papa d’Antonn lui avait dit un jour que ce journal avait été écrit, pour que seul son auteur puisse comprendre ce qu’il contenait. Déçu de ne pouvoir toujours pas le déchiffrer, il le posa à côté de ses pieds et remarqua une photo par terre, elle avait sûrement dû glisser du cahier. Il la ramassa pour mieux la voir. Il reconnut l’image en noir et blanc de Grand-Papa d’Antonn dans ses jeunes années, tenant dans sa main droite une petite boîte en bois.
L’avait-il construite lui-même ? Il se le demandait à chaque fois. Ou l’avait-il achetée pour en faire cadeau au roi d’un royaume lointain ? Il pouvait s’imaginer mille histoires mais la vérité, il ne la connaissait pas. Et ça l’attristait…
Un an déjà était passé depuis que Grand-Papa d’Antonn était parti au ciel et que Dorémi avait hérité de ses merveilles. Personne d’autre que lui n’aurait pu mieux les garder. Il en prenait soin comme du trésor le plus précieux ! Il rêvait de devenir un grand explorateur à son tour et voir ces mondes fabuleux par lui-même. Il rapporterait lui aussi des souvenirs de ses aventures pour les montrer à ses enfants et peut-être les emmènerait-il avec lui visiter des lieux mystérieux.
Une voix le sortit de sa rêverie. Papa d’Antonn le cherchait.
— Ah, tu es là bonhomme ! Il s’approcha de Dorémi et s’abaissa afin d’être à la même hauteur que lui.
— Tu as toujours le nez dans ce coffre hein ? lui dit-il en souriant.
— Pourquoi tu ne crois plus à ces histoires ? demanda Dorémi tristement.
— J’y croyais quand j’avais ton âge. Mais les adultes ont du mal à croire à ces choses-là, tu sais ? expliqua Papa d’Antonn.
— Grand-Papa lui, il y a toujours cru, rétorqua le petit garçon.
— Grand-Papa est resté un enfant dans son cœur… allez viens, allons aider Maman à préparer le repas.
Papa d’Antonn se redressa et souleva Dorémi dans les airs, le faisant voler au même temps qu’il imitait le bruit d’un avion. Dorémi riait joyeusement pendant qu’il voltigeait. Il se voyait approcher de la porte et demanda à s’arrêter.
— Attends Papa, la photo, dit-il en la montrant du doigt. Papa d’Antonn le reposa à terre et Dorémi alla ramasser sa photo avant de la glisser dans sa poche. Il revint vers Papa d’Antonn, lui donna la main et ensemble ils quittèrent le grenier.
***
Le soleil se couchait. Les rues s’apaisaient jusqu’à tomber dans un silence reposant. Les lumières des maisons s’éteignaient les unes après les autres, ne laissant que l’éclairage des guirlandes pour illuminer la nuit. Il était temps d’aller au lit. Les enfants enfilaient leur pyjama, se brossaient les dents et ne fermaient les yeux qu’après que les parents leur eussent lu leur conte préféré. Les d’Antonn n’y échappaient pas non plus. Dorémi et Mélodie partageant la même chambre, Maman et Papa d’Antonn avaient établi que chaque soir ils pourraient choisir une histoire, chacun à leur tour. Ce soir c’était à Mélodie de décider. Elle demanda un conte de Noël, ce qui ne déplut pas à Dorémi. Maman d’Antonn était assise sur le bord de son lit alors que Papa d’Antonn était assis sur celui de sa sœur. Ils lisaient toujours l’histoire à deux, l’un prenait une page et l’autre la page suivante. Ils ne fermeraient le livre que lorsqu’ils seraient sûrs qu’ils dormaient tous deux paisiblement. Et ils ne tardèrent pas à succomber au sommeil.
Maman d’Antonn déposa un tendre baiser sur le front de Dorémi. Elle s’apprêtait à partir quand elle aperçut la photo de Grand-Papa d’Antonn sur sa table de chevet, posée contre la lampe, veillant sur lui. Elle sourit en hochant la tête ; ce garçon avait une telle fascination pour son grand-père ! Elle se rendit au chevet de Mélodie et déposa un baiser sur sa joue. Papa d’Antonn attendait sur le seuil de la porte. Elle jeta un dernier regard sur les deux anges endormis et le rejoignit satisfaite. La lumière s’éteignit.
***
Le soleil finit par apparaître et avec lui jaillit l’agitation du matin de Noël. L’horloge de la ville sonnait à peine 7 heures que l’on sentait déjà un grand remue-ménage se former autour des sapins, si joliment décorés.
Mélodie fut la première à se réveiller. Elle bondit de son lit et s’empressa d’aller réveiller Maman et Papa d’Antonn. Elle sauta sur leur lit pour s’assurer qu’ils se lèveraient aussitôt.
— Débout… debout, c’est Noël ! s’écria-t-elle, puis courut rév

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