La Véritable histoire du Père Noël , livre ebook

Société des écrivains - Alain Roué

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198 pages

Français

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Extrait

Description

Mais d'où vient donc ce généreux vieillard vêtu d'un long manteau rouge et portant une interminable barbe blanche, que tout le monde ou presque appelle « le Père Noël » ? Comment la tradition du sapin est-elle née ? La vérité est à chercher quelques siècles en arrière, dans les contrées enneigées du nord de l'Europe, dans le petit village de Matahungenhisternbergheim...

Sujets

Littérature

Contes

Révélations

Secret

Noël

Secrecy

Noel

Fiction Jeunesse

Informations

Publié par	Société des écrivains
Date de parution	15 mai 2013
Nombre de lectures	1
EAN13	9782342005912
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Véritable histoire du Père Noël
Alain Roué
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
La Véritable histoire du Père Noël

À mes enfants,
À mes futurs petits-enfants,

Première époque

Chapitre 1. La plus belle nuit de l’année

« Faudrait peut-être arrêter de croire au père Noël ! »
Qui n’a pas un jour entendu prononcer cette phrase dans son entourage ?
En fait, tout le monde ou presque a un jour, d’une manière ou d’une autre, entendu parler du père Noël !
À partir de là, y croire ou pas reste une affaire personnelle, que chacun gère en fonction de sa sensibilité propre, ou des principes et préceptes de vie qu’il a décidé de suivre.
Quoi qu’il en soit, personne n’ignore qu’une fois la période venue de cette incontournable fête de Noël, l’on voit apparaître un peu partout des sapins recouverts de boules et de guirlandes.
Chacun sait également qu’à l’occasion de ce jour de fête caché quelque part en toute fin de calendrier et blotti bien au creux de l’hiver, il est de coutume de s’échanger aussi bien en famille qu’entre amis, une multitude de cadeaux et de présents divers et variés.
Si bien peu de monde ignore encore de nos jours qu’en cette nuit magique de lumière et de chants, une grande partie des êtres humains qui peuplent notre planète fête la naissance d’un enfant Dieu, tout le monde sait par contre que dans ce même temps, une multitude d’enfants de par le monde attendent avec une impatience chaque année renouvelée, le passage mythique d’un étrange personnage à barbe blanche que personne pourtant ne voit jamais. Des enfants par milliers qui espèrent cette nuit-là la visite magique d’un vieil homme censé voyager les bras chargés des présents les plus divers et les plus merveilleux, qu’il prend le temps de déposer discrètement pour chacun d’entre eux au gré d’une interminable tournée nocturne, tantôt au coin de l’âtre d’une cheminée ou tantôt, à défaut de cheminée, au pied d’un sapin ou d’un arbre de Noël illuminé. Tout cela, sans bien sûr faire le moindre bruit, et seulement lorsque, les paupières closes, le destinataire de ces cadeaux merveilleux s’en est allé rejoindre Morphée dans les limbes profonds et délicieusement ouatés du pays du sommeil.
Les deux coutumes font bon ménage, la religieuse et la profane cohabitent en paix en ce jour de décembre. Pourtant, à peu près personne ne serait en mesure d’expliquer quelle relation plus ou moins précise il pourrait bien y avoir entre cette naissance remontant à plus de deux mille ans, et le passage de ce généreux vieillard vêtu d’un long manteau rouge et portant une interminable barbe blanche, que tout le monde ou presque appelle « le père Noël ».
Il n’y a en fait rien de bien anormal en cela, puisqu’il n’existe, il faut bien en convenir, aucune relation de cause à effet, entre l’enfant né il y a bien des siècles dans la crèche de Bethléem et cet étrange bonhomme Noël, distributeur de friandises, de jouets et de cadeaux, mais plus encore exceptionnel dispensateur de rêve et de bonheur.
En se donnant le mal d’envisager les choses sous un autre angle, force est cependant d’admettre qu’il n’est peut-être pas tout à fait aussi exact qu’il ne le paraît, qu’aucun point de concordance n’existe entre ces deux personnages si différents l’un de l’autre, qui se partagent la nuit de Noël dans notre imaginaire collectif. Cette nuit si souvent qualifiée de magique ne constitue-t-elle pas en effet à elle seule le trait d’union entre ces deux personnages ? L’un et l’autre, le religieux comme le profane, le nouveau-né comme le vieillard, ne nous délivrent-ils pas des messages relativement semblables, et ne distillent-ils pas tous les deux pareillement aux hommes de bonne volonté une petite parcelle de rêve et d’espoir ?
Mais ne nous égarons pas en faisant des comparaisons, qui n’ont dans le fond pas de raison d’être. Ne sommes-nous pas là pour nous préoccuper plus spécifiquement de ce personnage que l’on appelle le père Noël ? Alors penchons-nous sur le cas de cette étrange créature dont chacun parle, mais dont tout le monde ignore tout de l’histoire qui fut la sienne. Par le plus grand des hasards, il se trouve que cette histoire du bonhomme en rouge, cette véritable histoire du père Noël, vint après avoir longuement voyagé dans le temps, se glisser au creux de mon oreille. D’une mémoire d’ancêtre à un souvenir d’aïeul, elle parvint ainsi je ne sais trop comment jusqu’à moi, et si vous le voulez bien, au travers de ces lignes, elle continuera son chemin jusqu’à vous.
Tel un secret précieux trop bien gardé dans un petit tiroir situé au fond de ma propre mémoire, je n’avais jamais jusqu’à ce jour songé à transmettre ce récit. Maintenant que l’idée m’en est venue, je me suis décidé à tailler ma plume et à tracer des mots d’encre sur le papier trop désespérément blanc. S’il vous plaît de les lire, vous deviendrez, vous aussi, le détenteur de cette belle histoire.
Si vous avez seulement entrouvert ce livre pour bien vite le refermer pour l’éternité, si vous l’avez aussitôt abandonné sur une étagère où la poussière se chargera au fil du temps de le dévorer, je me prends néanmoins à espérer en me fondant sur le seul fait que son titre vous avait incité à l’ouvrir, que le récit contenu dans ces pages ne vous aura probablement pas laissé totalement indifférent.
Croire au père Noël n’a en effet rien de bien répréhensible, et cela quel que soit l’âge dont l’état civil nous affuble. Lire les pages qui vont suivre n’a donc rien de stupide ou de déplacé. Cette croyance au rêve est bien loin d’être exclusivement une affaire d’enfants. Car chaque adulte ayant su conserver au fil des ans quelque part au fond de sa grande et parfois vieille carcasse, une infime parcelle de ce qui fut autrefois son cœur d’enfant, possède encore intacte en lui, souvent sans en avoir conscience, cette faculté exceptionnelle de rêver que les quelques centaines de lignes qui vous attendent vont tenter de réveiller.
Afin de parvenir à atteindre cette petite partie de rêves qui sommeille encore en vous, il vous suffira simplement d’accepter de vous laisser convaincre en écoutant pour une fois la petite voix interne de ce qui vous reste de ce cœur d’enfant trop longtemps oublié, dont le rythme des battements résonne encore sourdement tout au fond de votre poitrine d’adulte. Ne restera plus, à partir de là, qu’à accepter de consacrer quelques-unes des si précieuses minutes de votre temps d’hommes et de femmes éternellement pressés, pour vous laisser, une fois n’est pas coutume, porter par votre imaginaire. Les pages qui suivent vous transporteront alors dans l’univers de vos rêveries d’antan, et vous retrouverez pour un moment cette époque insouciante de votre vie où tout n’était encore que rêve et espérance. Vous retrouverez ce temps déjà lointain des espoirs irréels qui, la survenue de l’âge adulte aidant, se sont pour beaucoup envolés. Le temps révolu de ces rêves dorés qu’il vous a fallu dans bien des cas remiser au placard, en attendant la survenue hypothétique de lendemains qui chantent.
Si vous vous reconnaissez dans cette description, l’histoire qui va suivre est à n’en point douter faite pour vous. Il ne vous reste plus dès lors qu’à en retrouver les protagonistes, et à remonter pour cela quelques-uns des barreaux de l’échelle perpétuelle du temps, afin de vous retrouver au cœur de cette époque déjà lointaine, au cours de laquelle les événements, que je m’apprête à vous conter, se sont déroulés.

Chapitre 2. Une petite ville, quelque part en regardant vers le nord

Afin de situer géographiquement parlant le plus précisément possible le secteur dans lequel s’est autrefois déroulée cette histoire, il aurait bien sûr été souhaitable d’être en mesure de déployer sur une table une grande carte d’époque de notre vieille Europe. Malheureusement, mettre la main sur un document aussi ancien ne se fait pas sans difficultés et il faudra bien se résoudre à s’en passer. Une carte élaborée en ces temps lointains aurait pourtant pu nous être d’un grand secours si elle était parvenue jusqu’à nous.
À défaut de données cartographiques précises, nous serons nécessairement contraints de nous contenter de situer relativement approximativement la région qui servit de cadre à notre histoire. Il est néanmoins possible d’affirmer, sans trop risquer de se tromper, que les faits relatés dans le récit qui va suivre se déroulèrent dans une contrée située quelque part au nord de notre vieux continent européen. Apporter davantage de précisions est malheureusement devenu de nos jours bien difficile, d’autant plus difficile même, que dans ce secteur de la planète, comme dans la plupart des autres continents de celle-ci, le maillage des États dû au découpage politique a bien des fois été bouleversé au cours des nombreuses décennies qui se sont succédé sur le calendrier du temps.
En ces temps reculés, il existait un peu partout sur notre vieille terre une mosaïque de petits États, des pays si petits qu’il eût été possible de les qualifier de microscopiques sans pour cela exagérer grandement. Il s’agissait en fait d’un enchevêtrement de petites unités politiques, qui n’avaient absolument rien à voir avec les États parfois tentaculaires dans lesquels nous vivons le plus souvent aujourd’hui. Sur ces petites entités territoriales, sorte de petits mouchoirs de landes, de forêts ou de prairies, régnaient le plus souvent fastueusement des princes, des ducs ou bien