La colo des cafoutus
65 pages
Français

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La colo des cafoutus , livre ebook

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Description

C'est l'été! Ariel la voleuse, Kilian le menteur, Léo l'insolent, Zélie la souillon, Sandro le colérique, Nour l'égocentrique se retrouvent dans la même colo, celle des Cafoutus. Le directeur, Parfait Quanral et son équipe de moniteurs de choc, Milan Tivol, Cristina Tientoidroit, Gérard Mentort, Zen-Zen vont avoir bien de la peine à canaliser ces petites terreurs...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2023
Nombre de lectures 16
EAN13 9782215186960
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0324€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières Et voici nos héros Jour 1, où l’on se met en chemin ! Jour 2, où l’on se sent heureux ! Jour 3, où l’on saute de joie Mort rapide ou torture lente ? Jour 4, où l’on va nos défauts combattre ! Plein de bonbecs ! Quelques jours où tout se passe bien ! Enfin presque… Avant-dernier jour où planent les vautours ! Dernier jour !!! (Moins fort, on n’est pas sourds…) Où ça explose ! Épilogue Note de l’auteure Page de copyright
Points de repère Cover Title Page Copyright Page Corps de texte
À Cossouce et Juanito
Des vrais cafoutus, mais certainement pas des cas foutus !
Et puis il y a ceux Qui ne prennent pas la pose (…) Les réfractaires, les entêtés, Peut-être perdants mais lumineux, Récalcitrants de la tête aux pieds, Les indociles heureux !
Bénabar, Les indociles heureux
Merci à Bénabar qui a accompagné une fois encore ces joyeuses heures d’écriture.
Le camp Zéro Défaut !
Un concept simple et attirant !
Contre un (très) gros virement direct depuis votre téléphone (les cartes bleues, c’est complètement dépassé !), confiez votre enfant à une bande d’experts qui corrigeront son principal défaut grâce à une pédagogie innovante, ludique, douce et efficace.
Pour lui, un séjour inoubliable qui le changera jamais !
Pour vous, quelques jours de tranquillité et une paix retrouvée…
Quelques séances théoriques, beaucoup de pratique au travers de mises en situation originales et votre diablotin se transforme en chérubin !
À la fin du stage, vous récupérerez un enfant zéro défaut !
Et voici nos héros


Arielle
8 ans
Signes particuliers : voleuse.
Quand elle a envie de quelque chose, elle se sert.
Coach référent : Milan Tivol.



Kilian
10 ans
Signes particuliers : menteur.
Coach référent : Milan Tivol.



Sandro
13 ans
Signes particuliers : très colérique, langage inadapté.
Coach référent : ZenZen.



Léo
11 ans
Signes particuliers : désobéissant, insolent, farceur.
Coach référent : Gérard Mentor.



Nour
13 ans
Signes particuliers : égoïste, égocentrique, ne pense qu’à elle et à son confort.
Coach référent : Gérard Mentor.



Zelie
13 ans
Signes particuliers : négligée, ne prend pas soin d’elle ou de ses affaires.
Ne range jamais rien.
Coach référent : Cristina Tientoidroit.
Chapitre 1
Jour 1, où l’on se met en chemin !
Kilian a chuchoté et le contrôleur n’est pas certain d’avoir bien entendu.
– Tu peux répéter ? lui demande-t-il, en tendant bien l’oreille cette fois.
– Je connais pas ce monsieur et cette dame, ils m’ont kidnappé.
Il a bien entendu.
Que fait-on dans ce cas-là !?! Rester calme. Basile, comme l’annonce son badge, sent la panique lui serrer les entrailles. Et si ces personnes étaient dangereuses ?
– Elles sont armées, lui murmure Kilian.
C’est quand même pas de chance ! Le contrôleur de train a préféré ce métier à celui de steward pour éviter les situations périlleuses. Il aurait pu voler jusqu’aux paradisiaques îles de Bora Bora, il relie Paris à Troipelés-les-Deutondus en train, même pas à grande vitesse, tout ça parce qu’il avait peur de mourir dans un accident d’avion. Et le voilà au cœur d’un enlèvement d’enfant avec armes.
Enfin, c’est surtout sa mère qui redoutait le crash. Car lui est un aventurier… Basile songe à la série policière qu’il a regardée toute la nuit encore. Il pose la main sur son scanner de contrôle des billets. C’est pas une arme mais ça peut faire comme. Il adresse un sourire rassurant à Kilian et d’un pas affirmé se plante devant l’asperge en casquette et basket qui l’accompagne. Il est prêt à en découdre. Il lève la tête et accroche son regard :
– Libérez cet enfant ou je tire !
OK, il n’a pas ajouté « Ou je tire ». Il l’a juste dit dans sa tête. Comme quand les gens l’insultent dans le train parce qu’ils n’ont pas de billet (ou pas le bon billet, ou le bon billet mais c’est sa machine qui bugge, bref, quand ça va mal.) Peu importe, la réaction du kidnappeur ne se fait pas attendre : il affiche une moue stupéfaite. Puis il se tourne vers Kilian et lui demande :
– Qu’est-ce que t’as raconté ?
– Rien du tout ! Je t’assure, Gustave, je sais pas de quoi il parle, affirme Kilian qui ne semble plus si enlevé que ça.
Une jolie black vient aux nouvelles. Elle est trop mignonne pour enlever des enfants, Basile le réalise trop tard : il s’est ridiculisé. C’est une animatrice de colonie, comme l’autre, sûrement. D’ailleurs, elle se présente : elle s’appelle Awa.
– Kilian a juste fait une blague, sourit-elle.
En temps normal, il en faudrait bien plus pour amadouer le contrôleur. Mais cette Awa est si charmante…
– Eh bien elle est nulle sa farce ! rétorque quand même Basile d’une voix autoritaire.
Gustave aimerait tordre le coup de Kilian. Seulement…
1. Il n’a pas le temps.
2. Il n’a pas le droit.
Lors de l’entretien d’embauche, le directeur l’a prévenu : cette colonie n’est pas comme les autres. Elle innove et s’adresse à des enfants spéciaux. Ça a plu à Gustave, il aime les défis, il est prêt à en relever plusieurs dans les semaines à venir (il a mis tout en haut de sa liste embrasser la jolie Awa). Mais il ne pensait pas commencer si vite. Enfin les sacs sont entassés dans les espaces prévus à cet effet, les enfants installés à leur place, le train démarre et Gustave va pouvoir souffler un peu (et accessoirement discuter avec Awa…). Avant, il part leur chercher deux cafés : ils l’ont bien mérité…

Awa regarde le paysage défiler en faisant craquer ses doigts. Ça la calme. Elle n’aurait pas dû mentir sur son CV et assurer qu’elle avait déjà participé à deux colonies, le job est plus compliqué qu’elle ne l’avait imaginé… Heureusement, Gustave semble tenir la distance. Et deux autres animateurs les attendent à l’arrivée. Et surtout, ce sont encore des gamins, c’est normal qu’ils s’amusent ! Un mensonge, c’est pas très grave… Gustave la tire de ses réflexions :
– Il en manque un.
Awa ne comprend pas : Gustave tient un café dans chaque main, et ils sont deux à en boire.
– Il manque un gosse ! Je viens de les recompter en revenant, réflexe professionnel, précise-t-il en gonflant le poitrail, et il en manque un.
Sa voix en sourdine tranche avec le contenu qu’elle délivre.
– Tu crois qu’on l’a laissé sur le quai ? s’inquiète Awa.
– Non, ils sont tous montés. Et le train ne s’est pas arrêté. Pas encore en tout cas… Il est donc à bord.
Mesdames, messieurs, votre train arrive en gare de Montargis dans deux minutes. Attention à la marche en descendant du train ! Le ton est différent, mais c’est bien la voix du contrôleur-cow-boy du départ…
– Qu’est-ce qu’on fait ? panique Awa.
– On ne panique pas, lui répond Gustave.
Soulignons son sens de l’à-propos, sans nous attarder non plus : la situation est grave, cette fois pour de vrai.
– Qui n’est pas là ?
Awa a parlé tout bas mais une voix de fille lui répond derrière le dossier du fauteuil :

– C’est la meuf qui a refusé de dire au revoir à sa mère, qui porte des baskets qui valent au moins trois cents balles et qui s’est levée au bout de deux minutes, balance Enora. Je lui ai dit qu’elle allait quand même pas aller pisser dès le départ, elle m’a répondu… un truc que je ne peux pas répéter, je suis trop polie pour ça.
Les deux monos se retournent en même temps, leurs épaules se frôlent, ça déconcentre Gustave mais pas longtemps. Il a tout de suite identifié la jeune fille manquante : c’est Nour.
Pas une seconde à perdre !
– On part chacun dans un sens, on va forcément la voir ! propose Gustave.
Awa valide le plan. Quand le train s’immobilise, elle sent l’angoisse monter. Tant pis, elle change de stratégie. Elle saute sur le quai : si Nour descend, elle la verra. Sauf que…
1. De nombreux passagers ont eu la même idée (même s’ils ne descendent pas pour les mêmes motifs, on est d’accord).
2. Awa ne sait pas à quoi ressemble la fugitive !
Le directeur lui avait envoyé un trombinoscope et quelques notes sur chacun, il avait insisté : elle devait s’en « imprégner » avant le départ. Mais elle a préféré s’imprégner d’une dernière soirée avec ses amis. Elle aurait tout le temps du train pour lire le document et le retenir…
Coup de sifflet du contrôleur qui la sort de ses pensées :
– Mademoiselle, le train va repartir !
In extremis, Awa remonte à bord, une boule au ventre : la fine silhouette qui vient de passer à travers la fenêtre de la porte ne serait pas…
– Je l’ai retrouvée !
OUF (Ouf ouf ouf même !). Awa est tellement soulagée qu’elle tarde à demander où était la fugitive.
– Elle s’était installée en première classe, soupire Gustave.
– Comment ça… en première ?
– Ben oui, en première, lui répond Nour d’une voix blasée.
Cette grande ado maquillée poursuit :
– Et encore, j’ai pas eu de place isolée, il a fallu que je supporte l’haleine de mon voisin…
Awa n’en revient pas… Nour enchaîne :
– Déjà que j’ai l’habitude de prendre l’avion, mais il faudrait que je me farcisse le train en seconde classe ? Vous rêvez. C’est.Tellement.Pas moi.
– Va t’asseoir.
De la fumée sort encore des narines de Gustave. Awa, elle, est dépitée : ils n’ont pas encore atteint leur destination et deux enfants se sont déjà joués d’eux (leur ont déjà pourri la vie, quoi !).

Les deux animateurs passent les deux heures qui suivent à descendre et remonter le wagon. Leur stratégie fonctionne : aucun incident supplémentaire à signaler. Enfin le train entre en gare de Troipelés-lès-Deutondus !
Si on peut appeler « gare » un quai perdu en pleine campagne et un simple abri en bois posé sur lequel une vieille pancarte confirme le nom du patelin qui lui va si bien !
– Tout le monde dehors ! hurle Gustave.
Son ton ne colle pas tout à fait avec le concept de la colonie, mais ça a le mérite d’être efficace. Les enfants descendent les uns derrière les autres. Gustave, resté dans le train, les compte. Awa, postée juste en bas des marches, les recompte. Ne vous moquez pas : les deux animateurs ont perçu la puissance des jeunes qu’ils encadrent ! Puis Gustave jette un œil sur le wa

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