La Bande des Quatre et le Trésor du Marin
114 pages
Français

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La Bande des Quatre et le Trésor du Marin , livre ebook

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Description

Lorsque Luc ouvre ce vieux manuscrit, sait-il ce qu'il va y découvrir ? Sent-il que cette feuille jaunie qui s'en échappe va bouleverser son destin et celui de Marie, d'Elisabeth et de Michel ? Se doute-t-il qu'elle va les envoyer loin de Carcassonne, jusqu'en Colombie, en Guyane française, très loin, jusqu'au Japon ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 novembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342014761
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Bande des Quatre et le Trésor du Marin
Josiane Le Dunff Audren
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
La Bande des Quatre et le Trésor du Marin
 
 
 
 
Quatre amis inséparables
 
 
 
Ils sont quatre, deux garçons : Luc et Michel, deux filles : Elisabeth et Marie.
Luc, au caractère vif et démonstratif, éprouve un penchant certain, mais resté discret, pour Marie ; Michel réservé et timide apprécie Elisabeth, qui l’ignore et n’a d’yeux hélas que pour Luc.
Quatre amis toujours heureux de se retrouver chaque été dans leur belle région du sud-ouest, près de Carcassonne à Montréal… qui n’est pas la grande ville canadienne connue de tous ou presque, mais une ville de taille moyenne, où demeurent Marie et Michel.
Cette ville du département de l’Aude, a eu son heure de gloire, sise au cœur du pays Cathare, au xiii e siècle a été le fief des Seigneurs de Laurac, fut prise et détruite par Toulouse et Foix puis sauvée par Philippe III le Hardi et enfin remise en état.
Aujourd’hui elle est principalement un centre de production de poudre à canon et de tissage de laine de brebis.
Luc habite Prouille, distante de huit kilomètres et demi de Montréal où il ira, une fois le collège terminé. Farceur, il aime annoncer l’événement à tous ceux qui sont étrangers à la région. Il se met à rêver, lui, devenu fils de famille aisée, envoyé outre-Atlantique pour suivre des études supérieures.
Hélas non, ses parents n’ont pas l’aisance financière de ceux d’Elisabeth et tant mieux pour elle si son père dirige le groupe Accor européen qui chapeaute à la fois les Novotel et Sofitel. Son père est boulanger et sa mère n’a pas réussi à se faire embaucher comme retoucheuse aux galeries Lafayette de Carcassonne. Ses parents paient le loyer de leur appartement trois pièces à Prouille.
C’est un beau gars, comme on le dit dans la région : grand, musclé, ses escalades nombreuses et difficiles favorisent et développent sa musculature. Il n’a que quatorze ans, mais en paraît davantage. Conquérant, il semble ne craindre personne, a l’habitude de prendre sous son aile les plus faibles, les plus réservés de ses amis, comme Michel qui semble, malgré ses treize ans, resté à l’état de fragile garçon.
Michel habite Montréal, ses lunettes rondes et fines lui donnent un air sérieux qu’il semble cultiver. Sa réserve, sa timidité disparaissent quand il se trouve face à un piano. Alors il s’installe, oublie les autres, concentré, il se prépare, ferme les yeux et déjà la musique emplit l’espace. Merveilleuse musique, tellement les auditeurs chanceux et ébahis se taisent en fermant les yeux, transportés ailleurs, loin, très loin. Ses parents sont enseignants à Carcassonne et ne semblent pas se préoccuper de sa réserve qu’ils associent à une maturité précoce, considérant ses excellents résultats scolaires.
Elisabeth, habite Carcassonne, elle est la plus jeune du groupe, a douze ans, ses cheveux dorés sont ceux de sa mère, ses yeux bleus, ceux de son père : le grand directeur du groupe hôtelier. Elle n’a pas son dynamisme, sa hargne, qualités qu’elle admire mais qu’elle ne possède pas encore. Au contraire, elle se pense molle, défaitiste et ce sont bien ses trois amis qui lui procurent l’énergie qui lui manque quelquefois, surtout quand elle se trouve seule ; ses parents souvent absents, préoccupés d’accroître leur fortune.
Marie est l’aînée du groupe, sereine, elle est devenue une belle et grande brune de seize ans, ses yeux verts brillants paraissent toujours humides. Tout comme Luc, Marie vit très simplement à Montréal, dans une jolie petite maison, son père ne travaille pas, est en congé-maladie de longue durée et sa mère est femme au foyer.
Marie est interne au Lycée Jules Ferry de Carcassonne, elle bénéficie d’aides pour poursuivre ses études. Bonne élève, en classe de première littéraire, elle attend fébrilement les notes du Bac de Français. Sa tante Edwige a épousé un hollandais, il y a deux étés. À chaque retrouvaille, elles s’amusent à parler cette nouvelle langue : Marie apprend vite.
Luc sait déjà que ses amis viendront pour son anniversaire à Prouille : le trois juillet pour ses quinze ans, il veut une super-fête : de la musique Rock, de la Techno ; Michel n’aimera pas, tant pis, il y aura des jus de fruit et du coca light pour Marie, qui fait attention à sa ligne. Les parents de Luc seront absents et s’offriront pour une fois le restaurant à Carcassonne, près des remparts tout éclairés dans la nuit.
Mais encore treize jours à attendre et Luc s’ennuie ; pas envie de sortir, courir, participer à un match de tennis. Il est seul dans l’appartement, son père ne rentrera que dans deux heures, sa mère dans une, au plus tôt ; elle a trouvé des petits travaux de couture à domicile.
Il pense à Marie, elle, si différente des autres filles qui le sollicitent. Une intellectuelle, sans aucun doute, qui l’agace quand elle lui demande trop souvent ce qu’il lit en dehors des bandes dessinées japonaises, il se défend et répond qu’il lui arrive de feuilleter de beaux livres.
 
 
 
La découverte d’un vieux document
 
 
 

C’est d’ailleurs ce qu’il fait en ce moment, tournant les pages trop vite pour être lues de ce vieux livre relié, abîmé et poussiéreux, pris dans la bibliothèque familiale, duquel s’échappe et tombe sur le sol du salon, au pied de l’étagère de livres, une feuille jaunie qu’il ramasse machinalement.
Un plan figurant au centre de la page capte son attention, des indications qu’il ne comprend pas, sont écrites dans une langue étrangère, peut-être de l’allemand, certainement pas de l’anglais.
Luc s’interroge sur la provenance de ce livre, son âge, il semble si ancien, il s’aperçoit que le feuillet tremble entre ses doigts, qu’une sueur soudaine parcourt son visage. S’essuyant d’un revers de main, il sait que sa découverte est importante, capitale.
Il doit en parler à ses amis quand ils viendront, certainement bien avant la fête pour son anniversaire.
Mais, un tour de clef se fait entendre dans la serrure de l’appartement, il est déjà dix-neuf heures, Luc n’a pas vu le temps passer, c’est son père qui rentre, il a fini sa journée de dix heures.
— Tu vas bien, mon fils ! Qu’as-tu fait de ta journée ?
— Rien de spécial.
— Tu aurais pu venir m’aider, il y avait beaucoup de monde, les Juillettistes sont déjà là, ils sont en avance à ce qu’il paraît.
— Oui, Papa, je viendrai peut-être demain, répond-il songeur : il rêve d’un avenir meilleur pour lui et ses parents qui mériteraient bien quelques joies.
Cette trouvaille peu ordinaire pourrait répondre à ses vœux. Sa mère rentre peu après, visiblement fatiguée, heureuse de se retrouver à la maison, enfin à l’appartement.
Les deux jours qui précèdent l’arrivée de ses meilleurs amis sont consacrés au sport : course à pieds dès huit heures le matin et tant pis pour la boulangerie, il faut être en forme pour construire une autre vie. L’après-midi, il décide de se rendre à Carcassonne à la grande librairie pour y acheter un dictionnaire de hollandais, car c’est bien cette langue qui figure sur cette belle feuille de papier jaunie, d’après l’avis de la propriétaire des lieux : Madame Michot, qui révèle s’y connaître, ayant eu un premier mari de nationalité hollandaise.
— Et bien mon grand, ce papier ne date pas d’hier ! S’exclame-t-elle trop fort.
Luc s’empresse de le ranger dans son porte-documents, règle les trente euros pour le dictionnaire et s’en retourne chez lui, par le bus quatorze. Il se rappelle que Marie comprend un peu le hollandais, grâce à sa tante Edwige, il l’appellera demain sur son portable, elle devrait être rentrée, chez elle à Montréal.
Après un déjeuner copieux : tartines grillées et beurrées, ou confiturées de fraise englouties, grand bol de café noir absorbé, Luc se dépêche, se lave, s’habille et compose le numéro de Marie qui répond à la première sonnerie. Son amie s’enthousiasme de la fête d’anniversaire programmée, mais aussi de l’aide personnelle qu’elle pourrait apporter à la compréhension du texte écrit sur une feuille aussi ancienne, aussi précieuse.
Ils ne se verront que dans l’après-midi, Luc se doit d’être patient, même si la découverte d’un trésor s’insinue petit à petit dans son esprit.

Les quelques heures passées à attendre, jusqu’au rendez-vous de dix-sept heures, sont longues. Enfin, c’est l’heure, il prend son scooter et se rend au domicile de Marie à Montréal, distante de huit kilomètres et demi. Elle le fait entrer rapidement, pressée de tenir entre ses mains le précieux sésame.
Après l’étude et la traduction sommaire du document, la jeune fille en déduit qu’il s’agirait du plan du château d’Aguilar, un des cinq châteaux situés au sud de Carcassonne, dressés à l’époque pour défendre le passage contre les Espagnols.
De plus un coffre y serait caché, dans lequel se trouverait le premier des sept trésors.
Impressionné par les révélations de Marie, Luc reste silencieux, Marie, qui ne réalise pas leur portée et leur importance, s’inquiète de la pâleur de son ami.
— C’est super, Luc, un trésor à rechercher, enfin un été passionnant, réjouis-toi !
— Oui, c’est super, bien sûr, et dès que Michel et Elisabeth seront rentrés, nous fixerons un rendez-vous dans un endroit calme, à l’abri de tous regards et pourquoi pas à l’Oppidum de Montréal ? c’est un lieu élevé où l’on peut apercevoir quiconque approcher.
Remercie ta mère pour le jus d’orange, il ...

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