L arbre du Diable
42 pages
Français

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Description

Quand la curiosité est plus forte que la prudence...


Au grand désespoir de Nicolas ses dernières vacances d’ado ne vont pas se passer sur la plage à mater les filles mais dans un coin perdu du Massif Central. Il y fait la connaissance de trois jeunes, Chloé, Arthur et Noé. Tous les quatre explorent la campagne environnante à la recherche d’un peu d’émotion et décident d’élucider le mystère de l’arbre du Diable malgré toutes les interdictions et les conseils de prudence prodigués par les vieux du village. Cet arbre fume sans jamais bruler. Il s’agirait de la porte d’entrée de l’enfer, porte utilisée par le diable les nuits de pleine lune... Légende ou réalité ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368325223
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’arbre du Diable
Policier jeunesse

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L – NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Joelle Vernède-Jambou
 
 
 
 
 
 
 
 
L’arbre du Diable
Policier jeunesse
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
Pour Nicolas, Chloé, Arthur et Noé, une petite enquête au cœur du Massif central.

Jour 1
« Je n’en crois pas mes yeux, il a fallu que mes parents m’amènent ici dans le trou du cul du monde sous prétexte de repos. L’année scolaire a été un peu hard c’est sûr. J’ai galéré toute l’année, j’ai dû m’accrocher, choisir ma branche, faire des dossiers pour les écoles supérieures, réviser tout en continuant les entraînements sportifs et les compétitions. Tout ça aurait bien mérité des vacances au bord de la mer plutôt que ce trou perdu. »
— Tu verras, c’est l’idéal pour recharger nos batteries, c’est nécessaire pour toute la famille, m’encourage mon père.
— Merci pour le cadeau ! Tu aurais pu trouver mieux comme récompense, un voyage en Espagne, des vacances à la mer, je ne sais pas moi, mais quelque chose de sympa ! Qu’est-ce que je vais faire ici, seul en plus et pendant deux semaines ? Les jeunes ne doivent pas courir les rues ou bien ce sont des « ploucs » !
— Ce ne sont sûrement pas des « ploucs » mais par contre ce sont tes dernières vacances avec nous et nous comptons profiter de toi un maximum, alors souris et, regarde autour de toi, ouvre les yeux !... Cette région est tellement belle... Il y a des distractions tu verras, la marche, les montgolfières, le vélorail, le lac de Naussac, le marché de Langogne, la visite des volcans et tant d’autres découvertes passionnantes, nous allons faire toutes ces choses ensemble. Ce seront pour toi de magnifiques souvenirs.
Je préfère m’abstenir de répondre et, me tourne vers le gîte, un corps de ferme allongé à la toiture de tuiles rouges descendant assez bas pour abriter de la pluie les hautes fenêtres aux volets vert bouteille, les murs de pierres grises lui donnent un air protecteur et solide. Sur la façade, un lierre d’un vert franc offre à ma vue ses grandes feuilles, quelques pervenches, accrochées à ses ramures, égayent cette uniformité de timides taches bleues. L’ensemble a un aspect pimpant et accueillant, il faut reconnaître qu’elle est belle.
La cour ouverte sur les champs environnants offre toute liberté à mon regard curieux, jusqu’aux montagnes vallonnées du Massif Central. En son centre , un énorme platane, parasol de branchages à l’ombre généreuse et accueillante, protège une longue table de ferme en bois épais et ses deux bancs qui vous invitent à la détente.
La propriétaire Mathilde Patachou nous accueille et nous explique qu’elle occupe la partie centrale du grand bâtiment, laissant les ailes est et ouest aux locataires saisonniers.
— Deux beaux appartements que j’ai fait rénover après le décès de mon pauvre Léon. Ça m’a aidée à passer le cap et comme ça je vois circuler du monde.
— Pour notre plus grand bonheur, répond Magalie, ma mère.
— Toute seule, je ne pouvais plus m’occuper des bêtes. Je n’ai gardé que mes poules, mes lapins et une vache pour le lait. Je fais aussi des fromages que je vends au marché avec quelques légumes de mon potager. Avec ça et mes locations, j’arrive à vivre toute l’année.
— Vous avez sûrement fait le bon choix, c’est vrai que la vie doit être dure pour une femme seule dans ces montagnes.
— Je ne suis pas originaire du pays, je suis arrivée là par les hasards du mariage. Mon mari est décédé il y a trois ans et je ne me suis jamais décidée à repartir. Pour aller où ? Retourner dans ma région ? Je n’y connaîtrai plus personne, alors, pourquoi ne pas continuer ce que je fais depuis tant d’années ? Mon pays c’est ici maintenant. Et puis, c’est tellement agréable de rencontrer des gens qui viennent des quatre coins de France. C’est vrai parfois il y a des mécontents, mais une plaisanterie, un bon rire… en général les choses rentrent dans l’ordre.
— Je pense que certains ignorent ce qu’est la campagne et sont parfois déçus.
— Sûrement… Dans l’autre appartement, il y aura une famille avec deux enfants, des ados je crois. Ils doivent arriver aujourd’hui ou demain. Je vais vous laisser vous installer, si vous avez besoin de quelque chose vous savez où me trouver.
La figure épanouie, le sourire aux lèvres, avenante et disponible, les cheveux grisonnants tirés sur un gros chignon au bas de la nuque, pas très grande, les hanches larges et bien bombées à l’arrière, elle trotte, comme une petite souris, vers ses occupations.
Indifférent à la conversation, je récupère mon sac dans la malle et sans prononcer un mot me dirige vers la maison. Les chambres sont lumineuses et de tailles confortables. J’en choisis une au hasard, jette mon baluchon contre le mur sous la fenêtre et me laisse lourdement tomber sur le lit mon téléphone portable à la main.
— J’ai la haine ! Tu sais où ils m’ont amené ? Dans un trou perdu je te dis, à part les montagnes et la forêt, le patelin ne doit pas avoir plus de cent habitants, je vais me faire caguer, je te dis. Vivement que je me casse, c’est la dernière année, les vacances avec des vieux !
— Attends de voir un peu. Y a des jeunes ?
— Non personne, y a que des vieux. Qu’est-ce je vais faire pendant quinze jours ? Autant ils ne connaissent même pas le WiFi dans ce trou, alors là ce serait complet !
— Tu exagères un peu tu ne crois pas ?
— J’aurais raté mon bac je comprendrais la punition, mais je l’ai eu avec mention en plus ! Alors qu’est-ce qu’on fout ici ? Et toi pendant ce temps tu es sur la plage à mater les filles !
— T’inquiète, je les regarde pour toi, ha ! ha ! ha !
— Je te laisse, il faut que j’aille leur donner un coup de main pour les bagages. A plus !
Le reste des bagages déchargé, nous prenons possession des lieux. Content de se reposer du voyage Adam, mon père, se jette dans un fauteuil, une cannette de bière à la main.
— Alors Nico, il marche ton ordi ?
— Je vais faire une vérif des fois qu’on capterait internet ! Je vais voir ça tout de suite.
Je me dirige vers ma chambre, la glace murale me renvoie l’image d’un garçon grand et bien bâti, résultats d’une pratique régulière du sport et de la musculation ; les cheveux brun foncé, peignés vers l’arrière, courts sur les côtés et la nuque, longs sur le dessus, une paire de lunettes aux verres carrés, dont la monture colorée me donne un air « Harry Potter » dans son dernier film… paraît-il. Ma mère me trouve beau et gentil, mais c’est ma mère ! Quant au caractère, je ne suis pas du genre à chercher le conflit même si parfois je râle un peu pour montrer mon désaccord.
« Tu roumègues ? » me demande ma grand-mère, dans ces moments-là.
— Super ça marche !
— On ne mangera pas la soupe à la grimace ce soir ! chantonne ma mère et ils partent dans un grand éclat de rire.
Jour 2
Sous ma fenêtre, une mésange zinzinule et, me sort doucement de ma léthargie. Soudain au loin le meuglement d’une vache me surprend et je sursaute. Je mets un moment avant de réaliser où je me trouve. Déjà dans la cuisine ma mère est en mouvement quand la sonnerie du micro-onde réveille mon estomac, je saute dans mes baskets et je vais prendre mon petit déjeuner.
— Bien dormi ? Elle me dépose un gros baiser sur le front puis sort les toasts du grille-pain. Tu veux un peu de confiture ou du Nutella ?
— Oui à la première question et confiture de mûres à la seconde. Et toi mam’ la nuit a été bonne ?
— Oui mon grand, ici les nuits sont fraîches et on dort mieux. Au fait, les voisins sont arrivés et nous avons fait leur connaissance. Ils ont une fille à peu près de ton âge et un gamin de douze ou treize ans. Tu vas pouvoir te faire des copains. Du reste, nous déjeunons ensemble sous le platane, comme ça ce sera plus facile pour lier amitié.
— Tu ne vas pas m’obliger à jouer avec ces gamins ?
— Et toi tu ne vas pas nous faire ta mauvaise tête avant d’avoir commencé la journée ! Tu viens saluer tout le monde et prendre ton petit-déj avec nous, pour le reste tu verras bien. À mon avis, ils sont très sympas.
Contre mauvaise fortune, je fais bon cœur. Le plateau en main, je me dirige vers le grand arbre. Un petit groupe bien installé autour de la table se passe croissants, pots de lait et de café. Les discussions vont bon train, un rire fuse, suivi d’un silence surpris à mon apparition.
— Bonjour tout le monde, je suis Nicolas de la maison d’à côté.
— Bonjour Nicolas, répondent-ils à l’unisson.
— Moi je suis Noé et voilà ma sœur Chloé. J’espère qu’on va bien s’amuser et rigoler ensemble. Un flot de paroles s’échappe de cette bouche encore pleine de tartine, je ne comprends pas tout, mais ris franchement en le saluant d’un « Tchek » de la main.
Le jeune garçon a un visage sympathique, piqueté de quelques taches de son, des lunettes en déséquilibre sur son nez fin et des cheveux châtains, ébouriffés avec des épis indomptables dressés sur le haut du crâne.
— Salut, je suis content moi aussi.
— Noé ! Laisse Nicolas s’installer et ne commence pas à l’envahir. Mon nom est Noémie, je suis la maman de ces deux démons et voici Julien, mon mari. Nous sommes ici pour deux semaines, vous aurez le temps de faire connaissance et, je l’espère, de trouver de quoi vous occuper, mais pour l’instant, profitez des bons produits de cette table. Mathilde nous gâte avec ses confitures maison et son lait frais. Chloé, fais-en passer à Nicolas !
Une constellation de taches de ro

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