Juliette 1 - La Terrible Année de Juliette la boulette
32 pages
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Juliette 1 - La Terrible Année de Juliette la boulette , livre ebook

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Description

Juliette, une jeune fille de 11 ans, vit difficilement les affres de la croissance. Pas facile d'être le bouc émissaire de sa classe juste parce qu'elle est devenue un peu grassette. Et comme si ce n'était pas suffisant, même la parenté s'en mêle !
Nathalie Fredette signe ici un texte sensible et touchant sur les difficultés d'être en marge à cet âge où les jeunes ne font pas de quartier. Nul doute que plusieurs lecteurs se reconnaîtront dans les émotions vécues par cette attachante Juliette.
Il a suffit de quelques kilos en trop pour que l'univers de Juliette s'écroule. Il semble que partout où elle va elle subit humiliation par-dessus humiliation et moquerie par-dessus moquerie. Et dire que Yasmina, sa meilleure amie, est retournée vivre au Maroc avec ses parents. Comment alors se faire de nouveaux amis lorsqu'on est affublée du surnom de « Juliette, la boulette » ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 avril 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764418253
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0274€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la même auteure chez Québec Amérique
Jeunesse
SÉRIE CAMILLE
Les Mille Chats de madame Emma , coll. Bilbo, 2002.
Le Triste Secret de madame Emma , coll. Bilbo, 2003.
Camille et la rivière aux diamants , coll. Bilbo, 2004.
 
SÉRIE JULIETTE
La Terrible Année de Juliette la boulette , coll. Bilbo, 2005.
La Délicieuse Année de Juliette la vedette , coll. Bilbo, 2007.
 
Adulte
Le Bain d’Amélie , coll. Tous Continents, 2001.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
 
Fredette, Nathalie La Terrible Année de Juliette la boulette (Bilbo ; 152)
9782764418253
I. Titre. II. Collection: Bilbo jeunesse; 152. PS8561.R375T47 2005 jC843’.6 C2005-941805-2 PS9561.R375T47 2005


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Dépôt légal: 4 e trimestre 2005 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
 
Révision linguistique: Céline Bouchard Mise en pages: Andréa Joseph [PageXpress] Réimpression: janvier 2007
 
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
 
© 2005 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
 
Imprimé au Canada
Sommaire
De la même auteure chez Québec Amérique Page de titre Page de Copyright L’ENFER MARCO ET MON MAILLOT UNE RENTRÉE PAS COMME LES AUTRES GROS DÉFI UN PÉPIN CÔTÉ JARDIN JOYEUX NOËL, JULIETTE ! POUSSE, JULIETTE ! POUSSE ! MÉTÉO MÉDIA PRÉVOIT DU SOLEIL
L’ENFER
L a plus terrible année que j’ai vécue, je m’apprête à vous la raconter. Août, septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février, mars, avril… Humiliation par-dessus humiliation. Moquerie par-dessus moquerie. Des jours et des jours de malheur.
J’aurais voulu être minuscule comme un point sur un « i » au milieu d’une page blanche. J’aurais voulu fondre aussi vite qu’une crème glacée sur un comptoir en plein été. J’aurais voulu me faire la plus petite possible. Disparaître.
En y pensant bien, c’est au printemps que tout a commencé, quand j’étais encore en quatrième année. Raison ? J’ai pris des kilos. Sans invitation, ils sont arrivés chez moi ( en moi), les uns après les autres.
Au début, je n’y ai pas trop porté attention. Mes parents non plus. Personne. De toute façon, il ne faut pas exagérer: je ne suis pas devenue un hippopotame, juste une fille un peu grassette.
Sauf qu’à partir de là, tout s’est mis à aller de travers. Vraiment de travers.
MARCO ET MON MAILLOT
O n est au mois d’août, trois semaines avant la rentrée. Dans quelques minutes, mon cousin Marco, dix-sept ans, va me jouer un tour pas drôle du tout. Mais pas pour mal faire. Il adore me taquiner. Il dit souvent que je suis sa cousine préférée. Moi aussi, je l’aime beaucoup. Ses blagues me font rire. Malheureusement, il s’imagine encore que je suis sa petite cousine.
Voilà. En cette belle journée ensoleillée, toute la parenté profite du beau temps. Sur la pelouse, devant le chalet, on est une douzaine. Assise sur le tronc du grand saule que mon grand-père a dû couper, je fais dos au lac.
Tout à coup, mon oncle Gilles, étendu sur une chaise longue en face de moi, a d’étranges yeux rieurs. Quelques secondes plus tard, Marco arrive derrière mon dos, détache mon costume de bain et file à toute vitesse dans le chalet.
La porte claque sur son grand rire sonore.
Mon maillot, qui s’attache par une boucle autour de mon cou, est maintenant tout plissé, sur mon ventre. J’ai les seins nus DEVANT TOUT LE MONDE ! Le temps que je referme ma bouche qui dessine un « o » (comme dans « Marc o », comme dans « maill o t », comme dans «idi o t»), le temps que je remonte le tissu sur ma poitrine, tout le monde éclate de rire. Douze personnes viennent de voir mes seins !
J’ai presque onze ans. Ce n’est vraiment plus de mon âge de me balader la poitrine nue comme lorsque j’avais cinq ans. Je commence à avoir des seins. Mais la différence entre « avant » et « maintenant », ça échappe à Marco.
Pour ne pas perdre la face, j’essaie de rire, moi aussi. Mais je ris jaune. Je me sens mal à l’aise comme la fois où j’ai rêvé que je me rendais à l’école toute nue. Sauf que, aujourd’hui, ce n’est pas un rêve !
— Sacré Marco ! Franchement  ! dit ma tante Chantale, qui semble presque aussi gênée que moi.
Ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Pendant de longues minutes, mon oncle Yves échange des sourires complices avec mon oncle Luc. Et mon cousin Robert et ma cousine Maude n’arrêtent pas de pouffer de rire. Le sourire d’encouragement de ma mère ? Il ne me réconforte pas vraiment.
N’importe quelle fille serait morte de honte dans une histoire pareille. Mais le pire, c’est que cette mauvaise blague a attiré l’attention sur moi. Et là, ma tante Isabelle, qui n’est pas reconnue pour sa subtilité et sa délicatesse, dit :
— Mon Dieu, Juliette ! Je n’avais pas remarqué… Tu as vraiment engraissé !
La vérité vraie ! Ce sont les mots qui sortent de sa bouche, devant toute la parenté !
Ma mère baisse les yeux. Le visage de mon père se ferme. Tout le monde cherche une mouche, un papillon, une mouette. Personne n’a le courage de me défendre. OK, j’ai pris du poids, mais ma tante aurait pu la garder pour elle sa remarque blessante, non ? Moi, je suis trop gênée pour répondre quoi que ce soit.
Finalement, mon père essaie de cacher sa colère et de mettre fin au malaise.
— Comment était la pêche, cette semaine ? demande-t-il à mon grand-père, pour détourner la conversation.
Précision : papa est un mordu de golf qui ne s’intéresse pas du tout à la pêche. Mieux que lui, je sais différencier une perchaude d’un brochet, un crapet d’un achigan, un doré d’une barbotte. J’ai envie de lui sauter au cou, de l’embrasser en lui répétant : « Merci, papa ! Merci, papa ! »
La question aide tout le monde à se trouver une occupation : discuter de pêche, rentrer préparer le souper, courir jusqu’au bout du quai, aller jouer chez la voisine, etc. Je reste seule, mais au moins je ne suis plus le centre d’attraction !
En montant l’escalier, je croise Marco. Tout pomponné, il s’en va retrouver Sophie Durocher, une belle grande blonde qui le fait craquer. Pressé, il me sourit et me tape un clin d’œil, sans penser à s’excuser.
— Bye , ma chouette, à tout à l’heure !
Marco disparaît chez sa belle voisine et moi, dans le salon du chalet. Mon plus cher désir ? Me faire oublier et lire les vieilles bandes dessinées de mon cousin. J’ouvre le gros coffre de métal qui contient tout plein d’albums de Tintin et de Snoopy. J’en choisis quatre ou cinq. Je m’élance sur le divan de cuir rouge tout cabossé. « Enfin ! La sainte paix ! » dis-je, imitant papa qui revient du bureau.
Dans la cuisine, les femmes placotent.

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