Je m appelle Parvana : Roman jeunesse
102 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Je m'appelle Parvana : Roman jeunesse , livre ebook

-
traduit par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
102 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Plus de deux millions d’exemplaires de la trilogie Parvana vendus à travers le monde.
Le film animé ‘Breadwinner’, la version anglaise de Parvana: Une enfance en Afghanistan, réalisé par Angelina Jolie et dirigé par Nora Twomey, a été nominé pour un oscar en 2018.
Parvana contribue avec sa famille à la construction d'une école pourfilles et plus tard, elle devient elle-même professeur. La situation demeure difficile en Afghanistan, surtout pour les femmes et les enfants qui sont exposés, dans leur quotidien, aux attentats-suicides, à la guerre et à d'autres formes de violence. Les femmes ayant peu de droits, la lutte pour la reconnaissance des droits des femmes se poursuit. Des écoles pour filles continuent d'être incendiées et des activistes féministes assassinées.
Lorsque Deborah Ellis a entendu parler de la mainmise des Talibans sur l’Afghanistan, en 1996, et des crimes qu’ils perpétraient à l’endroit des femmes et des filles, elle a décidé d’agir.
Ce fut le début d’une aventure qui mena à la parution de la série Parvana.
Aujourd’hui, la guerre se poursuit et personne ne peut prédire avec certitude qui en sortira vainqueur. Pour la population afghane, la vie continue. Des personnes comme Parvana, Shauzia et Mme Weera travaillent d’arrache-pied pour permettre aux gens de vivre une vie meilleure. Ce sont ces personnes, ainsi que de très nombreux autres Afghans – femmes, hommes et enfants —, que le monde doit soutenir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 avril 2016
Nombre de lectures 65
EAN13 9782896115044
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Je m appelle PARVANA
DEBORAH ELLIS



Texte fran ais
de Carole Freynet Gagn
Je m appelle Parvana Tous droits r serv s. ISBN : 9782896115020
2015 Version fran aise, ditions des Plaines, Texte anglais Deborah Ellis, 2012
Premi re dition publi e par Groundwood Books au Canada et aux tats Unis, 2012
" Resume , de Dorothy Parker: 1999 Complete Poems by Dorothy Parker , NAACP, Permission de Penguin, une division de Penguin Group (USA) Inc.
Aucune partie de ce livre ne peut tre reproduite ou transmise sous aucune forme ou par quelque moyen lectronique ou m canique que ce soit, par photocopie, par enregistrement ou par quelque forme d entreposage d information ou syst me de recouvrement, sans la permission crite de l diteur.
Les ditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des subventions globales aux diteurs et reconnaissent l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada et du minist re de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour leurs activit s d dition.
Nous remercions le gouvernement du Canada de son soutien financier pour nos activit s de traduction dans le cadre du Programme national de traduction pour l dition du livre.
D p t l gal 2015 :
Biblioth que et Archives Canada, Biblioth que nationale du Qu bec et Biblioth que provinciale du Manitoba.
Traduction : Carole Freynet Gagn R vision : Pierrette Blais
Mise en page et couverture : Relish New Brand Experience , Plaines Image de la couverture : Reza / Webistan
dition : Joanne Therrien
ditions des Plaines
C.P.123 Saint Boniface (Manitoba) Canada R2H 3B4
T l. : 204.235.0078 admin plaines.mb.ca www.plaines.ca
Pour ceux et celles qui se l vent tous les matins et affrontent les d fis du quotidien.
Table des matières
UN
DEUX
TROIS
QUATRE
CINQ
SIX
SEPT
HUIT
NEUF
DIX
ONZE
DOUZE
TREIZE
QUATORZE
QUINZE
SEIZE
DIX SEPT
DIX HUIT
DIX NEUF
VINGT
VINGT ET UN
VINGT DEUX
VINGT TROIS
VINGT QUATRE
VINGT CINQ
VINGT SIX
VINGT SEPT
VINGT HUIT
UN
-Est ce que tu t appelles Parvana
La fille au tchador bleu poussi reux est rest e muette. Elle est demeur e assise sans bouger sur une chaise m tallique dure, le regard baiss . Le tissu du tchador couvrait la partie inf rieure de son visage.
Sa bouche fr tillait lorsqu elle a reconnu des mots anglais, mais l homme et la femme en uniforme qui la fixaient ne pouvaient le savoir.
-Est ce que tu t appelles Parvana
La femme a r p t la question de l homme, la traduisant en dari et en pachto, puis, apr s une pause, en ouzbek.
La fille est rest e immobile.
-Elle ne r pond pas, major.
-Je vois bien a, caporale. Posez lui de nouveau la question.
La femme se racla la gorge, puis a r p t la question dans les trois langues.
-Est ce que tu t appelles Parvana
Le ton tait plus lev cette fois ci, comme si elle supposait que la fille n avait tout simplement pas entendu. La fille n a pas boug et n a pas r pondu. Elle fixait une marque sur le plancher et n a pas lev le regard.
Des sons parvenaient au petit bureau, des sons touff s par les murs, venant de loin. Le moteur d un camion. Des bottes martelaient le sable. Un avion r action sillonnait le ciel. Le tourbillon d un rotor d h licopt re.
La fille savait qu il y avait d autres gens dans les environs. Elle l avait remarqu quand on l avait emmen e du camion la h te dans cette petite pi ce, sur la chaise dure. Elle n avait alors pas regard autour d elle, pr f rant fixer le sable et la pierre de la cour, les dalles de ciment des escaliers, et enfin, le plancher gris et dur du long couloir.
-Peut tre est elle sourde, major.
-Pas du tout, a r pondu l homme. Regardez la. Est ce qu elle vous parait sourde
-Je ne suis pas certaine...
-Si elle l tait, elle serait en train de regarder dans tous les sens, pour comprendre ce qu il lui arrive. Est elle en train de regarder dans tous les sens A t elle lev la t te Non. Elle fixe le sol depuis son arriv e, et je ne l ai pas encore vue lever la t te. Fais moi confiance. Elle n est pas sourde.
-Mais elle n a pas encore parl , major. Pas un mot.
-Elle a probablement dit quelque chose quand on l a captur e et mise dans le camion. A t elle cri ou hurl quoi que ce soit
-Non, major.
-Eh bien, qu a t elle fait
La fille au tchador bleu a entendu le bruit du froissement de papiers tandis que la femme l uniforme kaki parcourait un rapport.
-On dit ici qu elle est rest e immobile et a attendu.
-Elle est rest e immobile et a attendu. L homme a prononc les mots lentement, comme s il les mastiquait. Caporale, qu est ce que votre instinct vous dit au sujet d elle
Il y a eu une pause. La fille au tchador bleu se disait que la femme essayait d imaginer quel type de r ponse plairait davantage au major.
-Major, je n ai pas assez d information pour former ma propre opinion.
-Caporale, pourquoi vous tes vous enr l e
-C est mon enseignant d espagnol qui me l a sugg r . Elle m a dit que j tais dou e pour les langues et que les forces arm es avaient besoin de moi.
-Vous avez fr quent l Institut de formation linguistique militaire Monterey
-Oui, major.
-Vous tes tr s jeune. Avez vous d j eu d autres emplois
-J ai travaill pour mes parents, boulangers.
-Du pain
-Il y avait du pain. Mais aussi des biscuits, des tartes, des g teaux. Beaucoup de choses.
-Des chaussons aux pommes
-Bien s r, major.
-Mon dessert pr f r .
-Si vous voulez, je peux demander mes parents de vous en envoyer.
-Merci, caporale. Ils seront un peu rassis lorsque je les recevrai, mais sans doute encore assez bons. Donc une boulangerie de petit village qui vend un peu de tout. Et quand vous y avez travaill , vous deviez faire un peu de tout - s occuper de la cuisson, appeler les fournisseurs, servir les clients
-Oui, major.
-Avez vous d j eu le pressentiment que quelqu un pr parait un mauvais coup
-Major
-Quelqu un entre dans votre magasin et, m me s il ne fait rien de mal, ni dit rien de mal, vous pensez : " Il y a quelque chose de louche au sujet de ce client. Vous le surveillez donc attentivement et vous tes soulag de le voir partir.
-Je suppose que oui, major. C est un petit village, mais des malheurs arrivent partout.
L homme a tap le bord du bureau avec son stylo et a r p t ce geste pendant un moment. La fille au tchador bleu savait qu elle allait devoir faire un effort pour ne pas laisser ce bruit la d ranger.
-Regardez la, dit l homme.
On a entendu le bruit des corps qui se d pla aient sur des chaises.
-Elle n a pas dit un mot, et elle est rest e immobile et a attendu qu on l arr te. Qu est ce que cela vous dit
-Je l ignore, major. Peut tre a t elle peur
-A t elle l air d avoir peur
Il y a eu une autre pause.
-Non, major. Elle n a pas l air d avoir peur. Peut tre, par contre... Peut tre qu il y a quelque chose qui ne va pas chez elle. Peut tre qu elle n est pas assez intelligente pour avoir peur.
-Vous tiez boulang re, caporale. Moi, je m occupais de la s curit . J ai appris d tecter les probl mes. Et cette fille est synonyme de probl mes. Que savons nous son sujet
-Tr s peu, major. Elle a t trouv e dans les ruines d une ancienne cole. Nous soup onnons que les Talibans se r unissent cet endroit pour lancer des attaques contre nous. Les renseignements que nous avons recueillis aupr s des villageois semblent le confirmer, mais personne ne veut parler ouvertement. Cette fille tait la seule personne sur les lieux. Elle avait un sac en lambeaux sur l paule. Dans le sac, des papiers sur lesquels figurait le nom Parvana. C est pourquoi nous croyons que ce pourrait tre son nom.
-Montrez moi le sac.
-Major, je crois que ce sont les analystes qui l ont.
-Allez le chercher. Je ne peux pas attendre qu ils le passent au peigne fin. Ils prendront tout le temps qu on leur accorde, et encore. Courez le trouver et rapportez le ici. S ils rousp tent, ditesleur que c est un ordre.
-Oui, major.
La fille sur la chaise a aper u les bottes d arm e de la femme qui traversait la pi ce et la quitter. Une fois la porte ouverte, elle a entendu d autres bruits : des sonneries de t l phone, des conversations et des tiroirs de classeur ouvrir et fermer.
La fille est rest e l coute et a continu fixer le plancher. Elle savait que l homme devant le bureau l observait. Elle faisait de son mieux pour l ignorer. C tait difficile. Elle a utilis un vieux truc qui l aidait rester calme quand elle avait peur, seule dans la nature sauvage. Elle r citait mentalement des tables de multiplication.
Dix neuf fois sept gale cent trente trois. Dixneuf fois huit gale cent cinquante deux. Dix neuf fois neuf gale cent soixante et onze.
Elle s est rendue jusqu la table de vingt huit avant d entendre les bottes de la femme revenir dans le bureau. Elle a entendu quelqu un d poser le sac bandouli re de son p re sur la table.
-On dirait bien que ce sac a connu de meilleurs jours, dit l homme. Voyons voir ce que nous avons ici.
Il a nomm chaque objet qu il a retir du sac.
-Un carnet de notes. Qu est ce qui y est crit
-Major, cela signifie : " Propri t de Parvana. Acc s interdit tous.
-C est exactement ce qu aurait crit ma propre fille adolescente. De quelle langue s agit il
-Dari. Mais nous ignorons si ce carnet de notes lui appartient. Elle tait peut tre en train de fouiller les d combres ou...
-Des stylos, dit l homme. Et un exemplaire de To Kill a Mockingbird . Que fait une fille comme elle avec un classique de la litt rature am ricaine Mais regarde. Des pages du livre ont t arrach es - et on dirait m me que quelqu un en a pris une bouch e Pourquoi m me essayer de civiliser ces gens Il a lanc le livre sur le bureau.
La fille au tchador bleu a d se retenir pour ne pas bondir de sa chaise, s emparer du livre et en ass ner un coup sur la t te de l homme.
Elle entendit quelqu un feuilleter le carnet de notes.
-Qui est cette fille Que faisait elle , deman

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents